DEUX
EXEMPLES DE PROCES PAUL TOUVIER
Premier
Français à être condamné
pour crime contre
l'Humanité, c'est un milicien et un
responsable policier efficace, par ailleurs proche des Catholiques
intégristes. Ses soutiens ecclésiastiques lui
permettent
d'obtenir du
Président Pompidou une grâce partielle.
Ce
collaborationniste zélé est pourtant
inculpé en 1981, arrêté en 1989 puis
condamné en 1994 pour le meurtre
de sept otages juifs
(malgré un non lieu obtenu en 1992).
MAURICE PAPON Préfet
puis ministre
à la Libération
(entre 1947... et 1978 !)
il est condamné en 1998
pour avoir
supervisé la déportation de 1670 Juifs de
Bordeaux vers
Drancy
à dix ans de
réclusion.
Ce
collaborateur avéré est cependant
libéré dès 2002 pour raison de
santé !
LE RÔLE
DES PRESIDENTS MITERRAND
ET CHIRAC
François
Mitterrand,
Président de la République entre 1981 et
1995, reconnaît la réalité
des
persécutions commises par les autorités de Vichy.
Mais il
considère, comme tous ses
présécesseurs, que le
régime du Maréchal Pétain n'est pas la
France
Pour lui, en effet la République s'incarne entre
1940 et 1944. en la personne du
Général
de Gaulle (dès l'armistice de 1940, le gouvernement
français ne serait donc plus "légal").
Pourtant, la France Libre
n'est pas en mesure de former un gouvernement provisoire avant la toute
fin
du conflit : et ce gouvernement n'est reconnu par les Etats-Unis
qu'après la libération de Paris !
François Mitterrand décide en 1993 de
commémorer dorénavant
(tous les 16 juillet)
la
rafle du Vel d'Hiv, opérée par la police aux
ordres de Pétain.
Mais il se refuse à aller plus loin dans
la reconnaissance de la participation de la France dans la mise en
oeuvre du génocide.
Jacques Chirac
est chef de l'Etat de 1995 à 2007
(un septennat puis un quinquennat). C'est en situation de cohabitation
que le 16 juillet devient (en 2000)
une Journée Nationale à la mémoire des
victimes...
et en Hommage aux Justes. Le premier
Ministre de 1'époque (Lionel Jospin, 1997-2002) et le
PS s'entandent, sur cette question,
avec le Président
Jacques
Chirac reconnaît,
dès 1995, la responsabilité de la
France dans
"la Shoah", alors que tous ses
prédécesseurs avaient
considéré, comme de Gaulle lui même,
que Vichy
était une usurpation,
et niaient
ipso facto la
participation des administrations et autorités
françaises "légales"
au
Génocide.
Le Président néo-gaulliste
fait preuve
de courage politique en rompant avec la
posture du mouvement politique dont il est issu, et en
sortant de l'ambiguité cultivée par les
présidents précédents,
qui pouvaient admettre l'existence de coupables
francais, mais
non la responsabilité de l'Etat.
Sa position n'est pas admise par tous les
Français,
certains estimant que la République n'est pas coupable des
crimes de le dictature exercée par Pétain entre
1940 et
1944, ou d'autres en imputant la responabilité aux
Occupants, mais elle est approuvée par le plus grand nombre..
et par les jeunes générations enclines
à
considérer que la France c'est certes la
République (et
la Résistance qui en incarne les valeurs et permet
sa
restauration) mais aussi... Vichy !
un régime que la majorité n'a pas
condamné d'emblée (et qui serait plus qu'une
parenthèse imposée par les circonstances ?)
Russel Crow : un
acteur d'origine néo-zélandaise devenu
célèbre, comme beaucoup d'autres artistes,
grâce
à sa carrière américaine. Moins vu que
celui du
Nigeria et de l'Inde, le cinéma Hollywoodien reste le plus
largement diffusé dans l'espace mondialisé.
Dans "Gladiator" l'acteur incarne un officier romain, Maximus, dit
"L'Espagnol" confronté au déclin de l'empire
romain.
menacé par les Barbares et par les vices de ses dirigeants.
La question du déclin américain est
agité depuis
plus d'une quarantaine d'années mais le pays demeure
l'unique
superpuissance (on a voulu le voir à tort comme une
hyperpuisance à la fin de la "Guerre Froide")
malgré l'apparente multipolarité du monde.
L'influence des Etats-Unis reste en effet très
grande,
notamment sur
l'Europe "occidentale" alliée historique et aire
de
puissance industrialisée et développée
de longue
date.On
parle à
cet égard d'impérialisme culturel. Mais
l'hégémonie des Etats-Unis est très
originale, car elle prend
la forme d'un "leadership" qui donne quelque importance aux
"alliés" et prétend s'exercer sans contrainte
à leur égard, mais pour défendre
le "Bien" contre le "Mal". Le pays réalise encore
à lui seul 70%
des dépenses militaires mondiales mais ne déploie
le plus souvent ses
armées que dans le cadre de coalitions internationales, en
surmontant les réticences de son opinion publique, ce qui
explique le recours fréquent aux drones ou l'appui
donné à des
puissances moyennes capables de
déployer des troupes au sol. Ayant
théorisé son
propre déclin (relatif ) et défini à
cet
égard une doctrine sous la présidence d'Obama (le
"smart
power")
le géant nord américain paraît tenter
avec le président Trump par le
recours à la force (assez classique dans la passé
de la
part de grandes puissances en difficulté).
BERLIN
LE
BLOCUS
EN IMAGES
LES PRINCIPES DE
LA
DETENTE
définis par
Nixon et Kissinger
REALISME :
ne pas nier l'évidence (l'URSS
existe et
compte dans le monde !) et
dialoguer avec l'adversaire, mais en donnant un objectif
limité
à la négociation
(refus des conférences
générales prétendant régler
tous les litiges, recherche d'un accord
sur des points précis)
RETENUE :
pas d'exploitation outrancière des
faiblesses de l'adversaire
(le dialogue doit déboucher sur des solutions
équilibrées, il ne s'agit pas de prendre
l'avantage sur
l'autre)
LINKAGE :
pratique du troc ; tout avantage concédé fait
l'objet d'un deal(donnant-donnant).
Même si la compensation n'a pas de rapport
direct (autre théâtre, ou autre domaine) elle doit
être automatique et proportionnée
à la "faveur" reçue
LA CAROTTE
ET LE BÂTON :
maintien de
capacités offensives
pour
être en
situation de recourir à l'option militaire si la diplomatie
ne
suffit pas disponibilité en cas de sollicitation
diplomatique
(désarmement, coopération commerciale, etc.)
FRUITS DE LA DETENTE
SALT I en 1972
ACCORDS d'Helsinki en 1975
(SALT II, en 1979 : non ratifié par le congrès)
CHINE / ETATS-UNIS chronologie
d'un face-à-face compliqué
De
1941 à 1945, la Chine gouvernée par les
nationalistes du Guomindang est l'alliée des Etats-Unis dans
la
guerre contre le Japon ; les communistes
chinois et, tardivement, l'URSS, combattent également les
Japonais.
Après
la victoire, la Chine obtient la reconnaissance de son statut
de puissance mondiale grâce à Washington,
qui tient
à la faire entrer au conseil de
sécurité de
l'ONU. Roosevelt escompte ainsi faire contre-poids à l'URSS. Mais,
de
1945 à 1949, la Chine est en proie à la guerre
civile. Le PCC l'emporte
grâce à l'habileté et au charisme de
Mao Zedong,
lequel prétend s'appuyer, malgré l'avis contraire
de
Staline, sur les masses rurales et est
auréolé du prestige de la "longue marche"
victorieuse
qu'il a conduite dans les années Trente. Mao
bénéficie aussi du manque de soutien
accordé par
les Etats-Unis au Guomindang discrédité par le
niveau de
corruption de ses dirigeants.
Malgré
sa participation à la conférence afro-asiatique
de
Bandoung en 1955 et son activisme diplomatique, la RPC ne s'impose pas
comme le leader du
Tiers Monde (défini par elle comme le troisième
monde,
à côté du premier monde, celui des
superpuissances,
et du deuxième monde des puissances moyennes). Ses
intérêts nationaux la font, tout au
contraire, entrer en conflit
avec ses voisins
(incidents
frontaliers avec l'URSS à partir de 1965, particulièrement graves en 1969,
et tensions avec l'Inde, le Vietnam, etc.). Elle joue par conséquent un rôle modeste dans
l'histoire
des non alignés. D'autant qu'elle manque de moyens pour
aider directement
(sauf sur le plan des livraisons d'armes) les quelques
régimes
étrangers dont elle est proche
(Tanzanie, Cambodge, voire Albanie etc.).
Son
modèle fascine pourtant une partie des "gauchistes" dans les
pays occidentaux (mai 68) et la RPC, en
"récupérant" le
siège chinois à l'ONU en 1971, peut escompter
jouer un
grand rôle sur la scène diplomatique mondiale.
.Les Etats-Unis, sans renoncer à
protéger Formose
(Taiwan) songent en effet, au tournant de la Détente,
à
utiliser l'arme du rapprochement avec Pékin contre l'URSS,
menacée de voir un
trilatéralisme remplacer la bipolarité Est/Ouest
..
La
RPC obtient l'expulsion de l'autre Chine de toutes les instances
internationales mais elle demeure
pourtant un régime autoritaire dans lequel les
progrès
sont lents (éducation, sécurité,
croissance
économique) et compensés par une
liberté
individuelle restant très limitée.
L'autoritarisme
du régime
perdure au delà de la disparition du "grand timonier"
en 1976 (exemple du contrôle des naissances ou wan shi xao,
instauré dans les années 70 , encore durci en
1979, date de
mise en place de la
politique de l'enfant unique). Deng Xiaoping parvient cependant
à impulser une ouverture au capitalisme et un
développement économique foudroyant de la Chine,
qui
devient rapidement dans le dernier quart du XXème
Siècle,
l'atelier du monde, avec les Etats-Unis comme premier client.
