Cahier de textes de l'année scolaire 2021-2022 / VANDERPLANCKE P-L / Lycée Maurice Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz
 HISTOIRE TERMINALES - Premier Trimestre : Fragilités des démocraties au XXème siècle

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Histoire
TERMINALES


Relations entre puissances et oppositions idéologiques depuis les années Trente 


Premier trimestre de l'année scolaire 2021-2022
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Les cours d'Histoire ont lieu en TG4 le Lundi de 10 h 20 à 12 h 10 (la Géographie est enseignée à cete classe le Mardi à 13 h 05)  et en TG1 les Lundi à 14 h et Jeudi à  9 h 10 (la Géographie est, pour cette division, enseignée le Vendredi à 14 h) ; une interversion est prévue après la moitié de l'année pour équilibrer les volumes des cours dispensés dans chacune des deux disciplines.

RENTRÉE Le 3 SEPTEMBRE
SEMAINE 35

TG4 : accueil par le professeur principal de 10 h 20 à 11 h 15
Deux absents VIEIRA et BONNIN

PRÉFACE AUX COURS D'HISTOIRE-GÉOGRAPHIE
TG4 [11 h 15 - 12 h 10] ou TG1 [14h - 14 h 55]


1. Définitions : L'Histoire et la Géographie
étymologie, sens précis et utilisation populaire du mot
L'Histoire est une enquête sur les évènements du passé  (sur le modèle de la recherche de l'origine de la Guerre du Peloponnèse par Hérodote) donc elle consiste en une étude scientifique du passé (lequel passé ne relève de l'Histoire qu'à partir du moment où l'écriture existe). Par extension, on peut employer le mot "histoire" pour désigner le passé lui-même, voire ce que la postérité en a retenu (mais il faut, dans ce dernier, cas plutôt parler de "mémoire").
La Géographie est littéralement la description de la Terre donc consiste en une étude de l'espace terrestre ou de portions de celui-ci (des territoires ou des aires moins bien délimitées). Par extension, le terme peut désigner l'objet de cette étude : les paysages, les reliefs, les caractéristiques humaines et naturelles...


2. Lancement : "Certains l'aiment chaud"
Les "Années Jazz" vues par les années Soixante (libertés et paradoxes de la société américaine,  prospérité des États-Unis, devenus superpuissance après avoir surmonté "la crise de 1929" sans sombrer dans le fascisme).

Vérification des prérequis et de la méthodologie en Septembre
et quelques compléments d'information sur les années Vingt





THÈME 1
Fragilité des démocraties 1929-1949


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Un des morceaux de bravoure du film, dont Marylin Monroe est la vedette, placée pour la première fois en tête d'affiche d'un long métrage.  L'oeuvre s'intéresse à l'émancipation des femmes et traite le sujet de l'homosexualité masculine, elle en dit donc aussi beaucoup.... sur l'Amérique des années Soixante !
(ségrégation maintenue à l'encontre des Afro-américains, émancipation progressive des femmes, etc.)


[Travail sur le générique et les trente premières minutes et non sur la séquence encapsulée dans cette page]







SEMAINE 36


Lundi 6 septembre
[10 h 20 - 11 h 15] TG4 
un absent BONNIN
ou [14 h - 14 h 55] TG1 
une absente NAVARRO A.


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Débat introductif, problématisation et critique des articulations sous-jacentes du premier thème

AGENDA 2021
Présentation des trois chapitres à traiter d'ici à Noël

1. La crise des années Trente
(l'impact de la crise économique et sociale débutant en 1929 : mais d'autres causes de la seconde guerre mondiale sont facilement identifiées et "la crise" des années Trente n'est pas seulement économique mais aussi politique voire culturelle... aussi appelée
"dépression" elle correspond peut-être davantage à une mutation amorcée dès avant le krach de Wall Street qu'à l'un de cycles économiques prétendument suivis par la conjoncture aux siècles de l'Indutrialisation : c'est-à-dire les XIXème et XXème siècles, encore que le processus n'ait pas concerné directement tous les continents)

Pistes pour des problématiques ; il ne s'agit pas vraiment d'une "crise" mais d'une mutation de longue durée, à plusieurs composantes :
économique
(et pas seulement financière : la production des États-Unis - première société de consommation à avoir jamais existé - ne peut être absorbée par le seul marché domestique, la croissance allemande repose sur la dette et les investissements venus d'outre-atlantique, le krach boursier de New York provoque rapidement, dans le monde entier, un repli commercial et un chômage de masse) politique (aucun pays, vainqueur ou vaincu, n'est complètement satisfait de la paix négociée en 1919 et tous les gouvernements réagissent avec égoïsme aux événements au lieu de coopérer)
et culturelle (l'Europe doute de la supériorité de sa civilisation et ses intellectuels sont pessimistes quant à l'avenir de la Démocratie, dont ils considèrent qu'elle peut convenir à une élite de citoyens et non aux "masses").




2. Les totalitarismes

(l'étude des conséquences de la mise en place de régimes totalitaires en Europe : mais le bien-fondé du recours à la notion de totalitarisme est critiquable, puisque même quand le parallèle des méthodes est le plus évident, comme entre URSS stalinienne et Allemagne hitlérienne, il masque une opposition de principe des deux régimes, le Communisme promettant le bonheur à l'Humanité, ce qui n'est pas l'ambition du national-socialisme, un régime de nature "démoniaque" au sens de Hegel :  ses moyens et ses fins étant également mauvais)

Pistes pour des problématiques ; l'idée que la crise a renforcé les totalitarismes ou a été propice à leur épanouissement n'est pas stupide mais les difficultés économiques n'expliquent pas forcément le passage à des modes de gouvernance autoritaires. Cette dérive peut être antérieure : la dictature de Mussolini est mise en place dès 1922. Or, si le Duce a le sens de la formule (il invente l'expression "d'état total") et et en oeuvre une répression féroce de ses opposants il tolère la présence à ses côtés du roi d'Italie et transige avec le pape. Pour ces raisons, et d'autres, Hannah Arendt a esquissé dans sa théorie du totalitarisme un rapprochement entre les méthodes  du national-socialisme et du communisme soviétique sans évoquer le fascisme, alors que les historiens ont tendance à rapprocher les trois types de régimes (qui mêlent des slogans de gauche et des idées de droite) et à suggérer que leurs affinités sont évidentes. En réalité, l'alliance entre Mussolini et Hitler se dessine très tardivement (à partir de 1936) et le pacte de non agression signé en 1939 entre l'URSS et le IIIème Reich surprend l'opinion et les militants des deux camps. Par ailleurs,il faut noter que certaines démocraties résistent - malgré les tensions sociales -  à la tentation totalitaire (notamment : Les États-Unis mais aussi la Grande-Bretagne ou, jusqu'en 1940, la France).



3. La seconde guerre mondiale
(il est difficile de dissocier son étude de celle de la première guerre mondiale tout juste antérieure, encore que la nature idéologique du conflit paraisse l'emporter sur les rivalités proprement nationales, lesquelles étaient encore mises en avant par les belligérants de la "Grande Guerre")

Pistes pour des problématiques ; le sentiment que la seconde guerre mondiale est la réplique ou seconde manche d'un conflit essentiellement européen qui, comme la première guerre mondiale, se serait étendu par contagion au reste du monde est parfois exprimé. C'est notamment le point de vue des officiels français à la Libération, qui leur permet de minimiser l'impact de la défaite de 1940 . En réalité, la guerre commence dès 1937 en Asie et ne s'achève réellement, en Chine, qu'avec la proclamation de la République Populaire, en 1949 !
Cette guerre serait le premier conflit idéologique (n'opposant pas, en réalité, des nations entre elles mais des factions, voire les démocraties et le Bien, d'une part aux Fascismes : le Mal). Pourtant, l'URSS n'est pas un état libéral proche de ses alliés de l'Ouest,et les soldats mobilisés le sont bien, la plupart du temps, au nom de leurs patries, même dans le cas des partisans et autres résistants.
Elle est aussi un conflit atomique, la seconde guerre mondiale se terminant avec  les bombardements de Hiroshima et Nagasaki : laquelle circonstance dramatique expliquerait pourquoi le conflit entre les superpuissances le sopposants de 1947 à 1990 soit demeuré une guerre "froide" (sans affrontement militaire direct, mais pas sans batailles ni heurts).

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Lundi 6 septembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou
 Jeudi 9 septembre [9 h 10 - 10 h 05 ] TG1



CHAPITRE I
1929 et la crise des années Trente
 


1 - 1929 : la fin brutale d'un âge d'or mythique : "the Prosperity"

(MÉTHODE DU COMMENTAIRE)
"Certains l'aiment chaud", 30 premières minutes

visionnage de l'extrait et recension des éléments à commenter ultérieurement
(présentation orale des éclairages à faire porter sur le document)
présentation du plan-type

Travail personnel
TP1H pour le 13 septembre TG4 :
préparez la rédaction du développement en anticipant l'écriture des commentaires




Consigne : la prospérité des années Vingt aux États-Unis vue par un film hollywoodien des années Soixante (1959)

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SEMAINE 37 - absences et retards seront dorénavant portés sur Pronote

Lundi 13 septembre
[10 h 20 - 11 h 15] TG4

ou [14 h - 14 h 55] TG1


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A - L'Amérique des années folles, source d'une nostalgie universelle, très apparente dans ce film des années Soixante (Introduction)
présentation et contextualisation du document faites en commun



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Lundi 13 septembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4

ou Jeudi 16 septembre [9 h 10 - 10 h 05 ] TG1


B - Un scénario révélateur des clichés sur l'histoire récente des États-Unis comme de leur rôle de modèle économique et social (Développement)
partage et reformulation  des commentaires pour rédiger ensemble le corps principal du devoir



TP1H pour le 16 septembre TG1 :
préparez la rédaction du développement en anticipant l'écriture des commentaires


cliquez sur l'affiche pour ^^ accéder à des pistes concernant ^^ le commentaire des citations


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scène 1 (post générique) :

un corbillard, des véhicules de police et un petit véhicule personnel (une Ford T)

des échanges de tir nourris (entre policiers et gangsters maniant des "sulfateuses")

des rues droites, un plan en damier et des immeubles élevés

scène 2 : le bar clandestin et la rafle

allusion à "la famille" et noms italiens portés par les bandits

danseuses habillées dans le style "French cancan" et flappers

endettement des musiciens et chômage

scène 3 : recherche d'emploi

pari perdu

Chez Poliakov

Nelly, ses "déshabillés", ses " parts de pizza" et son "huppmobile"

scène 4 :  règlement de compte

assassinat de Charlie par Colombo, dit "le marquis"

le parking

scène 5 : départ pour la Floride

fuite de Joe (Joséphine) et Jerry (Géraldine puis Daphné)

la gare, le crieur de journaux

"Butor !"


