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explication
des "pavés blancs" :

les contenus présentés sous cette forme
dans le cahier de textes font l'objet d'un contrôle de connaissances dans le cadre de petites évaluations de format court dites :
"interrogations écrites"
(des QCM le plus souvent)
tandis que les pavés gris montrent le plan des leçons et (en bleu) les contenus destinés à nourrir la réflexion des élèves en vue de produire des devoirs rédigés plus longs, comparables aux exercices demandés à l'examen




ROBERT CAPA

Fondateur de la coopérative MAGNUM avec d'autres grands noms de la photographie, il  accompagna les forces américaines lors de la Libération de l'Europe
après avoir photographié la guerre d'Espagne et inspiré à Hemingway son célèbre chef d'oeuvre (Pour qui sonne
le glas ?)
Photojournaliste émérite et globe trotter infatigable, il meurt en 1954 en Indochine, est décoré à titre posthume de la Croix de Guerre par les autorités françaises

Cliquez pour lire sa biographie en ligne :


Pistes pour une chronologie de l'Histoire des mémoires de la guerre mondiale depuis 45

1945 - 1973
Résistancialisme
La thèse propagée par les officiels et largement partagée dans la population est que tous les Français auraient résisté, mis à part "quelques tarés" (de Gaulle) les collaborateurs eux-mêmes croyant protéger leur pays. Suivant cette présentation, Pétain reste, conformément à la propagande vichyste, "le bouclier" de la France, et "de Gaulle" est son glaive, même s'il n'y a pas eu connivence entre les deux hommes  (certains contemporains le croyaient avant  1942) ni aucun double-jeu de la part  de Pétain, dont "la vieillesse est un naufrage" (de Gaulle).
Peu de travaux historiques sont produits à cette époque, l'accès aux archives étant interdit, et la volonté politique de réconciliation nationale l'emportant sur toute autre considération


1973 - 1995

Vérités historique et judiciaire
"La France de Vichy" de l'Américain Robert Paxton est un pavé dans la marre, qui insiste sur la responsabilité et même le culpabilité de l'Etat Français, qui n'a nullement protégé la population et qui a activement persécuté les Juifs et  les Résistants. Sa publication accélère l'ouverture des archives en France et relance l'intérêt pour la recherche historique, qui finit par obtenir des résultats convergents et à peu près unanimes sur les faits, tandis que le public jette un regard plus critique sur le passé et que s'impose la mémoire de la Shaoah. Des procès, tardifs, et dont la vertu pédagogique fait débat, sont intentés contre d'anciens collaborateurs français  accusés de crime contre l'Humanité (imprescriptible)

Depuis 1995
Le reconnaissance, par Jacques Chirac, de la reconnaissance de la responsabilité de l'Etat dans la déportation des Juifs légitime paradoxalement le régime de Vichy, reconnu ipso facto comme ayant été le gouvernement légal de la France avant que de Gaulle ne soit en mesure de former un gouvernement provisoire reconnu sur le plan international. Aux indemnisations et aux commémorations succèdent rapidement une inflation de lois et de querelles mémorielles dans un contexte de montée du communautarisme


Le jugement 
des Historiens 
sur Vichy

Caractère résolu de la collaboration ; aucune variation d'intensité, que la gouvernement soit dirigé par Laval ou par l'amiral Darlan, que tel fonctionnaire ou un autre soit en charge de la police. Assistance considérable à l'Occupant : économique, policière et administrative, ceci  malgré l'absence de mansuétude de sa part. Opportunisme d'une majorité de "collabos" (collaborateurs) tandis qu'une minorité adhère aux thèses national-socialistes (collaborationnistes). Attentisme des masses : la Résistance est le fait d'une élite rapidement décimée par la répression et dont les rangs s'étoffent  surtout après l'invasion de l'URSS (hiver 41) puis l'ocupation de la zone "libre" (novembre 1942). Evolution de l'opinion publique défavorable à Vichy (la "guerre des ondes" tourne au profit des alliés à partir de 1942 : l'espoir change de camp avec la libération de l'Afrique du Nord et la bataille de Stalingrad, le refus du STO grossit les maquis) mais très grande popularité, personnelle, maintenue jusqu'au bout, du Maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun et l'homme de  l'armistice, prétendu "sauveur de la France" dont le gouvernement assume en apparence les valeurs bourgeoises traditionnelles (Travail, Famille, Patrie) tout en flattant les ruraux ("La Terre ne ment pas"). Antisémitisme et conservatisme de ce dernier, dont la dictature n'a, du reste, aucune cohésion idéologique (à son service, d'anciens socialistes pacifistes et des hommes de Droite , peu d'extrémistes avoués). Pressions constantes sur l'armée et la population pour empêcher tout soutien à la cause des Alliés. 

Au total : ponctions financières, prélévements de main d'oeuvre et de nourriture très lourds de la part de l'Allemagne, annexion de fait de l'Alsace, ambassadeur de France à Paris puis mise en tutelle complète du régime : la France n'est nullement "protégée" par la collaboration, sa marine de guerre est perdue sans avoir combattu (sabordage de la flotte de Toulon).

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Image en tête de chapitre

Russel Crow : un acteur d'origine néo-zélandaise devenu célèbre, comme beaucoup d'autres artistes, grâce à sa carrière américaine. Moins vu que celui du Nigeria et de l'Inde, le cinéma Hollywoodien reste le plus largement diffusé dans l'espace mondialisé.
Dans "Gladiator" l'acteur incarne un officier romain, Maximus, dit "L'Espagnol" confronté au déclin de l'empire romain. menacé par les Barbares et par les vices de ses dirigeants.
La question du déclin américain est agité depuis plus d'une quarantaine d'années mais le pays demeure l'unique superpuissance (on a voulu le voir à tort comme une hyperpuisance à la fin de la "Guerre Froide")
malgré l'apparente multipolarité du monde. L'influence des Etats-Unis reste en effet très grande, notamment sur l'Europe "occidentale"  alliée historique et aire de puissance industrialisée et développée de longue date.
On parle à cet égard d'impérialisme culturel. Mais l'hégémonie des Etats-Unis est très originale, car elle prend la forme d'un "leadership" qui donne quelque importance aux "alliés" et prétend s'exercer sans contrainte à leur égard, mais pour défendre le "Bien" contre le "Mal". Le pays réalise encore à lui seul 70% des dépenses militaires mondiales mais ne déploie le plus souvent ses armées que dans le cadre de coalitions internationales, en surmontant les réticences de son opinion publique, ce qui explique le recours fréquent aux drones ou l'appui donné à des puissances moyennes capables de
déployer des troupes au sol. Ayant théorisé son propre déclin (relatif ) et défini à cet égard une doctrine sous la présidence d'Obama (le "smart power")
le géant nord américain paraît tenter avec le président Trump par le recours à la force (assez classique dans la passé de la part de grandes puissances en difficulté).






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Impérialisme et politique "de la canonnière" assumés par le Japon et les Européens aux dépens de la Chine, plus ou moins colonisée au plan économique : les Etats-Unis participent à cette mise sous tutelle et patrouillent sur le Fleuve Jaune.
Ils entendent aussi participer à l'effort de civilisation occidental et envoient en Chine de nombreux missionnaires protestants (une jeune femme, dans l'extrait) quand les Français, par exemple, soutiennent l'action des Jésuites.
Les scènes d'émeute et la xénophobie des foule montrées  ici rappellent l'hostilité de l'opinion chinoise aux influences extérieures et les guerres que les puissances ont mené contre la Chine (plusieurs expéditions conjointes contre le gouvernement de Pékin, qui a connu de nombreuses révoltes (comme celle des Boxers opposés à la vente d'opium par les Britanniques) . La vente d'une femme que se disputent par leurs enchères des étrangers est le symbole du sentiment d'humiliation éprouvé par la Chine.



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Le porte-avions Liaoning
mis en sevice en 2012 : la Chine se présente comme le dernier des Cinq membres permanents du Conseil de Sécurité
 à s'être doté de ce type de navires. Acheté à l'Ukraine, ce navire ne lui suffit pas et elle projette de se doter d'un porte-avions "made in China" avant 2025. Sa stratégie dite "du collier de perles" visant à contrôler la totalité de la Mer de Chine méridionale et la route du pétrole moyen-oriental inquiète les Etats-Unis et irrite les états frontaliers.

Une guerre commerciale sino-américaine n'est pas exclue alors que les relations entre Donald Trump et Xi Yinping s'enveniment. Les Etats-Unis supportent mal les ambitions chinoises en matière de haute technologie et accusent la RPC de diverses pratiques déloyales. Ils souhaitent aussi pouvoir imposer à la Chine de respecter les embargos qu'ils décrètent.



UN SUJET DE COMPOSITION CORRIGE :
dans le blog



L'ISLAM
n'est pas monolithique :
Pour simplifier, on  distingue deux grandes confessions  musulmanes. Les Sunnites (de Sunna : la tradition) considèrent que le meilleur des croyants doit diriger la communauté, quelle que soit son origine. Les Chiites estiment que le califat doit revenir à un descendant d'Ali, gendre de Mahomet. Mais il est plusieurs variétés de chiismes (selon le nombre de califes considérés comme légitimes) et même des communautés prétendant ne se rattacher à aucune des deux tendances pré-citées. L'appartenance à l'Islam de certains groupes (les Alaouites de Syrie ou les Druzes du Liban, notamment) fait parfois  débat, encore que la plupart des Théologiens ne la mette pas en doute. Au Moyen Orient, l'Iran et, dans une moindre mesure l'Irak, où se trouvent ses lieux les plus sacrés sont des bastions du Chiisme, majoritaire aussi à Bahrein (dont le souverain est pourtant un Sunnite).
Religion "du Livre", l'Islam partage avec le Judaïsme et le Christianisme la révérence pour la bible (appelée Tora, sa version musulmane est assez proche de la tradition judéo-chrétienne) mais considère aussi comme sacré : l'Evangile (Indjil) et surtout
"le saint" Coran
. Les sociétés musulmanes confient traditionnellement le pouvoir de justice à des cadis censés dire le Droit en fonction de l'interprétation de ces textes mais aussi des hadiths (propos attribués au prophète Mahomet et rapportés par ses compagnons) : plusieurs traditions juridiques coexistent (quatre principales au sein du Sunnisme) et il n'y a donc pas à proprement parler de Chaaria unique.
La pratique de l'Islam est plus ou moins distanciée et la modernisation a d'abord provoqué une sécularisation des sociétés arabes (mais aussi turque et perse) analogue à celle qui se produisait dans le monde chrétien après 1950. Cependant, l'échec du nationalisme arabe (panarabisme) et le soutien moral et financier des pétromonarchies a permis l'émergence d'un islam politique, d'abord marginal (Les "Frères Musulmans" sont fondés en Egypte en 1922) qui s'est progressivement imposé aux sociétés avant de guigner voire d'atteindre le contrôle des états, jusqu'à ce que Daesh (l'organisation "Etat Islamique") proclame un éphémère califat territorial en Syrie et en Irak (enre 2014 et 2019).
 