Principale puissance ascendante, la RPC du XXIème
siècle
est perçue avec inquiétude par ses voisins (qui
détendent par contre-coup leurs relations avec le Japon) et
apparaît comme un rival au moins autant qu'un
partenaire
pour l'Amérique.
Longtemps collégial, le pouvoir semble se concentrer entre les
mains de Xi Jiping et n'amorce aucune évolution
démocratique. L
Y C E E . R A V E L SAINT-JEAN-DE-LUZ
LES
GUERRES ISRAELO-ARABES
1948 Première guerre. Jérusalem
partagée en deux
le long de "la ligne verte", Gaza sous contrôle
égyptien, la
Cisjordanie annexée de fait à la Jordanie. Mais
600 000
réfugiés Palestiniens.
1956 Affaire de Suez.
Occupation israélienne du Sinai protégeant l'Etat
Juif
des infiltrations de combattants Palestiniens. Mais collusion
contre-productive avec les
puissances coloniales déclinantes (Grande-Bretagne et
France,
hostiles au Panarabisme de Nasser et désireuses de garder le
contrôle du canal de Suez).
1967 Guerre des Six Jours
Brillante campagne préventive des Israéliens
contre leurs
voisins. Mythe de l'invincibilité de Tsahal. Mais
très fortes
protestations internationales (réprobation de la France) et
très longue guerre d'usure sur le front de Sinai.
1973 Guerre du Kippour
Attaque surprise déclenchée par Anouar el Sadate
pour
redorer le blason de l'armée égyptienne et lui
permettre
de négocier en position de force avec Israël.
1982 et 2006 Offensives de Tsahal au Liban. Il s'agit en 82 d'assurer
la "paix en Galilée" en empêchant les tirs de
l'OLP contre
les villes du nord israélien et de profiter de la
déstabilisation du Liban, suite à l'occupation
partielle
de son territoire par la Syrie à partir de 1976,
dénoncée par la plupart des partis
chrétiens,la Gauche libanaise et
certains éléments palestiniens. L'OLP et les
Syriens sont
expulsés de Beyrouth ; Arafat et les dirigeants Palestiniens
se
replient vers Tunis. En 2006, l'objectif est de frapper le Hezbollah,
organisation "djihadiste chiite" (mais qui recrute des combattants de
toute confession) qui tient le Sud libanais depuis le retrait des
forces israéliennes en 2000 et l'abandon et l'effondrement
de ses
alliés de
l'armée du Liban-Sud (ALS). Le bilan est très
mitigé : les pertes sont lourdes de part et d'autre et, si
la
branche armée du Hezbollah perd en fin de compte le
contrôle du territoire au profit de l'armée
libanaise, le Hezbollah renforce considérablement
sa
légitimité politique
LE DJIHADISME
GLOBAL Les
partisans d'une utilisation politique de l'Islam sont
désignés sous le vocable d'Islamistes, dont
certains sont
réputés "modérés" (par
exemple, Erdogan
avant son arrivée au pouvoir en Turquie) et d'autres plus ou
moins radicaux, notamment parce qu'ils défendent une
application
"littérale" du Coran et des Hâdith.
Ceux-là sont
qualifiés de salafistes, du nom d'un courant religieux
favorable
au retour à un Islam des origines, pur de toute
interprétation ou adjonction moderne, bien que le terme ait
au
départ désigné des
piétistes sans
goût pour la politique.
Leur recours avoué à la violence (notamment
à
l'égard des femmes, et des minorités non
musulmanes)
permet de caractériser les Djihadistes,
généralement considérés par
l'ONU et/ou les
pays occidentaux comme "terroristes" et concevant l'effort missionnaire
demandé au croyant, comme devant prendre la forme d'un acte
de
guerre. Il existe des djihadismes locaux et des djihadismes globaux. Le
premier exemple est celui d'Al Qaida, nébuleuse
à
la tête de laquelle se trouvait Oussama Ben Laden. Cet ancien
agent
de la CIA estime que le principal combat des musulmans doit
être
mené chez l'ennemi, au coeur de l'Occident ; il serait
l'organisateur des attentats du 11 septembre 2001. Il y a aussi l'Etat
Islamique, issu d'une scission d'Al Qaïda en 2013, qui
prétend créer au Moyen Orient un Califat unique
(d'abord
en Irak puis également en Syrie d'où l'acronyme
ISIS pour
la traduction anglaise de "l'état islamique en Irak et en
Syrie')
et
fonde en 2014 un état territorial et totalitaire
gouverné
par Abou-Bakhr El-Baghdadi, très difficilement
réduit en
2017-2018.
De nombreux groupes se réclament de l'une ou l'autre
mouvance
sans avoir forcément de relations concrètes avec
"le
centre" (Au Nigeria, la secte Boko Haram se
fédère au
califat et se proclame "Etat Islamique de l'Afrique de
l'Ouest") et
des individus isolés passent à l'acte en se
réclamant de ces tendances (commettant des attentats ou
partant
pour le Moyen Orient, y compris de nombreuses jeunes filles
qui
"épousent" des combattants)
Les corrigés et barèmes sont
publiés en ligne dans le blog etxealaia :
et les énoncés sont diffusés
à l'avance sur la page Google+
etxealaia jusqu'au 8 mars :
A
partir du troisième trimestre, les
énoncés des
devoirs (disponibles par ailleurs à partir de Pronote) sont
publiés,
comme les corrigés et barèmes, dans le blog
etxealaia,
Google arrêtant
définitivement le service Google+ en Avril
Des révisions sont organisées au
cours de la semaine 23 sur des sujets intéressant les
élèves, et notamment le Lundi 3 juin
de 8 H 15 à 10 H 20.
On trouvera dans le cahier de textes de Géographie un
échantillon des exercices pouvant être proposés
à l'examen
voir les cours de Géographie
ATTENTION
UN NOUVEAU SITE DU LYCEE-COLLEGE EST OUVERT DEPUIS
AVRIL 2019
Compléments
aux cours de P-LVanderplancke
http://etxealaia.franceserv.com
voir les cours de Géographie
CHAPITRE
I
LES
MEMOIRES
DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
EN FRANCE
Un exemple
des querelles mémorielles
contemporaines
CHAPITRE SUIVANT
Lundi 10 septembre
[8 h 15 - 10 h 05] semaine 37 Reformulation :
Histoire, Mémoire et Histoire Contemporaine
Une
foule compacte : l'unité nationale doit
être refaite
symboliquement et les "collabos" être
châtié voire
exterminé. De très
nombreuses femmes pour lesquelles "coucher" avec
l'ennemi est l'indignité absolue (cf"Le Silence de la Mer"
de
Vercors). Des enfants, souvent hilares. La honte de l'humiliation
subie par les femmes tondues et leurs proches
(le père de Simone au premier plan, portant son
baluchon :
son bébé qui, devenu adulte, refuse de
révéler son
identité et d'évoquer ce moment, même
des
années plus tard) La honte
rétroactive d'avoir commis une action abusive car
illégale voire des crimes
(malgré la présence de policiers ou d'agents
publics en
uniformes, qu'aucun juge n'a mandaté et qui
transgressent
allégrement toutes les procédures,
tolérant que
des insultes et des coups soient portées contre des
femmes, sans aucune limite apparente). Il semble que le
phénomène des femmes tondues et des
"cortèges moches" ait été beaucoup
plus
répandu en France que dans les autres pays occidentaux
libérés de l'occupation allemande. Pour autant,
ce "châtiment" a
été pratiqué dans
d'autres pays : les nationalistes Espagnols ont eux
aussi tondu
les femmes "républicaines", les fascistes italiens et les
nazis
ont utilisé cette pratique censée
"purifier" la
société.
1
– Une étude de document : la tondue de Chartres
COURS CONSIGNE En quoi cette
image donne-t-elle à voir
l'exemple
d'un épisode traumatisant de l'Histoire de France et dans
quelle
mesure a-t-elle contribué à forger la
mémoires
française de l'Occupation et de la
Libération ?
Vocabulaire
et contextualisation : Libération, Epuration
A - UNE
INTRODUCTION : La présentation d'une photographie
témoignant d'un épisode souvent refoulé A1
- Nature Un
cliché célèbre, témoignant
d'un
épisode cruiel de la "Libération" de la France
à
l'été 1944. A2
- Auteur Robert
Capa, Etats-unien d'origine hongroise, est un photojournaliste fameux,
fondateur de l'Agence Magnum, qui s'est fait
connaître par
ses reportages sur la guerre d'Espagne, a participé au
débarquement de Normandie en tant que correspondant de
guerre et
se trouve à Chartres le 16
août 1944 au moment où
la population locale assiste à la
débâcle des
Allemands (toutefois présents et combattant en ville
jusqu'au
19). La foule s'en prend à
Simone Touseau, accusée
d'avoir dénoncé des voisins écoutant
la radio de
Londres et mère d'un enfant conçu avec un soldat
Allemand.. A3
- Contexte et problématique Les "femmes
tondues" sont un phénomène assez
général en
France. Elles sont victimes de représailles pour fait de
collaboration dans le cadre d'une "épuration"
exercée par les milices patriotiques avant que le
gouvernement
provisoire (présidé par de Gaulle) n'ait
pu mettre
en place des tribunaux spéciaux (lesquels ne fonctionnent
qu'à partir d'Octobre). On peut voir
dans cet
épisode une revanche symbolique (des hommes
français ?) après l'humiliation de
l'Occupation et
la défaite totale subie en mai-juin 1940 puis la honte de la
collaboration d'état. Dans quelle
mesure cette photographie révèle-t-elle un
épisode méconnu et comment expliquer à
la fois la
longue occultation des faits qu'elle rapporte et l'actualité
des
polémiques qu'elle provoque encore ?
Un lien vers l'Agence MAGNUM
B - DES PISTES
POUR REDIGER UN DEVELOPPEMENT
Le Drapeau
au fond et le
contexte de la Libération : des représailles
"à
chaud" contre l'adversaire intérieur dans le moment
où la
France retrouve sa liberté (face à l'occupant et
face au
régime autoritaire incarné par Vichy). <<Voir
ci-contre
C - UNE CONCLUSION Critique
éventuelle (si elle n'est pas incorporée au
dévloppement). Cette photographie est
présentée
isolément alors qu'il en existe d'autres montrant que Simone
Touseau n'est pas la seule femme tondue à Chartres ce
jour-là.
