LYCEE RAVEL  Bas de Page :  2015-2016 TESH TERMINALES ES

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Chapitre III
L'empire américain
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P-L Vanderplancke - cahier de textes
HISTOIRE - TERMINALES ES -
[La Chine, puissance ascendante]     



CHAPITRE III suite

Lundi 29 février
[14 h 05 - 15 h] 

Semaine 9

CHINE / ETATS-UNIS
chronologie d'un face-à-face compliqué




De 1941 à 1945, la Chine gouvernée par les nationalistes du Guomindang est l'alliée des Etats-Unis dans la guerre contre le Japon ; les communistes chinois et, tardivement, l'URSS, combattent ensemble les Japonais.
La Chine obtient la reconnaissance de son statut
de puissance mondiale grâce à Washington, 
qui tient à la faire entrer au conseil de sécurité de l'ONU.  

mais, de 1945 à 1949, la Chine est en proie à la guerre civile, les Etats-Unis refusant paradoxalement de soutenir les nationalistes du Guomindang contre les Communistes. Le PCC l'emporte grâce à kl'habileté et au charisme de mao Zedong, lequel prétend s'appuyer sur le smasses rurales et est auréolé du prestige de la "longue marche" victorieuse qu'il a conduite dans les années Trente

[trace écrite du cours de 29/02]

2. L’exemple  d’une relation bilatérale complexe : 
Les rapports sino-américains et l’émergence de la Chine depuis 1949
 

Bande-annonce du Film : la canonnière du Yang-Tse

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A - 1911 - 1949 : un "Empire du Milieu" traumatisé par une longue série d'humiliations infligées par les puissances industrialisées

Si les Etats-Unis pratiquent la politique"de la porte ouverte" au contraire des autres pusissances coloniales qui se partagent la Chine en obtenant du gouvernement l'exclusivité de  la onstruction des lignes de chemins de fer et le monopole du commerce dans certaines régions, et si le leader de la révolution républicaine, Sun yat Sen, admire la civilisation des Etats-Unis (il a été en partie élevé à Hawaï) l'Amérique est, comme le Japon, la Russie et les puissances occidentales perçue comme un  agresseur qui a imposé au pays des "Traités inégaux" et tenter de diffuser ses valeurs (missionnaires) au détriment du génie national...

Tout au long des XIXème et XXème Siècles, la Chine la proie des impérialismes européens et japonais (elle subit des amputations territoriales, doit accepter l'implantation  de "concessions" sur le littoral, supporter des interventions militaires et le partage du pays en zones d'influence). Le régime impérial s'effondré en 1911, mais la jeune République chinoise, malgré les efforts de Sun Yat Sen, ne peut restaurer la pleine souveraineté de l'Etat : les anciennes possessins allemandes sont transférées au Japon en 1919, des "seigneurs de la guerre" s'érigent en potentats locaux, et un puissant parti communiste se développe, qui organise des soulévements et des guérillas, et auquel le Guomindang (Parti Nationaliste) finit par s'allier contre les Nippons ; le Japon entreprend en effet, carrément, de conquérir le pays à partir de 1931 (date de l'invasion de la Mandchourie et de l'installation d'un état fantoche, le Mandchoukouo, où règne Pou-Yi, héritier de la dynastie déchue).
Le sentiment des Chinois aux XXème et XXème siècles est bien qu'ils ont une revanche à prendre, même si l'abaissement de la Chine est vue comme une parenthèse, une anomalie historique...


Mardi 1er mars
[10 h 35 - 11 h 30]

[trace écrite du cours de 01/03]


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* La RPC ne s'impose pas naturellement comme un leader incontestable du Tiers Monde (défini par elle comme le troisième monde, à côté du premier monde, celui des superpuissances et du deuxième monde des puissances moyennes) . Ses intérêts nationaux la font au contraire entrer en conflit avec l'Inde, comme avec beaucoup d'autres pays parmi ses voisins (incidents frontaliers avec l'URSS, particulièrement graves en 1969, etc.) et elle joue par conséquent un rôle modeste dans l'histoire des non alignés. Elle manque de moyens pour aider directement (sauf sur le plan des livraisons d'armes) les quelques régimes étrangers dont elle est proche (Tanzanie, Cambodge, etc.). Son modèle fascine pourtant une partie des "gauchistes" dans les pays occidentaux, et la RPC, en "récupérant" le siège chinois à l'ONU en 1971, peut escompter jouer un rôle sur la scène diplomatique mondiale.. Elle demeure pourtant un régime autoritaire dans lequel les progrès (éducation) sont compensés par une liberté individuelle très limitée, situation qui perdure même au delà de la disparition du "grand timonier" (exemple du contrôle des naissances ou wan shi xao, instauré dans les années 70 , et durci en 1979, date de mise en place de la  politique de l'enfant unique).