LA DESTABILISATION DE L'IRAK 
Les Trois guerres du Golfe ont affaibli puis détruit l'état irakien, l'un des deniers à se réclamer du panarabisme (dictature du Parti Baas). Il s'agit d'abord de la guerre Iran-Irak qui voit le régime de Saddam Hussein combattre de 1980 à 1988 dans le but avoué de libérer des territoires peuplés d'Arabes mais appartenant à l'Iran (Khouzistan, Chatt-el Arab). Il s'agit en réalité de supplanter l'Iran comme puissance régionale et de prévenir la contagion de sa révolution auprès des Chiites d'Irak, appelés à se révolter par Téhéran. Statique à partir de 1982, le front et ses tranchées (et les tactiques employées) rappellent 1914-1918. Bien que soutenu par la plupart des grandes puissance et recourant à des attaques chimiques systématiques, l'Irak ne parvient pas à l'emporter et la paix, négociée en 1988, ne change rien aux frontières.
L'Irak pense avoir défendu la cause des Arabes et des Sunnites pendant la guerre et compte sur la solidarité des états du golfe pour solder sa dette. Ni l'Arabie Saoudite ni le Koweit, jaloux de son influence, n'acceptent cette solution mais, au contraire, augmentent leur production de pétrole au risque de déstabiliser le régime de Saddam, qui compte sur cette manne pour reconvertir son économie. L'Irak décide alors de liquider le Koweit, avec lequel il a depuis toujours un litige frontalier et dont il considère au surplus qu'il s'agit d'une province irakienne détachée par l'effet du colonialisme britannique. La première (sic) guerre du golfe
(en réalité la seconde) dure de 1990 à 1991 car les Etats-Unis, pourtant indifférents à l'origine, et une coalition internationale (de 34 belligérants) interviennent pour libérer le Koweit (août 1990 - février 1991). George Bush envisage de renverser Saddam (mais ses alliés, et notamment la France, l'en dissuade).
Etats-Uniens et Britanniques interviennent pourtant à nouveau en Irak en 2003 (seconde ou troisième guerre du Golfe) en alléguant d'un soutien de l'Irak à Al Qaida et de sa possession d'armes de destruction massive. Cette deuxième guerre du golfe (ou troisième ?) dite aussi guerre d'Irak est menée au nom du concept de guerre préventive prôné par George W Bush et malgré la réprobation de "la vieille Europe" (France, Allemagne) et de nombreuses puissances (Chine) sans l'aval de l'ONU. 

chronologie du conflit israélo-arabe
1917
Déclaration Balfour
créant un Foyer National juif en Palestine
1948
Fint du mandat britannique, proclamation d'Israël et première guerre ; 725 000 des 900 000 Arabes du territoire deviennent des "réfugiés" vivant dans des camps
1956
Crise de Suez
1958
Création de la République Arabe Unie entre Egypte, Syrie et Yemen du Nord (rapidement avortée)
1963-64
Fondation de l'OLP à l'instigation de Nasser et la ligue Arabe. Le Fatah de Yasser Arafat en devient rapidement la composante principale puis en assure la direction.
1967
Guerre des Six jours et occupation par Israël de Gaza et du Sinai (administrés auparavant par l'Egypte) et de la Cisjordanie (annexée à la Jordanie)
suivie d'une guerre d'uure de 1967 à 1970
1970
"Septembre Noir" : expulsion des combattants Palestiniens hors du territoire du royaume hachémite
et repli de l'OLP au Liban
1973
Guerre du Kippour
1978
Intervention de Tsahal au sud Liban et acords de Camp David entre Sadate et Begin réunis par le Président Carter
1979
Paix égypto-israélienne et restitution du Sinai
(assassinat du président égyptien Sadate en 1981)
1982
Opération israélienne "Paix en Galilée" contre le Liban. Evacuation de l'OLP de Beyrouth vers Tunis
1987-1993
Guerre des pierres ou
Première Intifada (soulèvement populaire)
1993
Accords d'Oslo
prévoyant une autonomie palestinienne pour 5 ans et des négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis (Président Clinton)
et poignée de main historique entre Arafat et Rabin (assassiné en 1995)
1996
Offensive israélienne de deux semaines contre le Hezbollah libanais (opération "raisins de la colère)
 2000-2004
Seconde Intifada et échec du processus de paix. Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne est prisonnier dans son palais de la Mouqata'a situé  à Ramallah de 2001 à 2004 et décède en banlieue parisienne
2006
Guerre de Juillet au Liban : Tsahal mise en échec par le Hezbollah (parti et milice à dominante chiite soutenue par l'Iran). Victoire électorale du Hamas et échec des tentatives d'entente avec le Fatah (ce dernier conserve le contrôle de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie, le Hamas gouvverne de fait Gaza)
2006-2014
Quatre incursions militaires israéliennes successives dans la bande de Gaza.
2017
L'état de Palestine (déjà reconnu comme observateur en 2012) devient oficiellement membre de l'ONU,

UN COURS COMPLET A TELECHARGER
ICI  sur "le Moyen Orient"
 


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Définitions de la gouvernance : 
fait de gouverner et administrer correctement 
(avec efficience, c'est-à-dire une efficacité prenant en compte l'intérêt des populations concernées et notamment le coût de l'action publique).
L'expression est en elle-même méliorative ; on note toutefois l'emploi fréquent de "bonne gouvernance" pour désigner l'ambition d'améliorer l'action publique  en la rendant plus conforme à l'intérêt général.

Etat solide, liquide, gazeux ? d'après P Lamy
solide (l'état-nation quand il n'est pas "défaillant") 
liquide (organisation intégrée du type de l'Union européenne à laquelle les états membres ont transféré une partie de leur souveraineté) 
gazeux (OIG et ONG dépourvues de hiérarchie verticale)

voir  dans le 
cahier de textes de Géographie
les cours à distance et l'ensemble des fichiers de télé-enseignement diffusés dans
cette discipline

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Semaines 20 à 23
TERMINALE S1

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Conclusion du cours sur les échelles de gouvernement
Fin du programme
d'Histoire


^^
Cliquez pour voir la frise chronologique

Télé-conférence n°6
Un président en déplacement en région (N. Sarkozy en 2011) ou accueillant le chancelier allemand à l'Elysée (F. Hollande en 2012) et un état confronté à l'émergence des pouvoirs locaux comme à la nécessité de coopérer dans le cadre de l'Union Européenne (l'UE mettant d'ailleurs en exergue la clause de subsidiarité). Un chef de l'Etat investi de très nombreuses prérogatives dans le cadre de la constitution, mais dont le rôle est fragilisé de facto (ni M Sarkozy ni M Hollande n'ont pu se faire réélire, à la différence de la chancelière allemande).


Télé-conférence n°7

Lancement 
(d'après l'actualité) :
Le conflit juridique récent entre le tribunal suprême allemand et la cour de justice européenne illustre la crise traversée par l'Union Européenne, une crise caractérisée par un manque de solidarité évident entre les états membres (notamment face à la pandémie COVID19) et par la faiblesse des institutions communes confrontée au scepticisme voire au rejet des opinions publiques (déficit d'incarnation et de leadership de l'Europe, aucune figure chaismatique n'occupant la présidence de la commission ni aucun autre poste en vue au niveau européen et les décideurs nationaux semblant incapables de formuler un projet d'avenir mobilisateur).

La cour de Karlsruhe vient en effet de considèrer que l'aide apportée par la BCE aux états européens n'est pas conforme à la clef de répartition fondant en Droit les interventions de la banque, censée agir en faveur des nations mais en proportion de leur contribution au financement de la BCE. A cet égard, le rachat des dettes des états aux créanciers privés qui les détiennent - un mécanisme qui a pour but de rendre attractif l'achat des dettes publiques des pays du Sud de l'Europe profite surtout à l'Italie et aux autres états méditerranéens, voire, dans une moindre mesure, à la France, mais ne concerne quasiment pas la dette allemande.

Dans leur arrêt, les juges allemands estiment que la mutualisation de la dette européenne réalisée de facto par la BCE n'est pas conforme aux traités européens et relèvent que l'UE n'est pas un état fédéral. Ce qui les autorisrait à donner leur avis, en tant que gardiens de la constitution de la RFA.

Mais la cour de Justice Européenne a réagi en commentant publiquement la décision de la cour de Karlsruhe (ce qui sort de l'ordinaire) pour la condamner sévérement, estimant être la seule instance "gardienne des traités".

La querelle montre bien en quoi les institutions européennes sont sous-tendues par une logique fédéraliste inachevée
(les états-membres restant souverains et la plupart des politiques communes résultant de compromis passés entre les gouvernements).
Sur le fond, elle révèle les tensions entre pays du Nord (Pays-Bas, Allemagne) et pays du Sud (Espagne, Grèce, Italie ou Portugal) les premiers refusant de soutenir des partenaires jugés trop dépensiers mais les états méridionaux subissant par ailleurs l'effet négatif, pour leur économie, d'une monnaie commune notoirement  surévaluée (en fonction des intérêts allemands).
L'interdépendance des économies, due à la très forte intégration continentale (marché unique depuis 1992) aura-t-elle raison de ces divergences et permettra-t-elle de faire un pas vers plus de fédéralisme, ou bien l'Europe est-elle sur le point d'imploser (comme le Brexit peut le donner à croire) ?
La question se pose depuis - au moins - 2005 (rejet français puis danois du projet de Traité Cosntitutionnel Européen) le poids excessif de la technocratie étant critiqué de longue date et nourissant l'euroscepticisme.La couverture du journal allemand Der Spiegel suggère qu'il s'agit-là d'une dérive liberticide responsable de la montée des populismes, sensible en France, par exemple (d'où l'allusion à un tableau de Delacroix)..

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20109-2020
vdp



Révisions et exercices
au mois de Juin
en présentiel ou à distance



THÈME 1
L'EUROPE

EXERCICE : Tentez de trouver quel est le plan adopté par les concepteurs du  film puis critiquez-le si nécessaire en argumentant vos remarques.

CONTENU:

HISTOIRE - TERMINALE S1 / 2019-2020  
 
Compléments aux cours de P-LVanderplancke                                                                          http://etxealaia.franceserv.com       

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CHAPITRE I


LES MEMOIRES
DE LA
SECONDE GUERRE MONDIALE
EN FRANCE

Un exemple
des querelles mémorielles
contemporaines



CHAPITRE SUIVANT


 
Mardi 3 septembre
[13 h 05 - 14 h]

semaine 36

VOCABULAIRE
Reformulation :
Histoire, Mémoire et Histoire Contemporaine
et contextualisation :
Libération, Epuration

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ACCUEIL DE LA CLASSE

Explication du fonctionnement du cahier de textes et  rappel des conditions de l'évaluation, présentation rapide du programme et de la répartition horaire

1 – Une étude de document : la tondue de Chartres


PLAN

Préparation d'une étude de document  (méthodologie du commentaire)

CONSIGNE
En quoi cette image donne-t-elle à voir l'exemple d'un épisode traumatisant de l'Histoire de France et dans quelle mesure a-t-elle contribué à forger la mémoires française de l'Occupation et de la Libération ?

SYNTHESE 1


L'histoire contemporaine est une expression désignant, en France, l'étude de la période s'ouvrant avec la révolution de 1789 (mais aussi la période elle-même) tandis que les Anglo-Saxons désigne par là l'époque la plus récente, celle dont les contemporains peuvent encore témoigner (Histoire dite "du temps présent" par les Historiens français).
L'époque considérée (du XVIIIèmeà 1950) est vue par les Anglo-Saxons comme le prolongement de l'Histoire Moderne.
DÉFINITIONS ET PÉRIODISATION

L'Histoire, comme science, se définit comme l'étude du passé de l'Humanité (au sens strict: depuis l'invention de l'écriture). Le mot désigne aussi l'ensemble des connaissances dont on dispose sur les faits qui se sont produits avant nous. L'Historien est donc un savant  qui "enquête" sur le passé (comme Hérodote, le "père de l'histoire" d'après Cicéron) et produit un récit  fondé sur une méthode rigoureuse et une interprétation des faits tendant à l'objectivité
La mémoire désigne la relation qu'entretient une société (mais aussi, notons-le, un individu) à son passé. C'est, du point de vue des historiens, un récit sans objectivité nécessaire constituant un ensemble de souvenirs partagés (mémoire collective) et pouvant relever d'une manipulation délibérée de la part d'un état ou d'une communauté quelconque.
La Libération est une expression désignant le moment et les étapes de la reconquête du territoire français, occupé par l'Axe, à la fin de la seconde guerre mondiale, et correspond en France métropolitaine au retrait ou à la défaite des troupes allemandes, face aux armées alliées ou aux FFI.
L'Epuration est un mot désignant notamment le processus politique et judiciaire consistant à punir les collaborateurs à la fin de la seconde guerre mondiale. Elle comprend une phase improvisée où des résistants (authentiques ou non) procèdent à des exécutions et des actes illégaux pour "châtier les traîtres" puis une phase légale à laquelle l'amnistie de 1951 met un terme quasi définitif.
Mercredi 4 septembre
[9 h 10 - 10 h 05]

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CORRIGE IE1H
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3 - Conclusion
Les femmes tondues font partie de la phase extra-judiciaire de l'épuration, un mouvement dont l'impartialité et l'efficacité font encore débat aujourd'hui.
Cet épisode est l'un des évenements traumatisants de l'Histoire de France durant cette époque, où, par ailleurs : l'effondrement militaire et politique de la débâcle, la politique de Collaboration active menée par le gouvernement "légal" de la France (seul en Europe à la pratiquer) et la participation des autorités à la mise en oeuvre du génocide juif font problème.
La conservation de ces traumatismes par la mémoire nationale varie au fil du temps, et les souvenirs entretenus sont différents dans le temps comme dans l'espace, mais aussi en fonction des partis pris politiques....

