Cahier de textes de l'année scolaire 2020-2021 / VANDERPLANCKE P-L / Section OIB du Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz / Première - HISTOIRE
T3



Histoire
  
Première OIB
La Grande Guerre




CAHIER DE TEXTES DU TROISIÈME TRIMESTRE





Thème 4 : La première guerre mondiale ; suicide de l'Europe et fin des empires - chapitre V



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PREMIER TRIMESTRE
 


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Thème 4
CHAPITRE V
La "Grande Guerre" 1914-1918




PROJET DE PLANIFICATION DES COURS

reprise en demi-jauge à partir du 3 mai

Les élèves présents au Lycée expliqueront les contenus à leurs camarades grâce à une diffusion faite en  ligne et en direct durant la deuxième heure de cours, une capsule video étant conservée.

1. Buts et origines de la guerre le 6 mai (2 H)
à distance à partir de 9 h 10 pour le G5 : Andrea, Selyann, Luc, Lucia S et Amalia,
mais en présentiel de 8 h 15 à 10 h 05 pour les autres

DEL 1 devenu DF / semaine du 13 mai

 2. Le choc des empires : chronologie et résultats du conflit le 20 mai (2 H)
en présentiel pour le G5 de 8 h 15 à 10 h 05, à distance pour les autres à partir de 9 h 10

3. Guerre totale et "brutalisation"des sociétés le 27 mai (2H)
à distance à partir de 9 h 10 pour le G5, en présentiel pour les autres de 8 h 15 à 10 h 05

DEL2 le 3 juin
en présentiel pour le G5 de 8 h 15 à 10 h 05, à distance pour les autres dès 8 H

4. Bilan de la guerre le 10  juin (2H)
à distance à partir de 9 h 10 pour le G5, en présentiel pour les autres de 8 h 15 à 10 h 05

5. efforts de paix et premières tentatives d'organisation d'une communauté internationale adhérant aux valeurs de la Démocratie (victoires mutilées ou glorieuses mais sanglantes, défaites inavouées ; principes, modalités et postérité des traités - et de la SDN)
le 17 juin
: en présentiel pour le G5 de 8 h 15 à 10 h 05, à distance pour les autres dès 9 H 10 et le 24 juin - à distance à partir de 9 h 10 pour le G5, en présentiel pour les autres de 8 h 15 à 10 h 05


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cours en demi jauge

Jeudi 6 mai [8 h 15 - 10 h 05] Leçon hybride

La "Grande Guerre" 1914-1918


le monument aux morts de Thiepval

L'Entente Cordiale conclue en 1904 (troc de l'Égypte contre le Maroc) et le rapprochement avec la Russie, à l'initiative de la France (convention de 1907) constitue le noyau de l'alliance victorieuse en 1918, alors que la Tiple Alliance allemande (avec l'empire d'Autrriche-Hongrie et le royaume d'Italie) ne fonctionne pas en 1914. Non contraignante sur le plan juridique, l'alliance franco-britannique n'est cependant ni irrévocable ni automatique, et n'a jamais débouché sur aucun plan militaire conjoint ; aussi l'entrée en guerre britannique, le 4 août 1914 (au lendemain de l'invasion de la Belgique) est-elle  un soulagement pour les Français... mais une très mauvaise surprise pour les Allemands.

1. Buts et origines de la guerre

 
  voir le manuel   en ligne

Le dessous des cartes et les causes profondes de la guerre (document de 2013)


A - Un apogée  européen paradoxal
Les formes d'une domination européenne incontestée (impérialisme, mot forgé en 1902)
Des déséquilibres internes très vifs
Le problème des nationalités en Europe centrale et orientale
La question d'Orient et les conséquences du déclin ottoman
L'antagonisme franco-allemand
(Une "brutalisation" des sociétés aggravées par le déclencement du conflit)

Quatre groupes pour évoquer ces points et les présenter à l'oral



B - La responsabilité des pays belligérants
 Elle a fait débat après la guerre, dont l'Allemagne a en effet été reconnue seule coupable, les alliés lui imposant de très lourdes sanctions et commettantla faute de réunir la conférence de la paix enl'absence de représentants allemandes (alimentant le mythe du "diktat" de Versailles).

