Cahier de textes de l'année scolaire 2020-2021 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz / Spécialité HGGSP 1
T3



spécialité H.G.G.S.P.
 
 
Premières





CAHIER DE TEXTES  DU TROISIÈME TRIMESTRE - thèmes 4 et 5


    RETOUR AU   SECOND TRIMESTRE






IV


Un exemple de carte mentale : l'ouvrage de référence du philosophe Marshall Mac Luhan (d'après Encyclopaedia Universalis)



Début du thème 4

Thème 4
S'informer : un regard critique sur les sources et les mode de communication

Chapitre IX
 



Lundi 8 mars [10 h 10 - 11 h 05]  - TD 20
 Travaux Dirigés  n°20 :  l'information imprimée aujourd'hui
Que reste-t-il de la presse écrite ?
(Leçon n°1 pp 266-267)

(Introduction du quatrième thème : "S'informer")

Plus de supports, plus d'information en temps réel, une crise des médias et du rapport à l'information
exemple de la COVID19
[débat oral]



Munissez-vous du média imprimé que vous avez amené (ou trouvez-en un à disposition au CDI)
et répondez à l'enquête en ligne suivante :


cliquez sur le point d'interrogation


    cours   suivant


JALON 24
L'information imprimée : petite histoire de la presse écrite

voir dans la médiathèque




Lundi 8 mars [11 h 15 - 12 h 10] - Cours

    cours   suivant


CHAPITRE IX
De la Galaxie Gutenberg à la Galaxie Marconi
La presse, des origines à la révolution numérique : des médias écrits triomphants  au XIXème siècles mais bousculés par l'essor des technologies audio-visuelles puis digitales


(Axe 1 du quatrième thème : "S'informer")


SEMAINE 10

Participation : Éolia


Reformulation :
La "Galaxie Gutemberg" est le titre d'un livre fameux, dans lequel Marshall Mac Luhan, universitaire Canadien, entreprend en 1963 de décrire (et pour partie d'anticiper) le passage d'une culture de l'information écrite dominante à celle de l'audiovisuel (Galaxie Marconi) censée rendre à l'oralité une place centrale. Estimant que l'évolution du média entraîne automatiquement un ajustement du comportement de l'audience, il décrit le monde de la médiatisation croissante et "en temps réel" issu de l'électricité comme un "village global" exposé uniformément aux mêmes flux mais débouchant sur le repli identitaire voire tribal des individus.



Jugé prophétique par une partie du grand public, cette théorie de la communication est critiquée pour son manque de rigueur par certains savants, mais rencontre un nouveau regain d'intérêt avec l'émergence du web dans les années 90. Elle induit une sorte de chronologie qui peut paraître commode : révolution de l'imprimé (Gutemberg), puis révolution de la radio et de la télévision (Marconi), et enfin de l'internet (village planétaire). Mais il est notable que les médias émergents ne fassent pas disparaître les médias plus anciens ("video killed the radio star" reste... le titre d'une chanson).  Ils les concurrencent, les démodent et les influencent cependant.

Le fameux tube des "Buggles" (1979)

 
1.  Le caractère ambigu d'une éventuelle Histoire des médias


A - Du journalisme à la communication : l'information entre faits, opinions et divertissement

Les médias sont d'abord créés pour diffuser des nouvelles et/ou des opinions, mais ils cherchent de plus en plus à divertir pour conserver ou élargir leur audience en s'adressant à tous (communiquer plutôt qu' informer) dès lors qu'ils deviennent des "médias de masse" un processus renforçant l'influence des états et des diverses sortes de leaderships, mais associant à la fabrication des médias de plus en plus de non journalistes (spécialistes du marketing et de l'image, auteurs de fiction, etc.).





Jeudi 11 mars
[16 h 05 - 17 h]  - Cours

    cours   suivant

Complément aux Travaux Dirigés  n°20
compte tenu que le passage au CDI prévu Lundi n'a pas été possible
DEL Zéro
(en raison de l'utilisation -non planifiée dans l'agenda en ligne- par une classe de Terminale dans le cadre de parcoursup)


 

B - De grandes révolutions techniques contribuant à une massification croissante
(Leçon n°2 pp 280-281)

B1 L'imprimerie. Gutemberg la "redécouvre" au milieu du XVème siècle (car on la pratiquait déjà depuis deux siècles en Chine) mais l'introduit pour la première fois en Europe et, surtout, fabrique les caractères mobiles, métalliques, qui permettront de réagencer le texte composé à volonté (typographie). Le premier livre à bénéficier de l'invention est la Bible (dont la lecture est tout justement recommandée à tous les fidèles par les églises protestantes naissantes, au grand dam des autorités catholiques, qui réprouve l'esprit critique et veulent réserver au clergé la médiation entre les écritures et Dieu, d'une part, et les croyants d'autre part). L'imprimerie et la généralisation du papier réduisent considérablement les coûts (les livres devaient jusque là être recopiés à la main, sur des matériaux très onéreux) et permettent une diversification des productions, de la littérature chrétienne à la littérature profane. Dès le XVème siècle, on écrit par ailleurs dans la plupart des langues européennes, même si le Latin demeure la langue des savants et des clercs : c'est une première pour certaines d'entre elles. La diffusion du livre imprimé contribue en conséquence à alimenter les conflictualités entre états réformés et états soumis à l'église romaine, de même qu'à forger des identités nationales. Tout en répandant l'usage du Français parmi les élites. A partir du XVIIème siècle apparaissent des périodiques imprimés rendant compte des nouvelles et les commentant, que l'on peut lire "au café" : il s'agit au départ de propagande gouvernementale (Richelieu soutient "La Gazette" de  Renaudot, premier hebdomadaire français fondé à Paris en 1631, et la couronne tente de lui réserver le monopole de la presse). Des pamphlets permettent cependant, sous le manteau, l'expression de l'opposition, voire la riposte des autorités, sous des formes souvent anonymes et excessivement polémiques. Les feuilles d'opinion et d'information prolifèrent sous la Révolution Française, toute liberté leur ayant été octroyée, mais le XIXème siècle rétablit la censure, qui n'est complètement levée, en France, qu'à partir de 1881.


JALON 27
L'affaire Dreyfus

voir dans la médiathèque


Vendredi 12 mars [12 h 10 - 13 h 05]  - Cours

    cours   suivant

B2 Le long règne de la presse écrite, à peine entamé par le tournant de la TSF et des actualités cinématographiques, très influents durant le second conflit mondial (au cours du premier XXème siècle)

La presse écrite devient un média véritable (destiné à une  audience la plus large possible et fabriqué par des journalistes mais aussi par des dessinateurs, des auteurs de feuilletons, etc.) après 1850 - même si, en France, "La Presse" quotidien fondé en 1836 par Emile Girardin, en est le précurseur, publiant notamment un roman provocateur de Balzac ("La vieille fille" qui débouche sur un scandale et assure la publicité du titre) et employant des talents comme Victor Hugo, Alexandre Dumas ou Théophile Gautier. Elle connaît un "âge d'or", marqué par l'apparition de nombreux journaux très bon marché, illustrés et ostensiblement "apolitiques" avant la première guerre mondiale et reste très influente par la suite. Ces journaux dits populaires - comme aussi les journaux d'opinion, nombreux mais moins largement diffusés -  sont vendus en kiosque ou dans la rue, par des "crieurs" en annonçant les gros titres et atteignent des tirages considérables (1,4 millions d'exemplaires quotidiens pour "le Petit Parisien en 1912, et plus de 800 000 pour "Le Petit journal" ou "Le Journal").



La "Une" du Petit Journal en 1912 : une affaire sensationnelle
qui montre la bienveillance de l'opinion à l'égard des crimes passionnels mais aussi
les conséquences improbables d'une affaire privée sur le cours des événements




Entre 1880 et 1950, l'opinion publique est en effet, pour l'essentiel, forgée par la presse écrite, principal média de masse, encore qu'elle puisse s'exprimer en réaction aux dits médias (affaire Dreyfus). La radio, balbutiante jusqu'aux années Trente - où elle devient un média de masse, et démocratisée pendant la seconde guerre monsiale - où les autorités des divers nations européennes favorisent son essor ("guerre des ondes" dans la France occupée entre Radio Paris et la BBC) est longtemps perçue comme un instrument de propagande (efficace mais partial). Elle concurrence la presse écrite dans la transmission de l'information (annonce immédiate du succès de la conférence de Münich en 1938) beaucoup plus encore que dans son commentaire. Une presse spécialisée se développe par ailleurs (photo-reportages, satire politique).