Travail personnel
TP2H pour le 20 septembre TG1 et TG4 :
Voir l'ensemble des commentaires possibles développés à partir des citations dans l'extrait de 30 minutes visionné en classe (disponibles en ligne en cliquant sur l'affiche du film un peu plus haut)
 

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La méthode du commentaire  inspire tous les types d'exercices d'analyse d'un ou plusieurs supports proposés au Lycée dans le cadre de nos disciplines. Il peut donc être utile de la connaître même si on vous demandera toujours moins, dans un commentaire rédigé pour a validation du Baccalauréat,  que la réalisation complète d'une étude de cette forme (à présent réservée à l'enseignement supérieur).

UNE INTRODUCTION EST REQUISE
, comprenant, quel que soit le commentaire entrepris :
- une présentation externe précisant la nature du ou des documents (s'il s'agit bien de documents et non de simples supports) nommant l'auteur mais avant tout évaluant la crédibilité de cette source, situant surtout le contexte (quand cela se passe-t-il et/ou ?)
- une présentation interne très synthétique donnant la structure et le contenu du document, en quelques lignes (cette étape est souvent rédigée "naturellement" par les lycéens alors qu'on ne l'attend pas forcément dans les exercices scolaires : elle ne remplace en aucun cas la présentation externe, indispensable, notamment parce que la présentation du contexte pèse très lourd dans l'évaluation).
- remarque : l'introduction peut être précédée d'une phrase d'entrée en matière imitant l'amorce d'une composition (dissertation) classique) mais elle doit absolument déboucher, en principe, sur l'énoncé d'une problématique (il peut alors suffire de reformuler la consigne,  si celle-ci consiste en une question explicite).
Annoncer un plan n'est pas indispensable mais peut être judicieux (surtout si vous avez du mal à reformuler le problème que vous êtes censé résoudre d'après la consigne) ; si vous faites précéder l'introduction, par ailleurs, d'une courte entrée en matière : votre commentaire est devenu un "commentaire composé" avec le risque que vous négligiez de citer le(s) support(s) et ne produisiez en fin de compte une dissertation au lieu d'une étude de document(s).



LE DÉVELOPPEMENT peut être linéaire ou composé.
Dans le premier cas, le support est cité, puis commenté (c'est-à-dire expliqué, et éclairé) dans l'ordre de sa rédaction (voire de l'arrière-plan au premier plan, s'il s'agit d'une image). Dans le second cas, les éléments contenus dans le ou les document(s) et faisant l'objet de vos observations sont rangés en deux ou trois parties dont l'ordre peut être agencé de manière à répondre à la problématique (c'est dans ce cas qu'il est loisible d'annoncer le plan qui sera suivi dans le développement dès la fin de l'introduction). Il s'agit d'éclairer le(s) document(s), donc de le(s) rendre plus intelligible(s) en le(s) plaçant dans leur contexte et en mobilisant des connaissances extérieures judicieusement choisies. Se contenter de paraphraser le support n'a pas en soi d'intérêt mais il faut tout au contraire relever des informations qu'il énonce  puis les expliquer et éventuellement les critiquer en justifiant son raisonnement).


LA CONCLUSION est courte mais structurée :
- elle comporte une critique du document : il s'agit de relever la principale faille du support et de l'expliquer (un mensonge par omission ou non ou une erreur dont vous pouvez dire pourquoi l'auteur la commet). Si deux documents sont croisés il peut être question de montrer la faible véracité de l'un, contredit par l'autre.
- elle démontre l'intérêt du document ou du corpus de documents : il faut dire quelle(s) information(s) importante(s) il transmet, en quoi il est utile et pertinent pour mieux connaître la question d'Histoire ou de Géographie traitée grâce à lui. On répond ainsi, en une phrase, à la problématique initiale.
- elle s'achève par l'évocation de la portée du document ou des supports  (il faudrait normalement  évoquer ce que sa rédaction et/ou sa publication a changé, notamment postérieurement ; mais on se contentera parfois de faire allusion aux faits historiques consécutifs à l'événement décrit).


VERSION TÉLÉCHARGEABLE DE LA MÉTHODE DU COMMENTAIRE

Fiche BAC : L'analyse de document(s)

L'analyse critique telle qu'elle est pratiquée au lycée comporte en général une introduction se limitant à la présentation externe, un développement (linéaire ou organisé en deux à trois parties) puis une conclusion très courte montrant surtout l'intérêt principal de l'analyse (plutôt que l'intérêt du document).




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SEMAINE 38

Lundi 20 septembre
[10 h 20 - 11 h 15] TG4

ou [14 h - 14 h 55] TG1



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C -  Mais une comédie montrant aussi les limites de l'évolution des moeurs et des libertés américaines (Conclusion)


2 - Un Krach financier retentissant, qui semble à l'origine d'une  "grande dépression" durable brisant la prospérité américaine puis mondiale (1929-1939)
Leçon 1 du livre

Présentation du plan-type et rédaction partielle d'une composition.


Travail personnel
TP3H pour le 28 septembre TG4 et le 30 septembre TG1 :
Révisez la méthodologie (voir ci-dessous) et apprenez le cours reproduit ci-après sur l'Amérique de 1919 à 1929 ainsi que tout le premier chapitre de Géographie afin de préparer convenablement le premier Devoir-Surveillé.

Analyse critique -
Fiche 2020-2021 téléchargeable :

Il s'agit d'une étude de document(s) très inspirée du "Commentaire".
Introduction : rédigez au minimum, en principe, une présentation externe du ou des supports (il faut éclairer le document et/ou les confronter s'il y en a deux) et reformulez la consigne. 5
Développement : citez, expliquez et justifiez (confirmez le contenu en apportant des lumières extérieures au document) en suivant une démarche linéaire ou en regroupant vos annotations en deux ou trois parties logiquement articulées. 14
Conlusion : mentionnez au moins ce qui fait l'intérêt principal de votre étude (et permet en principe de répondre définitivement et de manière concise à la problématique - c'est-à-dire à la consigne reformulée). 1
Tels sont les élements qui seront pris en compte dans le barème dans l'attente d'une concertation à venir entre professeurs du Lycée et sous la direction de l'Inspection pour harmoniser l'évaluation dans le cadre de la réforme.

Réponse argumentée à une question problématisée -
Fiche 2020-2021 téléchargeable :

Il s'agit d'une composition très simplifiée, inspirée de la "Dissertation".
Introduction : reformulez a minima la consigne.
Développement : énoncez et argumentez chaque propos (expliquez, notamment les termes employés et justifiez (par le raisonnement et/ou l'exemplification). Rédigez de manière soutenue, soignez les articulation du raisonnement tout en le nuançant,  organisez votre démonstration en deux ou trois parties (suivant, par exemple, un plan chronologico-thématique, ce qui est en principe le meilleure option en Histoire, alors qu'on vous demandera plutôt,
en Géographie, d'énumérer des hypothèses ou des modèles explicatifs, pour les valider ou non)
Conlusion : répondez de manière synthétique à la problématique ( c'est-à-dire à la consigne telle que vous l'avez reformulée).
Le barème, flexible, permettra de valoriser les productions comprenant une introduction et une conclusion complètes au détriment de l'étendue du développement comme celles qui, tout au contraire, consisteront essentiellement en un seul paragraphe rédigé. Ceci dans l'attente d'une concertation à venir entre professeurs du Lycée (sous la direction de l'Inspection) pour harmoniser l'évaluation dans le cadre de la réforme.


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La méthode de la composition  inspire tous les exercices rédigés proposés au lycée. 

UNE INTRODUCTION EST SOUHAITABLE
Mais elle peut être très allégée si la rédaction demandée est une simple "réponse argumentée" et peut alors ne comprendre que la seule reformulation de la consigne : une "question problématisée" dont il importe de reformuler les termes et de l'interpréter correctement (le sujet est en effet, souvent, posé sous une forme affirmative, qu'il convient par conséquent de transformer en un questionnement).

- L'entrée en matière (est une phrase admissible par tous par laquelle on doit ouvrir une composition : il peut s'agir - c'est préférable - d'une affirmation très générale, ce qui permet notamment de situer la question posée dans son contexte, ou bien, tout au contraire : d'un fait précis voire de chiffres ou de dates, mais incontestables).

- La reformulation préalable du sujet (une ou deux phrases pour traduire les termes du sujet afin d'en expliciter le sens et les limites semble indispensable dans tous  les cas de figure : il faut exprimer la question posée implicitement par le libellé du sujet, ou du moins démontrer qu'on l'a comprise par exemple en annonçant les réponses que l'on apportera dans le développement.

- Exposer une problématisation originale
déduite du sujet et servant de fil conducteur au devoir n'est pas indispensable, sauf dans une dissertation. Dans le cas d'une simple composition, on considère que la réinterprétation de la consigne fait office de problématique 

- L'annonce du plan consiste en une présentation rapide de la démarche qui sera suivie dans le développement pour répondre au sujet (voire, dans le cas d'une dissertation, à la problématique originale définie par l'élève). Cette étape n'est pas indispensable s'agisant d'introduire une réponse ordonnée, mais elle est tolérée, et est utile pour suppléer à l'insuffisance éventuelle de la reformulation nécessaire de la consigne.




LE CORPS DE LA COMPOSITION
Il doit être organisé (deux à trois parties distincte sont conseillées) et, surtout, être très convenablement rédigé de manière à conserver ses qualités littéraires à l'exercice.

Tout énoncé doit être explicité (reformulation des termes) puis justifié (par un raisonnement) et exemplifié. Il s'agit en effet de fournir une véritable "réponse argumentée" s'appuyant sur des connaissances bien étayées.. Le devoir, compte tenu du temps très limité accordé, peut dans certains cas se limiter à ce seul développement central.

LA CONCLUSION

Elle comprend toujours un bilan de la réflexion : résumé très synthétique de l'idée principale du devoir répondant à la consigne et/ou à la probl'matique. S'agissant d'une réponse argumenté simple, elle peut comporter une phrase en fin du paragraphe du développement.


