explication des
"pavés blancs" : les
contenus
présentés sous cette forme dans
le cahier de textes font
l'objet d'un contrôle de
connaissances dans le cadre de petites évaluations de format
court dites "interrogations
écrites" (des
QCM le plus souvent) tandis
que les pavés
gris montrent le plan des leçons et
(en bleu) les contenus destinés à nourrir la
réflexion des élèves en vue de
produire des
devoirs rédigés plus longs, comparables aux
exercices
demandés à l'examen
Né
à Ajaccio en 1769, Napoléon Bonaparte est
d'abord un officier d'artillerie auquel la Révolution permet
de
briller, à la tête de la petite armée
d'Italie, puis
d'une expédition glorieuse en Egypte. Un
coup
d'état le promeut premier consul en 1799 puis, à
partir de 1802 consul à vie. Il
se
proclame empereur des Français en mai 1804, est
sacré par le pape le 2 décembre de la
même
année.
Victorieux
de plusieurs coalitions européennes grâce son
sens tactique et à son allant (Arcole, Rivoli, Austerlitz,
etc.) il
annexe
à l'empire français Rome, Hambourg ou Amsterdam
(c'est la France des 134 départements, en 1812) et place des
membres de sa famille sur le trône d'un certain nombre
d'états satellites, conquis par la force.
Quoique
marié à l'archiduchesse Marie-Louise,
mère
de son fils "le roi de Rome" il ne parvient pas à stabiliser
son
régime ni à se réconcilier avec les
monarchies
européennes, aux
yeux
desquelles il n'est qu'un
usurpateur, et qui, après
sa
désastreuse campagne de Russie, le battent en
Espagne
(où les Français sont contraints à une
guérilla
épuisante et commetttent des massacres, notamment
à
Saragosse) puis en Allemagne avant de marcher
sur Paris.
Contraint
à l'abdication par ses maréchaux en
1815,
il est exilé sur l'île d'Elbe mais profite de
l'impopularité de la Restauration pour tenter de revenir au
pouvoir. C'est l'épisode des "Cent Jours" durant lequel son
gouvernement se présente comme démocratique et
national.
Le
désastre de Waterloo
où le duc de Wellington l'emporte grâce au soutien
des
Prussiens de Blücher établit
définitivement la
prépondérance de l'Angleterre, âme et
soutien
financier de toutes les allliances conclues contre Napoléon
et
conduit à la captivité de ce dernier à
Saint-Hélène où il meurt en 1821.
Protoype
du
"grand homme" pour les Romantiques (malgré
la persistance d'une "légende noire" entretenue
par ses nombreux détracteurs de son vivant même)
Napoléon est honoré
depuis 1840 à Paris, où ses cendres ont
été
rapatriées.
voir les cours de
Géographie
^^
Un
exemple de la contestation de l'ordre politique
rétabli en 1815 :
la Grèce, révoltée contre le sultan
Ottoman
DES
LIENS UTILES POUR
FAIRE LE DEVOIR
TP1H
Sur Mme de Staël et Napoléon :
Sur la diffusion des idées révolutionnaires en
Europe :
(on s'intéressera surtout
à la troisième partie)
voir les cours de
Géographie
Louis-Napoléon Bonaparte
est à la fois l'unique président de la
Deuxième
République et le premier chef d'État
français
élu au suffrage universel masculin (le 10
décembre 1848).
Il devient par ailleurs (suite à la proclamation
de
l'Empire le 2 décembre 1852, date anniversaire d'Austerlitz
et
du sacre de Napoléon Ier) le dernier monarque du
pays sous
le nom de "Napoléon III, empereur des Français"
Le Prince-Président :
LIBERALISME
TARDIF
ET AVENTURES MILITAIRES
Dans
le cours des années 1860, Napoléon III
libéralise
le régime. Dès 1864,
en effet, le droit de grève est octroyé aux
ouvriers,
puis le Parlement
voit ses pouvoirs renforcés (il peut ,à partir de
1867,
poser des
questions au ministres, puis, en 1869, proposer des lois). C'est que,
victorieux en Crimée contre la Russie (guerre de
1853 à
1856 et prise
de Sébastopol par Français et Britanniques dont
Napoléon III recherche
l'alliance) puis en Asie (campagne de 1856-1860 contre la Chine dite
"seconde guerre de l'opium" toujours aux côtés de
l'Angleterre puis annexion du Sud du Vietnam entre 1858 et 1862)
Napoléon III s'est risqué à intervenir
contre
l'Autriche en 1859 afin d'aider l'unité italienne
(gagnant
la Savoie et Nice mais mécontentant le pape et les
catholiques).
Il recherche donc l'appui des Républicains
modérés. Mais, toujours avide de prestige
militaire, ses
interventions en Corée (1866) et surtout au
Mexique (entre
1861 et 1867) tournent au désastre tandis qu'il se montre
indécis face à la perspective d'une
unité
allemande. Son erreur fatale est de déclarer la guerre
à
la Prusse en 1870, déclenchant la
première guerre
franco-allemande, suite à laquelle la France perd,
en 1871
(Traité de Francfort) l'Alsace-Lorraine.
Rappels de définitions :
Monarchiste
Républicain
Conservateur
Socialiste
(compassionnel et doctrinaire)
Romantique
évaluation
TP3H voir les cours de
Géographie
L'INDUSTRIALISATION
est un processus de transformation de l'économie (autrefois
majoritairemnt rurale et artisanale) observé à
patrir de
la fin du XVIIIème siècle, d'abord dans trois
pays
(première révolution industrielle
fondée sur la
vapeur, le charbon et le textile en Angleterre, Belgique et France)
puis dans l'Europe entière (à partir du milieu du
XIXème siècle : seconde révolution
industrielle
basée sur le chemin de fer, la métallurgie.. puis
l'électricité et la sidérurgie).
L'industrialisation
du XIXème siècle a des conséquences
sociales et
culturelles qu'on peut
regrouper sous le terme de modernisation. Les
villes
se
développent au détriment des campagnes, qui
finissent
par se vider au XXème siècle (exode rural) une
révolution des transports augmente la rapidité et
l'intensité des flux (création d'un
réseau
ferroviaire), les classes moyennes
s'étoffent en
même temps que le salariat et l'instruction publique se
généralisent (Napoléon III
crée des
lycées pour jeunes filles). Le
sentiment
libéral puis démocratique progresse.
Le second empire, en France
est marqué par
l'industralisation
et la question ouvrière qui se pose avec l'agrandissement
continu de la taille des fabriques et des entreprises, l'augmentation
du nombre des travailleurs, leur paupérisation.
Napoléon
III s'intéresse par humanité au sort des pauvres
mais
encourage par ailleurs le capitalisme
et les grands travaux
(rail, canaux, etc.)
POUR BIEN SE
PRÉPARER AU
BACCALAURÉAT
Révisez notamment les informations importantes contenues
dans les synthèses (pavés blancs)
ou
écrites en mauve !
voir les cours de
Géographie
Télé-enseignement [Étude de
document]
LES
COLONIES FRANCAISES pistes
pour un commentaire
Le dessin se présente comme une allégorie des
entreprises
de colonisation de la IIIème République. Celle-ci
est
représentée sous une forme féminine,
mais
armée et cuirassée, incarnant moins la patrie
nourricière (cf. Delacroix) ou la
Révolution
(absence du bonnet phrygien) que la "France éternelle"
accomplissant une mission civilisatrice, comme la monarchie l'avait
fait avant elle.
Infanterie et marine contemporaines sont évoquées
dans
l'image, qui affichent à deux reprises les couleurs
tricolores
(sur le dapeau du soldat placé à la gauche de
Marianne,
et sur le bouclier de celle-ci) mais renvoie par ailleurs au souvenir
glorieux des soldats de l'armée d'Ancien Régime,
arborant
en arrière-plan le drapeau fleurdelysé.
La République garde son épée au
fourreau et
brandit un rameau d'olivier en signe de paix : elle prétend
apporter la paix et la séurité aux
colonisés, vus
depuis l'Europe comme des peuples sauvages en butte aux pillages et aux
violences de toutes sortes.
Puissance impériale (couronnée des lauriers de
césar) et offrant au monde la lumière des Droits
de
l'Homme et de la Liberté (représentée
par une
auréole) elle est accueillie, sur une plage ultra-marine,
par
des indigènes représentatifs de tous les
territoires
où elle a fondé des colonies.
Les indigènes recevant la promesse de la IIIème
République d'accéder au progrès
(technique)
à la civilisation (scientifique) et au commerce (pacifique)
se
tiennent debout , et ont pour deux d'entre eux les mains
ouvertes, en signe de reconnaissance.
Trois noirs se tiennent à gauche : évoquant
peut-être les populations des Antilles, d'Afrique occidentale
(Sénégalais ?) et équatoriale
(Congolais ?)
puis un Arabe (Algérien ?) tandis que trois
personnages
sont rangés à droite. Un porteur de ruban fait
sans doute
référence aux comptoirs conservés en
Inde
(Pondichéry, etc.) et un Chinois aux territoires
d'Indochine.