4 -  Rappels de méthode concernant l'étude de document

IE1H : Questionnaire à choix multiple d'après la note de synthèse n°1

DIFFUSION DE L'INTERVIEW DE G.de MORANT
(accessible en cliquant sur l'icône en tête de chapitre)

COURS

1 - Débat sur la vidéo.
De Morant ne fait pas un travail d'Historien mais de journaliste, et produit un article qui a fait l'objet de polémiques, tant l'historien cité que certains des acteurs lui reprochant en effet d'avoir utilisé sans leur accord les informations recueillies.
Ses propos liminaires insistent sur l'occultation volontaire de l'épuration dite "sauvage" et notamment de la  pratique massive de la tonte des femmes accusées de collaboration à la Libération. C'est un bon exemple d'événement "traumatisant" débouchant sur une amnésie (en l'occurrence, volontaire).
La "tondue de Chartres", Simone Touseau, est présentée comme innocente, ou méritant en tout cas beaucoup moins l'opprobre qu'une autre femme ayant travaillé pour l'Occupant à la même époque : une Suissesse, d'abord mariée à un aviateur Français puis à un Allemand, et qualifiée par le reporter de "Paris Match" de "criminelle de guerre" très probable.
On peut reprocher à G. de Morant de présumer de l'innocence ou de la culpabilité des personnes sans disposer de preuves certaines et constater que son journal a davantage pour objectif d'intéresser ses lecteurs, sous le titre raccoleur de "derniers secrets de la tondue de Chartres"  plutôt que d'établir une vérité historique.
2 - Questionnement sur le contexte.
Le caractère massif des violences contre des femmes accusées de collaboration (pas forcément "horizontale" puisque non seulement des petites amies de soldats allemands et des prostituées mais aussi de simples femmes de ménage ou employées sont molestées, humiliées publiquement et parfois abusées) est attesté dans toute la France. On estime que 20 000 femmes au moins en ont été les victimes. Pour certains, l'explication du phénomène serait liée directement à l'humiliation de la défaite de 1940, qui a anéanti le mythe de la supériorité du soldat français, incarnation de la virilité nationale.


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SYNTHESE 2



L'étude de document est un exercice donné au Baccalauréat, en Histoire ou en Géographie, et dérivé du Commentaire composé demandé à l'Université. Il s'agit d'éclairer le contenu d'un support (par des informations ne s'y trouvant pas mentionnées) voire d'expliquer et comparer deux documents (il faut, dans ce cas, dire si les contenus se renforcent ou se contredisent, et expliquer pourquoi). Une analyse critique (l'explication des erreurs et omissions éventuelles du document) n'est pas exigée des candidats au Bac Scientifique mais est "un plus".

LE PLAN DE L'INTRODUCTION ATTENDUE DANS UNE ETUDE DE DOCUMENT

Nature du document.

Il s'agit de préciser d'emblée si l'on a affaire à un témoignage ou à des informations de seconde main, à un "document" véritable ou pas : de quel type, a priori objectif ou non ?
Le texte est il écrit ou prononcé, le discours est-il de propagande ou protocolaire, la photograpie relève-t-elle d'uhe mise en scène, etc ?
Auteur.
Il ne suffit pas de citer le rédacteur ou le producteur du document, mais d'évaluer sa notoriété et sa crédibilité, pour montrer en quoi la source est ou non fiable.
L'auteur est-il célèbre, ses intentions sont-elles évidentes, etc ?
Contexte.
C'est l'étape la plus importante. Il s'agit de situer les circonstances de l'édition du document (voire de son contenu s'il s'agit de la relation de faits plus anciens).
Quand et où cela se passe-t-il, comment et pourquoi ?
Problématique.
Il faut reformuler la consigne, afin de prouver qu'on l'a comprise. Certains recommandent plutôt d'annoncer le plan de la réponse envisagée, ce qui est une autre façon de montrer que la question est correctement interprétée.
Mardi 10 septembre
[13 h 05 - 14 h]



Introduction rédigée de l'étude de document : la tondue de Chartres
semaine 37

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A - La photographie célèbre d'un événement paradoxalement oublié
PLAN
Nature
Un cliché célèbre, témoignant d'un épisode cruiel de la "Libération" de la France à l'été
1944 : l'épuration dite "sauvage" et la tonte des femmes accusées de collaboration.

Auteur
Robert Capa, Etats-unien d'origine hongroise, est un photojournaliste fameux, fondateur de l'Agence Magnum, qui s'est fait connaître par ses reportages sur la guerre d'Espagne, a participé au débarquement de Normandie en tant que correspondant de guerre et se trouve à Chartres le 16 août 1944 au moment où la population locale  assiste à la débâcle des Allemands (toutefois présents et combattant en ville jusqu'au 19). La  foule s'en prend à Simone Touseau, accusée d'avoir dénoncé des voisins écoutant la radio de Londres et mère d'un enfant conçu avec un soldat Allemand.
Contexte
SYNTHESE 3

Dans quelle mesure cette photographie révèle-t-elle un épisode méconnu et comment expliquer à la fois la longue occultation des faits qu'elle rapporte et l'actualité des polémiques qu'elle provoque
encore ?

LE CONTEXTE
Les "femmes tondues" sont un phénomène assez général en France en 1944. Elles sont victimes de représailles pour fait de collaboration  dans le cadre d'une "épuration" exercée par les milices patriotiques avant que le gouvernement provisoire (présidé par de Gaulle) n'ait pu mettre en place des tribunaux spéciaux (lesquels ne fonctionnent qu'à partir d'Octobre).  On peut  voir dans cet épisode une revanche symbolique (des hommes français ?) après l'humiliation de l'Occupation et la défaite totale subie en mai-juin 1940 devant l'armée allemande puis la honte de la collaboration d'état entre Vichy et le IIIème Reich.  La Libération du territoire (le plus souvent par des armées étrangères) est suivie d'un moment de flottement favorisant représailles et débordements, avant que le Gouvernement Provisoire ne puisse restaurer l'autorité de l'état républicain.
 
Mercredi 11 septembre
[9 h 10 - 10 h 05]

développement de l'étude
de document : la tondue de Chartres


Exercice pratique : trouvez les éléments, dans le document, qu'il faudrait citer pour les éclairer à l'aide des informations ci-contre




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IE2H : Questionnaire à choix multiple d'après
les notes de synthèse n°1, 2 et 3


PLAN

B - Une vengeance et "un rite de purification" symboliques ?

Une foule compacte : l'unité nationale doit  être refaite symboliquement et les "collabos" être châtié voire exterminé.
De très nombreuses femmes pour lesquelles "coucher" avec l'ennemi est l'indignité absolue (cf"Le Silence de la Mer" de Vercors). Des enfants, souvent hilares.

La honte de l'humiliation subie par les femmes tondues et leurs proches (le père de Simone au premier plan, portant son baluchon : son bébé qui, devenu adulte, refuse de révéler son identité et d'évoquer ce moment, même des années plus tard)
La honte rétroactive d'avoir commis une action abusive car illégale voire des crimes (malgré la présence de policiers ou d'agents publics en uniformes, qu'aucun juge n'a mandaté et qui transgressent  allégrement toutes les procédures, tolérant que des insultes et des coups soient portées contre des femmes,  sans aucune limite apparente).
Il semble que le phénomène des femmes tondues et des "cortèges moches" ait été beaucoup plus répandu en France que dans les autres pays occidentaux libérés de l'occupation allemande. Pour autant, ce "châtiment" a été pratiqué dans d'autres pays : les nationalistes Espagnols ont eux aussi tondu les femmes "républicaines", les fascistes italiens et les nazis ont  utilisé cette pratique censée "purifier" la société.

C - L'occasion d'un regard nuancé sur la mémoire de la Libération
conclusion rédigée de l'étude de document : la tondue de Chartres
SYNTHESE 4

Sur la photographie : une multitude de personnes des deux sexes, de tous âges et de toutes conditions, défilant symboliquement sous le drapeau français, symbole d'unité nationale (d'ailleurs conservé par le régime de Philippe Pétain, très ambigu à cet égard). Des fonctionnaires en uniformes, y compris des policiers, participent aux représailles malgré leur caractère vexatoire et complétement illégal : l'un d'entre eux semble insulter la jeune femme. Les visages sont hilares, l'humiliation de Simone Touseau (et de son père, qui porte son baluchon) est totale. Aux premiers rangs : surtout des femmes de tous âges, et même des fillettes. Le fait d'avoir couché avec l'ennemi est totalement  inadmissible à l'époque, il faut donc se débarasser de celles qui n'ont pas opposé "le silence de la mer" (Vercors) aux entreprises amoureuses de l'Occupant.
CORRIGE IE2H
 écrire au Webmestre

LA CONCLUSION

Critique éventuelle (si elle n'est pas incorporée au dévleoppement). Cette photographie est présentée isolément alors qu'il en existe d'autres montrant que Simone Touseau n'est pas la seule femme tondue à Chartres ce jour-là. Si son cas a été largement médiatisé, la punition qu'elle subit a été infligée à des masses de femmes françaises à la Libération (peut-être 20 000) probablement parce que les Hommes avaient souffert dans leur virilité de la défaite et de l'occupation ?
Intérêt principal du document (réponse à la problématique de départ telle que contenue dans la consigne) : montrer un épisode longtemps méconnu mais attesté, qui s'est ajouté à des exécutions sommaires et continue de susciter la polémique, notamment en raison du caractère sexuel des vexations sublies (les cheveux sont un instrument de séduction, la nudité imposée est traumatisante, particuliérement à l'époque, de nombeuses femmes tondues ont subi des viols).
Portée
Longtemps escamoté, le cliché n'a pas suscité beaucoup de commentaires immédiats, mais intéresse beaucoup aujourd'hui, comme sa publication récente par "Paris Match" l'atteste, contribuant à modifier la mémoire de la seconde guerre mondiale en alimentant les critiques sur les conditions de l'Epuration. Simone Touseau, accusée d'avoir dénoncé ses voisins qui écoutaient la BBC, entraînant leur déportation, est morte très jeune et ne s'est jamais remise de son humiliation publique.

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Mardi 17 septembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 38
Lancement : un débat entre Léa Salamé et  Eric Zemmour à propos de l'antisémitisme de Pétain et de la tentative de réhabilitation partielle du régime de Vichy esquissée par certains historiens

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Débat : le film montre toute l'actualité et l'âpreté des polémiques sur la mémoire du second conflit mondial dans la société française aujourd'hui, notamment à propos du Génocide (le mot a été inventé pour caractériser précisément ce crime de masse, puis a été utilisé pour d'autres évènements). Longtemps oublié, il est au coeur de l'intérêt (et de l'enseignement) depuis la fin des années 70. Des récits ont à cette époque popularisé le thème (la série télévisée "Holocauste", par exemple, immense succès d'audience en France en 1979) : le caractère massif, industriel et prémédité du crime interpelle alors autant que sa gratuité irrationnelle. Les jeunes générations sont lasses de la censure, et cherchent une explication du drame, survenu dans un pays riche et éduqué, perpétré parfois par des voyous mais soutenu par une élite intellectuelle. La responsabilité éventuelle  de la France et du gouvernement légal (l'Etat Français, collaborateur) est dès lors recherchée ...
COURS

2 – Un "passé qui ne passe pas" (Henry Rousso)

RESUME DU COURS 
Titre d'un livre paru en 1994 et co-signé par Rousso et un journaliste, Eric Conan, révélateur des ambitions récentes des "historiens du temps présent" français (pour les Anglo-Saxons, des historiens contemporains) de faire l'Histoire des différentes et successives mémoires de la Guerre Mondiale depuis 1945. Il suggère des occultations et des manipulations sur fond de polémiques....