En principe, une composition (ou une dissertation) débouche sur une "ouverture" consistant concrétement en la proposition, par le rédacteur, d'un autre sujet de composition possible. Il faut bien vérifier que la réponse à cette question, élaborée de manière autonome par l'élève, serait différente de celle permettant de résoudre la consigne et qu'elle n'aurait pas du être comprise dans le devoir !  La question peut être le décalque de celle abordée dans la composition, mais porter sur un autre objet ou, sinon, sur le même objet, mais dans un autre contexte ("La France avant 1914" débouche sur "La France avant la seconde guerre mondiale" ou "L'Allemagne avant 1914"). L'autre solution (souvent moins pratique) est de conserver le même objet d'étude et de poser une question radicalement différente sur lui ""La puissance militaire des États-Unis" débouche sur "Le softpower nord américain").


    cours  le cahier de textes de GÉOGRAPHIE


réunion d'information le 23 septembre
élèves retardataires, merci de remplir la fiche de renseignements de rentrée

TG1formulaire à remplir en ligne      TG4
formulaire à remplir en ligne




Lundi 20 septembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 23 septembre [9 h 10 - 10 h 05 ] TG1


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A - 1919/1929 : Dix années mouvementées et un premier apogée pour les États-Unis


Présentation du plan-type et rédaction partielle d'une composition (introduction et conclusion, pistes pour un dévelopement argumenté).
Un plan chronologico-thématique en deux parties est possible

1 - Les difficultés des années 1919-1924
- une volonté forte de l'opinion publique d'un chimérique "retour à la normale", une incompréhension des querelles européennes et une peur des "rouges" (bolchéviques, anarchistes, socialistes) qui conduit à l'isolationnisme et à des formes de xénophobie (lois des quotas).
- une crise de reconversion industrielle et un recul de l'emploi dans le monde rural qui exacerbe le malaise des WASPs face aux nouveaux migrants.
2 - Une Prospérité superbe mais éphémère 1924-1929
 - L'ère de la production industrielle de masse (Fordisme) permet l'expérimentation d'une société de concommation et de loisirs unique.
- L'augmentation du pouvoir d'achat donne l'illusion d'une émancipation générale (notamment une amélioration sensible de la condition féminine) qui semble annoncer la révolution des moeurs qui, plus tard, suivra la seconde guerre mondiale en s'étendant au "monde occidental".
3 - Le Krach
Cet épisode faisant l'objet du point B du cours, il vaut mieux ne pas le traiter mais faire un plan en deux parties, comme celui vu ce jour, voire restituer le plan détaillé inséré ci-dessous.


RAPPEL : L'énoncé d'un fait doit être accompagné d'une explication (reformulation des termes, élucidation du raisonnement) et illustré par un exemple justifiant sa justesse (voire le nuançant). Vous pourrez puiser parmi les informations passées en revue à l'occasion du commentaire du film pour montrer toutes les façettes de l'apogée de 1929.


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Les États-Unis de 1919 à 1929


La fameuse Ford T


Louise Brooks, actrice et incarnation emblématique de la "femme libérée" des années Vingt : une de ces "flappers"  coiffées "à la garçonne", dansant le Charleston ou encore  fumant en public.


Joséphine Baker, danseuse et meneuse de revue arrivée à Paris en 1925 : un exemple de personnalité afro-américaine qui avoue avoir eu "peur d'être noire" aux États-Unis (malgré le climat opulent de l'après-guerre) et affirme se sentir "libérée"  en France, où elle devient l'égérie des peintres cubistes et contribue à populariser le Jazz avant de s'engager dans la Résistance dans les années 40 puis d'accompagner le mouvement des Droits Civiques.



RAPPEL DE MÉTHODE


Fiche BAC : La réponse argumentée


développement
UN PLAN DÉTAILLÉ

1°) La volonté d'oublier (le traumatisme de la guerre) et d'en revenir à l'Amérique de toujours

"Back to normalcy" : envie de paix, désir d'en revenir à l'isolationnisme conseillé par Washington, père de la Nation, incompréhension des enjeux du conflit et du sens du sacifice des soldats américains
"Red Scare" : peur de la contagion communiste après la révolution et la victoire des Bolchéviques dans la guerre civile russe.
2°) Une crise économique et morale (jusqu'en 1924) et le retour des Républicains au pouvoir
La difficile reconversion des industries et les problèmes du secteur agricole provoquent l'essor du chômage et un exode rural vers les villes, favorisant le maintien de la ségrégation et cerains accès de xénophobie.
La main d'oeuvre anglo-saxonne et protestante qui forme le fond du premier peuplement "pionnier" est concurrencée par de nouveaux migrants : Catholiques ou Juifs, Méditerranéens ou Slaves d'Europe centrale, qui sont jugés indésirables voire inassimilables alors que se répandent des théories racialistes ; le Congrès réagit en fermant les frontières commerciales puis en promulguant des quotas (en 1921 et 1924) réservant prioritairement l'entrée aux personnes originaires de pays d'Europe du Nord et de l'Ouest. Ellis Island, surnommée "l'île des coeurs brisés" sert alors de centre de rétention (2% des migrants sont refoulés, les malades y sont placés en quarantaine et 3000 étrangers décèdent sur place entre 1892 et 1954). Les puritains imposent leur désir d'austérité et inscrivent dans un amendement à la constitution la prohibition de l'alcool (1920-1923), une mesure qui se révèle, dans les faits, être une aubaine pour les gangs :  'la "maffia" s'implante durablement  l'époque)!
3°) La Prospérité des années folles (de 1925 à 1929) : une gaieté et une opulence factices ?
Les États-Unis entrent soudainement, seuls et pour la première fois, dans "la société de consommation". Production de masse (42% du total mondial) hauts salaires et recours au crédit permettant à tous d'acheter (notamment des automobiles dont 29 millions sont en circulation à la veille du krach de 1929). Émergence de la publicité et d'une civilisation des loisirs (radio, téléphone, électro-ménager et cinéma se développent). Émancipation des femmes dont beaucoup accèdent au salariat, peuvent gagner des revenus, vivre en toute indépendance et le manifester (coiffures "à la garçonne", robes découvrant les jambes, etc.). Mais le sytème financier international est fragile (cycle "apparemment vertueux" des investissements américains en Allemagne, permettant à ce pays de se relever et de payer les réparations dues à la France et à la Grande-Bretagne, et donnant à ces dernières les moyens de rembourser leur dette aux États-Unis, lesquels détiennent déjà 40% de tout l'or stocké dans le monde) et une crise de débouchés se profile rapidement (étroitesse relative du marché national, les pauvres restant à l'écart, et mesures protectionnistes des partenaires et clients potentiels à l'exportation).

L'ENVERS DU DÉCOR Outre son impuissance à traiter la question raciale, l'Amérique des années Vingt ne parvient pas à s'accommoder du changement de nature des flux en provenance d'Europe et du reste du monde et s'inquiète d'une possible remise en cause de la suprématie des WASPS. Le Quota Emergency Act de 1921 ou « première loi des quotas »  impose une limite au nombre d’immigrants par pays, Seulement l'équivalent de 3 % du nombre total d’immigrants en provenance d’un état donné vivant déjà aux États-Unis en 1910 peut migrer vers l’Amérique au cours d’une année. De 900 000 migrants en 1920, on arriva à environ 375 000 en 1921. Une deuxième loi des quotas voit le jour en 1924 : la Johnson Reed Act, qui cible surtout les Asiatiques et les Européens de l’Est et du Sud. En effet, elle limite le nombre d’immigrants à 2 % de la population de cette nationalité déjà présente en 1890 aux États-Unis. Or, en 1890, la majorité des immigrants étaient d’Europe de l’Ouest et du Nord et seulement quelques-uns venaient de l’Est et du Sud ainsi que d’Asie. De 375 000 migrants en 1921, on arrive alors à moins de 150 000 admissions annuelles en 1924. En quatre ans, le nombre de migrants accueillis chaque année aux États-Unis a ainsi été divisé par six. Cependant, ces quotas ne se s’appliquent pas aux personnes originaires du continent américain et les migrants en provenance du Canada et d’Amérique du Sud sont nombreux.



Travail personnel : prenez connaissance des sujets proposés


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 Lundi 27 septembre [10 h 20- 11 h 15] TG4
ou Lundi 4 octobre [14 h - 14 h 55 ] TG1
Leçon 1 pp 34-35
attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains



B - Les chocs boursier du "Jeudi noir"
(24 octobre 1929) puis du "Mardi noir" (29 octobre) à Wall Street 

Lancement : une explication esquissée sur "France 24" le 28 octobre 2019
(une crise née de l'excès de spéculation ? un parallèle troublant avec 2008, des inquiétudes conséquentes pour notre époque) 




Voir : Manuel pages 28 et 29
Le fait initial : l'éclatement brutal d'une bulle spéculative que personne ou presque n'avait su prévoir malgré l'importance de l'inflation
document 2 page 28
attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains

Le Krach et l'évolution de l'indice Dow Jones entre 1927 et 1933


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Plan suivi
1. Les deux caractéristiques du Krach
2. Une "bulle" spéculative inégalée et dont l'éclatement n'avait pas été anticipé, sauf par Roger Babson
0. Rappel
(en TG4) du fonctionnement d'une société anonyme et du principe des actions 
3. Une propagation par la crise bancaire et un chômage de masse et très durable, qui a des répercussions politiques immédiates





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Lundi 27 septembre
[11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 7 octobre 
[9 h 10 - 10 h 05] TG1



C - Une "crise économique" trop longue pour mériter cette appellation et dont les causes semblent profondes (la "grande dépression")

L'engrenage : une propagation apparente et rapide de la crise boursière à
"l'économie réelle"
documents 4 et 5 page 29, 6 page 31

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 Plan suivi
1. Un impact immédiat et généralisé aux États-Unis, du fait du recours massif, et sans équivalent dans le monde, des consommateurs au crédit (banalité des prêts aux particuliers) et du refus des autorités de peser sur le marché.
2. Des conséquences directes en Allemagne (économie sous perfusion des investissements privés américains, marché trop petit mais industrie très productive, peurs de déclassement des classes moyennes et radicalisation des votes).
3. Des effets catastrophiques et rapides en Amérique dite latine (premier fournisseur des États-Unis). Crise des débouchés, désordres sociaux et solutions autoritaires et expansionnistes (Getullio Vargas).

4. Des effets plus lointains (une crise d'origine européenne consécutive à la crise américaine ou parallèle ? le doute est permis) mais désastreux (la cause la plus évidente d'un repli sur soi des états, avec pour conséquence une deuxième guerre mondiale puis une guerre froide en rupture totale avec "l'esprit de Genève") ?
5. En Europe : le glissement d'un cycle vertueux (investissements des capitalistes états-uniens dans l'économie allemande, remboursement par le gouvernement du Reich des "réparations" dues à la France et à la Grande-Bretagne) à un cycle vicieux (rapatriement des capitaux états-uniens, interruption des versements de l'Allemagne, refus de la France de rembourser les dettes de guerre contractées auprès des banques états-uniennes).