Les actualités cinématographiques mêlent consciemment divertissement et information et sont diffusées en première partie des films de cinéma alors que la télévision, dont les premières émissions régulières apparaissent tirmidement, dans les années Trente, reste très longtemps confidentielle, malgré les premiers journaux télévisés quotidiens, créés après guerre (en juin 1949 en France) qui rencontrent le succès de même que les transmissions "en direct". Le couronnement d'Elizabeth II (en 1953) marque un tournat car il est essentiellement suivi par... des téléspectateurs (au détriment du cinéma ou de la radio). 

Un exemple : les actualités de 1956 au cinéma ;  un projecteur d'abord braqué sur des informations assez "lénifiantes", les résultats sportifs, le lancement d'un nouveau journal ou le mariage de Grace Kelly... mais le film comprend par ailleurs un reportage sur la course aux armements et une allusion au conflit algérien (alors que l'envoi du contingent a été décidé trois mois plus tôt)


B3  L'essor de la presse audio-visuelle : l'ère du transistor et du tube cathodique, ou second XXème siècle
La "mondovision" est inventée (lancement du satellite Tesltar en 1962) et 600 millions de personnes assistent aux premiers pas de l'Homme sur la Lune en 1969). Le transistor permet une révolution technologique (fondée sur l'électronique) et rend la radio "portable" : le premier "poste de radio" remplace en  1954 l'antique meuble de la TSF ("télégraphie - puis téléphonie - sans fil" inventée par Marconi en 1895). L'impact de cette miniaturisation est immédiat sur les évènements politiques, par exemple pendant la guerre d'Algérie ; puis apparaissent les circuits intégrés, à partir de 1958, le premier microprocesseur en 1969, enfin les puces électroniques... Cette évolution en accompagne d'autres. Dès les années 60, le dynamisme des magazines supplante en effet celui des journaux quotidiens et la radio puis la télévision (vers 1980) deviennent le premier outil d'information. Les monopoles publics de télévision  sont démantelées progressivement à partir de 1970 et des châines privées globales sont lancées : CNN en 1980, MTV en 1981 (le premier succès des Buggles - voir plus haut - est le premier clip diffusé par ce média, qui ne diffuse pas de chanteurs noirs dans un premier temps, puis les cantonne aux heures de fable écoute, confortant l'impression que les télévisions donnent de ménager les préjugés de leur audience). Le Net concurrenceradio et télévision dès son émergence dans les années 90, puis les supplante à l'aube du XXIème siècle - époque où la diffusion des programmes repose sur des infrastructures numériques (TNT, câbles, ADSL etc.) et où l'usage du téléphone mobile dit "intelligent" (smartphone) s'impose de préférence à celui du PC et des tablettes.



C - L'explosion numérique du XXIème siècle : vers un "village global" ?

La situation en 1997, d'après le "Petit atlas historique..." édité par Armand Colin




Un aperçu aujourd'hui : l'essor du numérique aboutit à une situation de quasi-monopole (ou d'oligopole, plus exactement) susceptible de menacer le pluralisme de l'information,  et la vie privée de milliards d'usagers. Cinq multinationales américaines (les GAFAM) semblent notamment "au dessus des états" quoique liés à l'hyperpuissance états-unienne. L'UE peine à mettre en place une stratégie de régulation efficace pour les contrôler (les états-membres pratiquant l'optimisation fiscale se refusent à toute taxation de leurs profits, les outils de recherche alternatifs comme le français Qwant restent confidentiels même quand ils sont peu intrusifs et efficaces). La Russie et la Chine ferment leur marché domestique à ces opérateurs et soutiennent leurs propres firmes (la RPC soutient le développement des BATX et Huawei a pris de l'avance sur la technologie de déploiement de la 5G, déclenchant des représailles de la part de l'administration Trump). La Russie est accusée de chercher à interférer dans le processus démocratique des pays occidentaux en manipulant l'opinion (élections présidentielles française et américaine, référendum sur le Brexit) CNN est concurrencée par des médias parfois multilingues chinois, arabes, russes, etc. Twitter et Facebook  censurent en outre parfois leurs utilisateurs, éventuellement sous la pression des gouvernements, mais se voient reprocher de participer à la diffusion de propos haineux ou discriminants.

Voir le manuel pp 138-139






Lundi 15 mars [10 h 20 - 12 h 10] - évaluation

Devoir-Surveillé DS 3



Un sujet à choisir parmi trois : dont deux sujets de composition et une étude critique de document(s)
un sujet sur le thème "S'informer" :
revoir la méthode de ces exercices dans la Médiathèque en cliquant
sur la planète bleue




Tous les élèves pourront traiter la question suivante :
"Les grandes révolutions techniques depuis l'apparition des médias de masse"
ou choisir l'un des deux autres sujets proposés






il faudra maîtriser la définition d'un média, faire la différence entre espace et territoire, avoir correctemetn révisé le précédent chapitre sur les frontières
(les parties 2 et plus encore 3, TD compris)


Jeudi 18 mars
[16 h 05 - 17 h]  - Cours

    cours   suivant
SEMAINE 11


2. Médias et opinion publique : manipulations de l'opinion et interactions, le cas de la France
de 1881 à nos jours




A - La belle Époque (1881 - 1918) : enracinement de la démocratie et essor de la presse française

Déjà expérimentée à quelques reprises avant cette date, la liberté de la presse est définitivement instituée en France en 1881 et fait partie des grands acquis "républicains". Elle est perçue comme consitutive de la démocratie contemporaine en France et contribue à forger l'opinion publique [on entend par là le jugement exprimé à un instant "t" par la majorité de personnes "informées", ce jugement étant censé refléter la "manière de pensée" propre à la société tout entière, les convictions et préjugés partagés par la population]. 


1. L'opinion publique est d'abord perçue comme étant l'opinion de la minorité éduquée, susceptible de peser sur le gouvernement : elle dispose, en France, de sa propre presse, dite "bourgeoise" ("Le Temps", crée sur le modèle du "Times" britannique, et "Le Figaro", deux journaux relativement modérés, mais l'un de gauche, l'autre de droite, sont diffusés en 1912 chacun à 36 et 37 000 exemplaires seulement, mais apparaissent comme très influents compte tenu qu'ils sont lus par les élites politiques).



2. L'instauration du suffrage universel donnant au peuple la faculté de décider du destin national, on a rapidement du considérer que l'opinion publique se formait très largement en dehors des cénacles constituant "l'espace public" traditionnel, entendu comme la sphère de discussion propre aux classes sociales dominantes. Des quotidiens populaires (on peut les désigner aussi comme une presse d'information, étant donné le caractère ambigu et parfois péjoratif du mot "populaire") dont le but ostensible n'est pas de contribuer aux débats idéologiques, mais qui sont par ailleurs tous très attachés à la République en dépit de leur prétention à l'objectivité, et exercent forcément une influence politique, dominent largement les ventes de la presse. "Le Petit Parisien" est le quotidien le plus lu au monde (1,4 millions d'exemplaires vendus chaque jour en 1912) ; Le Journal et Le Petit Journal diffusent plus de 800 000 exemplaires, "Le Matin" 700 000).

 3. Mais il existe encore, à la veille de la première guerre mondiale, toute une série de titres très engagés, formant une presse d'opinion, très  militante, certes moins largement distribuée que la presse d'information, mais parlant à un lectorat "convaincu". "La Croix", quotidien catholique, est le plus lu de cette catégorie (140 000 exemplaires par jour en 1912) et supplante largement "L'Humanité" (72 000 exemplaires) qui est, à cette époque, le journal des socialistes (il devient par la suite celui du PCF). "La Libre Parole" (antisémite), "La Lanterne" (anticlérical ) ou "L'Action Française" (royaliste) sont peu lus mais influencent des audiences acquises à la cause qu'ils défendent.

Plus de 250 journaux de province s'ajoutent encore à la soixantaine de titres de la presse parisienne. La presse française est alors caractérisé par son grand pluralisme (elle n'est jamais incarnée par un grand titre régional en situation de monopole, comme c'est aujourd'hui le cas) : "La Petite Gironde" (précurseur de "Sud Ouest") est par exemple concurrencée par de très nombreux journaux, dont plusieurs rien que dans les Basses-Pyrénées.