Une silhouette à peine visible sur le
côté
droit fait peut-être allusion à
Madagascar voire aux
colonies du Pacifique.
BILAN
DES SEMAINES 15 et 16
ET CORRIGÉ
du FORMULAIRE n°3 (documents
en pdf
bientôt disponibles ici)
La Tour Eiffel,
emblématique de la modernisation de la France sous la
IIIème République
voir les cours de
Géographie
L'oeuvre
du dessinateur
Alsacien Hansi,
une contribution au souvenir
des "provinces perdues"
en 1871
COURS
EN LIGNE
Introduction
:
reformulation du titre du chapitre et
problématisation
La
"Grande Guerre"est une
expression française (seconde guerre
franco-allemande, le premier conflit mondial est le plus
coûteux
en vies humaines et traumatise durablement le pays). Elle
marquerait la fin
d'un XIXème siècle
commençant en 1789 ou 1815 mais prolongeant un
apogée
européen seulement remis en cause en 1918 (nouvelles
puissances
émergentes : les Etats-Unis, mais ils sont encore
isolationnistes, l'Union Soviétique, mais elle est
marginalisée dans le "concert des nations" et ses ambitions
révolutionnaires font peur, et le Japon, voire la Chine).
Le programme insiste sur les aspects politiques de la guerre et
notamment sur la disparition des grands empires : Russe, Allemand et
Ottoman consécutive aux désastres miltaires
qu'ils ont
subli. Une telle lecture peut amener à voir dans la guerre
une
"guerre civile européenne" mais aide à constater
que
c'est par contagion, à partir d'un foyer
européen, que le
conflit est devenu global (les colonies et l'Amérique s'y
trouvant impliquées avec un temps de retard).
Cette lecture a le défaut de mettre l'acent sur les
rivalités nationales et territoriales ayant pu provoquer la
guerre (on pense au problème de l'Alsace-Lorraine,
annexée par les Allemands mais francophile voire autonomiste
et
source de tensions récurrentes) alors que l'historiographie
récente explique le conflit par le rivalité
(économique) entre le Royaume Uni (puissance majeure mais
déclinante) et l'empire Allemand du Kaiser Guillaume II (un
état jeune et entreprenant devenu la seconde puissance
industrielle du monde... après les Etats-Unis et avant
l'Angletere, supplantée).
Les Britanniques prennent prétexte de la violation de la
neutralité belge pour entrer en guerre dès 1914,
convaincus des intentions impérialistes de l'Allemagne (les
visées de celle-ci sont bel et bien confirmées,
des
années plus tard, par les travaux d'un historien allemand :
M
Fischer révèle dans les années 70 que
l'empire
allemand envisageait, en 1914, de détacher le Nord de la
France
du reste du pays, d' occuper les ports du Pas-de-Calais et qu'il
souhaitait annexer le Luxembourg et le bassin de Briey en Lorraine, et
réduire par ailleurs les pays de l'Europe continentale au
rang
de clients ou vassaux dans le cadre d'une union douanière
qui
leur aurait été imposée.
voir les cours de
Géographie LE ROYAUME-UNI DANS
LA GUERRE
Cliquez sur
la photographie de Thiepval, plus grand
monument aux
morts britannique,
pour accéder au compte-rendu en images du voyage
pédagogique sur le front de la Somme :
Consciente de son relatif déclin et voyant
désormais
l'Angleterre comme "un titan fatigué" Chamberlain) la classe
dirigeante britannique entend partager le fardeau des
dépenses militaires avec les peuples de son empire et nouer
des
relations plus fortes avec les autres puissances tout en gardant "les
mains libres". L'Allemagne commet l'erreur de se lancer dans une
compétition navale qui finit par l'inquiéter et
la
pousser à renoncer à la politique du "two powers
standart" (adoptée en 1889 par défiance envers la
Russie
et la France, et prévoyant que la force navale du
Royaume-Uni
devait être au moins aussi forte que celles,
combinées,
des deux marines suivantes, à l'époque
française
et russe) pour se fixer pour objectif, en 1912, de disposer d'une
flotte 60% plus puissante que celle de son premier challenger. L'ATTENTAT DE
SARAJEVO
C'est
sans doute en raison de ses
idées libérales et de l'intention qu'on lui
prétait de vouloir réformer l'empire
que l'archiduc
François-Ferdinand,
héritier du trône impérial
d'Autriche-Hongrie,
est assassiné
le 12 juillet 1914 par un étudiant serbe, les nationalistes
de
Serbie redoutant qu'une autonomie concédée aux
Serbes de
Bosnie leur paraisse suffisante et empêche la
réunion
de tous les Serbes dans une "grande Serbie".
Vienne voit là une occasion de liquider la Serbie en adresse
un
ultimatum très dur au gouvernement de Belgrade. La bonne
volonté de ce dernier n'empêche pas
l'Autriche-Hongrie de
se préparer à envahir le pays, poussé
par
l'Allemagne qui pressent un conflit possile contre les Russes et
les Français mais dont l'état-major se croit
capable de
vaincre sur deux fronts et préconise de provoquer le conflit
avant une probable inversion des rapports de force
consécutive
à la modernisation prévisible des forces russes.
La Russie, mortifiée d'avoir perdu une guerre contre le
Japon en
1905, peut difficilement renoncer à soutenir son
allié
serbe et la France, qui a su modérer les ardeurs de ses
partenaires lors des précédentes crises
balkaniques,
risquerait cette fois de perdre leur confiance en ne s'engageant pas
à leurs côtés DERNIÈRE
CLASSE VIRTUELLE LE 25 MAI
EN GÉOGRAPHIE VOIR
AU MOIS DE JUIN : DES EXERCICES FACULTATIFS EN EMC
Compléments
aux cours de P-LVanderplancke
http://etxealaia.franceserv.com
Mercredi
4 septembre
[8 h 15 - 9 h 10]
ACCUEIL
DE LA CLASSE
Explication
du fonctionnement du cahier de textes et rappel
des conditions de l'évaluation,
présentation rapide
du programme et de la répartition horaire
Thème
1
L'Europe
bouleversée
par
la Révolution française
THEME SUIVANT
Mardi
10
septembre
[13 h 05 - 12 h 10] semaine 37
Dans le
film, produit en 1989 à l'ocasion du Bicentenaire, la Reine
fait une révérence symbolique au
Peuple, se
soumettant à la Révolution... et retournant
apparemment
l'opinion. En
1789, l'immense majorité de la population est encore
monarchiste, et, même si la personne de Marie-Antoinette est
généralement détestée, nul
ne songe
à une République sans roi ni reine. C'est
plutôt le
régime parlementaire anglais qui sert au départ
de modèle à
la Révolution.
avertissement
:
INTERROGATION ECRITE
LE 12 : QCM SUR LA SYNTHESE n° 1
Reformulation
et
problématisation du sujet à partir du tableau
ci-dessus et d'un document vidéo
COURS
Interrogation orale de quelques élèves "La
liberté guidant le peuple" est un tableau
célèbre,
qui figurait autrefois sur les billets de banque. On peut croire y
reconnaître Marianne, mais aussi Gavroche, l'enfant des rues
décrit par Victor Hugo sur les barricades (à la
fois
"'ordure et Mont Sinaï" pour l'écrivain). En
réalité, le peintre, Eugène Delacroix,
veut
représenter la France, nation nourricière
(d'où
les seins nus) et libre (mais ni le bonnet phrygien ni le drapeau
tricolore ne sont encore, au début du XIXème
siècle, des symboles républicains ) et
évoque la
révolution de 1830, bien avant qu'Hugo n'écrive
"Les
misérables" ! La révolution de 1789 exerce donc
une
influence durable sur la France, avant de rayonner sur l'Europe...
Diffusion
d'un
extrait du film de Robert Enrico : "les Années
Lumière" (La Reine au Balcon !) Le contexte : la disette
sévit
à Paris et les femmes veulent le retour du Roi dans la
capitale, elles marchent sur Versailles.
Le 5 octobre 1789 : Louis XVI accepte de recevoir une
délégation du peuple et signe par ailleurs la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, que
viennent de
rédiger les révolutionnaires.
Le 6 octobre 1789 : le palais de Versailles est envahi par la foule au
petit
matin malgré la présence de la Garde Nationale
commandée par Lafayette, censée
protéger le
monarque, lequel doit accepter de s'en aller vivre à Paris.
La portée : sommés d'obéir au peuple
en octobre 1789, le roi et la reine jurent
fidélité à la Constitution le 14 juillet 1790, et acceptent
solennellement le principe de "souveraineté nationale" (lors
de la
Fête de la Fédération
célébrée
à Paris en présence de
délégations venues
de tous les départements).
SYNTHESE
1
Une Révolution est un changement
brutal et violent de
régime
politique ou social. Elle survient quand un groupe se
révolte
contre un pouvoir en place et réussit à le
renverser
durablement.
La révolution
de 1789
aboutit à la fin de l'Ancien Régime en France.
mais
l'abolition de la monarchie absolue, puis de la royauté en
1792
est remise
en cause après 1815 (Restauration).