Cette punition a été infligée
à des masses
de femmes françaises à la Libération,
peut-être parce que les Hommes avaient souffert dans leur
virilité de la défaite et de l'occupation ?
Intérêt principal du document : montrer un
épisode
longtemps méconnu mais attesté, qui s'est
ajouté
à des exécutions sommaires et continue de
susciter la
polémique en raison du caractère sexuel des
vexations
sublies (les cheveux sont un instrument de séduction, la
nudité imposée est traumatisante,
particuliérement
à l'époque, de nombeuses femmes tondues ont subi
des
viols).
Lundi 17
septembre
[8 h 15 - 9 h 10]
semaine 38
2°)
Le Mythe d'une guerre victorieuse.
La Libération de Paris
par
la 2ème DB de
Leclerc et les faits d'armes glorieux des Français en
Afrique
et
en Italie, puis en France et en Allemagne, dans les années
43-45
notamment, sont mis en avant, alors qu'en fait les alliés de
la
France ont plus que largement contribué à sa
"Victoire", que Vichy a refusé de mettre la flotte de Toulon
au
service
des Alliés et fait tirer sur les Américains en
Algérie et au Maroc sans défendre aux Allemands
l'accès à la Tunisie
(objectif de justification
du
rôle de grande puissance recouvré par le pays :
un des
quatre grands vainqueurs ayant reçu la capitulation de
l'Allemagne et du Japon,
une puissance participant à l'occupation de l'Allemagne, un
membre
permanent
du Conseil de Sécurité de l'ONU).
Il s'agit en altérant quelque peu la
vérité des faits de réunir les
Français
en faisant notamment oublier l'antisémitisme
féroce de Vichy
et sa participation au Génocide des Jufs
mais aussi de justifier le rôle du pays après 1945
indispensable à ses alliés Anglo-saxons dans une
Europe
et un monde instables et faisant figure de vainqueur et de grande
puissance
2
– Un "passé qui ne passe pas" (Henry Rousso) Titre
d'un livre paru en 1994 et co-signé par Rousso et un
journaliste, Eric Conan COURS Le
traumatisme de la défaite de 1940 et de la Collaboration
conduit
les populations et les autorités à occulter la
vérité des faits. Une amnésie
collective prend
place, et les Français entretiennent la mémoire
d'une
seconde guerre mondiale au cours de laquelle tous auraient
résisté et ceci dès le
départ : c'est le
résistancialisme, qui domine jusque vers 1970 (mais
dont
l'histoire n'est écrite qu'a posteriori, notamment par Henry
Rousso)
A- Le
triomphe,
à la Libération, d'un récit
tronqué des
événements
Le
cas Môquet : un jeune
militant communiste fusillé par les
Allemands et devenu un héros.. mais dont la
qualité de
"résistant" est discutée.
Cliquez sur le portrait
pour avoir un écho des polémiques
mémorielles d'aujourd'hui
Deux
mythes sont imposés par le "Résistancialisme"
Si le
rôle de la résistance française ne doit
pas
être minimisé , car il est très
important, y
compris
sur le plan militaire, et a largement contribué à
sauver
le débarquement de Normandie du fiasco, cette
Résistance n'est pas le fait de tous les Français
et
n'aurait pas permis de gagner la guerre sans le concours des
Alliés. Elle est très minoritaire, surtout au
début de l'Occupation. mais les gouvernements comme
l'opinion
publique veulent oublier cete réalité.
1°)
Le Mythe
d'une Résistance immédiate et unanime s'installe
pourtant.
Résitancialisme officiel et dominant
dans l'opinion, de la Libération à la fin des
années Soixante
(objectifs de réconciliation nationale et de
légitimation
a posteriori des actes de la Résistance et de la France
Libre :
Vichy est donc mis "entre parenthèses" si ce n'est
complètement occulté).
Illégitime pour les
Résistants, l'Etat
Français
est présenté comme illégal,
ce qui est stricto sensu
inexact. On avance
la présence d'un gouvernement gaulliste à
Londres, lequel n'a jamais
existé (7000 Français libres en 1940, pas de
gouvernement provisoire
avant 1944, un éxécutif et un embryo de
vie parlementaire créés à Alger en
1943).
Manuel
pp 100-101 : "Nuit et Brouillard". Le résistancialisme
conduit
paradoxalement à atténuer voire gommer les
responsabilités de Vichy dans les exactions subies par les
Français. La censure oblige en1955 Alain Resnais
à
dissimuler le rôle des gendarmes Français dans la
persécution des Juifs. Le film parle par ailleurs
de camps
de concentration et non d'extermination.
Lundi 17
septembre
[9 h 10 - 10 h 05]
semaine 39
Les
Partis triomphant aux élections de 1945 et des
années
suivantes sont ceux qui se réclament de la
Résistance (et
ont rejoint le Comité de la France Libre puis le
GPRF). La
droite "classique" est pour un temps éliminée du
paysage
politique, compromise par son soputien à l'Etat
Français
dont la devise (Travail, Famille, Patrie) constitue un bel hommage
à
ses valeurs traditionnelles.
Robert
Paxton jette "un pavé dans la mare" en publiant en
1973
"la France de Vichy" qui établit que le régime de
Pétain n'a nullement "protégé" les
Français
(au contraire, l'Occupation est plus dure que dans les pays dont
les gouvernements ont gagné Londres) et met le
"Judéocide" au coeur des débats. Parfois soucieux
au
départ de
réfuter ses thèses, les Historiens
Français
les corroborent et stigmatisent indirectement l'armistice
et la collaboration,
toujours "sincère" côté
français, et dont l'intensité ne faiblit
jamais..
B- Deux
résistancialismes qui s'opposent COURS
L'instrumentalisation
électorale de la Résistance est notable
et son dualisme doit
être souligné.
1°)
Résistancialisme gaulliste (ou plus exactement gaullien) qui
présente le
général Charles de Gaulle comme "l'homme
providentiel"
qui a sauvé le pays et fait de son appel du 18 juin l'acte
fondateur de la Résistance.
2°)
Résistancialisme communiste qui insiste sur le
rôle de la
Résistance intérieure, minimisant le
rôle de la
France Libre et de l'Armée d'Afrique, et voue un culte
à ses martyrs. Le PCF se présente comme
le Parti
des 75 000 fusillés (60 000 personnes tout au plus ont
été passées par les armes durant le
conflit) et
valorise son rôle, effectivement très grand, dans
l'organisation des sabotages et des maquis (rôle des FTP
parmi
les FFI). Mais il tait l'attitude équivoque de sa direction
entre 1939 et 1941, quand l'URSS de Staline (liée
par un pacte de non agression avec l'Allemagne hitlérienne)
avait
décidé
de ne pas intervenir dans la guerre et qu'elle incitait les militants
communistes à la neutralité.
C- Des historiens (longtemps) impuissants
Les
historiens
n'ont
pas accès aux archives françaises avant
les
années 70 ; ils
s'intérèssent peu au second conflit mondial et ne
disposent guère que de documents juridiques, ce qui les
conduit
à
reprende les arguments des collaborateurs, lesquels
prétendent
pour se défendre
avoir agi par opportunisme et pour protéger les
intérêts du pays (on parle de collaboration
d'Etat,
nécessaire mais sauvant tout ce qui peut rester de
l'indépendance nationale)..
Le Maréchal
Pétain est certes condamné à mort
à la
Libération, mais le
général de Gaulle (qui accrédite la
thèse
de son prétendu gâtisme en
énonçant que
"parfois la vieillesse est un naufrage) prononce sa
grâce. Il reste pour beaucoup "le
vainqueur de Verdun,
celui qui aurait mis fin au massacre en 1940 (alors qu'il a
demandé aux sodats de cesser le combat avant même
la
signature d'un accord avec les Allemands) et dont certains anciens
Vichystes demandent la réhabilitation dès les
années 50 (accusant la propagande communiste d'avoir noirci
l'image du "sauveur de la France" alors même que le parlement
vote des lois d'amnisitie en faveur des faits de collabiration le splus
mineurs) .
Dans ce contexte d'amnésie sélective,
Robert Aron
peut soutenir dans son "Histoire de Vichy"
en 1954 "la thèse du Glaive et du Bouclier". Laquelle n'a
plus
aucun crédit auprès des Historiens d'Aujourd'hui
(il
s'agissaat de prétendre que Pétain et de Gaulle
poursuivent
des objectifs voisins ou même s'entendent tacitement, comme
certains l'ont cru de bonne foi pendant l'Occupation, et que
Vichy
"résiste" en somme à sa manière en vue
de
protèger
effectivement les Français. Aron estime d'ailleurs que
Pétain et de Gaulle incarnent à leur
manière deux
interprétations du même "sens de l'Honneur" propre
aux
militaires.
Lundi 24
septembre
[8 h 15 - 10 h 05]
semaine 39
VOIR LE
CORRIGE EN LIGNE dans le
blog ETXE
ALAIA (billet
du 27 octobre 2014)
LA
FRANCE,
COUPABLE DU GENOCIDE JUIF ?
La
reconnaissance des reponsabilités
de la France
par J. Chirac
puis L. Jospin fait
débat.
Les modérés (François Bayrou) se
montrent souvent très réservés et
prônent la
réconciliation,
tandis que la Droite craint une autoflagellation
(Philippe Seguin)
et dénonce les effets d'une repentance qui
serait systématiquement induite par l'invocation du
"devoir de
mémoire" (notamment par le socialiste Lionel Jospin).
Mais les controverses sur la
légalité et la légitimité
de Vichy
transcendent les clivages partisans
et le sénateur PS Michel Charasse
(un proche de F Mitterrand) voit dans la politique
mémorielle de la
France depuis 1995
une "erreur historique",
des personnalités de
tout bord marquant plus ou moins vivement leurs réserves
(J-P Chevénement).