4. Elle contribue aux débats sans manipuler forcément l'opinion. C'est ainsi que l'affaire Dreyfus (une erreur judiciaire commise par l'armée au détriment d'un officier alsacien, accusé à tort d'espionnage en faveur de l'Allemagne en 1894) devient une polémique d'ampleur nationale à partir de 1898, à cause de la publication par Zola d'un réquisitoire contre les chefs militaires (le célèbre "J'accuse" publié dans "L'Aurore", journal de Clémenceau, fait basculer le titre dans les rangs des partisans de l'innoncence du capitaine israélite, alors que, jusque là, il se contentait de demander une révision du procès). Mais alors que la plupart des journaux sont anti-dreyfusards, par hostilité aux Juifs ou par souci de sauvegarder l'honneur de l'Armée, la presse est de facto désavouée par l'opinion, sensible aux arguments des "intellectuels" (néologisme forgé à l'époque par Clémenceau) et de la "Ligue des Droits de l'Homme" fondée en 1898 pour innocenter Dreyfus, lequel est réhabilité en 1906.



B - Le XXème siècle (1919 - 1949) : guerre des ondes, débats et censure

La Grande Guerre met brutalement fin au régime de liberté dont jouissait la presse, soumise aux règles de l'état de siège, très contraignantes. "Le Canard Enchaîné" est fondé à cette occasion (1915) - le titre, satirique, promet dès son premier numéro de ne jamais donner que des nouvelles fausses mais s'efforçe dans les faits de contourner la censure et de s'affranchir de la propagande gouvernementale. Les journaux recouvrent leur autonomie après la Victoire mais sont confrontés à la concurrence de nouveaux outils d'information.

1. La radio se développe à partir de 1921 sous le nom de TSF, l'État s'en réservant le monopole. Peu répandue, encore techniquement limitée (pas d'enregistrement) et peu capable, à cette époque, de diffuser l'information en direct, elle contribue pourtant à changer la temporalité des communications. Les journaux demeurent encore longtemps beaucoup plus influents, et font notamment pression auprès des pouvoirs politiques pour obtenir que la radio retienne les informations avant de les livrer au public (afin de laisser le temps à la presse écrite de sortir des éditions spéciales "en temps réel" vendus sans les rues par de jeunes vendeurs de journaux criant les nouvelles) mais c'est bien la radio qui peut annoncer les accords de Munich une heure après leur signature en 1938. La TSF n'est alors pas encore perçue comme un organe complètement fiable : on la surnomme en France "TSFIO" en raison de ses sympathies présumées pour le parti socialiste (SFIO) ; elle donne à croire que l'émeute du 6 février 1934 est une tentative de coup de force de l'extrême droite française contre la République, alors que les historiens modernes penchent plutôt pour la dérive d'une manifestation relativement pluraliste (des anciens combattants de Droite et d'extrême-Droite sont dans la rue, mais aussi des Communistes) rassemblant de citoyens excédés par "les affaires" dévoilées par la presse et nourrissant alors l'antiparlementarisme (l'escroc Stavisky, après avoir ruiné les clients du Crédit Municipal de Bayonne, est retrouvé mort, mais la version officielle - celle du suicide - ne convainc pas). Le traitement de cette crise par la TSF et par les journaux de gauche ("Le Populaire" notamment) conduisent à la constitution d'un front anti-fasciste, accepté par le PCF sur ordre de Moscou, que l'arrivée au pouvoir de Hitler a traumatisé (naissance du Front Populaire).



2. La rôle de la radio comme outil de propagande se renforce avec la seconde guerre mondiale, où toutes les autorités entendent la contrôler (nationalisation de Radio-Paris dès 1933 et création en 1939 d'une administration centralisée dite Radiodiffusion française Nationale ou RN) et encouragent son développement (aussi bien les Allemands que le régime de Vichy, mais encore les Résistants, sont convaincus de devoir remporter la "guerre des ondes"). Radio-Paris est contrôlée par le commandement des troupes d'occupation et devient l'organe des collaborationnistes parisiens ; l'humoriste Pierre Dac lance alors sur les ondes de la BBC le fameux slogan : "Radio-Paris ment (bis) Radio-Paris est allemand !" (la ritournelle est sur l'air de la Cucaratcha). La RN est pendant la guerre aux mains du régime de Vichy, où elle est d'abord installée, ne diffusant dans un premier temps qu'en zone dite libre, avant de regagner Paris à partir de 1943. Écouter la BBC est alors un délit et peut conduire à l'arrestation voire à la déportation des auditeurs. De Gaulle ne peut exister politiquement que grâce aux ondes britanniques, sur lesquelles il a lancé son fameux appel du 18 juin, mais les animateurs de "Radio Londres", le service français de la BBC, brouillé en vain par les Allemands ("Ici Londres, les Français parlent aux Français") sont loin d'être tous des gaullistes convaincus (seule l'émission "Honneur et Patrie" est aux mains de ces derniers). La France Libre, rebaptisée France Combattante dès 1942, doit compter sur des émissions ultramarines (des antennes déployées à Brazzaville) puis sur le poste d'Alger (à partir de 1943 seulement) mais ces stations sont difficilement entendues en métropole. Le général de Gaulle accepte en juin 1944 de parler au micro de la BBC pour ordonner à la Résistance d'appuyer le débarquement de Normandie, bien qu'il n'en ait été tenu informé qu'à la veille de son déclenchement par Churchill et qu'il s'oppose au projet de Roosevelt d'établir un commandement militaire états-unien en France (Amgot).



3. A la Libération, les journaux de la Résistance sortent de la clandestinité ("Combat" tire alors à 250 000 exemplaires) et les titres suspectés de collaboration sont tous interdits ("Le Monde" crée à l'initiative du Gouvernement Provisoire, remplace dès lors "le Temps"). Le monopole sur l'audiovisuel (émissions et diffusion) est renforcé par la création de la RTF (1945-1964) devenue ensuite l'ORTF  (1964- 1974) et toutes les stations de radio privées disparaissent.  Le JT naît définitivement en 1949, mais son audience est encore très confidentielle.



JALON 25

L'information audio-visuelle

voir dans la médiathèque


Vendredi 19 mars
[12 h 10 - 13 h 05]  - Cours

    cours   suivant


C - L'ère des nouveaux médias (depuis les années 50) : un PAF progressivement dérégulé, une recherche de l'information de plus en plus diversifiée


Le PAF (paysage audio-visuel fançais) se diversifie lentement mais est dominé par la télé depuis 40 ans, mouvement qui sa fait surtout au détriment de la presse papier : la radio résiste, les médias numériques connaissent une croissance exponentielle.

1. Des postes de radio périphériques sont créés dès l'après-guerre, ou sont maintenus, dans des pays étrangers (RMC à Monaco, Europe 1 en Sarre, RTL au Luxembourg et Sud Radio en Andorre) qui diffusent en grandes ondes des programmes de divertissement et d'information populaires. Ces postes privés sont pourtants contrôlés (tous sauf RTL, au micro de laquelle l'abbé Pierre lance son célèbre appel à la solidarité en février 1954) par une société capitaliste dominée par l'état actionnaire (la SOFIRAD). Les radios françaises, qui sont devenues dans les années 60 le principal média de divertissement et d'information, supplantant la presse écrite et innovant dans de nombreux domaines (utilisation du téléphone en mais 68 !) ne sont donc pas indépendantes du pouvoir politique.



Les débuts (à vrai dire difficiles) de France Bleu Nord, première déclinaison locale de France Inter,
sous le nom de "Fréquence Nord", à une époque où l'audience
écoute encore très peu la bande FM, dans une
région jusque là dominée par la radio RTL et le journal "La Voix du Nord"


2. Des radios dites "pirates" naissent dans les années 70 ("Radio Campus" à l'Université de Lille, et "Radio Lorraine Coeur d'Acier" sont les plus célèbres) et Radio France tentent d'empêcher leur multiplication en créant des filiales régionales (Fréquence Nord, fondée en 1980 et dont le succès est à l'origine du réseau "France Bleu" actuel). Après l'élection, de François Mitterrand en 1981 (le PS avait provoqué l'État en diffusant une émission pirate en juin 1979 : "Radio Riposte") les radios clandestines deviennent des radios libres... Mais l'essor de celles-ci est rapidement étouffé par une concentration oligopolistique faite au profit de quelques grands groupes multimédias qui détiennent les principales stations (un tiers des fréquences leur échappent pourtant, qui restent aujourd'hui utilisées par 600 radios associatives).