Henry Rousso a forgé le néologisme  "négationnisme" en 1987 pour caractériser le déni de la Shoah par des Historiens ou des personnages politiques jusque là qualifiés de "révisionnistes".

Un extrait de l'émission "On n'est pas couché" du Samedi  4 Octobre 2014
  


On sait de manière sûre que Vichy a pris des mesures antisémites bien avant que le IIIème Reich ne les exige de lui ("publiant successivement deux statuts des Juifs" destinés à les stigmatiser et retirant leur nationalité française aux 100 000 Juifs d'Algérie et à 15 000 personnes de diverses origines en Métropole).

On sait aussi que le régime a prêté le concours de sa police aux opérations de déportation des Juifs étrangers, "des déchets" selon le mot de Laval, mais sans montrer toutefois le même zêle immédiat s'agissant des resortissants français...


<< Pistes pour une chronologie, dans la marge

Mercredi 18 septembre
[9 h 10 - 10 h 05]



PLAN

A- Les douceurs de l'amnésie (J. Ozouf, 1972) ou le triomphe, à la Libération, d'un récit tronqué des événements : "le Résistancialisme"
Deux mythes fondateurs (l'unanimité et la précocité de la Résistance, la France victorieuse sur le champ de bataille) et une posture délicate : Vichy mis entre parenthèses, alors qu'il s'agit du seul gouvernement - légal (mais peut-être illégitime) de la France -  et que de Gaulle  crée un Gouvernement Provisoire en juin 44 seulement (que les Etats-Unis ne reconnaissent qu'en août, après la libération de Paris).
Une idéologie et des comportements à ne pas confondre avec le "Résistantialisme" tel que défini par l'Abbé Desgranges, résistant de Droite : manière pour lui de dénoncer l'imposture de certains "faux résistants" de la dernière heure et de critiquer la récupération politique de la Résistance après la guerre...

B - Geste gaullienne et héroïsme communiste : deux formes de Résistancialisme qui s'opposent
L'Homme providentiel ou le peuple militant ?
<<Cliquez sur le portrait pour avoir un écho des polémiques mémorielles d'aujourd'hui
SYNTHESE 5

La France Libre : est une organisation de résistance extérieure fondée à Londres suite à l'appel du 18 juin et à l'attribution des pleins pouvoirs constituants à Pétain par l'Assemblée Nationale. Contrairement à certaines idées reçues, de Gaulle ne fonde pas immédiatement, en Angleterre, un gouvernement, mais un "conseil de défense" de l'empire
(qui en tient lieu jusqu'en 1941)
puis un "conseil national" élargi
(entre 1941 et 1943).
C'est la libération
de l'Afrique du Nord
qui permet à la France Libre (rebaptisée en juillet 1942
"France combattante"
 pour marquer la fusion souhaitée
avec la Résistance intérieure)
de constituer en terre française
(à Alger)
un Comité de Libération nationale.
Le CFLN déclare le régime
de Vichy  "nul et non avenu" et se transforme en Gouvernement Provisoire (GRPF) le 3 juin 1944.

RESISTANCE

ET

COLLABORATION

Suivant de Gaulle et les autorités françaises à partir de 1945, la collaboration est le fait d'une minorité, laquelle s'est trompée mais (mis à part "quelques tarés")  a cru protéger le pays, voire résister, tout en travaillant avec l'ennemi.
L'adjectif « collaborationniste », souvent abrégé en « collabo », est utilisé par les historiens pour qualifier ceux qui, dans la France de 1940-1944, éprouvent de la sympathie pour le national-socialisme et sont partisans d'une alliance résolue avec l'Allemagne. On parle volontiers de collaboration idéologique,dans ce cas (parti populaire français de jacques Doriot, ou rassemblement national populaire de Marcel Déat).  
Le qualificatif de « collaborateur » s'applique notamment à la politique de collaboration avec l'Allemagne menée par les différents gouvernements de l'Etat Français (nom officiel du régime de Vichy) entre 1940 et 1944, dans le but apparent de sauvegarder l'intérêt national. Les collaborateurs actifs sont quelques centaines de milliers.L’aggravation des conditions de l'Occupation,à partir de 1942, leurs crimes  et les abus de la Milice les discréditent totalement auprès de la majorité des Français. « Collabo » est dès lors devenu une insulte.
Les Maréchalistes sont  ceux qui respectent la fonction de chef de  l'Etat  et la personne de Pétain, et participent à son culte en tant que vainqueur de Verdun, tout en passant parfois à la Résistance active,  tandis que les Pétainistes adhèrent à l'idéologie officielle du régime de Vichy, connue sous le nom de "Révolution Nationale" (hostilité au parlementarisme, adhésion au corporatisme, à l'antisémitisme, rejet du modernisme et apologie des traditions, culte du chef, anti-féminisme et autres tendances réactionnaires).
La collaboration crée de facto une responsabilité française dans la déportation des Juifs (et leur extermination par les Allemands) mais cette culpabilité de l'Etat Français n'est pas assumée par la République avant 1995, puisque l'Etat Français est présenté comme un régime illégal placé sous "la botte de l'Occupant", le général de Gaulle incarnant "la vraie France". Vichy a mené une politique antisémite devançant les demandes du IIIème Reich, et a insisté pour livrer les enfants des Juifs arrêtés, dont l'Allemagne ne voulait pas, mais a surtout persécuté les Juifs d'origine étrangère (rafle du Vel'd'Hiv le 16 juillet 1942)

Mardi 24 septembre
[13 h 05 - 14 h]

Ecouter "juin 40"
un titre de musique

d'un groupe Punk français, 
créé en hommage

aux "Sex Pistols" le jour même 
de leur séparation en 1978
et assumant une posture anti-conformiste et provocatrice.
La memoire de la seconde guerre mndiale est relativement prégnante dans la culture populaire .

Révision de la méthode de la Composition


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Un traitement judiciaire
très tardif

PAUL TOUVIER

Premier Français à être condamné pour crime contre l'Humanité, c'est un milicien et un responsable policier efficace, par ailleurs proche des Catholiques intégristes. Ses soutiens ecclésiastiques lui permettent d'obtenir du Président Pompidou une grâce partielle. Ce collaborationniste zélé est pourtant inculpé en 1981, arrêté en 1989 puis condamné en 1994 pour le meurtre de sept otages juifs (après un non lieu
en 1992 !)


MAURICE PAPON

Préfet puis ministre (entre 1947 et 1978) il est condamné en 1998 pour avoir supervisé la déportation de 1670 Juifs de Bordeaux vers Drancy. Condamné à dix ans de réclusion, ce collaborateur avéré est cependant libéré dès 2002...pour raison de sant

semaine 39

L'ambiguité de certaines commémorations
Le cas Môquet : un jeune militant communiste fusillé par les Allemands et devenu un héros.. mais dont la qualité de "résistant" est discutée

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C – La remise en cause progressive de la mémoire patriotique de la guerre

COURS 

Deux phases 

1°) Avant les années 70 : un oubli confortable. Epuration, censure et complaisance.. "apogée gaullien" et résistancialiste en 1964 (les cendres de Moulin au Panthéon, l'inauguration du Mont Valérien et la première session du concours national de la Résistance). Appels du président Pompidou à l'oubli des querelles du passé, grâce de Paul Touvier. Mais : montée de nouvelles générations contestataires, critiques implicites de l'Histoire officielle par le cinéma populaire ("la grande vadrouille") puis explicite par la scène musicale (mouvement Punk Rock). Des travaux objectifs sur l'Histoire de Vichy existent déjà (par exemple, sous la plume d'Henri Michel) mais ne rencontrent pas l'écho médiatique considérable de "La France de Vichy" quand le livre sort en 1973.


2°) Depuis (le tollé initialement provoqué par les thèses de Robert Paxton ayant suscité de nouvelles recherches validant totalement ses théories) : on parle de la fin du "syndrome de Vichy" (libération de la parole et renoncement à toute complaisance).


La plupart des grands enjeux sont définitivement résolus par les 
Historiens (la "théorie du bouclier" popularisée notamment par Robert Aron en 1954 dans son "Histoire de Vichy", l'auteur ayant été pourtant victime de l'antisémitisme du régime et interné un temps à Mérignac, est dénoncée comme une imposture). Le résumé des connaisances partagées par tous les historiens sur Vichy pourrait constituer la troisième partie du développement. 

C'est le début paradoxal de grandes polémiques publiques (une tribune de Faurrisson est  publié en 1978 par "Le Monde" après un premier article dans "Le Matin de Paris" quelques semaines après que l'Express ait donné la parole à l'ancien commissaire aux questions juives de Vichy, Darquier de Pellepoix).

"Spectacularisation" (Pierre Vidal-Naquet) et judiciarisation de la Shoah (on parle encore, à l'époque de Génocide ou d'Holocauste, le terme "Shoah" n'étant guère usité qu'en Israël avant 1985 : date se sortie du documentaire épopnyme de Claude Lanzmann).

Mercredi 25 septembre
[9 h 10 - 10 h 05]

<< Un résumé du consensus scientifique sur Vichy, dans la marge


Cliquez sur la caméra pour accéder
au site de l'INA
et voir Simone Veil interviewée
à propos du "révisionnisme"

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Voir un lien sur Vichy :


IE3H : Questionnaire à choix multiple d'après les notes de synthèse n°1 à 5

 3 – La Shoah, une reconnaissance tardive des responsabilités françaises

Un lien sur les responsabilités françaises dans la Shoah


PLAN
voir un résumé partiel du cours sur le cahier de textes des TL-ES2
A - Le Génocide des Juifs, une question devenue centrale et source de polémiques intenses, en France comme ailleurs
B - La responsabilité de l'Etat : longtemps niée, encore contestée, mais reconnue officielllement  au tournant des années 90 (Mitterrand, Chirac et Jospin)
C - La Shoah : à l'origine de l'nflation des lois mémorielles et des usages politiques de l'Histoire

76 000 Juifs déportés en France..
 
et sur ce nombre, 2000 survivants


8,0

Huit  heures de cours 
CHAPITRE II


 
LES RELATIONS INTERNATIONALES
DEPUIS 1945 :

un monde dominé
par les Etats-Unis 





CHAPITRE SUIVANT
Mardi 1er octobre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 40
Les ressorts de la superpuissance américaine, ses limites et les causes de son déclin apparent.

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Le programme : l'influence et le rayonnement des Etats-Unis, l'ascension de la Chine, un foyer de conflit


AIDE A LA PRISE DE NOTES

voir le cahier de textes des TL-ES2
 LANCEMENT : THE NEWS ROOM


Mercredi 2 octobre
[9 h 10 - 10 h 05]

1 – Les Etats-Unis et leur rayonnement dans le monde, d'Hiroshima
au 11 septembre (Hard power et Soft power)

PLAN
 A - 1945-1947 : une situation géopolitique inédite - ruine et discrédit de l'Europe, ascension de deux "Hercules au Berceau" (Napoléon) 
Carte rappelant le contexte de la fin de la grande alliance
("Oncle Sam" est encore l'ami d'Oncle Joe, alias Joseph Staline)

voir en cliquant ici (fichier Word)

A1 L'opulence retrouvée, une situation de monopole
A2 Une volonté politique de conserver durablement la prospérité
A3 L'intention proclamée de "protéger" ses alliés et d'étendre son modèle
A4  L'improbable décision de Truman de se lancer dans une "Croisade" contre le Communisme
1947 doctine de l'endiguement (Containment) : annonce brutale de la "doctrine Truman" : les Etats-Unis aideront dorénavant tout régime en butte à la menace du Communisme (c'est à propos de la Grèce et de la Turquie) 1948 lancement du Plan Marshall (European Recovery program) officiellement destiné à toute l'Europe mais dont tout est fait pour que l'URSS et ses satellites le refusent

mobilité sortante Erasmus+ R4 en semaine 41

TRAVAUX-DIRIGES le Mercredi 9 Octobre de 9 H 10 à 10 H 05
TD1HG supervisé par la vie scolaire, en salle 207
Deux études de document : Les Etats-Unis dans la mondialisation ET
Le jugement de Paxton sur la polémique lancée par Zemmour à propos du régime de Vichy