La bourgeoisie
est la grande
bénéficiaire de la Révolution puisque
ses talents
et sa fortune lui permettent de gouverner en lieu et place de la
noblesse et du monarque.
UN SCHEMA : Ce qui change en 1789
Mardi
17
septembre
[13 h 05 - 12 h 10]
semaine 38
INTERROGATION
ECRITE IE
1H : un QCM
d'après la note de synthèse n° 1
1 -
Le triomphe de l'idée nationale PLAN prise
de notes Explication : du
pamphlet
de Siéyès à la DDHC A
- Le serment du jeu de Paume et la fin des Trois Ordres, un
événement inouï B
-
L'abolition des privilèges, une promesse de circonstance La nuit du 4
août
et les limites de la générosité des
privilégiés
C - La déclaration des Droits de l'Homme et du
Citoyen, un
texte ambigu Tous
les hommes seront-ils citoyens ?
Une réinterprétation démocratique mais
anachronique (sous la Vème République)
SYNTHESE
2
La Monarchie
constitutionnelle (établie de
facto
à partir du juin 1789, puis de
jure avec
la publication de la Constitution de 1791) voit la formulation
explicite de la plupart des valeurs devenues, par la suite, celles de
la République.
Les Républicains sont
au départ une infime minorité, qui gagne en
nombre
après la fuite à Varennes, laquelle
achève de
discréditer
Louis XVI, devenu "monsieur Véto" dans la propagande
révolutionnaire, et le massacre du Champ-de-Mars (juillet
1791).
Les départements
sont institués pour unifier l'administration et gommer les
particularismes locaux
(ce pourquoi les Basses-Pyrénées regroupent
Basques et
Béarnais) mais doivent être gouvernés
par des
assemblées élues, y compris au niveau des
arrondissements. C'est le contexte de guerre et le jacobinisme dominant
durant la période républicaine qui conduisent
à la
centralisation des pouvoirs.
Mercredi
18 septembre
[8 h 15 - 9 h 10]
TRAVAUX
DIRIGES - TD1H Reprise
de la trace écrite du 17 Préparation
de l'Interrogation écrite n°2
Mardi
24
septembre
[13 h 05 - 12 h 10]
INTERROGATION
ECRITE n°2 - IE2H Un
QCM d'après les notes de synthèse 1 et 2
Un paragraphe rédigé sur le cours du 17
Mercredi
25 septembre
[8 h 15 - 9 h 10] semaine 39 Plan-type d'une
composition
D
- La République et
la guerre PLAN prise
de notes Valmy
Mardi
1er octobre
[13 h 05 - 12 h 10] semaine 40
Ecoute
des cinq premières minutes de l'émission de
"France Inter"
PLAN prise
de notes Terreur
et chouannerie Seuls
face à l'Europe "Grande
Nation" et républiques-soeurs
SYNTHESE
3
PERIODISATION
1789-1804 Monarchie
abolue
régime
de la France avant 1789,
dans lequel le pouvoir du roi est théoriquement sans limite,
exceptée morale (chrétienne) qu'il l'exerce par
lui-même ou par l'intermédiaire d'un ministre ;
dans les
faits, la monarchie se heurte aux ambitions des Nobles, aux
récriminations des Parlements et à la force des
coutumes
dès qu'elle veut entreprendre la moindre réforme.
CONSTITUANTE Nom de
l'Assemblée Nationale
Constituante et du régime
qu'elle fonde le 17 juin 1789. L'Assemblée se
sépare le
1er octobre 1791 alors que la fuite du roi à Varennes l'a
discrédité, comme les menaces des cours
étrangères (déclaration de Pillnitz en
août
1791) .
LEGISLATIVE Nom
de l'Assemblée représentative établie
par la
Constitution de 1791, et du régime en place jusqu'en
septembre
1792. Les Feuillants,
partisans d'une monarchie tempérée laissant
beaucoup de
pouvoirs au Roi et de la fin de la Révolution, s'opposent
aux
Girondins, membres du club des Jacobins, qui critiquent notamment le
droit de veto laissé au roi. Pour sauver la monarchie,
l'Assemblée laisse Louis XVI, sans doute plus heureux d'une
possible défaite que de la victoire stabilisatrice
désirée par la majorité,
déclarer en avril
1792 la guerre à l'Autriche (l'empereur est le
neveu de
son épouse !). La
maladresse des "émigrés" - nom donné
aux nobles
partis à l'étranger à partir de 1789
- qui
inspirent au duc de Brunswick une déclaration malheureuse,
sert
de prétexte à l'invasion des Tuileries et
à
l'arrestation de Louis XVI et sa famille le 10 août 1792.
CONVENTION
Nom de la première assemblée élue au
suffrage
universel (masculin), qui proclame la République le 21
septembre
1792, au lendemain de la victoire de Valmy et des "massacres de
septembre" et gouverne jusqu'en 1795.
Les Girondins conservent
le
pouvoir de septembre 92 à juin 93, tentant
d'éviter le
procès du Roi, mais sont déstabilisés
par les
défaites militaires et le début de la guerre de
Vendée ; Robespierre, orateur au club des
Jacobins,
provoque leur chute par l'insurrection des sans-culottes (le petit
peuple parisien).
Les Montagnards gouvernent
jusqu'en juillet 94, rédigeant une nouvelle constitution en
1793
(de l'An I) et organisant
la Terreur légale
pour
réprimer le soulèvement des
fédéralistes et
des Chouans. Le Comité de Salut Public est dominé
brièvement par Danton puis par Robespierre et joue un
rôle
important dans la nomination de jeunes généraux
issus du rang et
favorables à la Révolution, comme Hoche, Marceau
ou...
Bonaparte. Mais ils sont renversés par une coalition
hétéroclite effrayée par les menaces
de
Robespierre le 10 Thermidor An II.
Les Thermidoriens
sont
majoritairement des modérés qui veulent mette fin
au
Gouvernement Révolutionnaire (terroriste) pour en revenir
à un régime constitutionnel et font
relâcher les
prisonniers victimes de la "loi des suspects" adoptés dans
la
période précédente. Leur politique
économique, libérale, rencontre l'opposition des
héritiers de "La Montagne", dirigistes et centralisateurs,
désormais appelés "Jacobins" - mais qui
sont finalement matés et désarmés
à Paris,
leur base principale. Le régime reste cependant fragile car
menacé par les Royalistes.
DIRECTOIRE
Nom du régime gouvernant la France sous la
première
République, d'octobre 1795 à novembre 1799. Le
pouvoir
exécutif est confié à cinq directeurs
mais des
complots royalistes et jacobins sont sans cesse
déjoués,
de même que la conjuration des égaux
(communisante) en
1796. Les Thermidoriens restent aux affaires moyennant une
série
de coups d'état et des opérations militaires
couronnées de succès en Italie et en
Allemagne. Des Républiques-soeurs sont
créées
dans la péninsule grâce aux victoires de Bonaparte
; ce dernier est finalement envoyé
conquérir l'Egypte, pour nuire aux
intérêts
britanniques (l'Angleterre est l'âme de toute les coalitions
contre la France).
CONSULAT
Nom du régime fondé par le coup d'état
du 18
Brumaire An VIII (novembre 1799), qui confie le pouvoir à
trois
consuls, dont Napoléon Bonaparte, nommé premier
consul.
Le retour à l'ordre (réconciliation religieuse,
pacification de la Vendée) et à la paix
(traités
de Lunéville avec l'Autriche, d'Amiens avec l'Angleterre)
assure
sa popularité. Le soutien de la Bourgeoisie et d'une partie
des
masses rurales lui permet d'écraser toutes les oppositions.
Devenu d'abord (en 1802) Consul à vie, il se
proclame
empereur en 1804.
Mais la guerre a repris !
LE
MANIFESTE DE BRUNSWICK AUTEUR
La
proclamation est signée du Duc de Brunswick , chef de
l'armée prussienne sur le Rhin, basée
à Coblence,
qui se prépare à envahir la France pour marcher
sur la
capitale. Mais elle aurait été en
réalité
inspirée par des émigrés
Français
(royalistes en exils : près de 140 000 d'entre eux sont
alors
réfugiés à Coblence).
CONTEXTE Daté
du 25 juillet et publié dans les journaux parisiens
début août 1792 en pleine guerre
déclarée par la Révolution
Française à
l'Autriche (et du coup à son allié le roi de
Prusse) avec l'aval de
Louis XVI, discrédité depuis sa fuite
à Varennes en 1791 et suspecté
par les "patriotes"de souhaiter la défaite de la France. CONTENU Destiné
à intimider Paris, ce manifeste "rendant
personnellement
responsables de tous les événements, sur leurs
têtes, pour être jugés ... sans espoir
de pardon,
tous les membres de l’assemblée nationale"
des insultes
éventuelles faites au roi et à sa
famille ou en cas
d'assaut contre leur château des Tuileries, menace de
livrer
la population à une mise à sac. Il
s'agit de
décourager toute révolte contre la monarchie et
d'exhorter les bons Français à demander pardon
à
leurs souverains et à ne pas suivre l'Assemblée. CONSEQUENCES Le
manifeste
obtient le résultat inverse de celui escompté
puisqu'il
provoque l'attaque des Tuileries le 10 août, l'arrestation du
roi
et de sa famille, la déchéance de Louis
XVI. Et la
proclamation de la République au lendemain de la victoire de
Valmy (20 septembre 1792 : les Français arrêtent
l'invasion prussienne).