LA COMMUNAUTE JUIVE
DE FRANCE ET LA SHOAH
Longtemps
muette sur la spécificité de la
répression dont
elle a été l'objet, la communuaté
juive
revendique dès les années 80
la
reconnaissance de ses torts par la France; et n'entend plus
adopter
un
"profil
bas". Soucieuse de commémorer
et faire connaître les discriminations dont elle a
été
l'objet, elle se dote d'un Mémorial de
la Shoah
en 1996,
tandis qu'un mur des noms (des victimes) est dressé devant
le
musée en 2005.
Si 75 % des Juifs de France ont échappé
à la
persécution entre 1940 et 1945, chiffre
attestant le peu d'empressement de leurs concitoyens à les
dénoncer et
pourchasser, on reconnaît désormais que la police
et les
autorités françaises ont bien
collaboré avec
l'Allemagne
nazie
(et que le régime et ses forces de l'ordre ont
parfois
devancé ses exigences, comme dans le cas
de
l'internement et de la déportation des enfants) en
matière d'antisémitisme !
Cliquez
sur la caméra pour
accéder au
site de l'INA et voir
Simone Veil
interviewée à
propos du "révisionnisme" . Notez que c'est le
terme
"négationnisme" (plus
juste) qui devrait être utilisé par le
journaliste,
car
le néologisme
forgé par H.
Rousso
en 1987
rend mieux compte
des intentions réelles
de ceux qui minimisent, relativisent ou nient
la Shoah...
SCHEMA
RECAPITULATIF : DE L'HISTOIRE
A LA MEMOIRE
(Synoptique 1)
3 –
L’ère des querelles mémorielles (un
exemple de composition) SUJET : LES HISTORIENS ET
ET LA MEMOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE DEPUIS 1945
COURS .A -
Une longue complaisance (1945-1972) La
thèse du
double jeu mené par Vichy et
accréditée par Aron
n'est pas remise en cause avant que Paxton, qui a accès aux
archives allemandes (saisies par les Etats-Unis) n'en
démontre la fausseté et établisse la
cohérence du projet de Pétain, la Collaboration
d'Etat
(censée permettre à la France de restaurer sa
souveraineté) ne pouvant être dissociée
de la
Révolution Nationale, projet politique de Droite,
mêlant
réaction et modernisme technocratique,
agressivité
antisémite et antirépublicaine. Autres
points à développer :
la citation (et leur réfutation ) des principaux mythes
résistancialistes
l'explication des buts (opposés) poursuivis par les
Gaullistes
et les Communistes, principaux acteurs dans la diffusion de cette
mémoire patriotique
le retour sur la difficulté pour les historiens de
l'époque de faire une analyse objective :
indisponibilité
des archives, ou indicibilité de certains faits,
amnésie
volontaire des témoins ou modération de la
Justice
après une phase d'épuration
"sévère"
d'assez courte durée
l'apogée du résistancialisme en 1964,
intérêts d'Etat...
la remise en cause progressive du résitancialisme par les
générations montantes (grâce au au
cinéma,
notamment : car les enfants du Baby Boom peuvent apprécier
"la
Grande Vadrouille" une comédie bien
éloignée
du ton des classiques des années 50 tels que "la bataille du
Rail" qui remet explicitement en cause la thèse de
l'héroïsme spontané et unanime de tous
les
Français). B -
La fin brutale des "douceurs de
l'Amnésie" (Jacques Ozouf, 1972) Les
Historiens
enquêtent et aboutissent à un consensus sur Vichy,
une
"dictature pluraliste" qui s'est engagée consciemment et
totalement dans la Collaboration et a une lourde
responsabilité
dans le massacre des Juifs, mais qui n'épouse pas
l'idéologie nazie (ce que les "collaborationnistes" lui
reprochent)
Si l'Histoire objective des événements
semble
avoir été faite assez rapidement, les
polémiques
enflent pourtant :
notamment entre les associations représentant les victimes
et
quelques universitaires marginalisés et proches d
el'extrême droite, que la presse présente
comme des chercheurs "révisionnistes" (ainsi le professeur
de
Lettres Robert Faurisson, nommé à
l'Université de
Lyon, où il n'enseigne guère, et qui soutient que
les
chambres à gaz n'ont tué personne dans
une tribune
publiée par "Le Monde" en 1978 ; interviewé en
1980 sur
Europe 1 par Ivan levaï et fort du soutien d'intellectuels
étrangers - comme Noam Chomsky, qui signe une
pétion en
sa
faveur au nom de la liberté d'expression, il
dénonce
à l'antenne un
prétendu complot sioniste ayant "inventé" le
génocide et les
chambres à gaz, dans le but de nuire aux peuples allemand et
palestinien).
Autres points à développer : l'allusion
aux signes avants-coureurs d'une évolution de
l'opinion, devenue plus sceptique, critique.. et plus jeune
(le documentaire de M.
Ophüls "Le chagrin et la pitié") une
évocation de la censure, assez systématique avant
les
années 70 (cautionnée par Pompidou au
nom de
l'unité
nationale : scandale de sa grâce partielle acordée
à P. Touvier) la
prise en compte
- nouvelle - de la spécificité des
événements vécus par les
Juifs de France : en lien notamment avec le succès de la
série télévisée
états-unienne
"Holocauste". une remarque sur le nouveau
"chantier" des historiens : la
compréhension des buts et des moyens des
déformations et falsifications
délibérées de l'Histoire de la seconde
guerre mondiale dans la France
d'aujourd'hui. Rousso et "le syndrome de Vichy" (1987) : livre dans
lequel résistancialisme" et "négationnisme" sont
clairement
identifiés et nommés.
C - Le
Génocide des Juifs, une question devenue centrale et source
de polémiques intenses
Le
massacre des Juifs
européens (75% de leurs effectifs, près de 40%
des Juifs
dans le monde soit six millions de personnes dont environ 1,5 millions
d'enfants !) apparait comme un événement tragique
mais
capital dès 1945 et est à l'origine
d'évolutions
importantes du Droit (les nouvelles notions de crime contre
l'humanité et génocide sont définies
au
procès de Nuremberg, puis déclarées
imprescriptibles en 1968). Pour autant, si le caractère
gratuit
du crime et son ampleur ainsi que son industrialisation continuent de
choquer de nos jours, le génocide n'est pas au coeur des
débats ni de l'enseignement au lendemain de la guerre
.
Désigné initialement comme "la solution
finale"
(terminologie national-socialiste) l'extermination prend le nom
d'holocauste, encore en usage aux Etats-Unis, mais la France lui
préfère depuis 1985 le terme de Shoah, d'origine
israélienne mais popularisé par le
succès du
documentaire de Claude Lanzmann (1985).
Ce n'est pas la génération des survivants,
préoccupée de retour à la normale ou
taumatisée, mais la suivante, qui est à l'origine
de
l'intérêt renouvelé pour ce
tournant
catastrophique de l'histoire de l'humanité. C'est ainsi
qu'en
France Serge et Beate Klarsfeld parviennent malgré
le
scepticisme initial des institutions politiques et des associations
juives à médiatiser leur chasse aux nazis et leur
défense de la mémoire des
déportés.Ils
exhument notamment le passé sulfureux de Kurt Waldheim,
secrétaire général de l'ONU
puis
président de l'Autriche,
pourchassent Aloïs Brunner,
responsable de l'extermination des Juifs de la Côte d'Azur et
sont à l'origine de nombreux procèe
intentés
en France dans les années 90. Alors que
le
caractère pédagogique de
procès aussi tardifs (Klaus Barbie est condamné
à la
détention à perpétuité en
1987) est parfois mis en
cause (Serge Bernstein à propos du procès
Papon)... l'action de la justice est
condidérée comme nécessaire par
l'opinion au regard du devoir
de mémoire.
Mais des polémiques éclatent à propos
du "devoir
de repentance" ou d'autres crimes que l'historiographie
négligerait en raison du poids excessif pris par la
commémoration de le Shoah (le massasre des
handicapés et
l'extermination des Tziganes ou "Porajmo"s, etc.). De la même
manière, il peut y avoir des disputes à propos
des
"Justes" honorés depuis 1953 par le mémorial de
Yad
Vashem. Certains Corses réclament par exemple une
médaille pour l'île, d'où un seul juif
aurait
été déporté. Mais c'est en
raison de
l'attitude du Préfet puis de celle de l'armée
d'occupation italienne qui se sont refusés à
obéir
aux injonctions de Vichy et des Allemands en la matière que
les
Juifs insulaires ont été laissés en
paix, au point
qu'il n'y a pas eu de citoyens Corses contraints de cacher des juifs
pour les "sauver" et que les deux départements
méditaerranéens sont les seuls en France dont
aucun
habitatn n'ait été honoré du titre de"
juste parmi
les nations" !
D – L'inflation des lois
mémorielles
Depuis
les années 1990, l'évolution de la position
officielle
des autorités françaises est radicale
et les
conduit à imposer une nouvelle version des
événements de la seconde guerre
mondiale, sans
laisser forcément toute latitude au débat entre
historiens. Les
gouvernants reconnaissent en effet officiellement, dans un premier
temps, la
participation de la police et des administrations françaises
en
place dans les
années 40 à la "Shoah" (un
fait nettement
établis par
l'Histoire) et ils font de la commémoration de la rafle du
Vel
d'Hiv l'occasion
de se souvenir des exactions commises par l'Etat Français,
encore décrit comme une "autorité de fait" (F.
Mitterrand) puis, dans un deuxième temps,
ils interdisent de nier publiquement la
réalité de
la Shoah (Loi Gayssot) et décident enfin d'admettre la
responsabilité de la France dans celle-ci (J.