Mardi 15 octobre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 42

Gestion des crises et équilibre de la Terreur de 1947 à 1991



CHRONOLOGIE ET DECOUPAGE EN TROIS PHASES

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BERLIN
 
écrire au Webmestre
LE BLOCUS
EN IMAGES
COURS
B –  1947-1990 : Les Etats-Unis face à l'URSS

B1 La Guerre Froide « chaude» de 1947 à 1962 (une pactomanie et des crises dangereuses)



Mercredi 16 octobre
[9 h 10 - 10 h 05]

COURS
B2 La Détente de 1963 à 1975



VACANCES D'AUTOMNE DU 18 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE
mobilité sortante Erasmus+ C4 en semaine 45

Mardi 12 novembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 46
CORRECTION TD1HG
Mercredi 13 novembre
[9 h 10 - 10 h 05]
PREPARATION TD2HG
LE VOCABULAIRE DE LA GUERRE FROIDE
Mardi 19 novembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 47




COURS

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B3 La Guerre Fraîche de 1975 à 1985
Surexpansion impériale et gérontocratie soviétique, échec de la politique des "bons sentiments" de Jimy Carter, vitctime du regain d'agressivité de l'URSS (coup de Kaboul) et de la révolution iranienne qui porte au pouvoir l'Atyatollah Khomeiny (pour lequel l'Amérique est "le grand satan"), élection de Ronald Reagan ("América is back" : IDS et lutte contre l'empire du mal, mais  disponibilité et réponse immédiate aux offres de paix de Gorbatchev.
B4 L'implosion du bloc communiste (1985-1990)
Tentatives de réformes destinées à sauver le régime soviétique (Glasnost et Perestroïka) miné par la contestation interne (les "disssidents") et par le mécontentement face à une économie tournée à l'excès vers les industries lourdes et le complexe militaro-industriel, effets pervers de la libéralisation (montée des oppositions en URSS, dislocation du bloc de l'ESt et affranchissement des états satellites - chute du mur de Berlin en 1989, pis séparatisme affirmé de certaines républiques soviétiques non russes. Paix avec l'Amérique mais tentative de coup de force de la direction communiste mis en échec par le Président de la Russie Boris Eltsine, fin de l'URSS (acceptée en 1991 par Gorbatchev).


^^Le face à face médiatique :^^ \/ "Reagan versus Gorby" \/



UN SUJET DE COMPOSITION CORRIGE en ligne

Bush, père et fil réunis :

 SYNTHESE 6
LES PRESIDENTS AMERICAINS DEPUIS 1945
Mercredi 20 novembre
[9 h 10 - 10 h 05]

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COURS

Bande-annonce
du Film :

la canonnière du Yang-Tse

Le versant militaire
de la politique
de la porte ouverte,
une doctine économique originale mais un impéralisme états-unien  par ailleurs assez typique



2. L’exemple  d’une relation bilatérale complexe : 
Les rapports sino-américains et l’émergence de la Chine depuis 1949


Introduction (rappels sur la période précédant 1949)

Si les Etats-Unis pratiquent la politique "de la porte ouverte" au contraire des autres puissances coloniales qui se partagent la Chine en obtenant du gouvernement l'exclusivité de  la construction des lignes de chemins de fer et le monopole du commerce dans certaines régions, et si le leader de la révolution républicaine, Sun yat Sen, admire la civilisation des Etats-Unis (il a été en partie élevé à Hawaï) l'Amérique est, comme le Japon, la Russie et les puissances occidentales perçue comme un  agresseur qui a imposé au pays des "Traités inégaux" et tenter de diffuser ses valeurs au détriment du génie national...

Tout au long des XIXème et XXème Siècles, la Chine est en effet la proie des impérialismes européens et japonais (elle subit des amputations territoriales, doit accepter l'implantation  de "concessions" sur le littoral, supporter des interventions militaires et le partage du pays en zones d'influence). Le régime impérial s'effondre en 1911, mais la jeune République chinoise, malgré les efforts de Sun Yat Sen, ne peut restaurer la pleine souveraineté de l'Etat : les anciennes possessions allemandes sont transférées au Japon en 1919, des "seigneurs de la guerre" s'érigent en potentats locaux, et un puissant parti communiste se développe, qui organise des soulévements et des guérillas Le Guomindang (Parti Nationaliste) qui l'a d'abord combattu, s'en rapproche cependant pour lutter contre les Nippons ; le Japon entreprend en effet, carrément, de conquérir le pays à partir de 1931 (date de l'invasion de la Mandchourie et de l'installation d'un état fantoche, le Mandchoukouo, où règne Pou-Yi, héritier de la dynastie impériale déchue).

Le sentiment des Chinois aux XXème et XXIème siècles est bien qu'ils ont une revanche à prendre, même si l'abaissement de la Chine est vue comme une parenthèse, une anomalie historique, et que la Chine ne se voit pas forcément en puissance hégémonique planétaire. La guerre civile qui s'ouvre avec la défaite japonaise conduit à la formation de deux états chinois concurrents : la RPC proclamée à Pékin par Mao, devenu le chef incontesté du PCC après avoir organisé la "longue marche" et la chine "de Formose (Taiwan) où se replie le gouvernement nationaliste de Tchang Kai Tchek. 
Mardi 26 novembre
[13 h 05 - 14 h]
semaine 48







Les Sovétiques sont, dès les années 60, des adversaires aux yeux des Chinois car  moult litiges frontaliers les opposent. Les Communistes chinois  accusent par ailleurs les Soviétiques de mollesse face aux Etats-Unis, notamment durant la Guerre de Corée,  comme ils dénoncent "le déviationnisme" que représente pour la RPC  la rupture avec le Stalinisme.
Mais si la Chine de Mao s'éloigne de Moscou elle ne s'ouvre pas pour autant  à l'Occident : elle s'impose comme puissance politique, reconnue dès 1964 par la France, puis, dans les années 70 par Nixon et l'ONU, mais sans cesser de se réclamer du socialisme ni sortir du sous-développement.
A - La Chine de Mao : un acteur important des relations internationales... mais un pays pauvre  (1949 -1976) 

COURS
Deux phases : alignement initial sur l'URSS puis "divorce" et tentative pour exercer une influence sur le monde en développement

* Mao a l'ambition en 1949 de refaire de la Chine une puissance, et mise tant sur des moyens militaires et politiques qu'économiques. Il veut liquider tous les vestiges des "traités inégaux" et s'empare du Tibet, fait occuper des territoires frontaliers revendiqués par l'Inde. La RPC prend parti contre cette dernière et pour le Pakistan dans le conflit portant sur le Cachemire, et tente de mettre la main sur Formose/Taiwan où s'est replié le gouvernement de la Chine "nationaliste" dirigé par Tchang Kai Chek (et protégé militairement par les Etats-Unis). 

*Mao  s'appuie d'abord sur l'URSS de Staline, qui équipe son armée et l'aide à développer une industrie lourde, organisée sur la base de plans quinquennaux, mais la critique du Stalinisme par Khrouchtchev et les dirigeants de l'URSS l'irrite (c'est "la deuxième mort de Staline" en 1956) et le conduit à prendre ses distances avec Moscou . Dénonçant la mollesse du Kremlin face au "tigre de papier" que serait les Etats-Unis, Mao Zedong, paré du titre de  "grand timonier" diffuse son "petit livre rouge" auprès de la jeunesse chinoise et encourage à son profit  un culte de la personnalité délirant. Il refuse l'idée d'une coexistence pacifique avec le capitalisme, dénonce l'hétérodoxie des Soviétiques (taxés de "révisionnistes") et décide de se doter d'une force atomique indépendante, malgré l'opposition de l'URSS. Finalement, Moscou décide de retirer ses techniciens et de cesser tout soutien à la RPC  à l'été 60.

* Si Mao parvient à incarner une voie originale (le PCC rompt défintivement tout lien avec le  parti communistes soviétique en 1964) et à faire de la Chine une grande puissance militaire (qui fait exploser sa première bombe atomique la même année)   il échoue totalement sur le plan économique ("Le Grand Bond en Avant" initié en 1958 est, en effet, un terrible échec, qui débouche sur une famine, longtemps dissimulée, mais dont on estime aujourd'hui qu'elle aurait fait 30 à 50 millions de morts). Pour garder le contrôle de la situation , le dictateur doit s'appuyer alternativement sur le parti et l'armée, puis, quand les cadres manifestent l'intention de réduire son influence,  déchaîner les jeunes embrigadés dans les "Gardes Rouges" contre les élites et leurs aînés ; c'est la Révolution Culturelle de 1966.

Mercredi 27 novembre
[9 h 10 - 10 h 05]
Téléchargez les consignes
TD2HG
Arrêt des notes et fin du premier trimestre le 29 novembre
 Mardi 3 décembre
[13 h 05 - 14 h]

semaine 49

Les 4 modernisations sont le programme de Deng, formulé dès 1975 par Zhou en Lai. Il s'agit de transformer l'industrie, l'agriculture, les sciences et technologies mais encore la défense.

cliquez sur le Liaoning pour voir des informations sur une des dernières crises en date
B - La Chine éveillée (depuis 1976) : l'ascension d'une grande puissance mondiale
COURS
Deng Xiaoping et "le Socialisme aux couleurs de la Chine" : un révisionnisme économique complet sans rupture politique
Les "Quatre modernisations" annoncées dès 1975 par Zhou En Lai sont mises en oeuvre après la mort du "Grand Timonier" l'année suivante, et une fois assurée l'élimination de la "bande des quatre" (radicale, comprenant la propre veuve de Mao et hostile à l'introduction du capitalisme) sous l'impulsion de Deng Xiaoping, nouveau leader et principal artisan de l'émergence de la Chine. Des ZES dont créées (SHENZEN, etc) et une ouverture progressive à la mondialisation s'opère (Deng prétend renouer avec la "porte ouverte" prônée jadis pas les Etats-Unis, mais les premiers investisseurs sont des Asiatiques, notamment des Hong Kongais et des Chinois de la diaspora, puis les Japonais... qui délocalisent parmi les premiers). La situation économique s'améliore très notablement mais les relations demeurent compliquées avec les autres nations d'Asie ("punition" infligée au Vietnam en 1979 après qu'il ait envahi le Cambodge et renversé le régime des Khmers Rouges, combat de 1984 contre ce même pays). La répression des mouvements démocratiques ne faiblit pas : massacre de la place Tien An Men en 1989.
Un décollage spectaculaire donnant au pays les moyens d'une influence globale : une politique de prestige affirmée, ainsi que la volonté de dominer la région asiatique
La chine devient en 35 ans le premier exportateur mondial tout en protégeant son marché intérieur (joint ventures imposés, transferts de technologie profitables comme dans le cas des TGV développés à partir de modèles allemands et nippons)..
Ses épargnants achètent aujourd'hui des quantités énormes de bons du Trésor états-uniens, devenant les principaux détenteurs de la dette publique américaine (ce rôle était autrefois dévolu au Japon) et ses FTN se montrent de plus en plus entreprenantes (Peugeot en partie racheté par Dongfeng).