Mercredi
2 octobre
[8 h 15 - 9 h 10]
COURS
Napoléon
Bonaparte, premier consul, inaugure une véritable
"féérie bourgeoise" et promulgue notamment le
code civil,
juste avant de devenir Napoléon Ier.
Ses
conquêtes permettent d'unifier sous une même loi
les
nations voisines, mais sa volonté de les annexer suscite des
résistances.
La nation est épuisée par plus de vingt ans de
guerre et
l'opinion, lassée des levées en masse, incline
à
la paix quand la France est envahie en 1814. L'empereur,
malgré
une belle défense de sa capitale, doit alors abdiquer.
Le Congrès de Vienne se réunit pour disposer de
la France
et réorganiser l'Europe. Il est peu troublé par
l'épisode des "cent jours" (mars-avril 1815) auquel le
désastre de Waterloo
met fin. mais la restauration et le pacte de Chaumont vont
s'avérer une oeuvre fragile...
2
- L'Empire : une révolution d'essence
libérale débouchant paradoxalement sur
un régime autoritaire et conquérant Reformulation et
lancement :
le sacre de Napoélon par David, une mise en scène
de pure propagande
A
- Une instabilité jugulée par le Consulat et
l'ascension du général Bonaparte B
- Napoléon, "Robespierre à cheval" C
- Waterloo
et la coalition des monarques contre la Révolution En
mars 1815, une
nouvelle coalition de tous les souverains
européens se
constitue au congrès de Vienne pour combattre
Napoléon,
qui a quitté l'île d'Elbe et repris le
pouvoir en
France . Louis XVIII a été contraint de fuire
à
Gand. L'armée anglaise de Wellington,
déjà
stationnée sur le sol belge, est rejointe
début juin
par l'armée prussienne du maréchal
Blücher.
Napoléon (quoique disposant de recrues
inexpérimentées et moins nombreuses que les
troupes
ennemies) espère battre l'un après
l'autre ses
deux adversaires. Repoussant d'abord Blücher, poursuivi par le
Maréchal Grouchy, il affronte Wellington au Mont-Saint-Jean,
près de Waterloo. L'arrivée tardive de
Blûcher sur
le champ de bataille précipite la déroute, que
maints
officiers français, royalistes de coeur ou las de la guerre,
souhaitaient paradoxalement.
D - L'oeuvre de restauration du Congrès de Vienne
: une vaine tentative de retour à la normale.
POUR LE 15 OCTOBRE :
TRAVAIL
PERSONNEL n°1 - TP1H Composition
/ Napoléon, un "Robespierre à cheval" ? Vous
vous inspirerez
du plan-type présenté pour évoquer "la
République et le guerre" pour rédiger un devoir
comprenant une introduction , un développement, et une
conclusion et expliquant dans quelle mesure et par quels moyens
Bonaparte, devenu Napoléon Ier, a assuré la
diffusion des
valeurs de la Révolution dans l'Europe tout
entière.
8,0
Huit heures de
cours
mobilité sortante Erasmus+ R4 en semaine 41
Thème
2 Les transformations
politiques
et sociales de la France
de 1848 à 1870
THEME
SUIVANT
Mardi
15
octobre
[13 h 05 - 12 h 10] semaine 42
PLAN
Prise de notes
Repères chronologiques sur : la France entre 1815 et 1848
et sur "le printemps des Peuples"
et la portée de la Révolution de 1848 (abolition
de l'esclavage)
INTRODUCTION
SUR LA PERIODE 1815-1870
Enfance de l'Europe : diffusion de principes nouveaux, le "droit des
peuple à disposer d'eux-mêmes" et le "droit au
Bonheur".
Des valeurs issues de la Révolution Française et
qui
expliquent que les nationalismes du premier XIXème
siècle
soient essentiellement libéraux et paneuropéens
(ou
panaméricains).
Romantisme politique : en réaction à la
Révolution, qui prétendait s'appuyer sur la
raison, les
acteurs politiques se déterminent en fonction de leurs
allégeances personnelles, de leurs sentiments voire de leur
identité, et non de leurs intérêts
rationnels.
Mercredi
16 octobre
[8 h 15 - 9 h 10]
Prise de notes
PLAN
Le
suffrage universel
masculin,
texte du décret
(document 2 page 46)
1 -
Une expérience démocratique
éphémère : la IIème
République (1848-1852) A - Une
Révolution heureuse (Février 1848) La
proclamation de la République est bien accueillie partout en
France et débouche sur un progès
général des libertés publiques (droit
de
réunion, abolitions de l'escalavage et adoption du suffrage
universel masculin). B - De l'utopie aux
"journées de juin" : l'échec des Ateliers
Nationaux Avec
les Ateliers Nationaux, qui sont destinés à
employer les chômeurs à des travaux publics pour
les
sortir de la misère, la République a cru
résoudre la question sociale, mais
l'opinion
déchante rapidement car les ouvriers sont
délibérément
employés
à des tâches inutiles. Les ateliers
sont en effet une solution honnie par les Bourgeois conservateurs ou
libéraux, en raison de son
coût pour l'État,
du risque de concurrence pour les entreprises privées et de
la
peur éprouvée face aux masses
ouvrières urbaines,
décrites comme dangereuses, car ennemies de l'Ordre, et que
l'on
veut
éloigner à toute force de Paris (en province ou
dans les
colonies) voire enrôler
dans l'armée.
VACANCES D'AUTOMNE DU 18 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE mobilité
sortante Erasmus+ C4 en semaine 45
Pas de cours le 12 novembre (heure prise par l'enseignement de
Management)
Mercredi
13 novembre [8
h 15
- 9 h 10]
Louis-Napoléon
Bonaparte, neveu de Napoléon Ier, est tour à tour
un
libéral, militant de la cause nationale italienne contre
l'Autriche (et membre de l'association secrète des
Carbonari)
puis l'organisateur de soulévements militaires
manqués en
France (il est emprisonné au fort de Ham mais
s'évade sous le nom de Badinguet,
déguisé en
maçon) et enfin le populiste (sinon démagogue)
qui promet
"l'extinction du paupérisme" et
s'intérèsse
à la condition ouvrière.
semaine 46 COURS
C - Un
régime devenu rapidement ingouvernable -
Car la fermeture soudaine des ateliers
nationaux en juin 1848 a provoqué quatre
"journées" d'émeutes du 22 au 26 et un embryon de
guerre
civile
(réprimée à Paris par le
génénal
Cavaignac) ce qui a finalement débouché
sur
l'expulsion de nombreux ouvriers Parisiens ou leur
enrôlement forcé
dans
la troupe. Les
principaux
dirigeants socialistes ont par ailleurs
été déportés.
L'unanimité
révolutionnaire est donc rompue : le petit peuple et les
ouvriers
ne
se reconnaissent plus dans une République dominée
par les
riches et qui leur refuse le droit de vote, ils ont perdu
leurs
cadres et
une bonne part de leur effectif. - Faute
d'une
majorité républicaine au parlement : car se sont
"les
blancs" (royalistes) qui ont gagné les élections
législatives, du fait du poids encore majoritaire du monde
rural, inféodé aux notables et à
l'Eglise. Mais
les monarchistes sont divisés entre
Orléanistes et
Légitimistes.
- Suite au conflit de plus en plus vif opposant le Président
de
la République Louis-Napoléon Bonaparte (soutenu
au
départ par les modérés et le
journaliste Thiers
qui voyait en lui "un crétin qu'on ménera") et
les
députés (en partie hostiles à une
révision
de la constitution pouvant permettre à Bonaparte de briguer
un
second mandat). L'indépendance totale, dans la
constitution, des pouvoirs
exécutif et législatif ne permet pas de
résoudre
la crise dans le cadre légal et pousse le
Président au
coup d'état. La masse des ouvriers, vicitmes de la
répresion en juin 48, laisse faire.
SYNTHESE
4
LA
CONSTITUTION DE LA
IIème REPUBLIQUE
1848-1851
Basé
sur la
souveraineté
nationale, source du pouvoir, le régime est
démocratique
et prévoit une nette séparation des pouvoirs de
même que des instances locales élues au suffrage
universel. La constitution s'inspire des Etats-Unis puisque
le
Président, chef de l'Etat et de l'Exécutif
(gouvernement)
est élu par le peuple au même titre que les
parlementaires. Mais aucun système n'est prévu
pour
régler un conflit éventuel entre le chef de
l'Etat et
l'Assemblée Nationale. Or, Louis-Napoléon
Bonaparte
n'arrive pas à obtenir une révision de la
constitution
lui permettant de renouveler son mandat (une majorité de
députés l'accepte mais il lui faut 2/3 de votes
favorables) . Aussi se pose-t-il en défenseur du suffrage
universel, que les députés souhaitent rogner (ils
ont
ôté le droit de vote aux personnes ne
résidant pas
au même lieu depuis 3 ans au moins) avant
d'accaparer tout
le pouvoir par un coup d'état sanglant.