La contagion : des effets partout dans le monde, plus ou moins immédiats mais presque instantanés en Amérique latine où la Grande Dépression est synonyme de bouleversements politiques radicaux
document 3 page 28 et études pp 30-31

Travail personnel : TP4H pour le 4 (TG 4) ou le 8 octobre (T G1)
Produisez un schéma résumant le nature de la crise et sa portée
synthèse  à partir du document 2 page 26 et du schéma/bilan page 35 

Le mécanisme de la crise états-unienne d'après votre Livre page 26 :


attention ! toutes les références au livre d'Histoire se réfèrent à la pagination du manuel double (Histoire et Géographie) tel que disponible en ligne ; certaines pages peuvent ne pas correspondre à l'édition papier entre vos mains

LIEN VERS LE MANUEL EN LIGNE CI-DESSOUS

POINT DE PASSAGE : les conséquences de la crise
Manuel pages 32 et 33
  

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SEMAINE 39

Mardi 28 septembre [14 h - 14 h 55] TG4
ou Jeudi 30 septembre [9 h 10 - 10 h 05] TG1



Devoir-Surveillé d'Histoire-Géographie n°1
DS 1HG (en salle Larramendy) :
une analyse critique / étude de document(s) OU une réponse argumentée

CERTIFICATION DES COMPÉTENCES C et  M3


Choisissez librement l'un des trois sujets proposés

TG1 Deux questions problématisées (un sujet d'Histoire et un sujet de Géographie) et une étude de documents d'Histoire
téléchargez les consignes

TG4 Une étude de documents de Géographie et deux questions problématisées d'Histoire
téléchargez les consignes


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Lundi 4 octobre [10 h 20- 12 h 10] TG4 ou
Vendredi 8 octobre [14 h - 14 h 55 ] TG1

3 - De la crise du capitalisme à la crise de la démocratie libérale : des réponses politiques désordonnées et inégalement efficaces

Reformulation du titre et débat sur la problématique (en TG4) :
- la démocratie libérale (sa définition, sa relative fragilité dans le contexte des années Trente, les conditions de son existence)
 - le lien particulier entre faillite apparente du capitalisme et discrédit du modèle démocratique
- l'analyse des réponses gouvernementales : laissez-faire, repli impérial des grandes puissances coloniales et vélléités autarciques, troc entre voisins




A - Une récession mondiale qui produit des effets sociaux et politiques dévastateurs, les politiques déflationnistes des gouvernements aggravant les difficultés

L
a première guerre mondiale a débouché sur un désordre monétaire et causé l'endettement abyssal des puissances européennes (peut-être l'une des principales causes profondes de la crise, alors que l'attention se focalise sur la bulle spéculative aux États-Unis).


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Deux crises simultanées plutôt qu'une seule selon le Manuel pp 26-27 :


Le caractère fragile sinon factice de la Prospérité américaine a été sous-estimé : la grande vulnérabilité du système bancaire, une fois connue, sape durablement la confiance dans le système capitaliste


L'effondrement de l'activité et l'échec des politiques déflationnistes produisent une crise sociale de grande ampleur

L'égoïsme des puissances aggrave la panique ; la faillite des démocraties favorise les coups de force des mouvements autoritaires


cliquez ^^ pour accéder à un commentaire ^^ de deux documents

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Devoir de rattrapage pour les absents à l'épreuve certificative du 28 septembre en TG4
LE 5/10 DE 13 h 05 à 14 hDR1H
sujet mis en ligne le 4/10
Devoir de rattrapage pour les absents à l'épreuve certificative du 30 septembre en TG1
LE 7/10 de 9 h 10 à 10 h 05


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Lundi 11 octobre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou
Lundi 11 octobre [14 h - 14 h 55] TG1

Méthode et remédiation
Correction rapide en ligne du DS1HG / DR1H
barème commenté 
Restitution des dernières copies



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B - Une étude de cas : le "New Deal" aux États-Unis et l'administration Roosevelt (1932-1945) ; une présidence impériale aux résultats controversés



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POINT DE PASSAGE
Manuel pages 36 et 37


Un état plus dirigiste et des préoccupations sociales assez nouvelles en Amérique du Nord


aide à la prise de notes ^^en cliquant^^ sur la photographie ci-dessus

Une "présidence impériale" qui contourne l'hostilité des milieux d'affaires et des conservateurs


Une politique de relance économique dont la réussite est limitée, mais un bilan positif, qui a permis que la natio


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Lundi 18 octobre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou Lundi 18 octobre [14 h - 14 h 55 ] TG1



C - Une étude de cas : le "Front Populaire" (1936-1937) et l'impuissance à gouverner de la gauche française


POINT DE PASSAGE
Manuel  pages 38 et 39

Une victoire électorale de la gauche saluée par des grèves massives

rappel du contexte (Stalinisme, victoire électorale inattendue de Hitler en Allemagne, Frente Popular en Espagne)

Une coalition des Gauches inédite emporte les élections législatives de 1936, grâce au vote populaire, impatient de sortir de la crise, mais surtout à une volte-face des communistes, le PCF étant poussé par sa base comme par Staline, effrayé par l'arrivée au pouvoir de Hitler, à pratiquer la politique de la "main tendue" aux socialistes (des social-traîtres, peu de temps auparavant !) et aux modérés.

Les ouviers réagissent à la victoire de leur camp par une occupation massive (et très festive) de toutes les usines, sous la forme d'une grève illimitée suivie par trois millions de salarié(e)s ce qui permet de faire pression sur le patronat pour qu'il accepte les réformes envisagées par le nouveau gouvernement, à direction socialiste (les communistes ont décidé de le soutenir, mais sans y participer malgré l'adoption préalable d'un programme commun).

De grandes ambitions sociales et culturelles et des réformes spectaculaires

un extrait ^^ du film ^^ "La Belle équipe"
Les aventures de cinq chômeurs parisiens, parmi lesquels un réfugié Espagnol, menacé d'expulsion, racontées par le cinéaste Julien Duvivier : l'oeuvre montre les difficultés économiques de l'époque, mais aussi l'aspiration de la classe ouvrière à une libération de sa condition prolétarienne, qui passe par la revendication de loisirs plus consistant



Pas de cours le 12,  ni les 14 et 15 octobre : mobilité sortante Erasmus+
Vendredis 8 et 22 octobre : cours d'Histoire et non de Géographie en TG1

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CONCLUSION : les quatre mandats de Roosevelt aux États-Unis entre 1933 et 1945 et les quelques mois de gouvernement à direction socialiste (Léon Blum) en France en 1936-37 peuvent faire l'objet d'un rapprochement paradoxal.  Si le Président du New Deal a permis à la présidence de prendre l'ascendance sur le congrès, et à la "première dame" de devenir une institution politique, et s'il a préparé (très prudemment et quasiment sans jamais l'avouer publiquement) le retour à une politique interventionniste, il a également transformé durablement le système économique et social américain. Car c'est sous le gouvernement de Franklin Delano Roosevelt que l'état est devenu, définitivement, le premier client des entreprises privées aux États-Unis, et, très probablement,  le premier employeur. Un embryon de sécurité sociale est par ailleurs mis en oeuvre sous son impulsion, mais qui sera démantelé après guerre (Barak Obama a, depuis lors, amorcé un retour à cette politique). L'oeuvre du Front Populaire, quoique remise en cause dès 1938 (politique de Daladier visant à allonger le temps de travail)  aboutit en définitive à des résultats tout aussi fondamentaux pour la France, car elle inspire très largement l'oeuvre du Conseil National de la Résistance, dont le programme est appliqué à la Libération par le général de Gaulle et ses successeurs à la tête du gouvernement. Les deux expériences ont, à court terme, échoué à résorber totalement le chomâge et à garantir la prospérité, mais elles ont, dans le temps long, renforcé le soutien populaire au régime démocratique. Toutefois, si l'Amérique entre rassemblée dans la seconde guerre mondiale, la France de 1939 est encore échaudée par de fortes tensions politiques : une partie de la Droite, qui "préfère Hitler à Staline" doute explicitement de l'intérêt d'une offensive contre l'Allemagne et les communistes sont appelés par l'URSS à faire campagne contre "la guerre capitaliste".



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Lundi 18 octobre [11h 15 - 12 h 10]  TG4
ou Jeudi 21 octobre 
[9 h 10 - 9 h 35] TG1
évaluations en salle 101 ou 207

INTERROGATION ÉCRITE n°2
IE 2H (en classe) :
production d'un schéma d'après TP4H (la crise américaine, la grande dépression, les remèdes du New Deal et du Front Populaire) et courte réponse rédigée à une question de cours



TG4 : En quoi la dépression des années Trente n'est-elle pas à proprement parler une simple "crise" et quelles en sont les composantes ?
TG1 : En quoi les mandats de Franklin D. Roosevelt peuvent-ils constituer une "présidence impériale" et que dire de la réussite du New Deal ?

  Jeudi 21 octobre [9 h 35 - 9 h 55] TG1
Manifestation "mets  tes baskets" par l'association ELA

diffusion de la chanson "pour les enfants d'ELA"
présentation rapide de la maladie et des objectifs de l'association
distribution de carnets de contribution
retour sur d'anciens événements montés au lycée
départ groupé à 9 h 45 pour prendre part à l'accueil des militants
de la lutte contre la leucodystrophie

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Mardi 19 octobre  [16 h 05 - 17 h] TG4


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Travaux-Dirigés
Le pessimisme des intellectuels européens dans l'entre-deux-guerres :
deux dystopies ("1984" de G. Orwell et "Brave New World" d'A. Huxley)
préface du chapitre II pour les TG4


étude d'un film documentaire
 "George Orwell, Aldous Huxley : 1984 ou le meilleur des mondes?"
les vingt huit premières minutes

 

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Vacances d'Automne dites de la Toussaint du 22 octobre au 8 novembre


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Lundi 8 novembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
Semaine 45



CHAPITRE II
L'expansion des totalitarismes et
la seconde guerre mondiale 1929-1949

 

INTRODUCTION TG4
extrait du film : "George Orwell, Aldous Huxley : 1984 ou le meilleur des mondes?"