La Chine récupère Hong Kong, ancienne colonie britannique (1997) puis Macao, territoire portuguais (1999) ; elle organise expositions universelles et jeux olympiques, manie la diplomatie du chéquier en Afrique (elle a construit à ses frais, par exemple, le nouveau siège de  l'OUA à Addis-Abbeba), et se lance dans la course à l'espace tout en renforçant ses forces armées... Elle serait devenue la première économie mondiale dès 2016, selon l'OCDE.  Mais la société civile semble encore devoir attendre "la cinquième modernisation" (la démocratisation) et le pays reste globalement très pauvre ; son industrialisation massive crée en outre une situation de "crise écologique".
Mercredi 4 décembre
[9 h 10 - 10 h 05]

L'arrestation en 1979 de Wei Jingshen, auteur d'un manifeste sur la Cinquème modernisation attendue par le peuple (la démocratisation) publié en 1978 et le transfert du "mur de la démocratie" (lieu d'affichage des dazibaos) loin de Tien An Men, vers un parc public payant, montrent l'intention du régime de conserver un fonctionnement très autoritaire, ce qui déçoit à la fois les intellectuels Chinois et l'opinion internationale (notamment aux Etats-Unis)
C - Des ambitions et des "routes de la soie" nouvelles... et peut-être dangereuses
COURS
La Chine entend contrôler elle-même les routes maritimes ( dont dépendent ses importations et ses exportations (stratégie dite "du collier de perles") et, pour atteindre cet objectif, elle développe sa flotte et ses forces aéronavales : ce souci (sans doute légitime) est pourtant perçu avec méfiance par les Etats-Unis. Ceux-ci ne voient pas non plus d'un bon oeil le rapprochement de Pékin et Moscou (dans le cadre de l'OCS, Organisation de Coopération de Shangai : un forum informel devenu une association eurasiatique en 2001).
En outre, les revendications territoriales de la RPC (confins indiens, îles Paracels et Spratleys, Taïwan, etc.) sans parler de la situation au Tibet, sont source de tensions régionales : la rivalité avec le Japon se durcit, le soutien à la Corée du Nord est décrié et  l'intransigeance chinoise (revendication sur toute la Mer de Chine Méridionale dessinant une "langue de boeuf")  incite paradoxalement les pays voisins à internationaliser leurs querelles avec la RPC en réclamant l'arbitrage de l'ONU ou le soutien militaire des Etats-Unis, voire du Japon.
Mais la RPC parle toujours  de son "'émergence pacifique" (Hu Jin Tao, 2003) et adopte un profil encore modeste à l'ONU ; elle  se garde bien d'entrer en conflit ouvert avec l'Occident (son principal client) tout en manifestant depuis 2008 (l'année des JO de Pékin) des ambitions nouvelles (soutien à Khadafi avant sa chute, puis au régime syrien, effort considérable dans le domaine du nucléaire, de la marine.. et de l'espace ! et second budget militaire mondial). Les investissements prévus pour ses nouvelles routes de la soie ont un impact important sur les continents européen et asiatique.
Le "coup d'état "soft de 2018 permet au Président Chinois de se proclamer "Président à vie".
Même Mao Zedong ou Deng Xiaoping n'avaient pas disposé d'un tel pouvoir avant lui.

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Il est désigné dirigeant du parti puis comme chef de l'Etat en 2012. Comme Président de la République, il tente de donner au pouvoir communiste une nouvelle légitimité d'essence nationaliste.
A l'ambition révolutionnaire de Mao et à l'élan réformiste de Deng succède la promesse de devenir en 2049 la première puissance mondiale  : c'est "le rêve chinois" voulu par Xi Jinping.
Les "nouvelles routes de la soie" sont l'un des moyens mis en oeuvre par la RPC pour atteindre son objectif.

LE MONDE SELON XI JINPING


UN ITINERAIRE MARQUE PAR LE MAOÏSME
UNE VISION A LONG TERME DE CE QUE DOIT ÊTRE LE RÔLE DE LA CHINE DANS LE MONDE

SYNTHESE 7

LES LEADERS DU PARTI COMMUNISTE CHINOIS
DEPUIS 1949



Trois présidents du COMITE CENTRAL>> 
(Jusqu'en 1982, où poste est supprimé, alors que celui de Secrétaire Général, occupé par le chef du Parti, est maintenu)
puis quatre secrétaires généraux successifs
<<

1 ZHAO ZIYANG  1987/1989

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2 JIANG ZHEMIN 1989/2002


3 HU JINTAO 2002/2012



4 XI JINPING depuis 2012




Hu Yaobang, représentant l'aile la plus réformatrice du PCC, président (jusqu'en 1982) puis secrétaire général du comité central, est contraint à la démission en 1986. Son décès - en 1989 - est indirectement à l'origine des manifestations étudiantes en faveur de la démocratie réprimées sur la Place Tien An Men. Sa trajectoire personnelle (il est resté membre du PCC entre 86 et 89) atteste le caracère collégial et composite de la direction du Parti (et du régime) jusqu'à Xi Jinping
Dans les faits, Mao Zedong exerce l'influence prépondérante juqu'à sa mort en 1976, puis Deng Xiaoping domine le comité central et inspire à partir de 1978 de nombreuses réformes (les quatre modernisations)  avant de se retirer en 1989 (d'abord secrétaire général du comité central  du PC entre 1956 et 1967 et "rescapé" de la Révolution Culturelle ce prétendu libéral a réprimé dans le sang, avec le premier ministre Li Peng, le mouvement étudiant mais a continué d'encourager les réformes économiques jusqu'à sa mort en 1997). L'actuel Président de la RPC, Xi Jinping, se présente comme "le troisième grand homme" de la Chine contemporaine (son prédécesseur Hu Jintao faisant rétrospectivement figure de Président de transition mais conservant réseaux et influence).

Mardi 10 décembre
[13 h 05 - 14 h]




semaine 50

COURS :
Evictions, transformation et tensions.

L'élimination des influences ottomane et perse, l'installation des puissances mandataires, la montée du panarabisme et de l'islamisme politique sont la conséquence du premier conflit mondial, qui aboutit à un partage néo-colonial (par le biais des mandats de la SDN) entre la Grande-Bretagne et la France.
Les promesses britanniques be sont pas ou seulement pariellement tenues (un royaume arabe pour les Hachémites, un foyer national pour les Juifs, les accords Sykes-Picot).
Le résultat : de  nouvelles frontières, un premier partage des ressources pétrolières...


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3 - L’exemple  d’un foyer de crises : La "poudrière du Moyen Orient"

Reformulation.

Délimitation, unité et diversité de la région : un théâtre d'opération délimités par les Etats-Unis devenus puissance mondiale (correspndant au Levant et au Proche-Orient des géographes Français) une partie seulement du "monde arabo-musulman", des populations et des religions très diverses (Turcs, Iraniens, Arméniens et Kurdes  ne sont pas des Arabes. Des enjeux (lieux saints, eau et pétrole).
Une grande importance des deux guerres mondiales : les frontières des états sont héritées de la domination franco-anglaise suite à la disparition de l'Empire Ottoman.

Début du documentaire : Palestine, Histoire d'une Terre  
Un film Français, intéressant et bien documenté, mais qui a fait polémique car il "fait l'impasse" sur l'histoire des Juifs au Levant avant la fin du XIXème Siècle et présente les débuts d'Israël comme une entreprise de colonisation. Ce qui correspond en gros à la thèse palestinienne (Arabe).


A - Des tensions avivées à partir de 1914 : la "Révolution arabe" instrumentalisée par la Grande-Bretagne, la domination ottomane et l'influence perse (peut-être définitivement ?) écartées et un "Foyer National Juif" implanté en Palestine



SYNTHESE 8

 

Vers 1890 : on, compte 500 000 habitants en Palestine (un petit territoire sans existence administrative de l'Empire Ottoman) dont 30 000 vivent à Jérusalem. Dans cette ville sacrée pour les trois Religions du Livre, mais qui reste une grosse  "bourgade", la moitié des habitants sont des Juifs (alors que les Juifs ne sont encore que 5% de la population totale du pays). 85 % des "Palestiniens" de l'époque sont musulmans (sunnites) contre 10 % de chrétiens (de diverses confessions) et 5% d'israélites. Tous sont sujets du sultan de Constantinople, pratiquent l'Arabe et vivent dans une société islamisée.
C'est dès avant la première guerre mondiale qu'un journaliste, sujet de la monarchie austro-hongroise, Theodor Herzl , Juif de Budapest, s'émeut des conséquences de l'Affaire Dreyfus alors que de nombreux massacres de juifs (les pogroms) sont commis en Europe orientale et dans l'empire russe. Plutôt que d'opter pour l'exil en Amérique ou la Révolution, le peuple juif doit, selon lui, devenir une nation distincte dotée d'un état indépendant. Il fonde le "Sionisme", idéologie qui soutient que la création d'un état Juif en Palestine est légitime (pour des raisons historiques et religieuses puisque c'est l'origine du Peuple Juif) et d'une organisation internationale qui se donne un délai de 50 ans pour  parvenir à réaliser cet idéal.
Pendant la guerre, le Royaume-Uni fait trois promesses contradictoires. Aux Arabes, il promet par la voix du colonel Laurence, espion et agitateur, inspirateur de la révolte nationale arabe contre les Turcs, un grand royaume arabe  unifié dont la capitale serait Damas et le titulaire un fils du Chérif de la Mecque : Fayçal, de la dynastie des Hachémites. Aux Juifs (déclaratin Balfour de 1917) un Foyer National en Palestine. Aux Français (accords secrets Sykes-Picot de 1916) le partage du Proche-Orient : les Britanniques prenant pour eux l'Irak et les Français la Syrie).
LES CONSEQUENCES DES DEUX GUERRES MONDIALES
ET DE LA GUERE FROIDE
AU MOYEN ORIENT

Dans les années 20, des "Mandats" de la SDN légitiment l'instalation de la France et de la Grande-Bretgne qui procèdent à un premier partage pétrolier. La Turquie se replie sur l'Anatolie malgré la victoire du Kémalisme,  et un simple rôle d'état-tampon est dévolu à l'Iran, marginalisé. Jusqu'en 1945, les Britanniques dominent militairement et politiquement la région mais la France a quelques solides points d'appui périphériques (Djibouti, la Syrie et le Liban, reçus en tant que territoires sous mandat de la SDN. et une base navale à Alexandrie). 
Un "Foyer National Juif" est implanté en Palestine et se développe dans "l'entre-deux guerres"
En apparence : il s'agit d'une réponse favorable donnée par le gouvernement britannique aux revendications Sionistes mais, en fait, c'est plutôt du point de vue de Londres un biais pour légitimer les prétentions du Royaume-Uni en "Terre Sainte", et  un moyen de pression sur les Arabes. Les colonisateurs européens jouent la carte de toutes les minorités contre la masse pour trouver des soutiens locaux (faveurs de la France aux Chrétiens du Liban, ou aux Alaouites de Syrie). Le raidissement britannique sur la question juive est sensible après la répression de la "Grande Révolte Arabe" (1929-1936) : l'immigration juive est brutalement freinée puis interdite.
Les Etats-Unis cherchent à imposer leur tutelle après 1945 et font alliance avec les Seoud
L'Amérique soutient le régime mis en place par la dynastie des Seoud, qui a évincé en 1932 la famille des chérifs de La Mecque (les Hachémites : placés par la suite par leurs protecteurs anglais sur les trônes d'Irak et de Jordanie) et renforce sa présence économique, déjà très grande. L'Arabie Soudite, qui fonde sa légitimité sur sa position de gardienne des lieux saints (La Mecque) et sur une pratique très rigoriste de l'Islam : le Wahhabisme (une branche de l'Islam sunnite paticuliérement radicale, qui prône une intérprétation littérale du Coran et le retour aux sources pures des premiers croyants (on parle de piétisme ou salafisme en Arabe) est  "protégée" par l'Occident, comme aussi les pétromonarchies "du Golfe" moyennant la garantie de fournir un pétrole à bon prix (accords du "Quincy"  négociés directement par  Roosevelt en 1945).

La Guerre Froide permet à l'URSS d'apparaître comme le soutien des états arabes hostiles à Israël
L'Etat Juif, fondé en 1948 est ouvertement protégé par les Etats-Unis à partir de 1956. Mais les Soviétiques se rapprochent seulement des pays arabes laïcs (l'Egypte de Nasser, plus tard les régimes baasisites de Syrie ou d'Irak) et ne profitent nullement de la montée de l' Islamisme. Au contraire, cette tendance conteste par les armes leur intervention en Afghanistan ("coup de Kaboul" de 1979..  et enlisement militaire jusqu'en 1989) et provoque par ailleurs la révolution iranienne de 1979, très hostile aux valeurs occidentales et au "Grand Satan" américain
Le Djihadisme est une forme de terrorisme se réclamant de l'Islam apparu dans les années 80
Le néologisme est d'abord appliqué aux combattants musulmans en Afghanistan et ne fait pas d'emblée consensus en raison de l'ambiguïté du mot Djihad, qui ne renvoie pas forcément à la Guerre Sainte en Arabe, mais il s'impose à partir des attentats de 2011 (plus précis qu'islamisme radical et plus juste qu'intégrisme ou fondamentaliste voire salafisme).