LE
SYSTEME IMPERIAL A SA CRÉATION
EN 1852
On
parle parfois de démocratie "césarienne". Le
pouvoir
tient sa légitimité du Peuple et le principe du
suffrage
universel (masculin) est respecté mais, dans les faits,
l'empereur, investi de tout le pouvoir exécutif,
désigne par ailleurs les candidats au corps
législatif,
chambre des députés dont le rôle est
faible, nomme
les ministres et le sénat (qui dit le Droit, et
détient
donc le pouvoir judiciaire), et peut aussi faire la loi par le biais de
"senatus consultes"
ratifiés ensuite par le Peuple.
UN
REGIME PRESIDENTIEL
Mardi
19
novembre
[13 h 05 - 12 h 10]
PLAN
semaine 47
2
-
Le Second Empire (1852-1869) A - Un
état autoritaire incarné par un chef
soucieux de plaire Le
régime est une quasi dictature mais l'empereur cherche
à
séduire le peuple, souvent consulté par
plébiscite
et flatté des "bains de foule" et visites en province
effectuées par le chef de l'état, et heureux du
mariage
d'amour entre Napoléon et une Espagnole de petite noblesse,
Eugénie. Charmeur, le souverain français est
populaire et
parvient à se rapprocher de la famille royale britannique. Napoléon
III
est au départ très hostile au parlementarisme
(qui,
à ses yeux, confère trop de pouvoirs aux riches)
et il
prétend donc incarner à lui seul la
Nation, qui l'a
élu et dont il sollicite le soutien par les
plébiscites
(des referendums, réalisés dans le respect du
droit de
vote octroyé à tous, mais des questions
posées après-coup). Sa
légitimité repose
sur l'amour que lui voue la Nation, et son prestige sur la gloire de
ses armes. On assimile donc le Bonapartisme au
Césarisme
(voir la synthèse n°4)..
Jusqu'en 1859, l'empereur règne et gouverne, pratique la
censure, truque les élections et n'hésite pas
à
persécuter ses opposants, emprisonnés ou
déportés. Voir pages 50 et 51
Mardi
26
novembre
[13 h 05 - 12 h 10]
PLAN
B -
Un pays qui se
modernise et une lente évolution vers le
libéralisme Critiqué
par les catholiques en raison de sa politique
étrangère
(favorable à l'unité de l'Italie)
Napoléon
III octroie une amnistie à ses adversaires politiques en
1859
puis engage des réformes pour appliquer à la
France un
régime proche de celui de la Grande-Bretagne, obtenant le
ralliement de certains républicains
modérés
prêts à accepter la transformation de l'empire
en une monarchie constitutionnelle. Entre
1864 et 1867, les coopératives ouvrières sont de
plus
autorisées et le droit de coalition est reconnu (ce
qui
légalise de
facto
les grèves : les travailleurs peuvent désormais
cesser
leur activité de manière concertée
pour
revendiquer leurs droits sans risquer d'être
réprimés automatiquement).
Document 5 page 53
Mercredi
27 novembre [8
h 15
- 9 h 10]
semaine 48
TRAVAIL
PERSONNEL n°2 TP2H
C -
Une politique
étrangère aventureuse
ponctuée par "le désaste de Sedan" 1.
En quoi la
Seconde République est -elle un régime
présidentiel et quelle est sa principale
caractéristique ? 2. Quelle
pratique particulière du référendum
est de règle sous le seconde Empire ? 3. Quel
nom donner
à un régime de ce type, en apparence
démocratique,
car fondé sur le suffrage universel, mais où
l'essentiel
des pouvoirs est confié à un chef de l'Etat et
des
armées ?
4. En quoi le pouvoir législatif est-il affaibli sous le
Second Empire ?
5. Au XIXème siècle, modernisation est synonyme
d'industrialisation : quelles transformations de la France observe-ton
? (voir le document 5 page 53)
6. Expliquez l'expression "première révolution
industrielle", datez-la et situez-la dans l'espace
7. Expliquez l'expression "seconde révolution industrielle" datez-la et situez-la
dans
l'espace
8. Expliquez pourquoi ces deux "révolutions" sont
plutôt, en fait, des mutations
9. Comment expliquer que Napoléon III aie vu son prestige
reculer vers la fin de son règne, tant auprès du
peuple
que des milieux catholiques et bourgeois ? 10.
Répondez aux questions 1 et 2 page 52
11. Recopiez le plan ci-contre (colonne de Gauche)
Arrêt
des notes et fin du
premier trimestre le 29 novembre
Mardi
3
décembre
[13 h 05 - 12 h 10]
3 -
"Napoléon le petit" (1852-1869) : un règne
décrié par Victor Hugo, le grand
écrivain de la
France du XIXème Siècle (1802 - 1885)
PLAN
A - Le jugement d'un
politique
inconstant (monarchiste puis
républicain, conservateur puis socialiste) dont les
revirements
sont souvent moqués Caricature
n°3 page 57
A1 Les jeunes années : un monarchisme romantique Texte
n°1 page 57
A2 L'entrée en politique : un ralliement
à la
République vue comme une héritière de
la
Révolution de 1789 Texte
n°2 page 57
Mardi
10
décembre
[13 h 05 - 12 h 10]
A3
ETUDE DE DOCUMENTS :
"Victor Hugo" par Honoré Daumier TRAVAIL
PERSONNEL n°3 TP3H Questions page 68 Rappel :
plan-type de l'étude de document et introduction
en réponse à la question 1 (voir aussi : document
3 page 58 et contexte page 62)
Mardi 17
décembre [8 h 15 - 9 h 10]
COURS
Attention :
dans le cadre
d'une épreuve de
type baccalauréat, il ne faut citer explicitement
que les seuls documents présentés dans
le sujet
(page 68).
Les autres supports signalés
ici en violet sont
l'équivalent des connaissances personnelles que vous
êtes
censé maîtriser
(et mobilisr pour éclairer
les
document soumis
à votre sagacité).
Quand
on étudie deux documents,
il faut faire une seule introduction, un
développement dans
lequel on compare les informations des deux sources, une seule
conclusion.
B - Un
humaniste devenu
l'éternel opposant aux injustices développement
:
réponse aux questions 2 et 3 (voir aussi document 3 page 59)
Issu du Parti de l'Ordre et soutien de Louis-Napoléon
Bonaparte,
Victor Hugo doit sa grande popularité à son
oeuvre,
déjà reconnue unanimenent (d'où la
pyramide de
livres sur lesquels il s'est juché) et se
démarque
dès le début de la seconde République
en basculant
à Gauche et en soutenant (vainement) l'abolition
de la
peine de mort et le suffrage universel.
Ses arguments sont d'ordre intellectuel (d'où sa mine
réfléchie et grave) car, pour lui,
c'est une
question de "civilisation" que de faire de la France l'incarnation du
progrès humain. Mais, si le public reconnaît son
génie littéraire (mis en valeur par son front
démesurément grossi sur la lithographie)
il ne
comprend pas toujours sa pensée ("réflexion
sombre" sinon
obscure d'après "le Charivari").
Hugo adopte un posture rechignée et croise les bras comme
une
personnalité peu commode, voire boudeuse. En 1849, c'est
sans
doute parce qu'il apprécie peu d'être tenu
à
l'écart des affaires gouvernementales mais aussi parce qu'il
est
déjà un Humaniste, scandalisé
par les
injustices de son époque (il écrit dès
1849
un"Discours sur la Misère" qui annonce
déjà son
grand roman : " les Misérables" rédigé
pendant ses
années d'exil et édité en 1862)
C
- L'exilé revenu à la chute de l'Empire et
que la
postérité a retenu comme victorieux dans
son combat contre le Bonapartisme conclusion
(intérêt et portée) d'après
la question 4
(comparer aussi la lithographie à la photographie
de la page 56,
voir les documents 1 et 2 page 59).
Le coup d'état du 2 décembre 1851 indigne Victor
Hugo,
qui tente de s'y opposer et ne pardonnera jamais le sang
versé
et les déportations massives, comparant désormais
Louis-Napoléon à un criminel et l'affublant d'un
surnom
ridicule (Napoléon le petit). Il refuse toute accointance
avec le
régime et vit en exil, proscrit mais aussi
résistant
volontaire, d'abord à Bruxelles puis à Jersey.
9,0
Neuf
heures de
cours
VACANCES DE FIN
D'ANNÉE DU
20 DECEMBRE AU 6 JANVIER
Mardi
28
janvier
[13 h 15 - 14 h 10]
Semaine 5 Les
questions intermédiaires invitent à produire une
analyse
(souvent linéaire) du document, qu'il ne faut pas omettre de
"citer".