Deux oeuvres dénonçant le Totalitarisme

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TG4 : Correction IE2H-TP4H

définition de ce qu'est une" mutation" (un changement structurel lent, progressif et irréversible qui ne peut être correctement décrit qu'a posteriori ; en conséquence les contemporains la désignent au travers de ses manifestations les plus spectaculaires,souvent les plus ponctuelles) ; des exemples de ces sortes d'abus de langage (chocs pétroliers pour transition énergétique, révolution industrielle pour mutation scientifique, etc.) ; un retour sur les mutations des années Vingt et Trente (industrialisation et mutation technologique, émancipation des Femmes, moyennisation de la société, et caetera).

question : en quoi le sujet (l'expansion des Totalitarismes) a-t-il un rapport avec la question des "mutations" ; dégagement d'une problématique (cette expansion correspond-elle à "une crise de la démocratie" passagère, comme l'on cru certains contemporains ou les historiens après les victoires de 1918 et 1945 consacrant le succès de ce modèle, ou bien la décadence des démocraties est-elle inéluctable comme certains observateurs pessimistes le formulent depuis l'entre-deux guerres ?)


INTRODUCTION TG1
problématisation sur la responsabilité de l'expansionnisme des régimes totaalitaires dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale



TG1 et TG4 : présentation des moyennes provisoires et annonce du système de remédiation qui sera mis en place en semaines 46 et 47 au bénéfice d'élèves volontaires



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Lundi 8 novembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Lundi 8 novembre [14 h - 14 h 55] TG1

1 - L'Italie, laboratoire et précurseur du Totalitarisme ?

Débat préalable : deux arguments pour répondre par l'affirmative mais une raison de poids pour réfuter l'argumentation (cf. la théorie d'Hannah Arendt)

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A - La victoire du Fascisme : un succès politique bien antérieur au krach de 1929



La victoire "mutilée"
Version italienne du révisionisme, paradoxal de la part d'une nation officiellement victorieuse
Les Italiens font partie des nombreux peuples déçus par les résultats de la première guerre mondiale. Pourtant  rangé parmi les vainqueurs, le pays n'a pas obtenu la côte dalmate ni toutes les "terres irrédentes" qui lui avaient été promises par les alliés et beaucoup ont le sentiment que les soldats transalpins sont morts pour rien ou que leur victoire a été "mutilée". C'est notamment l'opinion de Benito Mussolini, "révisionniste" comme tant d''autres, après avoir été belliciste, ce qui lui valut d'être exclu du PS après qu'il ait souhaité l'entrée en guerre aux côtés de la France contre l'Autriche (évincé de la direction du journal socialise "Avanti!" il fonda son propre organe de propagande : "Il popolo d'Italia").

Le désarroi d'un chef
Non pas relégué dans la marginalité, comme Hitler avant 1914, Mussolini n'a pas de "plan de carrière" après 1918
Journaliste venu de la gauche (socialiste) Benito Mussolini, fils d'une institutrice (comme Hitler, il n'a pas connu son père et se sent quelque peu "déclassé" par la démobilisation et est très déçu des résultats de la guerre) milite d'abord pour la défense des ouvriers mais rompt avec son parti d'origine par rejet du pacifisme internationaliste. Recevant des subsides de l'ambassade de France, il fait campagne pour la guerre en 1914-1915 (alors que Hitler est indicateur de police après 1918) et prend lui-même part au conflit. Après la victoire, il crée les "Faisceaux Italiens de Combat", groupuscule de gauche très minoritaire puis, par opportunisme, se rapproche des milieux patronaux qui le subventionnent moyennant l'utilisation de ses militants ("chemises noires") et des groupes paramilitaires proches du fascisme (les squadristes) dans la répression des grèves et manifestations organisées par les partis marxistes et les syndicats révolutionnaires. Fondateur du Parti National Fasciste en 1921, Mussolini en est le chef incontesté et défend dès lors une ligne originale, et très différente de celle des Faisceaux d'origine, puisque libérale (et non plus dirigiste) et expansionniste (en plus d'être nationaliste).

TP5H pour le 15/11 : visionner le film suivant et montrer en quoi les leaders totalitaires s'influencent réciproquement et disposent d'une propagande efficace

Un documentaire canadien sur Mussolini :
première illustration d'un culte de la personnalité délirant et
d'une propagande efficace en faveur d'un régime "total"




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Lundi 15 novembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou Lundi 15 novembre [14 h - 14 h 55] TG1

Semaine 46


CORRECTION TP5H
Une dictature de "droite" ? Hitler fasciné par Mussolini mais rejeté par ce dernier (1922-1934)
puis Mussolini inspiré par l'Allemagne national-socialiste et imitateur de Hitler (1935-1945)
Rôles de l'anschluss et de la guerre d'Éthiopie puis de l'intervention en Espagne

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B- La conquête du pouvoir, le culte de la personnalité et et le contrôle de la société : une source d'inspiration pour Adolph Hitler



La conquête du Pouvoir : une méthode assez proche de celle suivie ultérieurement par Hitler
 Après un simulacre d'émeute (la "marche sur Rome" d'octobre 1922) Mussolini reçoit l'appui des partis de droite qui voient en lui "un rempart contre le bolchévisme", et est nommé premier ministre (son titre exact est ""président du conseil du royaume d'Italie"). La Droite le perçoit à l'époque comme un rempart contre le Bolchévisme, et il s'empresse de rassurer définitivement les conservateurs en négociant les "accords du Latran" avec l'Église romaine. Jusqu'en 1934, il est perçu en France comme un allié naturel, au moins par les modérés et la Droite.

L’état fasciste : un régime très différent de celui du IIIème Reich qui soumet les individus à l'état italien et non au Parti et reste dans les limites morales et institutionelles traditionnelles

Les lois fascistissimes de 1925 donnent à Mussolini des pouvoirs dictatoriaux et font de l'Italie un régime (fasciste) à parti unique, corporatiste (syndicats uniques nationaux regroupant salariés et patrons). Après 1935, il se rapproche du régime nazi d'Adolf Hitler, prend à son imitation des mesures racistes (1938) et  conclut "le Pacte d'acier" (1939). Dans le fascisme, la population est soumise à l'État et le recours à la violence politique (assumé par Mussolini dès l'assassinat de Mattéoti en 1924) est revendiqué. Cependant l'état "total" voulu par le "Duce" s'il embrigade les générations des deux sexes et s'accompagne de mesures policières très répressives, s'accommode de la présence d'un roi et respecte globalement la morale catholique et les notables traditionnels. Loin d'être un "état prolétaire" hostile aux bourgeois,comme Mussolini l'a prétendu, l'état fasciste, au delà d'une phraséologie socialisante et de la promotion d'une esthétique "futuriste", mène une politique  plutôt conservatrice, conciliante à l'égard des milieux d'affaires ou de l'église, mais cherchant à exciter la patriotisme italien au travers d'aventures militaires risquées (rêve d'un rétablissement de l'empire romain et prétentions sur la Savoie, Nice et la Tunisie). Tour à tour séducteur puis séduit, Mussolini, leader charismatique, s'oppose d'abord aux ambitions de l'Allemagne nazie, désireuse d'annexer l'Autriche (il empêche "l'anschluss" de se réaliser en 1934)...
mais il change de posture à partir de 1936 (ulcéré de la condamnation - pourtant toute platonique - de sa conquête de l'Éthipopie par les puissances occiden- tales) et s'aligne par la suite aveuglément sur la politique du IIIème Reich, subissant du coup l'ascendant du Führer.



Ce dernier a, comme le Duce, était appelé au pouvoir par les Droites (y compris les centristes catholiques du Zentrum, qui ont cru naïvement que le Führer serait vite impopulaire et remplacé par l'un de leurs cadres). Il a bénéficié comme lui de l'antagonisme entre Communistes et Socialistes, qui paralysait les gauches, d'autant plus désarçonnées que les deux dictateurs se réclament d'un "socialisme national" équivoque, et ont su instaurer un climat de Terreur tout en s'assurant une réelle popularité auprès des "masses" manipulées mais séduites.


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Lundi 15 novembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 18 novembre [9 h 10 - 10 h 05] TG1

C – Une dictature totalitaire : un adjectif révélateur d’une « mobilisation totale » des Fascistes contre la démocratie libérale

Le premier usage de l'adjectif "totalitaire" est attesté dans l’Italie des années Vingt, quand Mussolini prétend instaurer grâce au Fascisme une dictature "totale" en Italie.  Le désastre de la première guerre mondiale est alors censé marquer l'avénement d'un nouvel ordre non démocratique,  et le Fascisme, comme la plupart des dictatures mises en place en Europe dans les années Trente ("âge de fer") aspire à encadrer totalement les populations, à tous les âges de la vie....  Elles rejettent absolument le régime de Liberté incarné par les puissances occidentales  (Etats-Unis,  Grande Bretagne et France, notamment) dont les principes sont incompatibles avec la soumission totale des individus (embrigadés dans des organisations de jeunesse, puis de femmes, de travailleurs, etc.) au pouvoir du chef et du parti (ou de l'État dans le cas de l'Italie) mais encore la démocratie représentative ou "bourgeoise" à laquelle elle préfère l'établissement d'un lien direct entre le leader et la population (les "masses") au moyen de fêtes, défilés et autres manifestations joyeuses.


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Contre la Démocratie libérale :

LesTotalitarismes (comme le Fascisme) s'opposent au pluralisme (mais ils prônent au contraire le parti unique, et substituent aux syndicats un mouvement corporatiste unique) et critiquent les élections (préférant célébrer l'adhésion au culte du chef) en dénonçant fortement le parlementarisme (dénigrant les corps intermédiaires mais flattant le lien direct existant entre le Peuple et son leader, décoré de titres ronflants et d'uniformes pompeux).

Mais ils substituent à la Raison une forme de "Religion nouvelle", sans morale et sans Dieu, mais fanatique, en rupture avec la conception traditionnelle du bien et du mal (par exemple quand le national-socialisme professe, sans susciter de franche réprobation de la part des institutions et églises chrétiennes, muettes et timorées, qu'il est sain de massacrer des bébés de race juive, d'enlever des enfants à leurs parents dans la Pologne occupée  ou d'en engendrer en dehors des liens du mariage afin d'améliorer la "race" allemande). L'Italie fasciste ne connaît pas ses dérives et, au contraire du IIIème Reich, fonde une part de sa légitimité sur le rétablissement de bonnes relations avec le pape (reconnaissance de l'état du Vatican qui permet d'intégrer les Catholiques au fonctionnement de l'état). Quant à l'Allemagne nazie, en rupture avec la morale chrétienne et les origines sémitiques de la culture judéo-chrétienne, elle se garde bien toutefois d'affronter les églises quand celles-ci manifestent un semblant d'opposition (renonçant à l'élimination "des tarés" par euthanaise face à leur fronde ou confiant aux cliniques protestantes le soin de stériliser les Allemands de sang noir devant le refus des hôpitaux catholiques de pratiquer ces opérations). 