Chirac) malgré l'effacement de la République par
la
dictature de Pétain. L'Etat indemnise en
conséquence les
victimes, voire leurs
descendants. Le Prédident Chirac et ses successeurs rompent
ainsi, de facto, avec l'idée soutenue
par C. de Gaulle
en 1945 - et maintenue par tous les gouvernements jusqu'en
1995 -
de
l'illégalité fondamentale de Vichy (cette rupture
est une réinterprétation
reprise sans états
d'âme par N. Sarkozy, F. Hollande puis E. Macron et ne fait
plus
guère discussion). Autres points à
développer : la fièvre
commémorative des autorités la
prolifération des lois mémorielles, dont la Loi
Gayssot de 1990 la
persistance d'une mémoire éclatée du
conflit : nouveaux centres
d'intérêt ("Indigènes") et querelles
portées par le communautarisme,
vélléïtés de
réhabilitation du Pétainisme (Zemmour),
interférences avec les conflits actuels
(Palestine) etc. un
contexte
très polémique : querelles sur l'enseignement des
prétendus bienfaits du colonialisme, lois portant sur le
génocide arménien ou reconnaissant la Traite
négrière comme un crime contre
l'Humanité,
création du délit de
négation du
génocide juif, (plus récemment celui d'apologie
du
terrorisme, mis sur le même pied) et hostilité
fréquente des Historiens aux interventions
du législateur et:ou du gouvernement (création en
2005 du
CVUH par
des personnalités de gauche échaudées
par les
initiatives du président Sarkozy en la matière,
très opposé
à l'enseignement d'une histoire "politiquement
orientée",
mais admettant le principe des lois mémorielles,
mais
aussi du mouvement "Liberté pour l'Histoire"
présidé par René Rémond
puis Pierre Nora et
imprégné des idées de Pierre
Vidal-Naquet, qui
juge inutile et malvenue toute loi mémorielle et pointe
l'inutilité présumée de la loi
Gayssot, dans la
mesure où le négationniste Faurisson a
été
condamné en
justice pour mensonge dès 1981, avant la création
du
délit et meême du mot désignant
celui-ci ; M
Badinter l'a qualifié
quelques années plus tard de faussaire et a gagné
son
procès ! et que l'arsenal juridique préexistant
leur
semble
suffisant pour réprimer les mensonges et incitations
à la haine).
Lundi 1er
octobre
[8 h 15 - 9 h 10]
semaine 40
TRAVAUX
DIRIGES N°1 TD 1H
UN QCM
Sa Correction
UN SCHEMA
Une fiche de révision
7,0
Sept heures de cours dont une heure d'évaluation
CHAPITRE
II
L'EMPIRE
AMERICAIN
Les relations internationales
depuis 1945 :
un monde dominé
par les Etats-Unis
CHAPITRE SUIVANT
Lundi
1er octobre
[9 h 10 - 10 h 05]
Trois questions
sont au
programme :
On
n'étudiera pas l'ensemble des relations
internationales, ni le
seul rôle des Etats-Unis au coeur de celles-ci,
mais les points suivants:
1°) En quoi les
Etats-Unis sont-ils l'incarnation de la puissance mondiale depuis 70
ans ?
2°) Comment
la Chine est-elle devenue la principale puissance ascendante ?
3°) Dans quelle
mesure le Moyen-Orient
est-il une
zone de conflictualité emblématique des grands
enjeux géopolitiques contemporains
?
Vocabulaire : superpuissance
Se dit d'un pays qui est une puissance mondiale et exerce son influence
dans tous les domaines : économiques, politiques,
diplomatiques
et militaires. Photographies pp 60-61 COURS Pistes pour une
étude de deux documents.
Puissance maritime. Modèle politique, puissance politique
et et ouverture sur le monde (softpower). Monopole
aéronoaval et puissance militaire (hardpower). )
Déclin paradoxal (car il ne resterait aux Etats-Unis que
l'écrasante supériorité de ses forces
armées ? Reformulation :
On entend ici par "empire américain"
une hégémonie
états-unienne, originale par son ampleur, sa
durée, le
désintéréssement proclamé
de la puissance
dominante, et l'absence de contraintes apparentes imposées
aux
alliés, auxquels les Etats-Unis offrent la protection d'un
"bouclier" militaire... Réflexion sur la
chronologie :
La primauté des Etats-Unis est un fait, au plan
économique, depuis 1900...
A la Guerre Froide (troisième des guerres mondiales que les
Etats-Unis prétendent avoir gagnées et qui les a
opposés à l'URSS de 1947 à 1990) a
succédé une Guerre contre le Terrorisme, dont
l'existence
justifie la mobilisation de moyens financiers, militaires et
humains considérables, et qui assure la
pérennité
de "coalitions" dont l'Amérique est le centre.
Les Etats-Unis sont la seule superpuissance dans la durée
puisque
les Soviétiques ne gagnent ce rang que vers 1957 (le
spoutnik en
est le symbole ) mais que le pays puis le bloc implosent
avant la
fin du XXème siècle.
On évoque un
"empire"
américain depuis, au moins, le guerre remportée
face au
Mexique en 1848. Pourtant, les Etats-Uniens
préfèrent se
décrire comme des "leaders" et la diplomatie du pays insite
sur
son désintéressement.
1
– Les Etats-Unis et leur rayonnement dans le monde,
d'Hiroshima au
11 septembre (Hard power et Soft power)
A
- 1945-1947 : une situation géopolitique inédite
- ruine
et discrédit de l'Europe, ascension de deux "Hercules au
Berceau" (Napoléon) Carte rappelant le
contexte de la fin de la grande alliance ("Oncle Sam" est encore l'ami
d'Oncle Joe, alias Joseph Staline)
voir en cliquant ici (fichier
Word)
A1 L'opulence retrouvée, une situation de monopole
Pas de cours le 8
octobre ni le 5
novembre : mobilités sortantes Erasmus+
Lundi 15
octobre
[8 h 15 - 10 h 05]
semaine 42
DEVOIR SURVEILLE n°1 - DS
1HG
Une
composition d'Histoire OU deux études de document (Histoire
et Géographie)
Rappel
: les énoncés sont publiés
à l'avance sur
la page GOOGLE+ etxealaia. Consultez
celle-ci en cliquant sur l'icône (sur la page d'accueil de ce
site et ci-contre) et n'hésitez
pas à vous abonner pour être averti
immédiatement des publications.
VACANCES
D'AUTOMNE DU 19 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE
Lundi 5
novembre
[8 h 15 - 10 h 05]
Absence
du professeur en semaine 45
(mobilité sortante Erasmus+) TD1HG -
DEVOIR LIBRE SEANCE DE
TRAVAUX DIRIGES ENCADRES PAR
LA VIE SCOLAIRE Voir le
corrigé de l'exercice d'Histoire :
L'oncle Sam aide l'Europe
Grève nationale le
12 novembre
Lundi 12
novembre [8 h 15
- 10 h 05] semaine 46
B –
1947-1990 : Les Etats-Unis
et le monde bipolaire
Gestion des crises et
équilibre de la Terreur de 1947 à 1991 /
CHRONOLOGIE ET DECOUPAGE EN TROIS PHASES
PLAN A2 Une volonté
politique de conserver durablement la prospérité A3 L'intention
proclamée de "protéger" ses alliés et
d'étendre son modèle
A4 L'improbable décision de
Truman de se lancer dans une "Croisade" contre le Communisme
COURS
Le "Président du hasard" (selon le mot d'André
Kaspi) : un "petit homme du Misssouri" méprié par
les époux Roosevelt et dont la
présidence a été
considérablement
réévaluée après sa mort car
sa mémoire fût
un temps écrasée par la
longévité de son
prédécesseur (Roosevelt) et la gloire de son
successeur
(Eisenhower) ; il parvint à se faire
réélire
grâce aux excès du Mac Carthysme par la promesse
du "Fair Deal" censé garantir le plein emploi et
décida d'entrer en guerre froide contre le communisme
après avoir longtemps hésité
à trancher entre "les colombes" et "les faucons" de son
entourage. Il sut prendre des décisions radicales (atomiser
le Japon) s'entendre avec le Congrès (le Plan Marshall
fût soutenu par le sénateur Vandenberg) et forgea
les outils dont le pays avait besoin dans le cadre de sa "politique
nationale de sécurité"
esquissant la
"pactomanie" caractérisant la diplomatie
états-unienne dans l'après-guerre. Truman a
surtout posé les principes de l'action américaine
dans le
monde en énonçant sa doctrine, dite de
l'endiguement (ou containment)
et en recourant à l'arme économique
(Plan Marshall).
Lundi 19
novembre [8 h 15
- 9 h 10] semaine 47
COURS B1 La
Guerre Froide « chaude » de 1947
à 1962 (une pactomanie et des crises dangereuses)
COURS B3 La
Guerre Fraîche (ou seconde Guerre Froide) de 1975
à 1985
B4 Face à l'implosion du monde
communiste : 1985-1990 Depuis 1991 :
La "victoire" dans la Guerre Froide et les illusions (Fin de
l'Histoire ?) de l'unique superpuissance mondiale à
l'ère
Clinton ; l'unilatéralisme relatif de George bush et
"l'hyperpuissance décriée" ; le 11 septembre et
la guerre
"pour la démocratie" de George W Bush ;
la
présidence
post-impériale d'Obama : les difficultés de la
mondialisation ("un ascenseur pour la modernité"
refusée par un islamisme radical devenu
menaçant)
Lundi
3 décembre
[9 h 10 - 10 h 05]
semaine 48
Bande-annonce du Film : la
canonnière du Yang-Tse Le
versant militaire
de la politique
de la porte ouverte,
un impéralisme assez typique
2.