3. Mais ce sont, dès ce moment, les télévisions qui sont imposées comme le premier instrument d'information. Très partiellement ouverte aux oppositions (depuis la campagne présidentielle de 1965) la télévision publique jouit, comme la radio,  d'un monopole total jusqu'à la création de la première chaîne privée (à péage : Canal+ en 1984) puis à la privatisation de TF1 en 1987. Les objectifs commerciaux l'emportant sur leurs antennes sur la qualité et l'impartialité du débat, les télévisions sont très vite accusées de participer à la "société du spectacle" dénoncée dès 1967 par Guy Debord, mais également à la dictature des sondages - encore dite "démocratie d'opinion", car fondée sur le désir (démagogique) des gouvernants de répondre aux désirs de la population tels qu'exprimés par des sondages, mais ne répondant du coup pas aux conclusions d'un débat éclairé. Soumise  aux impulsions de l'opinion cette "doxocratie" (d'après Jacques Julliard, dans une chronique du "Nouvel Observateur" parue en 2007) ne serait en rien une démocratie représentative mais ferait de "la rue" un acteur central du champ politique.


4. Une Haute Autorité de l'audiovisuel censément indépendante est créée en 1982 (devenue CNCL, puis CSA en 1989) pour attribuer les fréquences, sanctionner les écarts à la Loi et garantir la liberté d'expression. Mais elle est impuissante face au pouvoir politique (reprise en main de l'audiovisuel public sous le mandat de Nicolas Sarkozy, décision unilatérale de Jacques Chirac de diffuser France O sur la TNT, puis d'Emmanuel Macron de l'en retirer) et mise en difficulté par la fragmentation du PAF, qui s'étend, grâce à l'essor d'Internet à partir de 1997, au delà de ses attributions réglementaires (la fusion du CSA et de l'HADOPI, annoncée en 2020, a été ajournée).


Ciseaux des années 70 (la télévision est plus regardée que la presse quotisdienne n'est lue) et des années 80 (la télévision supplante la radio) puis des années 2000 : internet supplante la radio. Les consommations de médias s'ajoutent les unes aux autres.



QUELQUES REPÈRES
1881 liberté de la presse
1922 première radio en France (RADIOLA, privée ; devenue Radio-Paris en 1924)
1933 Nationalisation de Radio-Paris, création de la RN
1945 instauration du monopole audiovisuel public (RTF)
1949 premier Journal Télévisé en France
1958 plus de postes radios dans les foyers que de journaux diffusés chaque jour (10 millions)
1963 inauguration de la Maison de la Radio à Paris
1970 la télévision (seulement deux chaînes) est plus regardée que les quotidiens ne sont lus
mai 1974 le premier débat télévisé est organisé par l'ORTF entre les deux tours de l'élection présidentielle
août 1974 l'ORTF est dissous mais le monopole audiovisuel est maintenu
1983 la télévision est plus regardée que la radio n'est écoutée
1985 débuts de la télévision par câble
1992 lancement du premier bouquet de télévision par satellite français
2002 débuts de la télévision par ADSL (via la "box" des opérateurs de téléphonie)
2005 débuts de la TNT (50 chaînes dont 27 sont gratuites)
2006 lancement de France 24 tandis que TV5 (créée en 1984) devient TV5MONDE
2008 l'internet est davantage surfé que la radio n'est écoutée





JALON 28

L'histoire de l'agence Havas et de l'AFP


Lundi 22 mars
[10 h 20 - 11 h 15]  - TD 21

    cours   suivant
SEMAINE 12


Travaux Dirigés  n°21 :
Production graphique ; La France et ses médias dans le village planétaire


Un rôle important



AGENDA DES SEMAINES 11 ET 12
réaménagement définitif des passages à l'oral


JALON 26 Internet DILLENSCHNEIDER prévu le 18, reporté au 26 Ch IX
JALON 28 Histoire de l'agence Havas et de l'AFP MARTINEZ prévu le 19, reporté au 22 Ch IX
JALON 29 Médias et guerre du Vietnam CHARRETON prévu le 22, reporté au 25
JALON 30 Information fragmentée et horizontale BENITO prévu le 22, reporté au 29
JALON 31 Témoignages et lanceurs d'alerte BAALI reporté au 1er
JALON 32 Théories du complot LIÉGEOIS
prévu le 22, reporté au 3



Chapitre IX (+9)

74 heures

Thème 4
S'informer : un regard critique sur les sources et les mode de communication

Chapitre X




Lundi 22 mars [11 h 15 - 12 h 10]  - Cours

    cours   suivant
PARTICIPATION : ALGARRA



CHAPITRE X
Liberté et contrôle de l'Information
Un débat fondamental redevenu d'actualité à l'heure des "fake news" et
autres "théories du complot"

(Axe 2 du quatrième thème : "S'informer" et objet conclusif)

Introduction et reformulation
La problématique repose sur l'articulation "et" placée entre les deux termes du sujet, comme toujours quand sont juxtaposés deux noms ou deux expressions : à l'évidence il faut interroger ici le rapport entre Liberté et contrôle. La question est : un état démocratique garantissant la liberté des médias (et des citoyens) peut-il par ailleurs (doit-il ?) censurer la presse ou s'assurer qu'elle ne soit pas trompeuse ni injurieuse. Peut-il s'en assurer  ? Par quels moyens et ne vaut-il pas mieux s'en remettre à la justice, saisie spontanément et a posteriori, s'il y a lieu, par les citoyens ? Faut-il faire l'un ou l'autre, ou croire que le libéralisme implique l'absence de tout frein à la liberté de la presse, comme dans le tableau brossé par Tocqueville de la démocratie états-unienne au XIXème siècle ? Peut- on mêler les deux attitudes, en apparence contradictoires (cas de la France, dont le gouvernement sollicite beaucoup les médias sociaux, Facebook en particulier, pour obtenir le retrait de posts jugés fallacieux, voire des États-Unis qui poursuivent les "lanceurs d'alerte" comme Snowden ou Assange) ?

Les "fake news" sont de fausses nouvelles diffusées intentionnellement auprès d'un large public. Un exemple évident en sont les "vérités alternatives" qu'une personnalité ou une institution invente afin de manipuler l'opinion en la trompant. Dès lors que cette divulgation n'est pas opérée de manière circonstancielle et isolée mais est orchestrée et organisée par un groupe lié à une idéologie ou à un pouvoir, on peut parler de "théorie du complot" ou de sharp power quand il s'agit de l'ambition de certaines puissances de manipuler l'opinion publique.



1. Déontologie, rôles du marché et de l'état, propagandes et "médiamensonges"

Vocabulaire : déontologie (ensemble de règles de conduite d'une profession ; s'agissant des journalistes, leur charte ne leur a pas été octroyée mais ils l'ont élaboré par eux-mêmes, sur un modèle d'inspiration française : l'un des principes essentiels en est la protection des sources). Propagande (discours positif, publicitaire voire hagiographique, dont l'objectivité est par définition très suspecte). Médiamensonge : mot forgé en 1991 pour désigner les manipulations et les mensonges de la presse dans le cadre de la propagande de guerre ; néologisme employé par ailleurs par divers auteurs ou médias dits "alternatifs" mais militants voire partisans, prétendant faire de la "réinformation" pour corriger
les erreurs (volontaires ?) de la presse dite "mainstream" (le terme est d'origine anglo-saxonne et désigne les grands médias dits "traditionnels" avec une nuance péjorative dans la mesure où on les supecte de diffuser systématiquement une "pensée unique" et où on leur reproche d'être aux mains d'un oligopole).

Problématisation : des propriétaires privés et/ou la puissance publique peuvent-elles s'accommoder de médias libres quand ils les financent, ou bien  les mettent-ils forcément en tutelle ?  Dès lors, qu'en est-il du pluralisme de l'information ?