En résumé : si l'URSS encourage de son côté l'athéisme et généralise l'enseignement du marxisme-léninisme, présenté comme une science, l'Italie Fasciste demeure une monarchie catholique dont la dérive proprement totalitaire est relativement tardive, en lien avec le rapprochement avec l'Allemagne (racisme d'état, persécution des Juifs). Pour les communistes (surnommés "bolchéviques" du nom de la fraction socialiste qui a pris le pouvoir en 1917 en Russie) Hitler est un fasciste, au même titre que Mussolini (cette étiquette est parfois acollée par abus de langage à bien des dictatures qui, pourtant ne sont pas expansionnistes et ne mêlent pas, au contraire de  Mussolini et Hiler, slogans de gauche et de droite dans leurs discours) alors que pour Hannah Arendt, dont l'approche est purement "politique" le Fascisme est un totalitarisme incomplet : Stalinisme et Hitlérisme, seuls, seraient vraiment "totalitaires". Il reste que Hitler et Mussolini se sont alliés contre des adversaires didentiques : les régimes socialistes et les démocraties libérales.

Voir un film sur l'endoctrinement idéologique pratiqué par les SS 

TP6H pour le 29/11 (TG4 : devoir à restituer et qui sera évalué) ou le 22/11 (TG1 : travail au brouillon) d'après un schéma sur le Fascisme.

ACCÉDER AUX  CONSIGNES



    vers  le cahier de textes de GÉOGRAPHIE

IIème semaine de MOBILISATION
en faveur
 de l'action européenne et internationale du Lycée Ravel
du 22 au 26 novembre 2021
 

Semaine 47

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cliquez sur le bouton pour voir le compte-rendu de la première édition
(en décembre 2020) dans le blog NBE+



Voir le cours   le cours suivant
 



Lundi 22 novembre [10 h 20 - 12 h 10] TG4
conférence ERAMUS MOB : par M. Claude Labat
en salle Larramendy

(eTwinning W+3W)


Fin du premier trimestre (arrêt des notes le 26 novembre)


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Cours de Géographie exceptionnellement implantés  les Lundi 22 novembre [14 h - 14 h 55]
et
Jeudi 24 novembre [9 h 10 - 10 h 05] en  TG1 en lien avec l'événement ERASMUS MOB
(visioconférence le 24/11).

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Lundi 29 novembre [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou [14 h - 14 h 55] TG1
Semaine 48
CORRECTION TP6H

2 - L'expansion des régimes totalitaires et "l'âge de fer des dictatures"
en Europe

A - Une définition explicites des totalitarismes formulée a posteriori par Hannah Arendt ("Les origines du Totalitarisme" 1951)

Certains régimes autoritaires seulement présentent des caractères permettant de les assimiler réellement au Fascisme, malgré l'emploi fréquent récurrent du terme par les gauches opposées aux dictatures. Le Fascisme est expansionniste, exige une soumission totale à l'État et la vénération de son chef, mêle des slogans de gauche à un discours (et à une politique) d'extrême-droite, mais c'est un régime dicatorial auquel Hannah Arendt considère qu'il manque quelques traits pour être vraiment "totalitaire" (c'est-à-dire : apparaître comme un mouvement perpétuellement "en guerre", pratiquant le terrorisme et contrôlant même la pensée des gens) : le Stalinisme incarne un totalitarisme rouge souvent comparé au totalitarisme brun dont l'Hitlérisme serait la forme la plus accomplie. D'autres totalitarismes sont susceptibles d'apparaître (on a évoqué l'émergence d'un "totalitarisme vert" quand, à la fin du XXème siècle, un islamisme radical très agressif a commencé de se manifester, mais l'expression n'a pas été consacrée par l'usage ; a contrario, le contexte de guerre froide a facilité la diffusion de l'assimilation théorique des deux systèmes - soviétique et nazi, malgré leur différence essentielle quant au but à atteindre).

B - La marche à la guerre et la responsabilité (parfois encore controversée) des Totalitarismes (Hitlérisme et Stalinisme)


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Lundi 29 novembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 2 décembre [9 h 10 - 10 h 05] TG1

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B1  Staline et le "socialisme dans un seul pays" : une posture très ambiguë

Rallié à la thèse du "socialisme dans un seul pays" (qu'il proclame comme le centre de sa politique dès 1924) Staline n'est pas officiellement partisan de l'expansion révolutionnaire mais, en tant que chef du PCUS, il influence l'action des communistes du monde entier (le Komintern, ou bureau de coordination de la IIIème Internationale,  n'est dissout qu'en 1943). Staline, parvenu qui s'est imposé à la mort de Lénine grâce au contrôle bureaucratique du parti, a de grandes responsabilités dans la survenue du second conflit mondial :
- il a en effet incité les communistes européens à prendre les socialistes (des "sociaux-traîtres") comme adversaire principal, ne réalisant qu'après l'arrivée d'Adoph Hitler au pouvoir qu'il favorisait  ainsi la victoire de l'extrême-droite radicale (les "Fronts Populaires" nés du revirement de Staline et des consignes incitant à l'union des gauches lancées par le Komintern n'ont pas été des succès décisifs !).
- il a discrédité le Communisme soviétique en pratiquant un régime de Terreur (renforcée
à partir de 1936) frappant aussi bien les partisans de Trotsky (assassiné au Mexique) que les cadres du PCUS suspects d'autonomie, les anciens proches de Lénine, les cadres de l'armée, poursuivant par ailleurs les persécutions contre les ruraux (campagne anti-koulaks entre 1930 et 1932 et mise en détention prolongée dans les camps du GOULAG). Populations déportées (gens "du passé" et ethnies qualifiées de "nuisibles") ou affamées, purges  et procès truqués font des millions de victimes et désorganisent de surcroît les instruments de la défense soviétique.
- il a laissé les mains libres à Hitler en acceptant le pacte germano-soviétique (Molotov-Ribbentrop, signé en août 1939) alliance qui délivre l'Allemagne de la crainte d'avoir à combattre sur deux fronts et la
pousse à envahir la Pologne (dont le teritoire a été secrétement partagé avec l'URSS) en faisant fi d'une intervention franco-britannique jugée improbable.

Staline justifie toutefois l'attitude de l'URSS par son "pacifisme" fondamental (insistant sur le fait que l'accord avec Hitler est un pacte "de non agression") et par son refus de participer au conflit prévisible entre les puissances impérialistes capitalistes (lesquelles se sont cependant entendues à Munich, en septembre 1938, laissant Hitler mettre facilement la main sur la Tchécoslovaquie).

B2 La dictature National-Socialiste
présentation du schéma (TP7H)



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Lundi 6 décembre  [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou [14 h - 14 h 55] TG1
Semaine 49
B2 La dictature National-Socialiste - suite

Un seul chef de l'État, du gouvernement et du Parti : le Führer mais une sorte d'anarchie policière (malgré la centralisation théorique opérée en faveur de Himmler)
Une propagande particuliérement efficace (organisée par Goebbels) et une sorte de fête païenne perpétuelle masquant la réalité et les contraintes morales à un peuple rendu complice
Une politique raciale de discrimination envers les Juifs, fauteurs de guerre et désignés comme les responsables de la défaite de 1918 et une obssession de "la pureté de la race" allant jusqu'à souhaiter améliorer la race allemande pour en dégager une élite aryenne, la "race des seigneurs"
Un dirigisme économique actif (sous l'impulsion du Dr Schacht) mais de grands travaux (coordonnés par Goering)  lancés en coopération avec les entreprises capitalistes... et au risque de creuser le déficit

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extrait du film : La conquête du pouvoir, ma vie en Allemagne


B3  Les coups de force du chancelier Hitler et l'échec de la politique (britannique) de "l'apeasement"

Les buts du nazisme sont : de prendre une revanche contre la France et de réviser "le diktat" de Versailles mais, surtout, de conquérir un espace vital (le "Lebensraum") à l'Est aux dépens des Slaves (décrits comme des "sous-hommes" dans Mein Kampf, le livre écit en prison par Hitler en 1924) et de combattre le bolchévisme. L'URSS est particulièrement visée puisque peuplée d'inférieurs, ralliée au communisme et dotée d'élites prétendument "enjuivées" (les Juifs sont devenus l'ennemi principal de l'Allemagne : ce sont pour Hitler des "bacilles").

1934 première tentative d'Anschluss
1935 rétablissement du service militaire
1936 remilitarisation de la Rhénanie, proclamation de l'Axe Rome-Berlin
1938 réussite de l'Anschluss et annexion des Sudètes suite à la Conférence de Munich
1939 occupation de tout le pays Tchèque (protectorat de Bohême-Moravie) et pacte germano-soviétique

Neville Chamberlain, premier Britannique complaisant envers le discours révisionniste des Allemands et enclin à composer avec le Führer, est une "munichois" convaincu ('it is peace for our time'). Il réagit à l'invasion de la Pologne (1er septembre 1939) en constatant que "Mr Hitler n'est pas un gentleman" puis est remplacé par Winston Churchill en mai 1940, les Travaillistes n'acceptant d'entrer dans un gouvernement d'union nationale que moyennant son départ.



TRAVAIL PERSONNEL POUR LE 9/12 (TG1) OU LE 13/12 (TG4) TP7H
Devoir évalué en TG1 (à rendre au professeur dans les délais prescrits) mais non en TG4 (à faire au brouillon en guise d'entraînement avant le DS de la semaine 50)

- Utilisez le graphe et vos connaissances pour proposer un plan chronologico-thématique en trois parties sur le thème "Montée et déclin du nazisme".Votre réponse doit être synthétique (environ trois phrase : une par partie, sous la forme d'un titre rédigé ou d'une courte explication)
- Citez trois dates importantes et manquantes dans la liste des événements cités (donnez une date et contruisez une phrase pour chacune, précisant en quoi elle vous semble importante)
- Expliquez en quoi, d'après vous, et en vous aidant du cours, le document ci-dessous atteste le caractère totalitaire du régime dominé par Adolf Hitler (quatre à cinq phrases au plus).

llustrierter Beobachter, Adolf Hitler ein mann und volk sein, Éditeur: Franz Eher Nachf. Verlag, München, Année: 1936, Couverture)


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Lundi 6 décembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 9 décembre [9 h 10 - 10 h 05] TG1

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C - La guerre-éclair (ou Blitkrieg) et les "surprises stratégiques" de 39-40


un extrait du film : de la Pologne à Nuremberg


C1"Une façade rutilante" : pourquoi la stratégie de la guerre éclair jouit d'une réputation surfaite
C2 une tactique combinant l'emploi des chars, bombardements et raids aériens, qui n'a pas fonctionné au delà de 1941



C3 Deux campagnes victorieuses mais des méthodes criminelles anticipant sur le caractère de la guerre tout entière