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Pas de cours en Semaine 10
(Voyage Européen en Allemagne, à Strasbourg et en Suisse
organisé et encadré par le Professeur)
B – La Chine communiste : le succès paradoxal d'une révolution d'inspiration marxiste dans une nation encore peu modernisée

La date du 1er octobre 1949 (retenue comme point de départ du programme) marquerait  le début d'une rupture dans l'histoire de la Chine.  C'est le début de la Chine communiste, mais aussi la fin d'un long épisode guerrier (1932-1949) et des humiliations subies depuis le déclin de l'empire du  milieu et l'échec de l'expérience républicaine.

Mao Zedong joue un rôle essentiel dans la prise du pouvoir : soucieux de se concilier les masses paysannes plutôt que de compter sur les ouvriers, peu nombreux et implantés dans les métropoles du littoral bien tenues par les Nationalistes, il est contraint de se replier vers l'intérieur du pays (Longue Marche 1934-1935). Théoricien original d'un Marxisme rural qui inspire les révolutionnaires du  monde entier , son charisme et son opiniâteté lui permettent de s'imposer aux autres leaders communistes chinois et aux délégués du Komintern, puis de réussir la "mobilisation politique" de la paysannerie chinoise pour combattre les Nationalistes et participer ensuite à la défense patriotique contre le Japon... avant de rafler la mise en 1949. Mais sa responsabilité dans la stagnation économique du pays jusqu'en 1976 est tout aussi indéniable. Agissant en despote, il rompt progressivement tout lien avec l'URSS, refusant de céder le pouvoir et inquiet des critiques soviétiques contre "les crimes" de Staline. Les Sovétiques sont, dès les années 60, des adversaire dans moult litiges frontaliers, et la Chine les accuse très tôt de mollesse face aux Etats-Unis, notamment durant la Guerre de Corée,  comme elle dénonce le déviationnisme que représente pour elle la rupture avec le Stalinisme. Mais la RPC ne s'ouvre pas pour autant  à l'Occident : elle s'impose comme puissance politique, reconnue dès 1964 par la France, puis, dans les années 70 par Nixon et l'ONU, mais sans sortir du sous-développement.

C - La Chine de Mao : un acteur important des relations internationales... mais un pays pauvre  (1949 -1976)

* Mao a l'ambition de refaire de la Chine une puissance, et mise tant sur des moyens militaires et politiques qu'économiques.
Il s'appuie d'abord sur l'URSS de Staline, qui équipe son armée et l'aide à développer une industrie lourde, organisée sur la base de plans quinquennaux.
* Mais la critique du Stalinisme par Khrouchtchev et les dirigeants de l'URSS l'irrite (c'est "la deuxième mort de Staline" en 1956) . Dénonçant la mollesse du Kremlin face au "tigre de papier" que serait les Etats-Unis, Mao Zedong, paré du titre de  "grand timonier" diffuse son "petit livre rouge" auprès de la jeunesse chinoise et encourage à son profit  un culte de la personnalité délirant. Il refuse l'idée d'une coexistence pacifique avec le capitalisme, prend ses distances avec les Soviétiques (taxés de "révisionnistes") et décide de se doter d'une force atomique indépendante, malgré l'opposition des Soviétiques. Finalement, Moscou décide de retirer ses techniciens et de cesser tout soutien à la RPC à l'été 60.
* Mao parvient à faire de la Chine une grande puissance militaire (qui fait exploser sa première bombe atomique en 1964) mais  il échoue totalement sur le plan économique ("Le Grand Bond en Avant" initié en 1958 est, en effet, un terrible échec, qui débouche sur une famine longtemps dissimulée, dont on estime aujourd'hui qu'elle aurait fait 30 millions de morts. Pour garder le contrôle de la situation , le dictateur doit s'appuyer alternativement sur le parti et l'armée, puis déchaîner les jeunes embrigadés dans les "Gardes Rouges" contre les élites et leurs aînés ; c'est la Révolution Culturelle de 1966).



