1 –  Une aire de puissance en expansion mais dont la croissance connaît depuis peu des limites

A - Une région du monde en constante dilatation

Double sens du terme "expansion" : croissance mais aussi dilatation spatiale considérable (prospérité d'abord limitée au troisième pôle de la Triade : le Japon, puis aux Dragons... et enfin aux Tigres, et développement récent de l'ensemble de la région et de la Chine intérieure... très peu d'angles morts subsistants).
De très spectaculaire progrès économiques sont survenus dans cette aire (d'abord marquée par la "Haute Croissance" japonaise des années 70 fondée sur l'innovation et les exportations, contrastant avec le marasme postérieur aux chocs pétroliers en Occident, puis par l'émergence de la Chine à partir de la décennie suivante, tirant, par ses taux de croissance annuels à deux chiffres, l'ensemble de l'économie mondialisée, plus récemment par des  krachs - à partir des années 90 - et le ralentissement de la croissance au XXIème Siècle lié notamment au vieillissement des populations  et à l'élévation du niveau de vie, donc des salaires.).
A la limite démographique s'ajoutent des tensions politiques (faible démocratisation, agressivité de la Chine à l'égard de ses voisins, contentieux territoriaux et moraux entre le Japon et ses partenaires, rôle de gendarme encore dévolu aux Etats-Unis, pourtant extérieurs à la région, et union économique à peine ébauchée dans le cadre de l'ASEAN). Par ailleurs le modèle de dévelopment asiatique n'est pas soutenable. Comme celui de l'Occident, il n'est pas compatible avec la nécessité d'un  Développement Durable..


B - Une métropolisation  spectaculaire  : l'exemple de MUMBAI (Bombay)
Une ville-monde asiatique assez typique du dynamisme et des inégalités caractérisant les grandes agglomérations de la région 


C -  Un modèle japonais périmé ?
Une stratégie économique : le développement en vol d'oies sauvages


Ce modèle défini en 1937 puis réinterprété dans les années 80 par des économistes japonais est simple. Pour créer son industrie, un pays commence par importer de plus en plus massivement des biens de faible valeur ajoutée,  il complète dans un deuxième temps ces importations avec des produits fabriqués localement, sous licence parfois, qu'il subsitue enfin totalement aux produits étrangers (les importations cessent car le marché local est inondé et les prix contenus).
Une fois la concurrence éteinte à l'intérieur, le pays décide de promouvoir ses exportations... Dans cette troisième phase, un produit de plus haute valeur ajoutée remplace souvent le bien importé initialement, car les entreprises natinales, largement soutenues par les pouvoirs publics, ont réalisé entre temps une "remontée de filière " qui  permet au pays de concevoir et produire par lui même des biens de haute technologie.  Le cycle peut se répéter à l'infini....
Il est suivi d'une délocalisation (production "offshore" impliquant une réimportation des produits finis).