L’exemple d’une
relation bilatérale complexe :
Les rapports sino-américains et
l’émergence
de la Chine depuis 1949 A
- 1911 - 1949 : un "Empire du Milieu" traumatisé par une
longue
série d'humiliations infligées par les puissances
industrialisées
COURS
Si les Etats-Unis pratiquent la politique"de la porte ouverte" au
contraire des autres puissances coloniales qui se partagent la Chine
en obtenant du gouvernement l'exclusivité de la
construction des lignes de chemins de fer et le monopole du commerce
dans certaines régions, et si le leader de la
révolution
républicaine, Sun yat Sen, admire la civilisation des
Etats-Unis
(il a été en partie élevé
à
Hawaï) l'Amérique est, comme le Japon, la Russie et
les
puissances occidentales perçue comme un agresseur
qui a
imposé au pays des "Traités inégaux"
et tenter de
diffuser ses valeurs (missionnaires) au détriment du
génie national... Tout
au long des XIXème et XXème
Siècles, la Chine est en effet
la proie des impérialismes
européens et japonais (elle subit des amputations
territoriales,
doit accepter l'implantation de
"concessions" sur le littoral, supporter des interventions militaires
et le partage du
pays en zones d'influence). Le régime impérial
s'effondre en 1911, mais la jeune République chinoise,
malgré les
efforts de Sun Yat Sen, ne peut restaurer la pleine
souveraineté
de l'Etat : les anciennes possessions allemandes sont
transférées au Japon en 1919, des "seigneurs de
la
guerre" s'érigent en potentats
locaux, et un puissant parti communiste se développe, qui
organise des
soulévements et des guérillas Le Guomindang
(Parti Nationaliste) qui l'a d'abord combattu, s'en rapproche cependant
pour lutter contre les Nippons ; le Japon
entreprend en effet, carrément, de conquérir le
pays
à partir
de 1931 (date de l'invasion de la Mandchourie et de l'installation d'un
état
fantoche, le Mandchoukouo, où règne Pou-Yi,
héritier de la dynastie impériale
déchue).
Le
sentiment des
Chinois aux XXème et XXIème siècles
est bien
qu'ils ont une revanche à prendre, même si
l'abaissement
de la Chine est vue comme une parenthèse, une anomalie
historique, et que la Chine ne se voit pas forcément en
puissance hégémonique planétaire.
Lundi 10
décembre
[8 h 15 - 9 h 10] semaine 49
RAPPEL DE
METHODE LA
COMPOSITION
exemple : La Chine et
les chemins de la puissance depuis 1949 Rédaction
d'une introduction Les
Sovétiques sont, dès les années 60,
des
adversaires aux yeux des Chinois car moult litiges
frontaliers
les opposent. Les Communistes chinois accusent par ailleurs
les
Soviétiques de mollesse face aux
Etats-Unis, notamment durant la
Guerre de Corée, comme ils dénoncent "le
déviationnisme" que représente pour la
RPC la
rupture avec
le Stalinisme.
Mais si la Chine de Mao s'éloigne de Moscou elle ne s'ouvre
pas pour autant à
l'Occident : elle s'impose comme puissance politique, reconnue
dès 1964 par la France, puis, dans les années 70
par
Nixon et l'ONU, mais sans cesser de se réclamer du
socialisme ni sortir du
sous-développement.
B - La Chine de
Mao : un acteur important des relations
internationales... mais un pays pauvre
(1949 -1976)
COURS Deux phases : alignement
initial sur l'URSS puis "divorce" et tentative pour exercer une
influence sur le monde en développement
*
Mao a l'ambition en 1949 de refaire de la Chine une puissance, et mise
tant sur
des moyens militaires et politiques qu'économiques. Il veut
liquider tous les vestiges des "traités
inégaux" et s'empare du Tibet, fait occuper des territoires
frontaliers revendiqués par l'Inde. La RPC prend parti
contre cette dernière et pour le Pakistan dans le conflit
portant sur le Cachemire, et tente de mettre la main sur Formose/Taiwan
où s'est replié le gouvernement de la Chine
"nationaliste" dirigé par Tchang Kai Chek (et
protégé militairement par les
Etats-Unis).
*Mao s'appuie
d'abord sur l'URSS de Staline, qui équipe son
armée et l'aide à développer une
industrie lourde,
organisée sur la base de plans quinquennaux, mais la
critique du Stalinisme par Khrouchtchev et les dirigeants de
l'URSS l'irrite (c'est "la deuxième mort de Staline" en
1956) et le conduit à prendre ses distances avec Moscou .
Dénonçant la mollesse du Kremlin face au "tigre
de
papier" que serait les Etats-Unis, Mao Zedong, paré
du titre
de "grand timonier" diffuse son "petit livre rouge"
auprès
de la jeunesse chinoise et encourage à son profit
un culte
de la personnalité délirant. Il refuse
l'idée
d'une coexistence pacifique avec le capitalisme, dénonce
l'hétérodoxie des Soviétiques
(taxés de "révisionnistes")
et décide de se doter d'une force atomique
indépendante,
malgré l'opposition de l'URSS.
Finalement, Moscou décide de retirer ses techniciens et de
cesser tout soutien à la RPC à
l'été 60.
*
Si Mao parvient
à incarner une voie originale (le PCC rompt défiitivement
tout lien avec le parti communistes soviétique en 1964) et
à faire de la Chine une grande
puissance militaire (qui fait exploser sa première bombe
atomique la même année) il échoue
totalement
sur le plan
économique ("Le Grand Bond en Avant" initié en
1958 est,
en effet, un terrible échec, qui débouche sur une
famine, longtemps dissimulée, mais dont on estime
aujourd'hui qu'elle aurait
fait 30 à 50 millions de morts). Pour garder le contrôle
de la
situation , le dictateur doit s'appuyer alternativement sur le parti et
l'armée, puis, quand les cadres manifestent l'intention de
réduire son influence,
déchaîner les jeunes
embrigadés dans les "Gardes Rouges" contre les
élites et
leurs aînés ; c'est la Révolution
Culturelle de 1966.
Lundi 10
décembre [9 h 10
- 10 h 05]
Le porte-avions Liaoning
mis en sevice en 2012 : la Chine se présente comme le
dernier
des Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité
à s'être doté de ce type de
navires.
Acheté à l'Ukraine, ce navire ne lui suffit pas
et elle
projette de se doter d'un porte-avions "made in China" avant 2025. Sa
stratégie dite "du collier de perles" visant à
contrôler la totalité de la Mer de Chine
méridionale et la route du pétrole moyen-oriental
inquiète les Etats-Unis et irrite les états
frontaliers.
Une
guerre
commerciale sino-américaine n'est pas exclue alors que les
relations entre Donald Trump et Xi Yinping s'enveniment. Les Etats-Unis
supportent mal les ambitions chinoises en matière de haute
technologie et accusent la RPC de diverses pratiques
déloyales.
Ils souhaitent aussi pouvoir imposer à la Chine de respecter
les
embargos qu'ils décrètent. cliquez
sur le Liaoning pour voir des informations sur la dernière
crise en date
C - La Chine
éveillée (depuis 1976) : l'ascension d'une grande
puissance mondiale
COURS
Deng
Xiaoping et "le Socialisme aux couleurs de la Chine" : un
révisionnisme économique complet sans rupture
politique Les
"Quatre
modernisations" annoncées dès 1975 par Zhou En
Lai sont
mises en oeuvre
après la mort du "Grand Timonier" l'année
suivante, et une fois assurée l'élimination de la
"bande
des quatre" (radicale, comprenant la propre veuve de Mao et hostile
à l'introduction du capitalisme) sous l'impulsion de Deng
Xiaoping, nouveau leader et principal artisan de l'émergence
de
la Chine. Des ZES dont créées (SHENZEN, etc) et
une ouverture progressive à
la mondialisation s'opère (Deng prétend renouer
avec la
"porte ouverte" prônée jadis pas les Etats-Unis,
mais les premiers investisseurs sont des Asiatiques, notamment
des
Hong
Kongais et des Chinois de la diaspora, puis les Japonais... qui
délocalisent parmi les premiers). La situation
économique
s'améliore très notablement mais les relations
demeurent
compliquées avec les
autres nations d'Asie ("punition" infligée au Vietnam en
1979
après qu'il ait envahi le Cambodge et renversé le
régime des Khmers Rouges, combat de 1984 contre ce
même
pays). La répression des mouvements démocratiques
ne
faiblit pas : massacre de la place Tien An Men en 1989. Un
décollage spectaculaire donnant au pays les moyens d'une
influence globale :
une politique de prestige
affirmée, ainsiq ue la volonté de dominer la
région asiatique La
chine devient en 35 ans le premier exportateur mondial tout en
protégeant son marché intérieur (joint ventures
imposés, transferts de technologie profitables comme dans le
cas
des TGV développés à partir de
modèles
allemands et nippons)..
Ses épargnants achètent aujourd'hui des
quantités
énormes de bons du Trésor
états-uniens, devenant
les principaux détenteurs de la dette publique
américaine
(ce rôle était autrefois dévolu au
Japon) et ses
FTN se montrent de plus en plus entreprenantes (Peugeot en partie
racheté par Dongfeng).
La Chine récupère Hong Kong, ancienne colonie
britannique (1997) puis Macao, territoire portuguais
(1999) ;
elle organise expositions universelles et jeux olympiques,
manie
la
diplomatie du chéquier en Afrique (elle a construit
à ses
frais, par exemple, le nouveau siège de l'OUA
à
Addis-Abbeba), et se lance dans la course
à l'espace tout en renforçant ses forces
armées...
Elle serait devenue la première
économie mondiale dès 2016, selon l'OCDE.
Mais la
société civile
semble encore devoir attendre "la cinquième modernisation"
(la
démocratisation) et le pays reste globalement
très
pauvre ; son industrialisation massive crée en outre une
situation de
"crise écologique". Des
ambitions nouvelles... et peut-être dangereuses La
Chine entend contrôler elle-même les routes
maritimes ( dont
dépendent ses importations et ses exportations
(stratégie dite "du collier de perles") et, pour
atteindre cet objectif, elle développe sa flotte
et ses
forces aéronavales : ce souci (sans doute
légitime) est
pourtant perçu avec méfiance par les Etats-Unis.
Ceux-ci
ne voient pas non plus d'un bon oeil le rapprochement de
Pékin
et Moscou (dans le cadre de l'OCS, Organisation de
Coopération
de Shangai).
En outre, les revendications territoriales de la RPC (confins indiens,
îles Paracels et Spratleys, Taïwan, etc.) sans
parler de la
situation au Tibet, sont source de tensions régionales : la
rivalité avec le Japon se durcit, le soutien à la
Corée du Nord est décriéet
l'intransigeance
chinoise (revendication sur toute la Mer de Chine
Méridionale
dessinant une "langue de boeuf") incite paradoxalement les
pays
voisins à
internationaliser leurs querelles avec la RPC en réclamant
l'arbitrage de l'ONU ou le soutien militaire des Etats-Unis, voire du
Japon.