VOIR UN SCHEMA SUR L'HISTOIRE
DU MOYEN ORIENT :


VOIR DEUX ETUDES DE DOC CORRIGEE DANS LE BLOG :

Mercredi 11 décembre
[9 h 10 - 10 h 05]

LES GUERRES ISRAELO-ARABES de 1948, 1956 (crise de Suez), 1967 (guerre des six jours) et 1973 (guerre du Kippour)

B - De 1945 à 1979 : un Moyen-Orient encore dominé par les Anglo-saxons ?
PLAN
B1 La  création de la Ligue Arabe (et l'illusoire apogée de l'empire britannique)
B2 Le pacte du Quincy et l'immixtion de plus en plus spectaculaire des Etats-Unis dans les affaires du Moyen Orient
B3 Le conflit israélo-arabe et la Guerre Froide :  une occasion saisie par des puissances extérieures (la France, mais surtout  l'URSS) d'exercer ou retrouver une influence régionale.. et la source de divisions durables !

Mardi 17 décembre
[13 h 05 - 14 h]
Semaine 51

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Deux  films sur la prise
d'otages :


à La Mecque
et un site consacré
au même fait :

écrire au Webmestre

LES GUERRES DU GOLFE

Le Golfe Persique des géographes de l'Antiquité (seul nom validé par les instances mondiales) est rebaptisé "Golfe Arabique" par les pays de la rive Sud dans les années 70, en raison de litiges territoriaux les opposant à l'Iran, qui a notamment pris possession en 1971 de trois îlots stratégiques sur la côte des Emirats, après le retrait des forces britanniques. Dès lors, les médias du reste du monde parlent tantôt, par prudence, de golfe arabo-persique, voire de golfe "tout court". 
C - A partir de 1979 : un point toujours plus chaud dans les relations internationales
PLAN
C1 1979, un tournant marquant le retour en force de l'Islam politique : contestation des pouvoirs en place, échec du nationalisme panarabe, révolution iranienne... et  traumatisme du "coup de Kaboul"
C2  La renaissance de l'affrontement  séculaire entre Chiisme et Sunnisme après le triomphe de la révolution islamique en Iran et le renforcement de la présence militaire américaine dans la pénisule
C3 La déstabilisation de l'Irak (et de la Syrie) après les guerres du Golfe

Cinq minutes d'explication :


EN IRAN
Le régime monarchique s'effondre et l'ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en tant que "guide suprême" de la révolution islamique. Pour contenir les ambitions de  ce nouvel Iran (qui convoite la direction des lieux saints au nom du Chiisme et incite au séparatisme les 40% d'Irakiens d'obédience chiite) on encourage le dictateur irakien Saddam Hussein (ostensiblement laïc, et perçu comme un rempart arabe contre les Perses et  les Religieux, mais est soutenu de facto par les régimes Sunnites) à déclarer la guerre à la république islamique d'Iran. Il est notamment appuyé dans son effort de guerre par l'URSS, la France et les Etats-Unis ! Mais, face à une ennemi trois fois plus peuplé, ses armées s'enlisent dans un conflit sanglant, parfois qualifié de "première" guerre du Golfe (1980-1988) et conclu par une paix sans gloire ramenant au statu quo ante.
 
SYNTHESE 9

 POURQUOI 1979 MARQUE
 UNE RUPTURE DECISIVE

Cette année voit la collision de plusieurs événements de grande portée :

En mars, l'Egypte signe avec l'Etat juif et les Etats-Unis 
Le premier traité de paix israélo-arabe
qui se heurte à l'opposition de nombreux pays arabes
(c'est le "Front du refus")
ne met pas fin au conflit mais isole diplomatiquement  l'Egypte.
Sadate doit réprime la Gauche nasserienne et s'entendre avec la tendance islamiste (il exfiltre les membres de la branche la plus radicale vers l'Aghanistan où ils participent à la lutte contre l'Armée Rouge)

En Juillet, Saddam Hussein, dirigeant très influent au sein de la dictature militaire au pouvoir depuis1968 et militant du
parti Baas
(socialiste et nationaliste panarabe)
devient Président de la République. Il s'appuie dans les faits sur la minorité Sunnite mais conserve à l'état une forme laïque, acceptée par les Chrétiens mais contestée par les Chiites. Il réprime le séparatisme Kurde et développe l'économie nationale grâce à une industrie pétrolière -florissante jusqu'à la guerre qu'il déclenche en septembre 1980 contre l'Iran pour le contrôle de régions frontalières- dont principalement le Chatt-el-Arab, de peuplement arabe, et quelques îles.

1 En Février 1979, l'Ayatollah Khomainy revient triomphalement de son exil (en France) à Téhéran, après la fuite du Chah d'Iran. C'est la fondation d'une "république islamique" expansionniste qui désigne les Etats-Unis comme "le grand satan" à combattre par tous les moyens et prône la nécessité d'unir tous les Musulmans pour détruire Israël. L'Occident perd un allié  de poids (notamment la France, où le Chah avait massivement investi dans l'industrie nucléaire) et est traumatisé par les méthodes violentes de la révolution des Mollahs (qui, en réalité, auront de la peine à peser sur les masses arabes sunnites) : oppression des femmes, exclues au nom de la pudeur de la sphère publique et soumises aux exactions des gardiens de la Révolution, recours au Terrrorisme, prise en otage des personnels de l'ambasade états-unienne, appels récurents  à la destruction de l'Etat Hébreux, rixes et émeutes systématiques de la part des pélerins à La Mecque.
L'Iran chiite fait dès lors valoir sa légitimité à garder les lieux saints en lieu et place du régime saoudien décrit comme "corrompu" et incompétent, et,  malgré ses appels à l'unité de l'Islam, entame une politique régionale destinée à accroître l'influence des Chiites aux dépens des Sunnites en instrumentalisant notamment la cause palestinienne. Le conflit entre les uns et les autres semble dominer la scène régionale aujourd'hui.
2 Le second choc pétrolier installe définitivement le monde dans un régime d'énergie chère car le pétrole, dont le prix avait déjà triplé en 1973 (passant de 5 à 15 $ le baril) atteint 35 $ en mai 1979. L'événement sert de détonateur (voire de prétexte) à la crise des économies occidentales, laquelle remet en cause le bon fonctionnement de l'état-providence mis en place après 1945, et enrichit par ailleurs considérablement les monarchies du golfe.
Il donne à long terme beaucoup d'influence aux pays détenteurs de pétrodollars (plus qu'au cartel de l'OPEP lui-même, car les intérêts de ses membres divergent trop souvent) mais permet paradoxalement d'élever le seuil de rentabilité permettant l'extraction des pétroles non conventionnels (gisements off shore puis, plus récemment, gaz de schiste).
3 Le Nationalisme Arabe est discrédité aux yeux des opinions publiques moyen-orientales par la normalisation des rapports entre l'Egypte et Israël. Anouar el Sadate (après avoir tenté de laver l'honeur des armées arabes par une attaque-surprise dite Guerre du Kippour en 1973)  a en effet reconnu implicitement l'Etat Juif dès 1977, en prononçant cete année-là un discours devant la knesset, puis a négocié sous l'égide des Etats-Unis les accords de Camp David (1978) à la suite desquels se produit en 1979 la normalisation des rapports entre les deux voisins. L'accord permet à l'Egypte de recouvrer le Sinai et de pouvoir compter sur l'aide américaine mais il est refusé par l'ensemble des états arabes (c'est "le front du refus") et par "la rue arabe" qui se scandalise de l'abandon de la cause palestinienne et prête une oreille plus complaisante aux discours Islamistes, alors que le Panarabisme et les gouvernements ostensiblement laïcs perdent en crédibilité.
L'Egypte est chassée pour un long moment de la Ligue Arabe et son Président meurt assassiné en 1981, mais elle reste jusqu'à nos jours arrimée au camp occidental et "en paix" avec l'Etat Hébreux, au prix d'une répression des oppositions politiques et notamment de celle des Frères Musulmans,  un mouvement né dans les années Vingt et devenu extrêmement populaire dans le pays, un temps parvenu au pouvoir grâce au Printemps arabe de 2011, mais vite rejetté dans l'opposition par un coup d'état militaire. Le régime iranien se positionne comme le meilleur  défenseur de la cause Palestinienne.
4 La grande mosquée de La Mecque est prise d'assaut le 20 novembre (premier jour de l'année 1400 dans le calendrier musulman). Les insurgés sont plusieurs centaines, parmi lesquels nombre d'Iraniens mais aussi des Saoudiens et des Arabes de diverses nationalités, qui désignent l'un des leurs (le chef d'une tribu du centre de la péninsule arabique, ancien membre de la garde royale et prédicateur intransigeant)  comme le messie (Mahdi). Les autorités Saoudiennes ont beaucoup de mal à venir à bout des rebelles, qui se réclament d'un Sunnisme fondamentaliste hostile à la corruption des moeurs. Le Royaume bénéficie à cette occasion de l'aide de la France, qui fournit gaz et experts pour prendre la Mosquée après l'échec de l'assaut en force tenté avec l'aide de conseillers états-uniens. 
Le pouvoir de la dynastie des Saoud, qui a chassé par la force les Chérifs de La Mecque en 1924, se révèle fragile.  Quoiqu'elle se réclame d'un Islam très rigoriste (le Wahhabisme) la monarchie est depuis lors contestée à la fois par les Chiites pro-Iraniens et par les Sunnistes puritains, qui  lui reprochent ses moeurs relâchées et une alliance contre-nature avec l'Occident. Elle est très dépendante de l'appui des Oulémas et de la complaisance occidentale.
5 Les Soviétiques "envahissent" l'Afghanistan en décembre. Il s'agit, pour l'armée rouge, de sauver le gouvernement de Kaboul, favorable à l'URSS mais très menacé. Les Etats-Unis, échaudés par leurs récents revers, redoutent une marche soviétique vers les mers chaudes et dénoncent avec virulence l'intervention. La CIA contibue activement à aider les rebelles Afghans, lourdement armés (notamment de missiles Stinger susceptibles d'abattre les hélicoptères soviétiques) et souvent animés d'un grand zêle religieux.
La collusion entre les autorités d'Arabie Saoudite et des monarchies du Golfe, d'une part, et les Etats-Unis, d'autre part, semble évidente dans le financement des mouvements islamistes en Afghanistan. Pour Washington, il s'agit de combattre le Communisme en soutenant les Musulmans radicaux. Pour Riyad, d'exporter ses extrêmistes religieux en faveur d'un Djihad lointain. L'opération débouche sur la victoire des Talibans en Afghanistan et la naissance d'un mouvement "djihadiste" international  structuré autour des anciens (cambattants arabes) d'Afghanistan : c'est l'émergence d'Al Qaïda, qui s'organise véritablement  dans les années 90, suite à l'installation de camps militaires américains  permanents en Arabie Saoudite, et dont l'originalité du discours consiste à  justifier le Terrorisme en prétendant s'attaquer" aux Juifs et aux Croisés" en tout lieu dans le monde.
Mercredi 18 décembre
[9 h 10 - 10 h 05]

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D1 L' émergence du Djihadisme global : d'Al Qaïda à "Daesh" (EEIL)

Vocabulaire : islamisme, salaifisme, djihad

D2 L'échec des printemps Arabes
(une vague de révolte qui agite le monde arabo-musulman entre 2010 et 2012 et provoque la chute de certains gouvernements, voire la guerre civile, dans déboucher sur la libéralisation attendue, sauf peut-être en Tunisie)
 

D3 De nouveaux acteurs  et de nouvelles conflictualités (Turcs, Russes, Iraniens et Chinois face à la coalition cocidentale ; Qatar en froid avec ses voisins Arabes)
D - A partir de 2001 : une région où se délite l'omnipotence apparente des Etats-Unis

COURS

L'Amérique fait le choix (Jimy Carter) dès 1979, de "lâcher" le shah d'Iran puis décide en 2003 (George W. Bush) d'éliminer Saddam Hussein, leader laïc, enfin de ménager les pétromonarchies tout en favorisant l'élimination des régimes autoritaires (chute de Moubarak en Egypte, de Ben Ali en Tunisie, etc.) au risque de favoriser un islamisme qu'elle pense pouvoir modérer (exemple de l'AKP d'Erdogan, perçu longtemps comme un allié).
Les résultats sont mauvais : c'est l'humiliation suble en Iran dès 79 (crise des otages de l'ambassade) puis l'enlisement en Irak aujourd'hui menacé de partition et très instable (comme la Libye après la chute de Khadafi !) et l'expérience démocratique a tourné court en Egypte. Le dictateur syrien el-Assad a conservé le pouvoir grâce au soutien russe et à l'Iran, qui renforce son influence en soutenant les mouvances chiites (Hezbollah libanais).
Si les Etats-Unis demeurent le garant de la sécurité dans le Golfe et donc de l'approvisionnement pétrolier du monde, l'embargo contre l'Iran est tourné , et leurs alliés régionaux doutent de la solidité future de leur engagement à leurs côtés.