Lundi 14 mars

[14 h 05 - 15 h]



Le porte-avions Liaoning mis en sevice en 2012 :

 la Chine se présente comme le dernier des Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité à s'être doté de ce type de navire

 
D -  La Chine éveillée (depuis 1976) : l'ascension d'une puissance
Deng Xiaoping et "le Socialisme aux couleurs de la Chine" : un révisionnisme économique complet mais pas de rupture politique
Les "Quatre modernisations" annoncées dès 1975 par Zhou En Lai sont mises en oeuvre après la mort du "Grand Timonier" l'année suivante, et une fois assurée l'élimination de la "bande des quatre" (radicale, comprenant la propre veuve de Mao et hostile à l'introduction du capitalisme) sous l'impulsion de Deng Xiaoping, nouveau leader et principal artisan de l'émergence de la Chine. Des ZES dont créées (SHENZEN, etc) et une ouverture progressive à la mondialisation s'opère (les premiers investisseurs sont notamment des Hong Kongais et des Chinois de la diaspora, puis les Japonais délocalisent parmi les premiers). La situation économique s'améliore très notablement mais les relations demeurent compliquées avec les autres nations d'Asie ("punition" infligée au Vietnam en 1979 après qu'il ait envahi le Cambodge et renversé le régime des Khmers Rouges, combat de 1984 contre ce même pays). La répression des mouvements démocratiques ne faiblit pas : massacre de la place Tien An Men en 1989.
Un décollage spectaculaire donnant au pays les moyens d'une influence globale
La chine devient en 35 ans le premier exportateur mondial tout en protégeant son marché intérieur (joint ventures imposés, transferts de technologie profitables comme dans le cas des TGV développés à partir de modèles allemands et nippons)..
Ses épargnants achètent aujourd'hui des quantités énormes de bons du Trésor états-uniens, devenant les principaux détenteurs de la dette publique américaine (ce rôle était autrefois dévolu au Japon) et ses FTN se montrent de plus en plus entreprenantes (Peugeot en partie racheté par Dongfeng).

Une influence régionale forte et une politique de prestige affirmée

La Chine récupère Hong Kong (1997) puis Macao (1999) ; elle organise expositions universelles et jeux olympiques, et manie la diplomatie du chéquier en Afrique (elle a construit à ses frais, par exemple, le nouveau siège de  l'OUA à Addis-Abbeba), et se lance dans la course à l'espace tout en renforçant ses forces armées... Elle serait deveue la première économie mondiale dès 2016, selon l'OCDE.  Mais la société civile semble encore devoir attendre "la cinquième modernisation" (la démocratisation) et le pays reste globalement très pauvre ; son industrialisation massive crée en outre une situation de "crise écologique".

Des ambitions nouvelles... et peut-être dangereuses
La Chine entend contrôler elle-même les routes maritimes dont dépendent ses importations et ses exportations, et, pour atteindre cet objectif, elle développe sa flotte et ses forces aéronavales : ce souci (sans doute légitime) est pourtant perçu avec méfiance par les Etats-Unis. Ceux-ci ne voient pas non plus d'un bon oeil le rapprochement de Pékin et Moscou (dans le cadre de l'OCS, Organisation de Coopération de Shangai).
En outre, les revendications territoriales de la RPC (confins indiens, îles Paracels et Spratleys, Taïwan, etc.) sans parler de la situation au Tibet, sont source de tensions régionales : la rivalité avec le Japon se durcit, le soutien à la Corée du Nord est décrié... l'intransigeance chinoise incite paradoxalement les pays voisins à internationaliser leurs querelles avec la RPC en réclamant l'arbitrage de l'ONU ou le soutien militaire des Etats-Unis.
Mais la RPC adopte pour l'instant un profil modeste à l'ONU et se garde bien d'entrer en conflit ouvert avec l'Occident (son principal client).