PRÉPARATION
DU BACCALAURÉAT
E3C D'HISTOIRE
Exemple de questions sur 10 points
Exemple d'analyses de documents La
première
question invite en général, très
explicitement,
à faire l'une des trois parties attendues d'habitude dans
une
introduction de commentaire : nature, auteur et contexte. Il est
conseillé d'évoquer l'ensemble de ces trois
aspects
même si la
consigne n'en évoque qu'un seul (ou deux) voire si elle
demande
une synthèse. La
réponse
à la dernière question se rapproche de la
rédaction d'une conclusion
(intérêt
et portée du document).
Semaine 6
banalisée VACANCES
D'HIVER DU 21 FÉVRIER AU 9 MARS Arrêt des
notes et fin du second trimestre le 12 mars SUSPENSION DES COURS A
PARTIR DU 16 MARS FERMETURE DES
ÉCOLES SUR DÉCISION GOUVERNEMENTALE
Publication en semaine
11 (annonce
du confinement)
eLearning
/
Apprentissage en ligne COURS
NUMÉRISÉ et EXERCICES
Recommandations
générales et éléments
constitutifs de la
classe à distance ont été
publiés
entre les semaines 11 et 15 dans le cahier de textes de
Géographie
Publication en
semaine 15
(début du chapitre
sur la IIIème République )
Du 6 au 12 avril,
cinquième semaine de confinement
Thème 3 La
IIIème République
de 1870 à 1914...
fondation, stabilisation
et expansion
d'un régime libéral et démocratique
mais expansionniste
THEME
SUIVANT
SYNTHESE
5
LA TROISIÉME RÉPUBLIQUE
Télé-enseignement [Exercice] CONSIGNES
DE LA
SEMAINE 15 publiées
le 8
avril FORMULAIRE n°3 "RÉPUBLIQUE""
Télé-enseignement [Agenda]
COURS EN LIGNE
Voir le résumé des deux premières
parties du
cours,
ci-contre. La trace écrite correspondante (ainsi
qu'au troisième point portant sur l'instruction des jeunes
filles)
sera publiée en semaine
16.
1 -
Une
République née par défaut et fruit
d'une défaite militaire cuisante, se réclamant
des
valeurs de 1789 et obtenant le ralliement de l'opinion
française
en garantissant l'égalité des Droits
Ce
sont l'indécision du parti monarchiste, majoritaire en 1871,
et
les querelles entre les prétendants au trône, qui
empêchent une restauration que la plupart des
Français
auraient approuvé après le désastre de
Sedan et
l'expérience traumatisante de "la Commune de Paris". Vue
comme
un régime provisoire, la République ne se met en
place
formellement qu'en 1875 (amendement Wallon) après que Thiers
ait
été écarté du pouvoir en
raison de sa
conversion aux principes républicains.
Les royalistes perdent (définitivement) la
majorité en
1877 et doivent "se soumettre" au parti républicain, qui
donne
alors
au pays "les libertés nécessaires" tout en
maintenant un
ordre social cher aux propriétaires et aux campagnes
conservatrices. 2
- Un régime confronté à des crises
graves mais
capable de les surmonter comme de canaliser l'esprit cocardier des
Français
Soucieux
du rayonnement de la France les dirigeants de la IIIème
République encouragent la colonisation,vue comme une oeuvre
civilisatrice, et exaltent le patriotisme des Français
(faisant
du 14 juillet une véritable institution populaire) tout en
maintenant une attitude prudente
vis à vis de la Grande-Bretagne, puissance concurrente
(Fachoda)
puis alliée (Entente cordiale) comme de l'Allemagne : car
les
gouvernements limitent la
portée pratique d'un discours public assumant de
manière
récurrente la nostalgie des "provinces perdues" en
renonçant à tout bellicisme et en marginalisant
les
"revanchards".
Le régime lègue au monde deux monuments
emblématiques : la Tour Eiffel, à Paris, et la
statue de
la Liberté, offerte aux Etats-Unis et financée
par une
souscription publique. Il réalise la séparation
de
l'Eglise et de l'Etat (1905) et sort renforcé de
l'affaire
Dreyfus (réhabilité en 1906).
Ses conquêtes lui permettent de flatter le
nationalisme de
la population et de s'assurer de la loyauté de
l'armée,
dont nombre de cadres (dans la marine notamment) restent des
monarchistes convaincus. Voir
"Les colonies françaises"( lithographie
présentée
dans le manuel page 83).
un lapsus : le
manuel scolaire dont la couverture
est reproduite page 83 est publié en 1900. Tout prouve donc,
contrairement à ce qui a été
dit par erreur
par le professeur, que ce dessin d'illustration est
postérieur et non antérieur à la
construction de
la statue de la Liberté, inaugurée à
New York en
1886 (Mea Culpa !). Le rapprochement avec les
représentations
habituelles de Marianne reste valable, comme la
référence
à Jeanne d'Arc,
héroïne de la guere de Cent ans devenue
dès
1870 une figure incarnant la résistance
nationale
à l'occupant étranger, et à laquelle
la
République victorieuse dédie au sortir de la
guerre
mondiale une fête officielle instituée
en 1920
(année où le pape décide par ailleurs
sa
canonisation)
Publication en
semaine 16
(fin du chapitre
sur la IIIème République )
Du 13 au 19 avril,
sixième semaine de confinement
Télé-enseignement [Exercice] : L'assiduité,
supérieure à 80% à l'origine, s'est
effondrée pour atteindre un niveau médiocre (un
peu moins
de 50% des élèves ont restitué le
formulaire F3)
Télé-enseignement [Exercice] CONSIGNES
DE LA
SEMAINE 15 publiées
le 9
avril FORMULAIRE n°3 "RÉPUBLIQUE"" pour le 14 avril à
rendre avant 23 H 30
3
- Un état moderne qui peine à
reconnaître les
Femmes comme des citoyennes à part entière
mais qui se
soucie
de leur instruction
Voir le compte-rendu
de la classe
à distance du 14 avril
(télé-conférence
n°5)
Télé-enseignement
[VISIOCONFÉRENCE] :
COURS EN LIGNE
CHRONOLOGIE Affaire
Dreyfus
1894 arrestation et condamnation du capitaine Alfred Dreyfus, Alsacien
d'origine et Juif, qui serait un espion à la solde de
l'Alllemagne
1895 dégradation de l'officier en présence d'une
foule
haineuse qui crie des slogans antisémites
1896 identification, par le lieutenant-colonel Picquard, nouveau chef
du renseignement militaire, du traître véritable
(le commandant Estherazy)
1898 parution du "J'accuse" rédigé
par Emile Zola,
qui met l'affaire sur le devant de la scène
médiatique -
présentation au Parlement, par le ministère de la
guerre,
de prétendues preuves de la culpabilité de
Dreyfus dont
l'auteur (le colonel Henry) doit vite reconnaître
qu'il s'agit de faux grossiers, est arrêté, et se
suicide
en prison
1899 second conseil de guerrre confirmant la culpabilité de
Dreyfus mais lui reconnaissant des circonstances atténuantes
-
le Président Loubet accorde sa grâce à
Alfred
Dreyfus
1900 vote d'une loi d'amnistie
1906 arrêt de la Cour de Cassation réhabilitant
Dreyfus,
décoré de la Légion d'Honneur et
réintégré dans l'armée
Éducation des Femmes
1850 obligation pour toutes les communes d'entretenir une
école
de filles (loi Falloux)
1861 la Baccalauréat est obtenu pour la première
fois par
une femme (Julie Daubié)
1875 première femme Docteur en médecine
(Madeleine
Brès)
1879 création des écoles
normales d'institutrices
(loi Paul Bert)
1880 création d'un enseignement secondaire laïc
pour les
filles dans le cadre du Lycée, de la sixième
à la
terminale (loi Camille Sée)
1903 première femme Prix Nobel (Marie Curie)
Télé-conférence
n° 5 (sur la IIIème République et
l'éducation
des jeunes filles)
1°)
retour (rapide) sur les paysages du Pays
Basque
Un territoire qui a les caractéristiques du
Périurbain
telles que décrites dans le film vu en Géographie
- Mixité de la population (deux groupes cohabitent
: vrais ruraux et citadins d'origine, dits
néo-ruraux
/ comme on entend parfois distinguer, par exemple, les "vrais" Luziens
des autres)
- Occupation du sol majoritairement réservée aux
usages
agricoles voire aux friches, même si le Pays Basque est
officiellement une "communauté d'Agglomération"
- Mitage des lotissements et maisons individuelles,
répandus dans les villages, voire entre eux
- Pression sur les réserves foncières encore
disponibles
des communes littorales, en principe "protégées"
par la
Loi
2°)
La IIIème
République
I - Un point sur
l'Affaire Dreyfus.
Sa chronologie et son déroulement ne sont pas
l'objet de
la question posée dans le formulaire F3, qui
s'intérèsse à son bilan.