Mais la RPC parle toujours de son "'émergence
pacifique"
(Hu Jin Tao, 2003) et adopte un profil encore modeste à
l'ONU ;
elle
se garde bien d'entrer en conflit ouvert avec l'Occident (son principal
client) tout en manifestant depuis 2008 (l'année des JO de
Pékin) des ambitions nouvelles (soutien à
Khadafi, au
régime syrien, effort considérable dans le
domaine du
nucléaire, de la marine.. et de l'espace ! et second budget
militaire mondial).
film : le monde selon Xi Jiping à
voir jusqu'au 2 février
Vendredi
14 décembre [14 h -
14 h 55] ou [14 h 55
- 15 h 50]
semaine 50
DEVOIR SURVEILLE n°2 - DS
2HG Le
plan d'une composition
VACANCES
DE FIN D'ANNEE
DU 21 DECEMBRE AU 7 JANVIER
Lundi 7
janvier [8 h 15
- 10 h 05]
Un
film sur
les racines
du
conflit israelo-arabe
3 - L’exemple
d’un foyer de crises : La "poudrière du
Moyen
Orient"
Reformulation.
Délimitation, unité et diversité de la
région : un théâtre
d'opération, une partie
seulement du monde arabo-musulman, des populations et des religions
diverses. Des enjeux (lieux saints, eau et pétrole)
Importance des deux guerres mondiales.
Début du documentaire : Palestine, Histoire d'une Terre A - Des
tensions avivées à partir de 1914 RESUME DU COURS - Evictions,
transformation et tensions. L'élimination
des influences ottomane et perse, l'installation des puissances
mandataires, la montée du panarabisme et de l'islamisme
politique Les
promesses britanniques : un royaume arabe pour les
Hachémites,
un foyer national pour les Juifs, les accords Sykes-Picot Les
nouvelles frontières, un premier partage des ressources
pétrolières
Lundi 14
janvier [8 h 15
- 10 h 05]
Restitution des
copies
DS2HG
B - De 1945
à 1979 : un Moyen-Orient encore dominé par les
Anglo-saxons et "l'Occident"? RESUME
DU COURS : Evictions,
transformation et tensions.
La France chassée du Levant mais alliée
d'Israël jusqu'au tournant des années soixante..
Le partage de la Palestine et la proclamation d'Israël en 1948
la
Naqba et l'origine de "la nation des camps" palestiniens (UNRWA)
L'insuccès de la ligue arabe et l'échec du Pacte
de Bagdad. Un second partage
pétrolier ; l'Arabie Saoudite
légitimée par les accords du Quincy.
Les effets de la guerre froide et de la création de l'OPEP
en 1960
Mardi
22 janvier [14 h -
17 h] Pas de cours le 21 :
BACCALAUREAT BLANC
du 21 au 25 décembre
DEVOIR SURVEILLE n°3 - DS
3HG (BB)
Lundi 28
janvier [8 h 15
- 10 h 05]
Deux films sur la prise
d'otages
:
à La Mecque
et un site consacré
au même fait :
C3 La
déstabilisation de l'Irak (et de la Syrie)
après
les guerres du Golfe et l'échec des "Printemps
arabes"
C4 L' émergence du Djihadisme "global" : d'Al Qaïda
à "Daesh" (EEIL)
C
- De 1979 à nos jours : Un Moyen-Orient en
recomposition
C1 1979, un tournant
marquant le succès de l'Islam politique : contestation des
pouvoirs en
place, échec du nationalisme panarabe, révolution
iranienne... et traumatisme du "coup de Kaboul
Cinq
minutes d'explication :
C2
La renaissance de l'affrontement
séculaire entre
Chiisme et Sunnisme après le triomphe de la
révolution
islamique en Iran et le renforcement de la présence
militaire
américaine
CHIISME ET SUNNISME
Il ne s'agit pas de deux branches homogènes de l'Islam. Les
Chiites n'admettent en principe que les descendants d'Ali comme chefs
potentiels de la communauté musulmane. Mais ils
sont en
désacord sur le nombre de califes légitimes dans
l'Histoire de l'Islam (sept, dix ou douze selon les traditions) et
parfois sur les rites et croyances à respecter. Les chiites
Iraniens ont un clergé, honorent leurs saints et ont leurs
principaux lieux de pélerinage... dans le sud Irakien. 40%
des
Irakiens, quoique Arabes et non Perses, partagent leur foi. Il
existe des communautés chiites ou
réputées chiites
un peu partout au Moyen Orient, la plupart du temps minoritaires (sauf
à Bahrein) mais ne pratiquant pas le même Islam
que celui
de l'Iran. Les Sunnites (ceux de la Tradition) estiment que le meilleur
des Musulmans peut être calife sans considération
de son
ascendance et sont globalement très majoritaires. Mais ils
sont
également très divisés (notamment
entre quatre
grandes traditions juridiques différentes).
L'afrontement séculaire entre les deux courants prend la
forme d'une opposition entre l'Arabie Saoudite et l'Iran.
DESTABILISATION
DE L'IRAK
Les Trois guerres du Golfe ont affaibli puis détruit
l'état irakien, l'un des deniers à se
réclamer du
panarabisme (dictature du Parti Baas). Il s'agit d'abord de la guerre
Iran-Irak qui
voit Saddam Hussein, devenu Président en 1979,
déclencher
une grande offensive en 1980, dans le but avoué de
libérer des
territoires peuplés d'Arabes mais appartenant à
l'Iran
(Kouzistan, Chatt-el Arab). Il s'agit en réalité
de
supplanter
l'Iran comme puissance régionale et de prévenir
la
contagion de sa révolution auprès des Chiites
d'Irak,
appelés à se révolter par
Téhéran.
Statique à partir de 1982, le front et ses
tranchées (et
les tactiques employées) rappellent 1914-1918. Bien que
soutenu
par la plupart des grandes puissance et recourant à des
attaques
chimiques systématiques, l'Irak ne parvient pas à
l'emporter et la paix, négociée en 1988, se solde
par un
retour au statu quo ante.
L'Irak pense avoir défendu la cause des Arabes et des
Sunnites pendant
la
guerre et compte sur la solidarité des états du
golfe
pour solder sa dette. Ni l'Arabie Saoudite ni le Koweit, jalous de son
influence, n'acceptent
cette solution mais, au contraire, augmentent leur production de
pétrole au risque de déstabiliser le
régime de
Saddam, qui compte sur cette manne pour reconvertir son
économie. L'Irak décide alors de
liquider le
Koweit, avec lequel il a depuis toujours un litige frontalier et dont
il considère au surplus qu'il s'agit d'une province
irakienne
détachée par l'effet du colonialisme britannique.
Le
première (sic) guerre du golfe dure de 1990 à
1991 car
les Etats-Unis, pourtant indifférents à
l'origine, et une
coalition internationale (de 34 belligérants) interviennent
pour
libérer le Koweit (août 1990 - février
1991).
George Bush envisage de renverser Saddam (mais ses alliés,
et notamment la France, l'en dissuade).
Etats-Uniens et Britanniques interviennent pourtant à
nouveau en
Irak en 2003 en alléguant d'un soutien de l'Irak
à Al
Qaida et de sa possession d'armes de destruction massive. Cette
deuxième guerre du golfe (ou troisième ?) dite
aussi
guerre d'Irak est menée au nom du concept de guerre
préventive prôné par George W
Bush et
malgré la réprobation de "la vieille Europe"
(France,
Allemagne) et de nombreuses puissances (Chine) sans l'aval de l'ONU.
GRANDES LIGNES DU COURS DU
28/01
POURQUOI 1979 EST UNE RUPTURE DECISIVE Cette
année voit la collision de plusieurs
événements de grande portée :
1 En Février 1979, l'Ayatollah Khomainy revient
triomphalement
de son exil (en France) à Téhéran,
après la
fuite du Chah d'Iran. C'est la fondation d'une "république
islamique" expansionniste qui désigne les Etats-Unis comme
"le
grand satan" à combattre par tous les moyens et
prône la
nécessité d'unir tous les Musulmans pour
détruire
Israël. L'Occident perd un allié de poids
(notamment
la France, où le Chah avait massivement investi dans
l'industrie
nucléaire) et est traumatisé par les
méthodes
violentes de la révolution des Mollahs (qui, en
réalité, auront de la peine à peser
sur les masses
arabes sunnites) : oppression des femmes, exclues au nom de la pudeur
de la sphère publique et soumises aux exactions des gardiens
de
la Révolution, recours au Terrrorisme, prise en otage des
personnels de l'ambasade états-unienne, appels
récurents à la destruction de l'Etat
Hébreux, rixes et émeutes
systématiques de la part
des pélerins à La Mecque. L'Iran
chiite fait
dès lors valoir sa légitimité
à garder les
lieux saints en lieu et place du régime saoudien
décrit
comme "corrompu" et incompétent, et,
malgré ses
appels à l'unité de l'Islam, entame une politique
régionale destinée à
accroître l'influence
des Chiites aux dépens des Sunnites en instrumentalisant
notamment la cause palestinienne. Le conflit entre les uns et les
autres semble dominer la scène régionale
aujourd'hui.
2 Le second choc pétrolier installe
définitivement le
monde dans un régime d'énergie chère
car le
pétrole, dont le prix avait déjà
triplé en
1973 (passant de 5 à 15 $ le baril) atteint 35 $ en mai
1979.
L'événement sert de détonateur (voire
de
prétexte) à la crise des économies
occidentales,
laquelle remet en cause le bon fonctionnement de
l'état-providence mis en place après 1945, et
enrichit
par ailleurs considérablement les monarchies du golfe. Il donne
à long
terme beaucoup d'influence aux pays détenteurs de
pétrodollars (plus qu'au cartel de l'OPEP
lui-même, car
les intérêts de ses membres divergent trop
souvent) mais
permet paradoxalement d'élever le seuil de
rentabilité
permettant l'extraction des pétroles
non conventionnels
(gisements off shore puis, plus récemment, gaz de schiste).