- La responsabilité de l'Autriche-Hongrie (et de son allié allemand) est grande : le gouvernement de Vienne saisit en effet le prétexte de la mort de l'archiduc François-Ferdinand  pour tenter de "liquider" la Serbie. Il adresse à Belgrade un ultimatum léonin dans l'espoir de rendre tout accomodement impossible, et, malgré l'acceptation de conditions humiliantes par la Serbie, il se prépare à envahir celle-ci. L'Allemagne a le tort de lui apporter son soutien total. C'est que l'état-major allemand a informé son gouvernement que l'armée allemande pouvait assumer le risque d'une conflagration européenne, étant sûre de vaincre à la fois Français et Russes. Le gouvernement de Reich ayant été prévenu de l'inversion prévisible du rapport de force dans un délai de quelques années, en faveur de l'Entente (du fait de la modernisation attendue de l'économie et des forces russes) il subit en quelque sorte la pression des militaires, pour lesquels c'est la dernière occasion d'imposer par la force un nouvel ordre continental favorable aux intérêts du pays.

- La Russie est solidaire des Serbes mais répugne à s'engager à leurs côtés sans l'appui de la France. Celle-ci hésite peu de temps  et décide de soutenir la mobilisation de la Russie pour ne pas décevoir son alliée et risquer de se retrouver isolée.  La Grande-Bretagne fait le choix (inattendu) de s'engager  lors de l'invasion de la Belgique, pays neutre, le 4 août 1914. Son gouvernement met en avant le prétexte de son indignation face au viol du Droit international, mais il s'inquiète surtout d'une éventuelle présence allemande sur la Manche, qui lui fermerait l'accès au marché européen tout en constituant une menace de débarquement permanente. Tel était bien l'un des buts de guerre allemands (mais les Historiens n'en apporteront la preuve qu'après 1960).

- La France (seul grand état républicain dans le concert des nations) redoute par dessus tout de se retrouver marginalisée ; l'intention de recouvrer l'Alsace-Lorraine n'est donc pas la raison la plus déterminante de son entrée en guerre, justifiée par la peur d'un nouvel isolement diplomatique, et qui se fait globalement dans la résignation et par devoir, comme dans la plupart des autres pays belligérants (le mythe de "la guerre fraîche et joyeuse" à laquelle les mobilisés se seraient attendus semble démentis par le dépouillement des correspondances personnelles des soldats).

- L'Allemagne nourrit des ambitions géopolitiques non  dissimulées. Loin de rêver à la réunion de tous les peuples de culture allemande (pangermanisme) les autorités espèrent constituer un empire commercial en Europe, d'où les produits des industries anglaises seraient totalement évincés tandis que les pays voisins seraient contraints de renoncer à toute barrière douanière et se voueraient à l'agriculture pour laisser le monopole des manufactures à l'Allemagne.  D'après
l'historien M Fischer, qui révèle, dans les années 70, les projets allemands d'annexion de certains territoires (la Lorraine métallifère, le Luxembourg) et son intention de détacher le Nord de la France du reste du pays, pour occuper les ports du Pas-de-Calais et menacer la Grande-Bretagne, l'état-major aurait prémédité la guerre dès 1911.

Quatre groupes pour évoquer ces points et les présenter à l'oral




C - L'engrenage de 1914 et les causes probables du conflit
L'opposition des impérialismes britannique et allemand semble la raison profonde de la guerre, mais d'autres facteurs ont pesé, dont certains ont passé, à l'origine, pour très déterminants.

- L'existence de deux alliances antagonistes a-t-elle précipité la guerre ? La réponse est plutôt négative (malgré la théorie de" l'engrenage" longtemps enseignée) s'il s'agit d'évoquer une quelconque automaticité des alliances. L'attentat du 28 juin 1914 (l'assassinat du prince héritier d'Autriche-Hongrie par un extrêmiste Serbe) ne déclenche aucune entrée en guerre immédiate et la crise semble au départ n'avoir qu'une portée purement locale. Le risque d'une guerre balkanique est perçu, mais tout le monde (le public comme les diplomates) minimise dans un premier temps la probabilité d'une implication du reste de l'Europe (les alliances ont plutôt modéré les ardeurs belliqueuses durant les années précédentes). Des négociations et des préparatifs vont avoir lieu durant  tout l'été, et finalement les opinions publiques penseront que leur pays est de bonne foi mais est contraint d'entrer en guerre par le fait des autres...

 
La relation par la presse de l'incident dramatique survenu en Bosnie






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