I. une recherche de l'effet de surprise et un mépris de l'adversaire conduisant à des agressions sans déclaration de guerre officielle
II. l'utilisation par le IIIème Reich de forces régulières (ici : la Kriegsmarine) mais aussi irrégulières (la SS) placées en compétition et commettant, les unes comme les autres, des atrocités
III. une absence totale de scrupules (l'incendie de la poste de Dantzig et la pendaison des combattants Polonais anticipent sur : les massacres et tortures ultérieurs de prisonniers ou de civils, l'utilisation du lance-flammes, les bombardements diurnes et nocturnes des villes, le torpillage de bâtiments civils, le recours l'arme atomique, etc.)
IV. des hauts commandements alliés longtemps dépassés par la rapidité des offensives de l'Axe, du fait de raisonnements anachroniques et/ou de l'inadaptation de leurs moyens (l'exemple de "la drôle de guerre" puis de "la campagne de France")
 


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Lundi 13 décembre  [10 h 20 - 11 h 15] TG4
ou [14 h - 14 h 55] TG1
Semaine 50

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3 - La domination de l'Axe (10 mai 1940 - 2 février 1943)


A - Une alliance de circonstances entre "puissances intersticielles" dont la politique d'agression s'est déployée aussi bien en Asie et dans le Pacifique qu'en Europe et en Afrique

Avant la guerre : le monde semble dominée par l'empire britannique (un empire couvrant les 3/4 des terres émergées, une puissance financière et navale sans égales)  et la France (son "brillant second" et partageant son modèle politique, pays très riche et disposant d'une armée réputée la meilleure au monde) ; la civilisation européenne influence le globe tout entier.
Après guerre : deux superpuissances émergent, les Etats-Unis (première économie dès 1900, mais résolue désormais à assumer des responsabilités en tant que leader du "monde libre" et modèle capitaliste, et l'URSS, auréolée de sa victoire contre le nazisme et incarnation  du socialisme).
Pendant le conflit : les pays de l'Axe (l'Italie et l'Allemagne, alliées sous ce nom à partir de 1936, et le Japon, qui leur est associé dans le pacte anti-Komintern) semblent rétrospectivement avoir voulu se hisser au premier rang, en remplacement des démocraties occidentales européennes déclinantes et pour prévenir l'ascension des puissances états-unienne et soviétique.

Hitler se préoccupe essentiellement d'asservir l'Europe et de conquérir les territoires à l'Est. Mais il est contraint d'envoyer l'Afrika Korps (une petite armée d'élite confiée à Rommel, un de ses meilleurs généraux) pour soutenir les Italiens, en difficulté en Libye face aux Britanniques.  Ce théâtre d'opérations reste très secondaire, car les tentatives allemandes de secourir l'insurrection irakienne contre les Anglais échouent, en partie grâce à la conquête de la Syrie et du Liban par les Britanniques et les Français Libres, opposés aux troupes fidèles à Vichy, et la "prise en tenailles" du Moyen Orient ne peut donc avoir lieu, l'offensive allemande vers le Caucase étant du reste stoppée par l'Armée Rouge.


Le destin de l'Afrique a cependant influencé le cours de la guerre. Le ralliement des colonies françaises à l'organisation gaulliste basée à Londres (7000 hommes à ses débuts !) n'est pas facile (échec piteux de l'opération de Dakar visant à rallier le Sénagel en septembre 1940) mais il finit par être total (le Tchad est le premier territoire gouverné par le général de Gaulle, ceci dès l'appel du 18 juin 1940, grâce à l'actin personnellle du gouverneur Félix Éboué, l'AEF est entièrement conquise par Leclerc en août, les autres colonies sont gagnées progressivement et plus tardivement mais le sont en quasi-totalité) mais il est déterminant (sur le moral des autorités du Congo belge, notamment, où se trouvent les réserves d'uranium convoitées par les chercheurs atomistes).

B - Un apogée militaire fragile mais spectaculaire : les années 1941-1942


L'Allemagne hitlérienne a conquis et/ou vassalisé l'Europe entière, soumise à un "Ordre Nouveau" (mis à part les îles britanniques, dont elle a manqué la conquête en préférant bombarder Londres plutôt que les aérodromes en 1940 et dont elle s'est détournée pour attaquer l'URSS en juin 41). L'échec relatif de l'opération Barbarossa tient à son déclenchement tardif (les Allemands ont du secourir leur allié italien et s'emparer de l'Europe méridionale et balkanique) à la profondeur du territoire soviétique et à la dispersion des offensives (Hitler a désigné comme objectifs non seulement Moscou mais aussi Leningrad, mais aucune de ces deux villes n'est prise, si leurs faubourgs sont atteints). Les pluies automnales arrêtent l'avancée allemande (Raspoutitsa) et Hitler dédaigne de fournir à ses soldats un équipement pour l'hiver, favorisant indirectement le succès des contre-attaques de l'armée rouge, comme il a auparavant laissé rembarquer les troupes anglo-franco-belges à Dunkerque, entre autres fautes stratégiques.  

Le IIIème Reich bénéficie du pillage systématique des territoires occupés (prélèvements en "nature" de minerais et/ou de nourriture, voire d'oeuvres d'art, indemnités censées compenser les frais d'occupation, et livraisons de matériels - ainsi Renault fournit-il de l'armement au Reich - voire de personnels : main d'oeuvre réquisitionnée, comme les jeunes soumis en France au STO, ou volontaires engagés dans l'armée allemande pour lutter contre l'URSS) et  notamment de celui de la France où la fiction d'un maréchal Pétain secrétement connivent au général de Gaulle et/ou "bouclier" protégeant les Français  s'estompe en novembre 1942 (sabordage de la flotte). Le Maréchal est le seul chef de gouvernement occidental a avoir décidé de collaborer plutôt que d'imiter les autorités belges, luxembourgeoises, néerlandaises, polonaises, etc. lesquelles sont parties pour Londres pour y continuer, au moins symboliquement, la lutte. Il se soumet au contrôle allemand de la zone Nord (acceptant de nommer un ambassadeur de France.. à Paris, auprès des forces d'occupation !) et se résigne quand la zone "nono" est envahie en novembre 42, donnant l'ordre à la flotte de Toulon de se saborder et non de reprendre le combat. L'Allemagne nazie profite en outre, au plan politique, de la caution morale que ses nombreux alliés semblent apporter à son action (y compris à sa politique de déportation des Juifs). On distingue parfois, à ce titre, des collaborationnistes et des collaborateurs. Les collaborationnistes sont des sympathisants du mouvement national-socialiste et partagent son idéologie : tels que les oustachis croates, le Français Jacques Doriot, créateur de la Légion des Volontaires Français (LVF) contre le Bolchévisme, ou l'équipe de Radio-Paris, critiquant "la mollesse" de Vichy ; les  collaborateurs seraient des opportunistes soucieux de plaire à la puissance dominante pour obtenir des avantages. Le régime de Pétain est difficile à situer, dans cette typologie, en raison du caractère hétéroclite de ses soutiens (plutôt de droite, mais parfois du centre et même d'une certaine gauche prétendument "pacifiste") et des ambiguités de la "révolution nationale" qu'il prétend conduire : la devise de la dictature, dite "état français" et substituée de facto à la République est bourgoise (travail, famille, patrie) et les convictions personnelles de Philippe Pétain semblent plutôt réactionnaires ; mais Vichy encourage par ailleurs le culte de la personnalité, et est activement antisémite, tandis que le Maréchal, qui a été ambassadeur en Espagne auprès du caudillo est qualifié "d'ami personnel" par Franco, quand le dictateur Antonescu se désigne lui-même comme le "Pétain Roumain" alors qu'il a fait déporter et tuer environ 400 000 concitoyens et étrangers indésirables (juifs, homosexuels, francs-maçons et opposants). Les territoires occupés fournissent en outre à l'Alemagne des points d'appuis stratégiques (bases sous-marines, terrains d'aviation puis sites de lancement de missiles face à l'Angleterre, par exemple).


En Asie, le Japon, qui s'est modernisé et industrialisé dès le XIXème siècle en se mettant "à l'école" de l'Europe, a bâti un vaste empire (annexion de Formose et des Corées) mais vu ses ambitions sur le continent et sur les mers être limitées du fait de l'opposition américaine (Traité naval de Washington lui accordant le troisième rang naval mais l'obligant à renoncer à l'occupation d'une région du littoral chinois). La crise de 1929 a pour conséquence de faire parvenir au pouvoir à Tokyo un gouvernement militariste, dirigé par le premier ministre Tojo entre 1941 et 1944, qui, sous couvert de servir l'empereur Hirohito, quasiment divinisé, encourage le développement d'un nationalisme fanatique au nom du "kokutai" (renaissance nationale). Désireux d'évincer les Européens et de proclamer la supériorité de sa civilisation, le Japon conquiert un empire (baptisé "sphère de co-prospérité pan-asiatique") au détriment de la Chine ("grignotée" à partir de 1932 et notamment privée de la Mandchourie, totalement envahie à partir de 1937) mais aussi du Royaume-Uni (Malaisie, Singapour, Hong Kong) des Pays-Bas (Indonésie) et de la France (Indochine) puis des États-Unis après l'offensive sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941 (Philippines) mais ils ne sont pas perçus comme des libérateurs par les peuples asiatiques en raison de leurs exactions (lors du seul sac de Nankin, dès 1937 : on déplore 200 à 300 000 morts, dont beaucoup de civils parfois enterrés vivants, et près de 100 000 viols commis sur des femmes et des enfants. De nombreux crimes de guerre sont perpétrés par l'armée japonaise : contre les prisonniers occidentaux et les auxiliaires féminines, mais plus génralement : on peut citer la réquisisiton de 200 000 "femmes de réconfort" en Corée, qui n'a fait que récemment l'objet d'excuses publiques, les pillages et violences systématiques dans les pays occupés ou mentionner qu'une unité spéciale pratique, à Harbin, des expériences sur les détenus proches de celles effectuées par les médecins sadiques du IIIème Reich).