JALON 26

Internet : naissance et changements induits




Jeudi 25 mars [16 h 05 - 17 h] 
- TD 22

    cours   suivant
Avertissements : MORAN et ROMAN


Travaux Dirigés  n°22 :
Guerre et Information : l'exemple du Vietnam



extrait d'un film : Full Metal Jacket
conférence de presse chez "Stars and Stripes", Joker sur le terrain ("dans le merdier")



JALON 29

Médias et guerre du Vietnam




Vendredi 26 mars [12 h 10 - 13 h 05] - Cours

    cours   suivant

A - La charte de Munich à l'épreuve du temps et des révolutions économiques et technologiques

 En France, certains  journaux et des radios, France télévision, Mediapart et les grands médias en ligne sont attachés aux principes de la charte et s'en réclament plus ou moins ouvertement. Incorporant un préambule faisant du droit à l'information une valeur centrale (une liberté fondamentale de tout être humain) et ajoutant aux devoirs imposés aux journalistes une série de droits, le texte de 1971 est, en effet,  beaucoup plus conséquent que celui de 1918, rédigé par le sydicat des journalistes français, et portant sur leurs devoirs professionnels. Mais c'est cette dernière déclaration, remaniée en 1938 puis en 2011, qui reste pourtant la référence la plus citée en France.



Aujourd'hui, pourtant, des tentatives sont faites auprès du législateur pour brider la liberté d'investigation au prétexte de défendre le "secret des affaires". De plus, certains sites tels que Melty, Konbini et Buzzfeed ont pour spécialité la production industrielle d'information à bas coût destinée aux jeunes" : leur contenu est "sponsorisé" par des marques et manque totalement de rigueur ; il s'agit de publicités déguisées. Par ailleurs, les nouveaux outils de capture et de diffusion (le smartphone, les chaînes youtube et autres réseaux sociaux sur le Net tels que Twitter, Facebook, etc?) permettent que tout le monde puisse réaliser et montrer des reportages, livrer ses commentaires. Aussi les principes déontologiques reconnus presque unanimement par tous les journalistes européens (et occidentaux : cf. le premier amendement aux États-Unis) sont-ils parfois bafoués en pratique. Au plan global, l'UNESCO a publié un code d'éthique en 1983. Mais ce n'est que l'embryon d'un texte de portée universelle qui reste à écrire.

B - Presse,  propagande et défiance aux XXème et XXIème siècles

- Dès l'origine, la presse est associée à la propagande et de nombreuses guerres sont fondées sur une campagne d'opinion destinée à les préparer (un magnat de la presse américain est suspecté d'avoir imposé à l'opinion puis au gouvernement la guerre hispano-américaine de 1898 - son histoire, romancée, a inspiré le film "Citizen Kayne").



 - C'est la soumission totale de la presse à la censure de guerre pendant le premier conflit mondial qui provoque en réaction, en 1918, la création, en France, d'un syndicat unique, le SNJ, lequel promeut l'idée d'une responsabilité des journalistes vis à vis de leurs pairs, et d'eux seuls. Il rédige une alors une charte - protectrice pour les professionnels des médias (interdiction du plagiat par exemple) mais peu soucieuse des droits du public - avec l'intention de former un ordre professionnel (comme celui des médecins ou des notaires). C'est que les médias, vus comme un quatrième pouvoir (dès le XVIIIème siècle aux États-Unis et le XIXème siècle en France) tendent dès lors, non plus tellement à constituer un frein aux trois pouvoirs politiques classiques (exécutif, législatif et judiciaire) mais à les servir, en raison de la collusion entre la presse et les autorités, et entre la presse et les milieux économiques, collusion renforcée par le poids grandissant de la publicité et/ou des subventions dans le fonctionnement de la presse ("Le Canard enchaîné" est, de ce point de vue, un cas presque unique en France d'hebdomadaire indépendant, car vivant sans publicité ni aides de l'État, et propriété de ses rédacteurs.



- L'éthique des journalistes est largement remise en cause depuis la fin des années 80 : en France, le traitement de la "révolution roumaine" de 1989 est notamment très contesté, de même que le voyeurisme des médias dans les affaires judiciaires ; un sondage annuel est publié qui, depuis 1987, mesure la confiance -déclinante- des gens envers les médias. Une partie de ceux-ci se consacrent à débusquer les erreurs (parfois volontaires) de leurs confrères (on désigne tout canular ou  tromperie diffusée par un média comme étant un  "hoax" ou une "infox," assimilé à une tentative d'intoxication - ou intox) et pratiquent le fact checking - encore appelé démystification (voire "debunking", mais la formulation anglaise implique le recours à une dépréciation systématique de la source, sans garantir aucune impartialité).
 
C - Guerres et médias
Après le conflit vietnamien (et par exemple à l'occasion de la guerre des Malouines) les autorités considèrent comme inopportune la diffusion d'images de la guerre, dont l'amiral français Antoine Sanguinetti dans l'ouvrage Guerres et Télévision - Crac, 1992) déclarent qu'il s'agit de "choses qu'il ne faut jamais montrer à des civils, parce que les civils ne sont pas assez endurcis pour supporter les réalités". Si des correspondants de guerre "couvrent" donc encore les conflits leur activité est constamment entravée, après 1975, par les belligérants, qui tendent à prétendre faire une guerre "sans morts" et qui redoutent la médiatisation des "dommages collatéraux" de leurs bombardements et autres opérations de ratissage, même si - bien souvent - ils usent et abusent des médias pour justifier leurs interventions armées : témoignage falsifié devant le Congrès et les caméras de toutes les télévisions d'une prétendue infirmière pour justifier l'intervention ocidentale contre l'Irak en 1990 ; prétendue crucifixion d'un enfant de trois ans par les Ukrainiens racontée par la télévision publique russe et reprise par "Russia Today" ainsi que par le compte Facebook d'un proche de Poutine lors de la reprise de Sloviansk en juillet 2014. Ces pratiques de "désinformation" alimentent la méfiance (légitime) du public, mais aussi  des dérives complotistes - voire des opérations de contre-propagande de la part de médias partisans mais prétendant pratiquer la "réinformation".
 



JALON 30

Information fragmentée et horizontale







Lundi 29 mars [10 h 20 - 11 h 15] - TD 23

    cours   suivant 
SEMAINE 13


Travaux Dirigés n° 23
:
le Photoreportage (l'exemple la tondue de Chartres)

Robert Capa :






Une de ses photographies parmi les plus célèbres :


Film : La Tondue de Chartres un documentaire co-produit notamment par France Télévision et la RTBF
(projection des 25 premières minutes)

1. Une photo et une oeuvre emblématiques du travail de photoreporter
2. Un document pour l'Histoire, revisité des années plus tard par la presse contemporaine, car suscitant toujours l'intérêt du public (G. de Morant mène une enquête sur le sujet pour le compte de Paris Match en 2014 [voir sa présentation en cliquant sur la photographie] et participe à la production du documentaire de "Big Band Prod" sorti en 2017 et partiellement regardé en classe).

aide à la prise de notes : cliquez sur la caméra de Robert Capa




Lundi 29 mars [11 h 15 - 12 h 10] - TD 24 / évaluation

    cours   suivant 


Travaux Dirigés n° 24
Production graphique
;  La France et ses médias dans le village planétaire - SUITE



Choisissez quelques informations dans le dossier documentaire fourni et ajoutez-les sur la carte schématique : complétez la légende en conséquence. L'objectif est de montrer la place (le rôle) de la France dans le développement récent d'internet tout en conservant une expressivité acceptable au croquis.






    cours   suivant 
SEMAINE 14

Jeudi 1er avril [16 h 05 - 17 h] - Cours

2. L'information au temps de l'Internet : abondance mais fiabilité douteuse ?


A - Le monde connecté (et "google-isé") : le risque de dérives liberticides


cliquez ^ sur ^ le dessin
pour une aide à la prise de notes








Vendredi 3 avril [12 h 10 - 13 h 05]

    cours   suivant

B - Les lanceurs d'alerte

Témoins utilisant les médias traditionnels ou les réseaux sociaux pour dénoncer des abus, ils sont imparfaitement protégés par une récente directive européenne. Il est notamment difficile d'éviter de lancer une alerte à propos d'un sujet dans lequel on n'a ni intérêt particulier ni devoir moral (Snowden et Assange sont accusés de trahir les intérêts supérieurs de leurs pays, une loi protégeant le secret des affaires a été récemmnet promulguée en France qui empêche la divulgation éventuelle de certaines turpitudes par les salariés des entreprises considérées).