Malgré les
passions que "l'affaire" a déchaîné et
l'explosion
d'antisémitisme qui l'a accompagnée, on
considère
que son résultat politique et moral est "bon" pour le
régime républicain qui en est sorti apparemment
renforcé. En effet la querelle débouche
sur le
ralliement au "dreyfusisme" d'une partie de la Droite
conservatrice (traditionnellement catholique et
monarchiste,
et donc souvent antidreyfusarde) mais attachée
à la
Justice, suscite la création de la Ligue des Droits de
l'Homme
et provoque l'engagement des intellectuels (Zola,
Clémenceau) en
faveur de la République. L'opinion publique,
malgré
l'avis inverse d'une majorité des médias,
considère que l'innocence de Dreyfus est plus importante que
l'Honneur de l'armée, et soutient sa
réhabilitation, ce
qui représente un échec pour le militarisme et
pour le
nationalisme radical. Les minorités se persuadent qu'elles
ont
toute leur place dans la nation française ce qui renforce la
cohésion de la société à la
veille de la
Grande Guerre, la victoire de 1918 marquant l'adhésion
définitive et presque unanime des Droites à la
République.
La crise a des conséquences internationales car son
déclenchement traumatise Theodor Herzl, Juif de
Budapest et
citoyen d'Autriche-Hongrie, venu vivre à Paris par sympathie
pour la République et ses valeurs. Journaliste, il suit de
près l'affaire Dreyfus qui le convainc que les Juifs ne
peuvent
s'intégrer nulle part mais méritent d'avoir leur
propre
état. Considération qui l'amène
à fonder le
sionisme (organisé en 1897) avec pour objectif de se doter
d'une
nation dans un délai de 50 ans (Israël sera
fondé en
1948).
II - Commentaires sur l'instruction des filles et
l'émancipation
des Femmes sous la IIIème République
(troisième et dernière partie du cours)
Le programme invite à étudier l'un ou l'autre des
deux
aspects les plus critiqués du bilan de la IIIème
République : son oeuvre coloniale, menée au nom
d'une
mission civilisatrice et des bons sentiments, mais
inspirée par un racialisme et mis en oeuvre par des
moyens
aujourd'hui perçus comme scandaleux et les limites
à l'émancipation des femmes (qui sont
privées du
droit de vote... jusqu'en 1944). La République ouvre des
écoles primaires destinées aux fillettes et aux
garçons (séparés) puis crée
en 1880
un enseignement secondaire pour les jeunes filles mais elle
prétend ne pas leur inculquer les mêmes savoirs
qu'aux
garçons, non qu'elles soient incapables, mais parce que la
société attend des femmes un rôle
différent
de celui assigné aux hommes. Si les talents
féminins commencent d'être reconnus (George Sand
en
Littérature, vue comme le premier écrivain
qui fût une femme, ses devancières, comme
Mme de
Sévigné, Mme de Staël ou la comtesse de
Ségur, n'étant que des "femmes de Lettres"
cantonnées à certains genres, ou Marie
Curie en
Sciences) les revendications féministes sont moins
écoutées en France qu'en Grande-Bretagne. Les
principales
figures françaises du féminisme : telles que
Flora
Tristan, Louise Michel (socialistes) ne font pas partie des classes
privilégiées ou sont quelque peu
marginalisées, telles Maria Deraimes
(très
anticléricale) sans être suivies par ailleurs par
aucune
organisation de militantes et activistes, contrairement au monde
anglo-saxon.
III - Conclusion
La France, entre 1789 et 1914, expérimente toute une
série de régimes politiques qui permettent aux
Français d'être de plus en plus libres. Cette
évolution libérale est heurtée mais
s'accompagne
d'un progrès de la Démocratie, ce qui
n'étonne
plus de nos jours mais n'était pas évident
à
l'époque, les partisans de la démocratie
s'opposant
parfois à l'extension de la citoyenneté et au
suffrage
universel pour défendre la conception d'une cité
élitiste (basée sur le suffrage censitaire). La
IIIème République permet la synthèse
entre les
aspirations libérales et démocratiques et montre
que la
Liberté est possible dans le cadre d'un état de
Droit
fondé sur le suffrage universel. Elle fonde un
modèle (de
république parlementaire) longtemps
considéré
comme exemplaire.
Formulaire
F4
(étude de document
de la page 100)
Faire
l'exercice pour le Lundi 4 au plus tard, nous le corrigerons ensemble
et il sera proposé en devoir après la
réouverture
du Lycée
F4 à rendre le 12/05 en classe (si reprise
des cours) ou par internet
rendez-vous en ligne le 5 mai à 14 h sur
CONTINUUMRAVEL
VACANCES DE PRINTEMPS DU 17 AVRIL AU 4 MAI REPRISE
ÉVENTUELLE DES COURS EN JUIN
D'APRÈS LES ANNONCES GOUVERNEMENTALES DU 28 AVRIL
Publication en
semaine 19 (évaluation
à distance)
Du 4 au 10 mai
(neuvième semaine de confinement)
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE]
:
COURS EN LIGNE
Prochain cours : la
première guerre
mondiale
Télé-conférence
n° 6 (corrections F3 et F4) Mardi 5 mai
à
14 h CONTINUUMRAVEL
RAPPEL
8,0
Huit
heures de
cours (dans le cadre du télé-enseignement)
Publication en semaine
20 (leçon
sur la première guerre mondiale)
Du 11 au 17 mai
(début du déconfinement et huitième
semaine de
classe à distance)
Thème
4 La
"Grande Guerre"
1914-1918
et la fin
du XIXème siècle :
démembrement
des empires et guerre civile européenne
ou
premier conflit global ?
THEME
SUIVANT
Télé-conférence
n° 7 (sur le déroulement et le bilan de la
première guerre mondiale) Mardi 12 mai
à 14 h CONTINUUMRAVELCLASSE VIRTUELLE contenu
disponible en ligne sur Facebook, les connexions en direct sur Jitsi
ayant été nulles ce Mardi
(le cours à distance aura lieu en direct à 13 H
à
partir de la semaine 21 car le créneau de 14 H
sera
dévolu désormais au cours de Droit)
[VISIOCONFÉRENCE]
I - UNE GUERRE
EUROPÉENNE ET MONDIALE
1. Pour la France :
une victoire douloureuse a.
Une guerre coûteuse en
vies humaines (1,4 millions de soldats morts - plus forte proportion de
tués parmi tous les belligérants) et
économiquement désastreuse, qui a
brisé le dynamisme démographique du pays et y a
suscité des doutes profonds (mutineries de 1917)
mais une
victoire finale qui a assuré
définitivement la
légitimité de la République et
consolidé
l'unité nationale (un monument aux morts
emblématique
dans chaque commune, la tombe du soldat inconnu sous l'arc de Triomphe).
b. Un conflit
rendu nécessaire par le contexte
diplomatique instable plutôt que par le prétendu
"engrenage des alliances". La IIIème Réublique
est
parvenue à rompre l'isolement de la France en se rapprochant
des
Britanniques au prix d'une modération de ses
appétits
coloniaux et de la Russie tsariste avide de capitaux
français, puis a oeuvré pour
réconcilier ses deux
partenaires opposés par la nature de leur régime
(monarchie libérale et empire autocrate) et rivaux en Asie
centrale. Elle entre en guerre à l'été
1914 pour
ne pas décevoir (et risquer de perdre) son allié
russe,
solidaire de la petite Serbie que l'Autriche souhaite
écraser
avec l'accord de Berlin, qui considère possible une victoire
sur
deux fronts, à condition de ne pas attendre quelques
années de plus.
c. une paix issue de compromis entre vainqueurs qui ne satisfait
l'opinion qu'en raison du retour à la France de la Moselle
et
des départements alsaciens, et de la propagation d'un mythe
:
"l'Allemagne paiera !" le coût de la guerre !?
2.
Terre, champ de
bataille : le premier conflit global
a. Tous les continents sont impliqués mais la querelle
naît en Europe et l'intervention nord américaine
(en 1917)
semble motivée avant tout par la solidarité
financière avec la Grande Bretagne et la France, devenues
débitrices des Etats-Unis
b. De très nombreux fronts (voire cartes ci-dessus) et une
guerre sous-marine étendue à la Manche, la mer
d'Irlande
et tout l'Atlantique. Mais l'esentiel des batailles se
déroulent
dans le Nord de la France, en Pologne et aux limites des empires russe,
austro-hongrois et allemand, voire dans les Balkans (Roumanie et
Serbie) ou sur les Alpes. Les principaux champs de bataille
sont
européens ou concernent l'Asie antérieure
(Caucase,
Syrie) même si l'on se bat aussi en Afrique,et plus largement
entre colonisés (Français et Anglais font
notamment la
conquête, difficile, du Cameroun et le Japon convoite les
colonies allemandes en Asie).
c. Un nationalisme fervent : partout ou presque les hommes acceptent
l'ordre de mobilisation, non avec enthousiasme, comme on l'a parfois
pensé (mythe de la guerre "fraîche et joyeuse"
dont on
sait aujourd'hui que très peu
d'Éuropéens y ont
cru) mais avec résignation et par sens du devoir,
à de
très rares exceptions près (seuls les Socialistes
Italiens s'en tiennent aux décisions de l'Internationale et
s'opposent à l'entrée en guerre - mais l'un des
leurs,
Benito Mussolini, quitte pour ce motif le parti et milite pour la
participation de son pays au conflit!). Ce loyalisme est notamment
avéré dans les états multinationaux et
présumés "fragiles" après coup, compte
tenu de
leur dislocation finale, ou dans les domaines coloniaux, qui
fournissent des travailleurs aux Britanniques et des soldats
à
la France.