C - Des résistances terriblement réprimées, mais quelques coups d'arrêt décisifs  :  Midway, El Alamein, Stalingrad



Les résistances sont l'objet d'une répression très féroce et malheureusement efficace, appuyée sur des auxiliaires locaux, mais sont toutefois alimentées par l'oppression et les abus des puissances  de l'Axe ; c'est ainsi que les Allemands ne cherchent pas, à l'Est, à se concilier les populations non Russes de l'URSS, ni à donner le moindre espoir de clémence aux populations occupées et aux soldats capturés, ni ne tiennent compte de l'impopularité des appels de main d'oeuvre forcés qu'ils pratiquent à l'Ouest.

extrait du film : Casablanca (scène de la Marseillaise)

Au plan militaire, le retournement de la marée s'opère avec ces trois batailles emblématiques.
- La première, à Midway, se déroule entre porte-avions en juin 1942 (comme le combat de la mer de Corail, en mai, dont l'issue avait été, déjà, relativement défavorable aux Japonais) et ramène a parité les armadas états-uniennes et nippones (les Japonais perdent quatre port-avions contre un seul pour la Navy, qui a percé à jour le code japonais et est très loin d'être démoralisée, contrairement aux espoirs de l'amiral Yamamoto, qui estimait possible d'imposer un armistice à l'Amérique en cas de succès supplémentaire sur mer). Dorénavant, les conquêtes japonaises dans le Pacifique - qui reste un théâtre secondaire compte tenu du choix de Roosevelt d'agir prioritairement contre l'Allemagne) sont contenues.
- la seconde, à El Alamein, s'achève le 3 novembre 1942 et est célébrée par Winston Churchill, qui fait sonner toutes les cloches du Royaume. Cette victoire douloureuse (Montgomery perd plus de 500 chars mais bat Rommel, qui disposait tout au plus d'une centaine de blindés) et longtemps attendue en vain renforce la popularité du gouvernement britannique et permet aux alliés de reprendre l'offensive (ils débarquent quelques jours plus tard au Maroc et en Algérie, où les soldats Français commencent, sur ordre, par leur tirer dessus, tandis qu'ils ouvrent la Tunisie à l'Afrika Korps en retraite).
- la troisième est la plus importante : à Stalingrad, l'entêtement de Hitler conduit l'armée du Maréchal Paulus à se laisser écraser sur place après son encerclement par les Soviétiques. La reddition de l'officier et de son état-major est un coup de tonnerre qui précède de quelques heures la capitulation de la VIème armée. Le Communisme paraît l'emporter sur le Nazisme et l'espoir qu'une défaite totale de la Wehrmacht par l'armée rouge soit relativement imminente saisit les peuples européens. Cette bataille éclipse sur le moment la victoire anglo-américaine de Guadalcanal (première offensive de reconquête terrestre anti-japonaise).


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Lundi 13 décembre [11 h 15 - 12 h 10] TG4
ou Jeudi 16 décembre [9 h 10 - 10 h 05] TG1

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4 - Un bilan et des conséquences désastreuses

A - Un conflit dont l'ampleur et les caractéristiques sont entièrement nouvelles, une victoire chèrement acquise (entre  1943 et 1945) et présentée par les alliés comme une "Libération"

un massacre (plus de 55 millions de morts dont 45 en Europe) et une guerre totale mobilisant toutes les ressources économiques et humaines, mais encore idéologiques, voire une guerre d'extermination (dont femmes et enfants sont les cibles principales), des crimes de masse sans équivalent (la Shoah ou holocauste, pour le génocide juif) qui achèvent de précipiter le déclin du mythe de la supériorité culturelle européenne

une longue guerre défensive menée à partir de 1943 par l'Axe sur ses frontière après un repli opéré en bon ordre (l'Allemagne, malgré la déroute subie en juillet-août à Koursk  est encore capable de contre-attaquer dans les Ardennes en décembre 1944 et conserve en mai 1945 le contrôle d'une partie du massif alpin, tout en développant des armes secrètes redoutables (fusées V1 etV2) alors le Japon s'apprête à la même époque à opposer une défense acharnée au débarquement projeté sur l'île de Honshu par les États-Unis) et multiplie les missions-suicides (kamikazes)

perçu comme une lutte du bien contre le mal, opposant des idéologies et non plus des nations, le conflit est censé "libérer" le monde mais la victoire des alliés est longue à se dessiner : conquête de la Sicile puis de l'Italie et de la Corse en 1943, de la France en 1944 (sauf l'Alsace, dont le secteur de Colmar n'est délivré de ses occupants qu'en février 45) ; elle induit le risque de prolongements belliqueux : guerres civile (la Grèce ne peut l'éviter) ou coloniale (Vietnam, Malaisie, etc.).

B - La fondation par deux superpuissances d'un nouvel ordre géopolitique relativement  durable (mais impuissant à garantir la paix universelle) : ONU et bipolarisation

Le Président Roosevelt est l'artisan  d'un effort de paix générale incarné par l'ONU, ouverte à tous les belligérants s'opposant à l'Axe, et qu'il convainc Churchill et Staline d'accepter (conférence de Yalta). Pragmatique, Roosevelt donne à l'organisation des contours démocratiques (un état, une voix) mais confie la réalité du pouvoir à un conseil de sécurité au sein duquel il distingue quatre "grands" dotés du droit de veto : les trois partenaires de la "grande alliance" ainsi désignée par Churchill (Royaume-Uni, États-Unis, URSS) et la Chine.

Truman (son successeur en avril 45) accepte d'intégrer dans ce directoire une cinquième grande puissance : la France (de Gaulle hésite à accepter la proposition, songeant à un moment à assumer plutôt le rôle de porte-parole "des petits").  Mais il refuse de partager les secrets atomiques avec Moscou et prend d'autre part l'initiative de lancer, à partir de 1947, une sorte de croisade contre le communisme bientôt baptisée "guerre froide", stigmatisant le régime soviétique et proposant son aide aux états s'estimant menacés par l'Union Soviétique.   

Cette attitude provoque une riposte et l'alignement rapide des états sur l'une ou l'autre des "superpuissances". La seconde guerre mondiale débouche donc sur un nouveau conflit, quoique plus ou moins larvé, entre deux pôles : l'Est et l'Ouest.

C - De la rupture de 1947 à la formation des blocs (création de l'OTAN et proclamation de la RPC en 1949) : une déchirure bien résumée par la formule  "paix impossible, guerre improbable" (R Aron) ?

Le divorce de 1947 (Doctrine Truman et Plan Mashall contre Doctrine Djanov)  accentue la division du monde en zones d'influences. Le "rideau de fer" décrit prémonitoirement par Churchill s'abat pour de bon ("tactique du salami" et soviétisation des républiques populaires d'Europe centrale et orientale). Après le blocus de Berlin (1948) une déchirure Est-Ouest se révèle en Europe, où deux Allemagnes concurrentes se constituent, de même qu'il y a en Asie deux Corées et bientôt deux Chines (après la victoire de Mao en 1949 et la proclamation de la RPC à Pékin le 1er octobre, quelques mois seulement après la fondation de l'alliance atlantique, en avril, et l'explosion de la première bombe atomique russe, en août).

La bipolarisation du monde ne peut guère aboutir à un conflit ouvert (quoique l'équilibre de la Terreur ne se soit instauré que très progresivement, dans les années 50) mais une paix n'est pas envisageable compte tenu des antagonismes idéologiques opposant la démocratie libérale et le capitalisme américains à la démocratie socialiste et au collectivisme de l'URSS (leur alliance du temps de guerre, censément basée sur une hostilité commune au totalitarisme, apparaît contre-nature, restropectivement, dans les propagandes réciproques des deux systèmes).


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Semaine 51

Mardi 14 décembre [16 h 05 - 17 h] TG4
ou Vendredi 17 décembre [14 h - 14 h 55] TG1

VOIR UN FILM
POUR
 PRÉPARER LE DEVOIR DE JANVIER



Devoir-Surveillé d'Histoire-Géographie n°2
DS 2HG (en salle Larramendy) :
une analyse critique / étude de document(s) OU une réponse argumentée


Choisissez librement l'un des trois sujets proposés
(une étude de documents et deux questions problématisées)
téléchargez les consignes
^^
CONSIGNES MISES EN LIGNE LE 11/12



VACANCES DE FIN D'ANNÉE (DITES DE NOËL)

DU 17 DÉCEMBRE AU 3 JANVIER


TRAVAIL PERSONNEL POUR LE 3/1
TP8H
préparation au DS n°3

La bataille de Stalingrad, emblématique des erreurs de Hitler et Goering : le sacrifice inutile de la VIème armée allemande
Après l'hiver 1941 et l'échec de ses entreprises contre Moscou (victoire défensive de l'Armée Rouge en décembre 1941) et Saint-Petersbourg (Leningrad, assiégée de janvier 1941 à 1944), le Führer médite une nouvelle opération pour prendre en tenaille le Moyen Orient.  Le "Plan Bleu" est une surprise stratégique pour les Soviétiques, qui attendaient un effort du Reich pour se saisir de Moscou, mais voient la Wehrmacht occuper Stalingrad (à 90 %) en juillet 1942. La reddition de Paulus (nommé Maréchal la veille par Hitler) 
le 31 janvier 1943 est peut-être  le tournant de la guerre. Il ordonne à ses troupes de capituler : 91 000 hommes tombent aux mains des Soviétiques le 2 février.

extrait de la série "les grandes batailles"

Visionnez : les seize premières minutes (et : le Tic-Tac, entre 1:02:43 et 1:05:16 )

29 heures en TG4 , 24 H en TG1
dont 2 h 30 d'évaluation
(et 2 h d'atelier Erasmus+ plus 3 H d'approfondissements en TG4)
intégrant l'introduction du thème II (1945-1949)

Thème 2 : Bipolarisation et multiplication des acteurs internationaux
accédez au cahier de textes du deuxième trimestre

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AGENDA 2022

CHAPITRE  III La Guerre Froide,  des origines aux années 1970 janvier 8 h 
puis
CHAPITRE IV La France du "baby boom" et de la décolonisation février 4 h

vacances du 12 au 28 février

PROGRAMME PRÉVISIONNEL

 Thème 3  Crises des années 70 et 80 mars-avril 10 h chapitres V et VI
vacances du 6 avril au 2 mai
Thème 4 Bascule : du XXème au XXème siècle mai-juin 10 h chapitre VII

Liste d'exposés
1. La naissance d'Israël semaine 2
2. Le coup de Prague semaine 3
3. Le programme du CNR semaine 4
4. Indochine et Vietnam semaine 5
5. La crise du Cuba semaine 6

6. L'année 68 dans le monde semaine 9
7. La constitution de 1958 TG4 La guere d'Algérie et ses mémoires TG1
semaine 10
8. L'année 1989 dans le monde semaine 11
9. L'IVG un droit nouveau semaine 12
10. L'épidémie du SIDA semaine 13
11. L'abolition de la peine de mort semaine 13
12. La fin de l'apartheid semaine 16
13. Le 11 septembre 2001 semaine 16
14. L'euro  TG4 Le tunnel sous la Manche TG1
semaine 17
15. La parité semaine 17

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vdp 2021