JALON 31

euronews et le procès d'un lanceur d'alerte au Luxembourg

C - Les théories du complot

Quelques unes sont particulièrement diffusées aujourd'hui (mort de Kennedy, 11 septembre, illuminati, fabrication humaine du virus du SIDA, etc.) mais ces théories sont parfois bien antérieures à l'avénement de l'Internet. Le "protocole des sages de Sion" est, par exemple, un faux célèbre ayant propagé au XIXème siècle le mythe d'une mainmise des Juifs sur le gouvernement du monde. Le complotisme n'est pas l'expression d'un doute (qui peut, le cas échéant, être un doute salutaire) par rapport à une thèse dominante mais l'adhésion totale à des croyances infondées ou au moins douteuses.  Le complotiste "croit" en, général, à plusieurs théories fumeuses et suppose qu'on (les autorités) lui cache sciemment la vérité dans l'intention de lui nuire. L'essor du numérique accentue la rapidité de la diffusion des thèses complotistes et, surtout, induit la création de communautés convaincues, dont les membres sont tout autant privés (à cause de la fragmentation des informations sur le Net) d'un accès à la réalité que les membres d'un parti totalitaire !


Film : les réseaux de l'extrême, les obssédés du complot

Visionnez les six premières minutes pour prendre connaissance de la définition des sites conspirationnistes
selon Caroline  Fourest.

JALON 32





Pas de cours en semaine 14 mais une production écrite à faire en ligne

POUR LE 9 AVRIL
Devoir en Ligne n°1 - DEL 1
lien ouvert ICI à partir du 2 avril - attention : accès possible jusqu'au 9
(mais à midi, il sera TROP TARD)

 



continuité pédagogique
éditions en semaine 14



    cours   suivant
Travaux Dirigés n° 25
L'information horizontale : l'exemple de la presse lycéenne

un journal vidéo proposé par le Lycée Sophie Berthelot (Via Sophie)




Travaux Dirigés n° 26
L'information fragmentée : l'exemple des médias utilisés par la classe
analyse des résultats du sondage fait le 11 mars

Suite du Devoir en Ligne Zéro

Compte-rendu de la production finalisée le 11 mars

VACANCES DE PRINTEMPS
DU 9 AU 26 AVRIL

POUR LE 26 AVRIL
préparation du cours à distance, voir le pavé ci-dessous


Chapitre X (+9)
83 heures
dont deux en distanciel
Début du thème 5

V


Reconfinement du 5 avril au 3 mai / télé-enseignement le Lundi à 11 h et le Vendredi à 12 h en semaine 17


Préparation de la visioconférence du Lundi 26/4
Utilisez à partir de 11h précises le lien de connexion au CONTINUUMRAVEL et indiquez votre nom svp


Une interview donnée par Joseph Maïla

POUR LE 26 AVRIL / Regardez les photographies introduisant le thème pages 320 et 321 dans votre manuel. Visionnez la vidéo et répondez aux trois questions formulées page 321. Veuillez aussi prendre connaissance du résultat de l'enquête sur la presse, voir plus haut sur cette page.


Thème 5
Analyser  les relations entre États et Religions 

Chapitre XI


Pas de cours en semaine 14 mais une production écrite à faire en ligne

POUR LE 9 AVRIL
Devoir en Ligne n°1 - DEL 1
lien ouvert ICI à partir du 2 avril - attention : accès possible jusqu'au 9
(mais à midi, il sera TROP TARD)

CLIQUEZ POUR VOIR LE CORRIGÉ :

dans etxe alaia, le blog

 


leçon en distanciel - résumé 
Lundi 26 avril [cours en ligne à 11 H]




Participation: Éolia, Alain


CHAPITRE XI
Analyser les rapports entres États et Religion



 INTRODUCTION

1°) Décryptage de la vidéo et débat critiques sur les trois questions soumises à l'expert interrogé.
.D'après l'enseignant : il n'y a pas de "retour du religieux" mais plutôt une instrumentalisation de la Religion dans des moments de crise (politique, morale, etc.) débouchant sur des conflits. Il n'y aurait pas non plus, selon lui, de "guerres de religion" car le but des agressions commises au nom de la religion ne serait pas aujourd'hui la conversion des victimes (alors que le prosélytisme serait pour lui, tout au contraire, le seul objectif des guerres de religion historiques).
Mais J. Maïla concède qu'il existe des guerres civiles dans lesquelles le facteur religieux joue un "rôle dominant". Le lien entre nationalisme et religion semble se renforcer mais ce serait, pour lui, en raison du "délitement des identités" nationales ou supranationales (Europe).
En résumé, pour l'orateur, c'est le contexte qui donne l'impression d'un renforcement du sentiment réligieux alors que le regain de visibilité des identités religieuses tient à la perte de sens et de repères induite par les crises, voire aux velléités de trouver dans la communauté religieuse un "refuge". La vidéo ne cite ni Malraux ("Le XXIème siècle sera religieux") ni Mac Luhan (repli dans le cadre du village planétaire induit par la mondialisation) non plus que la théorie du choc des civilisations (Huntington).

2°) Digressions sur la situation politique et les conflictualités en Syrie, en Palestine, en RDC et dans la péninsule indienne, l'oppression des Ouïghours.



REFORMULATION ET PROBLÉMATIQUES

1°) Présentation des ambiguités de "la Religion"

Le terme est vague, et censé désigner tout ce qui concerne la relation entre l'humanité et une ou plusieurs divinités dans le cadre d'un culte admettant des rites et/ou des institutions médiatrices (telles que la Pythie de Delphes ou les pontifes Romains). Mais la religion relie aussi entre elles des personnes appartenant à une même communauté et sert souvent de base aux constructions étatiques. Le pouvoir est souvent donné, à l'origine, à un juge chargé de veiller au respect sur Terre d'un ordre divin (le Roi de France cumule notamment des fonctions de chef de guerre, symbolisées par son sceptre, mais surtout de de législateur, représentées dans sa main de justice : il est couronné et oint en tant que lieutenant de Dieu) et des rites et cultes civiques communs s'imposent dans le cadre de chaque cité ou royaume, permettant aux individus de manifester leur adhésion au groupe (tradition qui perdure dans le cadre de l'état laïc contemporain, par exemple dans la France républicaine, par le bais de la fête nationale, de l'hymne, etc). Cet aspect politique des religions (perçues comme des partis depuis l'époque moderne en Europe) nous intéressera beaucoup plus que la question des convictions intimes des fidèles.

2°) Trois axes de réflexion

Manuel pp 322-323


I - RELIGION ET ÉTAT
La problématique est centrée sur la notion de laïcité et intéresse particulièrement la France, dont les gouvernements ne cessent,  à notre époque, de se saisir du problème (récente loi "contre le séparatisme", débat annoncé par M. Schiappa). Historiquement, cette notion est chrétienne puisque le terme "laïc" désigne le fidèle non membre du clergé, celui qui "vit dans le Siècle" et est à ce titre dégagé de certaines obligations du culte, dont les clercs ("soumis à la Règle") se chargent pour lui. A partir du XVIIIème siècle, le terme est synonyme de neutralité religieuse de l'État, voire de séparation stricte entre la société civile et la société religieuse (loi de 1905 en France, dont l'ambition est d'être un texte de réconcilitation mais qui est votée dans un contexte anticlérical - soit, d'hostilité des élites républicaines envers l'Eglise catholique - et aboutit de facto à une large réprobation des manifestations extérieures d'appartenance religieuse). La méfiance traditionnelle à l'égard de la possible influence des confessions sur la vie politique nourrit une conception très radicale de la laïcité en France, où certains doutent ouvertement que certaines religions soient "solubles" dans la démocratie (débat sur l'Islam). Le pays se distinguerait par le taux important d'athées et d'agnostiques déclarés, mais aussi par une très forte sécularisation (entendue comme synonyme d'éloignement des fidèles du respect scrupuleux des règles religieuses, celles de l'État s'imposant de préférence, et de libertés prises individuellement avec les dogmes par les "non pratiquants"). A contrario, beaucoup d'états laïcs revendiquent explicitement les racines religieuses de leur nation et les inscrivent dans leur constitution (Russie, Espagne, Algérie, etc.) ou s'en réclament largement en pratique (cas des États-Unis, qui n'ont connu que deux présidents non protestants dans toute leur histoire : J-F Kennedy et Joe Biden).



II - RELIGION ET LIBERTÉ
Le Droit d'exercer librement son culte et la liberté de conscience sont reconnus, en principe, presque universellement, mais ne sont garantis que dans les régimes démocratiques (et figurent notamment parmi les valeurs essentielles de l'Europe). Certains pays ne reconnaissent pas, de fait ou en Droit, la liberté d'expression si elle offense la religion (on parlera de "blasphème") ni celle de changer de conviction ou de renoncer à sa foi (ce prétendu délit devient une "apostasie"). Par ailleurs, pour certains états, même contemporains, l'appartenance à une religion en particulier est consubstantielle de la pleine intégration dans la communauté nationale (un Turc de religion chrétienne orthodoxe sera vu comme un Grec, et réciproquement un Grec de confession musulmane). A l'inverse, les régimes communistes ont toujours systématiquement opprimé ou très fortement encadré l'expression religieuse.