Pour le  6 janvier :
TP1H
Composition : En quoi l'année 1979 est-elle un tournant dans les relations au Moyen Orient ?
(le plan pourait être celui suggéré au point C1 du cours)

16,0

Seize heures de cours

VACANCES DE FIN D'ANNEE DU 21 DECEMBRE AU 6 JANVIER
cours d'Histoire le Lundi à compter du 6 janvier (en semaine paire)

CHAPITRE III

LES ECHELLES DE GOUVERNEMENT 
EN FRANCE ET DANS LE MONDE 
DEPUIS 1945



GÉOGRAPHIE

Lundi 6 janvier
[10 h 20 - 11 h 05]



Semaine 2
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Trump, un leader contesté (impeachment)
PLAN
Reformulation et problématisation.
La démarche : une première partie de science spolitiques puis une approche chronologique centrée sur la France

Introduction (film) : Donald Trump, perturbateur mondial (Le dessous des cartes)

1 - La Gouvernance, une notion complexe

Trump : une volonté de changer la gouvernance mondiale voire de la contourner

A - Le Leadership 
La personnalité ou  le groupe dirigeant (le leader) doit "incarner" l'institution, et pour celà désigner des objectifs à long terme : ces "buts" sont ceux de la communauté administrée, qui partage la "vision" du leader, et se met en mouvement spontanément pour atteindre ses objectifs...

Lundi 20 janvier
[10 h 20 - 11 h 05]
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Trump : une élection dont la légalité est peu contestée mais une présidence illégitime pour certains commentateurs ou opposants

(critique des candidatures alternatives, trop peucrédibles, du sysytème des grands électeurs voire de possibles ingérences étrangères)



COURS

B - La Légitimité
La personnalité ou  le groupe dirigeant doit emporter l'adhésion des administrés en faisant usage de l"autorité" que lui confère sa légitimité. La force de persuasion et le libre consentement lui donnent davantage de pouvoirs réels et d'influence que les moyens contraignants dont il est censé disposer. A l'échelle d'un pays, cette autorité devrait  procéder du suffrage universel. ; c'est la démocratie qui fonde en effet la légitimité et permet que la population ait confiance dans le fonctionnement de l'Etat et la sincérité du personnel politique.


C - La performance

L'état (ou l'institution) se doit d'être efficace. Cette efficacité suppose l'existence d'une "culture des résultats" nécessaire pour répondre aux attentes des gouvernés, lesquels attendent des résultats visibles et conformes à leur intérêt . La gouvernance (centrée sur la bonne administration plus que sur le bon gouvernement proprement dit) doit aussi assurer la  cohérence de l'action publique : les résultats doivent être obtenus sans gaspillage des moyens (efficience) grâce à un "management" éclairé (plus souple, plus éthique) et à des compromis ("recherche du consensus") permettant à tous les acteurs d'intervenir de manière convergente.
Lundi 3 février
[10 h 20 - 11 h 05]
BACCALAUREAT BLANC
du 3 au 7 février
Lundi 17 février
[10 h 20 - 11 h 05]
Semaine 8
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2 - Le système politique de la France depuis 1946 : Un état, des  gouvernements et une administration partagés entre conservation des héritages, désirs de réforme et contraintes extérieures

A - Un consensus initial sur le recours  au Dirigisme économique et une Reconstruction efficace, réussie... par une IVème République paradoxalement décriée (1946-1958)
Voir : La République des illusions ( film, partie 1)
Mardi 18 février
[14 h  - 15 h 50]
B - Une crise de institutions qui débouche sur la fondation d'une Vème République semi-présidentielle atypique : une régime hybride qui donne la primauté à un exécutif bicéphale (1958-2018)
B1 rappel sur les deux modèles : parlementaire et prédidentiel

Mercredi 19 février
[9 h 10 - 10 h 05]
B2 de Gaulle, fondateur de deux républiques
B3 l'hypothèque algérienne

VACANCES D'HIVER DU 21 FÉVRIER AU 9 MARS

Mercredi 11 mars
[9 h 10 - 10 h 05]

Semaine 11

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Pas de cours le 10 mars (stage PIX)
Annonce du confinement à compter du 17 mars : fermeture du Lycée le 16

B4 de la constitution de Michel Debré au Quinquennat
C - Une prétendue crise de la représentation qui semble devenir plus aigüe au XXIème siècle.
Voir : La République des illusions ( film, partie 2)

SUSPENSION DES COURS
à partir du 16 mars

FERMETURE DES ÉCOLES SUR DÉCISION GOUVERNEMENTALE

eLearning / Apprentissage en ligne
COURS NUMÉRISÉ et EXERCICES



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Semaines 13 à 19 :  Télé-enseignement portant sur le cours de Géographie

Télé-enseignement - ressource :
LE 13 MAI 1958 ET LE RECOURS AU GÉNÉRAL DE GAULLE


Publication en semaine 20
du 11 au 17 mai (levée progressive du confinement)
Télé-enseignement
[VISIOCONFÉRENCE] :

Voir les Révisions du journal
"Le Monde"
(Télé-conférence n° 6 / sur la Vème République)
CLASSE VIRTUELLE    CONTINUUMRAVEL   LE 11 MAI A 11 H
14 connectés en direct
VOTRE MANUEL EN LIGNE :  DISPONIBLE ICI
En quoi ces photographies illustrent-elles les deux principaux enjeux
de la gouvernance contemporaine de la France ?
Etude des deux documents puis leçon en vidéo (commentaire de la trace écrite reproduite ci-après)

COURS EN LIGNE
Conclusion du chapitre

Depuis le XXème siècle, l'on reproche paradoxalement à l'Etat d'être soit trop peu efficace, soit  trop interventionniste (tout au moins dans les démocraties libérales, et notamment en France).  
De fait, l'Administration et l'Exécutif ont tout au long de l'époque contemporaine renforcé constamment leurs moyens (impôts, recrutement, législations) et plus encore leurs champs de compétence.
Par ailleurs, et comme dans d'autres pays, les gouvernements de la Vème République  empiètent de plus en plus largement sur les droits traditionnels du parlement (cf. les Ordonnances, décrites par "Le Monde").
On a donc affaire à un double mouvement tendant à plus d'interventions de l'Etat et à un renforcement de l'Exécutif.
 Si le contexte de la Libération avait d'abord favorisé une réaction de la société française contre l'Autorité, contestation réaffirmée dans les années Soixante et Soixante-dix (avec l'arrivée à l'âge adulte des enfants du  baby boom : mai 68) il faut constater que la situation est devenue plus complexe au XXIème siècle après des décennies marquées par un certain "désengagement de l'Etat" (tournant des années 80 et  libéralisme incarné par Thatcher et Reagan).

D - Etude de documents
La Vème République et son Président face aux défis du XXIème siècle

Manuel pages 144-145
,

La  population française (à l'instar de beaucoup d'autres) se montre en effet globalement très désireuse d'être protégée par son gouvernement et ses administrations,  mais elle manifeste une grande défiance envers "les élites" politiques et reste souvent dubitative devant les stratégies de réforme de l'Etat (affirmation d'un repli nécessaire sur ses tâches régaliennes) comme sur ses abandons successifs de souveraineté, qu'ils soient librement consentis ou imposés par le contexte.

La stabilité apparente des institutions masque mal une crise multiforme : montée des extrêmes, records d'abstention, risque de dérive vers une démocratie d'opinion ou de clivages intergénérationnels, le tout sur fond d'endettement continu, de fragilisation  économique et sociale et d'affaiblissement des services publics (comme de l'idéologie de "l'état-providence").

Certains en viennent à douter de la légitimité et de la performance de l'état-nation, quand d'autres le voient au contraire comme  le seul cadre possible d'exercice de la souveraineté populaire.

Cette étude de deux documents sera proposée en évaluation en classe en cas de reprise des cours au mois de juin
(avec les légendes des photographies).

Publication en semaine 21
du 18 au 24 mai (huitième semaine de classe à distance)
Télé-enseignement
[VISIOCONFÉRENCE] :
 

Beaucoup de bugs aujourd'hui ! Enregistrement audio défaillant / entre 15;55 et 16.30, le choix de Strasbourg est symbolique de la réconciliation franco-allemande et des buts pacifiques de la construction européenne, / entre 17.24 et 17.50, le Traité de Rome fonde en 1957 le marché commun et la CEE, dont la réussite éclipse très vite celle de la zone de libre échange simple (sans politiques communes) organisée autour d'elle par la Grande-Bretagne avant 1973 / entre 18.38 et 20.19, le compromis de Luxembourg (en réalité imposé par le général de Gaulle) donne un droit de véto virtuel à tout état estimant ses intérêts vitaux léses par une décision européenne
(Télé-conférence n° 7 / sur la construction européenne)
CLASSE VIRTUELLE    CONTINUUMRAVEL   LE 18 MAI A 11 H
Pas de retour de la part des élèves connectés,
 la visioconférence est donc remplacée  par un flux diffusé en direct à 14 H
sur Facebook

CAPSULE TLESn4 -  Classe à distance

Leçon en vidéo  sur : GOUVERNANCES EUROPÉENNE ET MONDIALE

diffusée le Lundi 18 Mai
                           

....mais la CEE est au total un vrai succès car, tout en en introduisant plus de coopération inter-gouvernementale (création du conseil européen à l'initiative de Giscard)  elle surmonte la difficulté des élargissements successifs et procède à l'approfondissement de ses compétences tout en prenant des décisions symboliques (élection du parlement au suffrage universel à partir de 1979) et s'incarne dans des personnalités fortes (Jacques Delors).

Télé-enseignement
[VISIOCONFÉRENCE] :


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voir un cours rédigé
sur la gouvernance


COURS EN LIGNE

A - Une construction européenne hésitant entre supranationalité et coopération intergouvernementale
(fédéralisme  ou unionisme)

B - Succès, crises et relance de l'intégration occidentale entre 1957 et 1992

C - Elargissements : de la réunification continentale aux doutes (Brexit, crise dite du COVID 19, etc.)


3 - L'Europe, une gouvernance illisible


Publication en semaine 22
du 25 mai au 31 mai (neuvième et dernière semaine de classe à distance)
(Télé-conférence n° 8 / sur la gouvernance économique globale)


CLASSE VIRTUELLE    CONTINUUMRAVEL  
LE 25 MAI A 11 H


voir le 
cahier de textes de Géographie


4 - Le système économique mondialisé, une gouvernance impossible


Étude de document : le sommet du G8 à Deauville en 201  (page 186).
On commentera notamment la légende de cette photographie (une gouvernance organisée par les grandes puissances)



18,0

Dix huit heures de cours dont télé-enseignement : 11

FIN DÉFINITIVE DES COURS DE GÉOGRAPHIE  
LE 31 MAI


42,0

Bilan de l'année scolaire 2019-2020 / quarante deux heures de cours  dont télé-enseignement : 11 / TS1 Histoire

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Révisions et exercices à partir du mois de juin


Cliquez sur le programme pour agrandir l'image :

                 
révisions et exercices
                
AVIS PUBLIÉ LE 25 MAI - En cas de reprise effective des cours, on envisage des TD de révision (notamment pour ceux qui auraient à préparer un oral) et/ou des séances d'EMC



semaines 23 et 24 (du 1er au 14 juin)
 TR1 - La construction européenne résumée en moins de quatre minutes
par le site "Le Monde.fr"





TR2 et suivants dans la page dédiée aux cours du mois de Juin