3.
Une guerre totale
a. Une extrême violence des opérations : de
nouvelles
armes tels que les gaz de combat, le char d'assaut, les avions.. et de
nouvelles pratiques (par exemple : la prise pour cible
délibérée de civils) et un grand
acharnement (une
défaite ne décide plus du sort de la guerre) et
une
mobilisation inégalée jusque là (74
millions de
soldats, parmi lesquels 10 millions de morts)
b. Une transformation radicale de la carte de l'Europe (et de celle du
Moyen Orient) mais aussi de la civilisation (on parlera de
"brutalisation" durable : censure et exhaltation de la force et de la
fraternité d'armes, nostalgie de l'uniforme chez les anciens
combattants des puissances insatisfaites). Des empires sont
détruits, d'autres se constituent (la Russie des Soviets) et
les
intellectuels de l'après-guerre en viennent rapidement
à
douter de l'avenir du système démocratique.
c. Des civils impliqués et victimes. "Le Front"est soutenu
par
les efforts de "l'arrière" et le travail acharné
de la
main d'oeuvre agricole et industrielle (en majorité
féminine). L'économie est mise au service de la
guerre,
les populations sont soumises à une intense propagande
patriotique (notamment, aux Etats-Unis et en Angleterre, pour
l'enrôlement de soldats, tant que la conscription n'est pas
rendue obligatoire) et le régime Turc planifie et
réalise le premier grand génocide contemporain :
le
massacre systématique des Arméniens.
Publication en semaine
21 (leçon
sur la bataille de la Somme et l'effondrement de l'empire
austro-hongrois)
Du 18 au 24 mai
(neuvième semaine de classe à distance)
Télé-enseignement [VISIOCONFÉRENCE]
:
COURS EN LIGNE
II - LE CHOC DES EMPIRES
LAPSUS
ce
n'est
pas lors d'une exposition mais à l'occasion de la visite du
Président Fallières à Londres, en
1908, que le
public britannique a voulu lire dans le sigle RF l'expression "real
friends"
L'Angleterre victorienne domine le monde
jusqu'à la mort de la souveraine en
1901.
Cette
disparition, suivie du départ du gouvernement de Lord
Salisbury
en 1902, qui fut le dernier Premier Ministre Britannique issu de la
Chambre des Lords, marquent la fin symbolique
d'une époque
"splendide" pour les élites traditionnelles, qui ont su
maintenir leur ascendant tout au long du siècle,
malgré l'industrialisation, tout en se renouvelant au
contact
des riches entrepreneurs.
Télé-conférence
n° 8
(sur les empires britannique et austro-hongrois dans la
guerre)
LE SPLENDIDE
ISOLEMENT
BRITANNIQUE Nom
donné
à la politique étrangère du
Royaume-Uni au
XIXème siècle. Elle repose sur trois grands
principes :
le refus de toute alliance contraignante susceptible
d'entraîner
le pays dans une guerre, la non ingérence dans les affaires
d'autrui, au sens où la Grande Bretagne ne se prononce pas
sur
la forme des régimes politiques étrangers, et
l'hostilité à toute forme de domination de
l'Europe par
un des états du continent, perspective dont les
Anglais estiment qu'elle remettrait en cause leur
suprématie sinon même leur
sécurité (on
parle parfois de politique d'équilibre à ce
propos).
Prochain cours
donné en Géo
UN EMPIRE DÉTRUIT
ET
UNE EUROPE CENTRALE DURABLEMENT DÉSTABILISÉE
L'empire
multinational dit "double-monarchie" des
Habsbourgs depuis le
compromis de 1867 passé entre les élites
autrichiennes et
hongroises est démembré en 1918 au profit des
différentes nationalités coexistant en
Autriche-Hongrie
avant la guerre.
Cette conclusion est délicate car les diverses populations
sont
imbriquées ce qui rend tout découpage territorial
difficile, sauf à "échanger" des populations.
Ce n'est pas non plus une solution conforme à
l'intérêt de la France, puisque l'Allemagne n'est
pas
divisée en plusieurs républiques, contrairement
à
ce que Clémenceau, soucieux de vouloir empêcher
toute
revanche germanique, aurait souhaité. Le dirigeant
français pressent en effet que le démembrement de
l'empire danubien laissera l'Allemagne seule face de très
petites puissances qu'il faudra protéger contre leur
puissant
voisin.
Il n'est pas
certain que, sans la guerre,
l'Autriche-Hongrie se serait
disloquée. Moyennant des réformes (trialisme
favorable
aux Tchèques et/ou constituion d'un état
fédéral) elle aurait peut-être pu
perdurer : c'est
seulement a posteriori que son écroulement a
été
décrit comme inéluctable, alors que la
cohésion de
ses armées et de son administration a
résisté
aux péripéties de la guerre jusqu'aux
tous derniers
mois du conflit
Cliquez
pour agrandir la carte de
la répartition
territoriale des populations d'Autriche-Hongrie :
1. Un conflit marquant un apogée britannique ? (la bataille
de
la somme)
La Grande-Bretagne
affirme son
hégémonie politique et commerciale depuis 1815
(Waterloo)
tout en se tenant ostensiblement à l'écart des
querelles
continentales (politique du "splendide isolement" incarnée
par
Lord Palmerston et abandonné seulement en 1904). Plus vaste
entité politique jamais constituée, atteignant 33
millions de km2 en 1914 l'empire britannique s'étend sur les
cinq continents et tous les océans et rassemble plus de 400
millions d'habitants, ceci notamment grâce à
l'empire des
Indes (ou Raj) dont la reine Victoria devient la souveraine en 1876 et
qui regroupe 70% des sujets de la couronne britannique.
Londres
est la plus grande métropole mondiale et la
première
place bancaire (ce rôle a été
conservé
jusqu'à nos jours par "la city") tandis que la Livre sert de
monnaie internationale.
L'impérialisme britanique est une forme de domination
économique (c'est le sens du néologisme
forgé en
1902 par Hobson) mais aussi morale, les Britanniques insistant de plus
en plus sur leur mission civilisatrice et notamment leur action visant
à proscrire l'esclavage.
Pourtant, l'industrie du Royaume-Uni a été
supplantée dès 1900 par la production
états-unienne puis menacée par celle de l'empire
allemand, et les
Britanniques se sont inquiétés du rapprochement
franco-russe (dès les années 1890) comme des
oppositions
rencontrées à leur expansion coloniale en Afrique
(Fachoda, guerre des Boers). Le décès de la reine
Victoria (en 1901) est d'autre part ressenti comme le symbole d'un
déclin inéluctable par les élites
aristocratiques
à la tête du pays.
L'impossibilité de
s'entendre avec l'Allemagne (sollicitée par Joseph
Chamberlain
qui la considère avec sympathie en raison
d'affinités
raciales upposées,
elle exige une alliance formelle inacceptable par Londres et
mène une politique
étrangère imprudente, en développant
sa flotte de
guerre et en annonçant par la voix de son empereur - Guillaume
II - que son
"avenir est sur l'eau" et qu'elle conduira une "Weltpolitik")
conduit à un rapprochement avec la France (Entente Cordiale
conclue en 1904, troc de l'Égypte contre le Maroc) puis avec
la
Russie (convention de 1907). Non contraignante sur le plan juridique,
l'alliance franco-britannique n'est cependant ni irrévocable
ni
automatique, et
n'a jamais débouché sur aucun plan militaire
conjoint ;
aussi l'entrée en guerre britannique le 4 août
1914 (au
lendemain de l'invasion de la Belgique) est-elle un
soulagement
pour les Français mais une mauvaise surprise pour les
Allemands.
La bataille de la Somme (juillet-novembre 1916) est la
première
offensive conjointe des forces franco-britanniques ; elle provoque au
total plus d'un
million de morts (dont 400 00000 "disparus"). C'est l'une des pires
boucheries de la Grande Guerre (la mortalité subie
surpassant
celle de Verdun !) et, pour les armées britanniques, la
bataille
la plus meurtière de toute son histoire : le Royaume-Uni
voit 58
000 de ses soldats être mis hors de combat (plus de 19 000
tués) dans la seule journée du 1er juillet 1916
(premier
jour de l'offensive). Les premiers chars d'assaut sont mis en oeuvre
lors de cette offensive ratée (qui permet aux
alliés de
reprendre une dizaine de kilomètres aux dépens
des
Allemands, mais pas de percer le front ennemi) dont le coût en
vies humaines traumatise
durablement l'opinion publique des dominions (colonies de
peuplement en train d'obtenir leur indépendance) mais fonde leur
patriotisme.
2. La fin de l'Autriche-Hongrie (comme des empires allemand, russe et
ottoman) : triomphe légitime du droit des peuples
à
disposer d'eux-mêmes ou catastrophe géopolitique ?
4,0
Quatre
heures de
cours (dans le cadre du télé-enseignement)
Rappel : ce site n'est pas
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