III - RELIGION ET POUVOIR
Beaucoup d'états ont encore une religion "officielle", y compris de grandes démocraties telles que la Grande-Bretagne, puisque le souverain y est aussi le chef de la communauté anglicane. La religion des citoyens/sujets est un enjeu important dans le cas des "théocraties" où le pouvoir est exercé au nom de Dieu (certaines monarchies comme celles du Bouthan, voire de la Thaïlande ou même du Japon, mais plus encore les états arabes du Golfe et la monarchie des Séoud) mais dont toutes sont devenues des "théocraties constitutionnelles" à l'époque contemporaine (et ont substitué un droit civil aux règles religieuses, y compris  l'Iran, officiellement islamiste et dirigé par le clergé des ayatollahs depuis 1979 : si le guide suprême y incarne la Révolution et inspire la politique de l'état, un parlement et un gouvernement élus assument par ailleurs le pouvoir - et tous les citoyens iraniens ne sont pas contraints de devenir chiites). Historiquement, on note que le pouvoir peut avoir, par opportunisme ou conviction, alternativement réprimé ou protégé certaines minorités religieuses (accueil des Juifs chassés d'Espagne en 1492 par le sultan ottoman, conversion forcée des protestants français sous  Louis XIV, déportation des Tatars musulmans par Staline, etc.). Les régimes autoritaires tentent généralement de contrôler les autorités religieuses en instrumentalisant à leur profit la ferveur religieuse (Poutine, Erdogan).

    cours   suivant

JALON 33 exposé Grimoire reporté au Lundi 3 mai puis au 17 mai



rappel sur l'évaluation des exposés : l'adhésion de la classe (qualité d'écoute, réception et intensité du débat) est prise en compte, comme la pertinence du contenu et de la problématisation retenue, de même que l'effort d'illustration, le respect des consignes et du format. Les aspects techniques et formels (élocution, assurance, orthographe des affichages) font l'objet de commentaires mais ne comptent pas dans la note finale, ceci afin de pouvoir valoriser toutes les performances.



Préparation de la visioconférence du Vendredi 30/4

Utilisez à partir de 12h précises le lien de connexion au CONTINUUMRAVEL et indiquez votre nom svp

POUR LE 30 AVRIL / Reproduisez la trace écrite et/ou vérifiez vos notes. Finissez l'exercice demandé pour Lundi : regardez les photographies introduisant le thème pages 320 et 321 dans votre manuel. Visionnez à nouveau, si nécesssaire, la vidéo et répondez aux trois questions formulées page 321.

 JALON 34 exposé Algarra reporté au Lundi 3 mai puis au 17 mai




leçon en distanciel
Vendredi 30 avril [cours en ligne à 12 H]

retour sur les travaux récents (DEL 0 et DEL 1) et
présentation de l'organisation et des objectifs des cours restants ; quelques mots
 sur le programme et le plan proposé



AGENDA
Liste des exposés après Pâques, voir page précédente

Planification prévisionnelle des cours (elle pourra être amendée si nécessaire)

On évaluera la qualité de la participation des élèves "en présentiel" et leur capacité à exposer
oralement le fruit de leur travail à destination de leurs camarades suivant le cours "en distanciel". Par visioconférence on entend ici la diffusion d'un flux video en direct à partir de la salle de classe.

Leçon du 3 mai et TD 27
cours en classe à l'horaire habituel (10 h 20 - 12 h 10) pour le G9 : Abdoulkaïd, Algarra, Baali, Grimoire, Lopez, Martinez, Mendribil, Silla, Teilleria mais visioconférence à partir de 11 h15 pour tous les autres /
JALON 33 et JALON 34
I - Deux conceptions différentes de la séparation de l'État et de la religion ?
A "Rendre à césar"...  une relation ambivalente entre pouvoirs spirituel et temporel dans la tradition latine (occidentale)

Leçon du 6 mai - TD 28  le 7 mai

pas de cours le 6 mai pour le G9, mais visioconférence à son profit le 7 à partir de 12 H 10 - cours aux horaires habituels pour les autres élèves 
B L'État et la foi dans les traditions orthodoxes et musulmanes
Deux exemples de l'influence de la Religion sur la vie de l'état, une sécularisation magré tout spectaculaire, quoique contestée 

Leçon du 10 mai et TD 29
cours en classe à l'horaire habituel (10 h 20 - 12 h 10) pour les autres élèves, mais visioconférence à l'attention du G9 à partir de 11 h 15 / JALON 35 et JALON 36
C Les formes de la sécularisation et de la laïcité : des évolutions parallèles mais non convergentes, différentes selon la nature des états
 
II - Religion et pouvoir : des relations complexes (exemples)
A - L'Amérique des Puritains aux Qanon : bons sentiments, prosélytisme et difficile neutralité de l'État aux États-Unis

Leçon du 17 mai et TD 30
cours en classe à l'horaire habituel (10 h 20 - 12 h 10) pour le G9 : Abdoulkaïd, Algarra, Baali, Grimoire, Lopez, Martinez, Mendribil, Silla, Teilleria mais visioconférence à partir de 11 h15 pour tous les autres

A - L'Amérique des Puritains aux Qanon : bons sentiments, prosélytisme et difficile neutralité de l'État aux États-Unis SUITE

Leçon du 20 mai - TD 31  le 21 mai

cours ordinaires les 20 et 21 mai pour le G9, visioconférence pour les autres le 21 à partir de 12 H 10 
JALON 37, 38
B - Le fait religieux dans la civilisation de l'Inde et dans la politique de l'Union Indienne


Leçon du 27 mai - TD 32  le 28 mai
visioconférence pour le G9 le 28 à partir de 12 H 10, cours ordinaires pour les autres
JALON 39
B - Le fait religieux dans la civilisation de l'Inde et dans la politique de l'Union Indienne SUITE




DEL le 31 mai
évaluation "en présentiel" pour le G9



Leçon du 3 juin mai - TD 32  le 4 juin
pas de cours le 3 juin pour le G9, mais visioconférence à son profit le 7 à partir de 12 H 10 - cours aux horaires habituels pour les autres élèves 
C - Terrorisme et fait religieux

Leçons du 7 juin OU des 10 et 11 juin
pas de cours le 7 juin pour le G9, pas de cours pour les autres les 10 et 11 juin
Correction DEL et Bilan : histoire de la géostratégie en quelques cartes






    cours   suivant


reprise des cours en demi-jauge à partir du 3 mai
Lundi 3 mai [cours en ligne à 11 H 15] - leçon hybride et TD 27
un problème technique a empêché la diffusion en direct du flux prévu sur Youtube (des blocages sont mis en place sur les PC du Lycée) ; on procédera en conséquence en utilisant dorénavant le système de visioconférence adopté en distanciel (CONTINUUMRAVEL) mais il sera plus compliqué de capturer la video et de la mettre à disposition "en différé"

I - Deux conceptions différentes de la séparation de l'État et de la religion ?
A "Rendre à césar"...  une relation ambivalente entre pouvoirs spirituel et temporel dans la tradition latine (occidentale)

A1 – La chrétienté médiévale, une histoire originale de l'Église en Occident
A2 – Des rapports complexe avec l'institution monarchique et les dynasties franques (puis françaises) : un équilibre relativement stable
  JALON 33



A3 – Une alliance fragile dans l'empire : des querelles nombreuses
introduction au JALON 34



 le plan de la trace écrite est disponible
après-coup dans ce cahier de textes

en cliquant sur le bouton





    cours   suivant

cours en demi-jauge 
Jeudi 6 mai [16 h 05 - 17h] - leçon
et Vendredi 7 mai [cours en ligne à 12 H 10] - leçon hybride et TD 28
Visioconférence vendredi 

B - Les rapports entre l'État et la foi dans les traditions orthodoxes et musulmanes
Deux exemples de l'influence de la Religion sur la vie de l'état ; une sécularisation contemporaine malgré tout spectaculaire, quoique contestée

reformulation (équipe 1)
B1 Le contexte géopolitique : des civilisations imbriquées dans l'espace, des conceptions proches ?
réponse (équipe 2)
Carte 2 page 342 : États musulmans et Empire Byzantin aux IXème et Xème siècles