3 Le Nationalisme Arabe est discrédité aux yeux
des
opinions publiques moyen-orientales par la normalisation des rapports
entre l'Egypte et Israël. Anouar el Sadate a en effet reconnu
implicitement l'Etat Juif dès 1977, en prononçant
un
discours devant la knesset, puis a négocié sous
l'égide des Etats-Unis les accords de Camp David (1978)
à
la suite desquels se produit en 1979 la normalisation des rapports
entre les deux voisins. L'accord permet à l'Egypte de
recouvrer
le Sinai et de pouvoir compter sur l'aide américaine mais il
est
refusé par l'ensemble des états arabes (c'est "le
front
du refus") et par "la rue arabe" qui se scandalise de l'abandon de la
cause palestinienne et prête une oreille plus complaisante
aux
discours Islamistes, alors que le Panarabisme et les gouvernements
ostensiblement laïcs perdent en
crédibilité. L'Egypte est
chassée pour un long moment de la Ligue Arabe et son
Président meurt assassiné en 1981, mais elle
reste
jusqu'à nos jours arrimée au camp occidental et
"en paix"
avec l'Etat Hébreux, au prix d'une répression des
oppositions politiques et notamment de celle des Frères
Musulmans, un mouvement né dans les
années Vingt et
devenu extrêmement populaire dans le pays, un temps parvenu
au
pouvoir grâce au Printemps arabe de 2011, mais vite
rejetté dans l'opposition par un coup d'état
militaire.
4 La grande mosquée de La Mecque est prise d'assaut le 20
novembre (premier jour de l'année 1400 dans le calendrier
musulman). Les insurgés sont plusieurs centaines, parmi
lesquels
nombre d'Iraniens mais aussi des Saoudiens et des Arabes de diverses
antionalités, qui désignent l'un des leurs comme
le
messie (Mahdi). Les autorités Saoudiennes ont beaucoup de
mal
à venir à bout des rebelles, qui se
réclament d'un
Sunnisme intransigeant mais bénéficient
à cette
occasion de l'aide de la France. Le pouvoir
de la dynastie
des Saoud, qui a chassé par la force les Chérifs
de La
Mecque en 1924, se révèle fragile.
Quoiqu'elle se
réclame d'un Islam très rigoriste (le Wahhabisme)
la
monarchie est depuis lors contestée à la fois par
les
Chiites pro-Iraniens et par les Sunnistes puritains, qui lui
reprochent ses moeurs relâchées et une alliance
contre-nature avec l'Occident
5 Les Soviétiques "envahissent" l'Afghanistan en
décembre. Il s'agit, pour l'armée rouge, de
sauver le
gouvernement de Kaboul, favorable à l'URSS mais
très
menacé. Les Etats-Unis, échaudés par
leurs
récents revers, redoutent une marche soviétique
vers les
mers chaudes et dénoncent avec virulence l'intervention. La
CIA
contibue activement à aider les rebelles Afghans, lourdemen,
armés (notamment de missiles Stinger susceptibles d'abattre
les
hélicoptères soviétiques) et souvent
animés
d'un grand zêle religieux. La collusion
entre les
autorités d'Arabie Saoudite et des monarchies du Golfe,
d'une
part, les Etats-Unis, d'autre part, semble évidente dans le
financement des mouvements islamistes en Afghanistan. Pour Washington,
il s'agit de combattre le Communisme en soutenant les Musulmans
radicaux. Pour Riyad, d'exporter ses extrêmistes religieux en
faveur d'un Djihad lointain. L'opération débouche
sur la
victoire des Talibans en Afghanistan et la naissance d'un mouvement
"djihadiste" international structuré autour des
anciens
(cambattants arabes) d'Afghanistan : c'est Al Qaïda, qui
s'organise véritablement dans les
années 90 suite
à l'installation de camps militaires
américains
permanents en Arabie Saoudite et a l'originalité de
justifier le
Terrorisme et de prétendre s'attaquer" aux Juifs et aux
Croisés" en tout lieu dans le monde.
LES
PRINTEMPS ARABES L'expression renvoie à une vague de
mouvements protestataires
qui,
en 2010 et 2011, secouent de nombreux états du monde
arabo-musulman, en lien avec le développement des
réseaux
sociaux (Maroc, Tunisie, Egypte, Syrie, Yemen, etc.). Les
réclamations se cristallisent autour de revendications
communes
("dégagisme" à l'égard des dictateurs
en
place,
exigence d'une plus grande justice sociale) et laissent croire en une
appétence des peuples à la Démocratie.
Cette
caractéristique "libérale" et le
caractère
transnational des contestations (elles n'épargent
guère
qu'un seul pays arabe, le Qatar, mais affectent des pays non arabes
comme l'Iran) justifient la comparaison avec les révolutions
de
1848 (Printemps des peuples).
Les régimes autoritaires sont souvent balayés
(Ben Ali et
Moubarak en Tunisie et en Egypte) mais la transition
démocratique censée suivre leur effondrement
s'avère compliquée (succès
électoraux des
Islamistes, reprise en main par l'armée en Egypte,
évolution libérale mais maintien des
difficultés sociales en Tunisie). Le pouvoir syrien se
maintient
au prix d'une guerre civile atroce, qui perme à l'Etat
Islamique
(ISIS) de prospérer, Khadafi est liquidé par une
intevention occidentale en faveur de son opposition, mais la Libye
s'enfonce à partir de 2014 dans une longue guerre civile...
de
même auYemen, où les rebelles Houthis seraient
soutenus par
l'Iran.
Lundi 4
février [8 h 15
- 9 h 10]
TD2H - COMPOSITION Corrigé du sujet : Les Etats-Unis
et le Moyen-Orient
Lundi 4
février [9 h 10
- 10 h 05]
TD3H - CROQUIS SCHEMATIQUE
Le Moyen Orient de 1914 à nos jours : un déclin
du contrôle occidental ?
24,0
Vingt quatre heures de
cours dont neuf heures d'évaluation
CHAPITRE III
LES ECHELLES DE
GOUVERNEMENT
EN FRANCE ET DANS LE MONDE
DEPUIS 1945
CHAPITRE SUIVANT
Lundi 11
février [8 h 15
- 10 h 05]
semaine 6
Reformulation
:
Gouverner c'est
diriger/administrer/conduire. Le
gouvernement est le fait de
diriger/gouverner un état mais le terme désigne
aussi
l'institution (un conseil des ministres et son chef)
détenant le
pouvoir exécutif. La Gouvernance est le fait de bien
gouverner -
le terme désigne aussi les dirigeants et managers des structures
non étatiques (gouvernance d'une entreprise, d'une
école,
d'une OIG, etc.)..
Problématisation : Des questions proprement
historiques où la contextualisation est importante. Comment
l'Etat s'est-il adapté en France aux grandes
évolutions
politiques et économiques (reconstruction, Guerre Froide,
intégration continentale et globale) ?
Des questions plus politiques : Quels enjeux sont encore,
de nos jours, de la compétence du gouvernement, donc de
l'Etat, et quels
défis ne peuvent être relevés qu'au
prix d'une
gouvernance européenne ou mondiale ?
1 - La Gouvernance, une notion complexe
VACANCES
D'HIVER
DU 15 FEVRIER AU 4 MARS
Lundi 4 mars [8 h 15
- 10 h 10]
CORRECTION DU BACCALAUREAT BLANC
Lundi 4 mars [9 h 10
- 10 h 05]
2 - Le système
politique français France depuis 1946 : Un
état,
des gouvernements et une administration partagés
entre
conservation des héritages, désirs de
réforme et
contraintes extérieures
A - Un consensus initial sur le
recours au Dirigisme économique et une Reconstruction efficace, réussie...
par une
IVème République paradoxalement
décriée (1946-1958) Voir : La République des illusions ( film, partie 1)
Vendredi 8 mars
semaine 10
[14 h - 14 h 55] Groupe 1
ou
[14 h 55 - 15 h 50] Groupe 2
Point sur les moyennes Illustration
du cours sur le Moyen-Orient en lieu et place de la projection du film
prévue à l'occasion de la Journée des Droits des
Femmes, reporté au 22 FILM : LE PARFUM D'IRAK
FIN DU DEUXIEME TRIMESTRE LE 8 MARS
Lundi 11 mars [8 h 15
- 10 h 05]
semaine 11
B - Une crise de institutions
qui débouche sur la fondation d'une Vème
République semi-présidentielle atypique
: une régime hybride qui doinne la primauté
à un exécutif bicéphale (1958-2018)
C - Une prétendue crise
de la représentation qui semble devenir plus
aigüe au XXIème siècle. Voir : La République des illusions ( film, partie 2)
Lundi 18 mars [8 h 15
- 10 h 05]
semaine 12
3 -
L'organisation de l'Etat et de l'action publique depuis 1946 : de
l'état-providence des Trente Glorieuses à
l'état-stratège révé par
les
Libéraux ?
A
- Une administration et un mode de gouvernement refondés
à la Libération et visant à concilier
efficacité et modernité
B - Des interventions incessantes dans le champ
économique
et sociale et une action de l'Etat indiscutablement
"protectrice"
C - Un nouveau rôle difficile à trouver depuis le
tournant des années 70/90
Vendredi 22 mars
[14 h - 16 h]
Sortie au Cinéma "Le Select" dans le cadre de la Journée des Droits des Femmes
FILM : LES PRINCESSES DU SOLEIL
Une oeuvre primée par le jury jeune du FIF
COURS
photocopié
FIN DES COURS
D'HISTOIRE
LE 18 MARS
4 -
La vie politique et les évolutions de l'opinion depuis 1946
:
des présidents bousculés mais une
prospérité relative et des institutions
adaptatives
A - Un affaiblissement de la
monarchie républicaine ?
(ou la crise du consensus
républicain ?)
B - Des abandons de souveraineté consentis mais
contestés (la construction européenne)
C -Des abandons de
souveraineté subis mais dénoncés (la mondialisation)
13,0
Treize heures dont deux heures d'évaluation
Lundi 29 avril [8 h 15
- 10 h 05]
DEVOIR SURVEILLE n°4 - DS 4HG
Année scolaire 2018-2019
BILAN GLOBAL Quarante quatre heures dont onze heures d'évaluation