B2 - Un pouvoir suprême incarné en un seul homme ?
réponse (équipe 3)
Conceptions du pouvoir comparées dans l'Islam et le christianisme orthodoxe au Moyen Age, page 343




le plan de la trace écrite est disponible 
après-coup dans ce cahier de textes




    cours   suivant

cours en demi-jauge 
Lundi 10 mai [10 h 20 - 11 h 15 ] ou
Lundi 17 mai [10 h 20 - 11 h 15 ] - leçon



B3 - Les limites et formes de contestations du pouvoir spirituel et temporel des souverains orientaux

Double-étude pp 346-347 JALON 34

Schisme, hérésies et sécessionisme troublent parfois la hiérarchie
définitions : équipes 1+2+3
JALON 35
La laïcisation des états arabo-musulmans et le cas particulier de la Turquie

exposés les 10 et 17 mai (Jalons 33 à 36)

accès au Manuel



C - Les formes de la sécularisation et de la laïcité : des évolutions parallèles mais non convergentes, différentes selon la nature des états
cours du livre p 332-333

le plan de la trace écrite est disponible 
après-coup dans ce cahier de textes


JALON 36
très bon exposé, qui montre que les États-Unis sont les précurseurs du principe de laïcité et en incarne l'un des modèles principaux avec la France, combien que l'application de ce principe soit totalement différente dans les deux pays.





    cours   suivant

cours en demi-jauge  
Lundi 10 mai [11 h 15 - 12 h 10] ou
Lundi 17 mai [11 h 15 - 12 h 10]
- leçon hybride et TD 28
Visioconférences à 11 h 15 ; lien de connexion à utiliser : ici



Révisions par le groupe alpha des contenus faits en classe avec le groupe gamma : opposition fondamentale (mais peut-être surestimée) entre l'Occident et l'Orient, où le pouvoir d'État serait confondu avec le pouvoir religieux, particularisme de la France dans l'histoire des relations avec la religion (une monarchie sacrée, un "fils aîné de l'Église" porté à l'indépendance mais demeuré roi "très chrétien" dans le giron du catholicisme, une Révolution ennemie des superstitions et de l'institution religieuse, une République laïque fondée par des gouvernants anticléricaux, une société contemporaine très mélangée mais une culture fortement sécularisée).


II - Religion et pouvoir : des relations complexes (exemples)
A - L'Amérique des Puritains aux Qanon : bons sentiments, prosélytisme et difficile neutralité de l'État aux États-Unis



 
vocabulaire : puritains et prosélytes
ambiguité de la notion de communauté (préférée à celle de société dans le discours nord-américain)








SEMAINE 19
Jeudi 20 mai [16 h 05 - 17h] - leçon supprimée

(convocation du professeur à un stage de formation)


    cours   suivant

cours en demi-jauge 
Vendredi 21 mai [cours en ligne à 12 H 10] - leçon hybride 
Visioconférence vendredi 


A1 Un des ingrédients du "Melting Pot"
repères 2 pp 358-359 et étude pp 360-361

accès au Manuel








SEMAINE 20

    cours   suivant


cours en demi-jauge 
 
Jeudi 27 mai [16 h 05 - 17h] - leçon

A2 Une séparation de l'Église et de l'État tôt affirmée mais peu rigoureuse
étude pp 362-363

A3 Des interférences politiques marquées
étude pp 364-365









    cours   suivant


cours en demi-jauge 
 
Vendredi 28 mai [12 H 10 - 13 H 05] - leçon 

B - Le fait religieux dans la civilisation de l'Inde et dans la politique de l'Union Indienne


B1 - L'Inde, une très grande puissance laïque mais le troisième pays musulman au monde : une civilisation plutôt qu'une nation, un pays encore en développement mais déjà très influent, un allié possible face à la Chine
Repères pp 370-371



B2 - Le plus grand état démocratique au monde, fondé en 1947 par le Parti du Congrès dans le but de rassembler toutes les confessions mais aujourd'hui en proie à des divisions communautaires très vives et à la remise en cause du "sécularisme" constitutionnel
Manuel : leçon pp 380-381





    cours   suivant


cours en demi-jauge 
Lundi 31 mai [16 h 05 - 17h] - leçon

B 3 - Une histoire et des usages communs mais une aire fragmentée : la rivalité avec le Pakistan (dès la partition) et le conflit au Cachemire
études pp 368-369 et pp 376-377



C - Terrorisme et fait religieux
chapitre XI +13
(97 heures)

POSTFACE

Chapitre XII
Introduction à la Science Politique
(prévue en début d'année dans le programme)







    cours   suivant

cours alterné en demi-jauge 
Jeudi 3 juin [16 h 05 - 17h]
ou
Jeudi 10 juin [16 h 05 - 17h]


CONCLUSION - TD 29
Géopolitique, géostratégies et cartes

1. La Terre du Milieu 
(les premières lectures géopolitiques)
Le monde selon Ratzel et Mackinder 1904-1919 : la prépondérance du "pivot" (heartland) dans les conceptions d'avant la première guerre mondiale ; son hégémonie inéluctable sur la World Island.






2. La Guerre de l'Anneau
(la nécessité d'un "espace vital")
 La  justification des ambitions navales des puissances par les géopoliticiens des années Trente et Quarante et la combinaison Nord-Sud inventée par Haushofer : une importance nouvelle accordée à "l'anneau maritime" ou rimland et l'anticipation d'une probable alliance des puissances maritimes et terrestres contre l'Allemagne par Spykman.







aide à la prise de notes :  en cliquant ici

cours alterné en demi-jauge 
 
Jeudi 3 juin [16 h 05 - 17h]
ou
Vendredi 11 juin [16 h 05 - 17h]


    cours   suivant

 Exposé
La laïcité en Turquie le 3 juin
 

et

CONCLUSION - TD 30
Géopolitique, géostratégies et cartes - suite

3. La Digue
(Une  préfigurations très précoce de la Guerre Froide)
  
La croyance bien établie des géographes anglo-saxons (c'est dès 1900 la conviction de l'amiral 
état-unien Mahan) que l'hégémonie continentale n'est pas inéluctable mais peut être contrôlée (containment) par une politique visant à assurer les équilibres au sein du rimland et à s'y procurer des points d'appui.



4. Les Cercles
(La mondialisation)
Une lecture concentrique née dans les année 80, quand le monde était encore bipolaire et l'accès de la puissance soviétique aux mers chaudes une éventualité très redoutée. Mais, par ailleurs, une interprétation possible des récentes ambitions chinoises (d'après P. Gentelle).




LA CHINE DANS LA MONDIALISATION


cliquez sur les cercles ci-dessus ^^pour lire^^ un article de synthèse en ligne
sur la géopolitique de la Chine



aide à la prise de notes :  en cliquant ici



VOIR SUR LE NET
UN ARTICLE SUR LA GÉOPOLITIQUE
DU MONDE D'AUJOURD'HUI



Rappel : BILAN DES NOTES D'ORAL T2

fonction de la participation en classe et/ou des exposés réalisés

participation modeste mais avérée (non notée) : Malvina, Thelma, Manon et Helena
participation évaluée (prise en compte si avantageuse pour l'élève concerné)
11 Maria-Cruz
12 Éolia, Antonio, Vincent
13 Milan, Marilou
14 Hortense, Maiara, Adda
15 Angie JALON 10
15,5 Julen JALON 8
16 Diego, Sofia
16,5 Eustacio JALON 9

BILAN DES NOTES D'ORAL T3
fonction de la participation en classe et/ou des exposés réalisés

des élèves pourraient avoir plus d'une seule note à l'oral s'ils produisaient un exposé et intervenaient par ailleurs
de manière pertinente et fréquente dans les débats

NOTE DES EXPOSÉS :
 (minorée ou majorée en fonction de la participation avant le 3 mai)
 
JALON 24 Hortense 16
JALON 27 Éolia 15,5
JALON 25 Samuel 16,5
JALON 28 Adda 14.5
JALON 26 Thelma 16.5
JALON 29 Loréa 18
JALON 30 Bénito 18
JALON 31 Sofia 17
JALON 32 Louna 17
JALON 33
JALON 34 Algarra 15,5
JALON 35
JALON 36 Marilou 17