HISTOIRE - SECONDES 1-5 / 2019-2020  
 
Compléments aux cours de P-LVanderplancke                                                                          http://etxealaia.franceserv.com 
COURS DU 19 DECEMBRE







Voir un site sur le pape
Alexandre VI Borgia
et ses enfants, dont les plus célèbres furent Lucrecia et Cesare
(trois des quatre enfants reconnus publiquement, qu'il a eu de sa maîtresse officielle Vanozza)




Népotisme : fait de favoriser abusivement les membres de sa famille en leur octroyant des faveurs ou des fonctions qu'ils ne méritent pas par leur valeur. Le terme vient du mot italien utilisé pour "neveu" ou "petit-fils". Il est courant que les évêques et les papes favorisent la carrière de leur "neveu" (parfois, en réalité, leur "bâtard").
Simonie : pratique consistant à vendre des sacrements
(d'après Simon le magicien, lequel aurait cherché à acheter "ses tours" à Jésus
)

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Le Salut : est le fait d'etre "sauvé" donc, poutr les Chrétiens, d'aller au Paradis. Les Catholiques estiment qu'il s'agit d'une forme de "récompense" que l'on peut gagner par la foi et les oeuvres et n'hésitent pas à faire commerce de leurs bonnes actions (simonie).
Les Protestants : critiquent l'Eglise catholique dont ils sont issus et protestent contre ses abus avant de fonder de nouvelles églises indépendantes du pape. Ne priant ni la Vierge ni les Saints, ils pensent que seule la Foi permet d'aller au Paradis (Luther) voire que la Foi et la Grâce de Dieu sont également nécessaires (Calvin).
La Saint-Barthélémy : occasion d'un massacre général de tous les protestants de Paris ordonné par le roi Charles IX et sa mère Catherine de Médicis et commis dans la nuit du 24 août 1572
POUR LE 7 JANVIER
Compléter la trace écrite en recopiant la partie 2 du cours (notamment les absents
du 17 décembre)
3. Des conflits religieux : Réforme et contre-réforme

A - Une Eglise catholique corrompue, et des fidèles scandalisés
extrait de film : Les Borgias

L'Eglise catholique de la fin du XVème siècle est encore loin de ressembler à l'idéal promu par la réforme grégorienne. La chasteté des clercs est souvent un principe bafoué : les curés ont souvent des enfants, de même les évêques et parmi eux les cardinaux (des évêques nommés par le pape en tant que membres du "sacré collège" chargé de gouverner l'Eglise mais aussi d'élire leur successeur parmi les cardinaux). De même les prélats sont peu charitables, mais vivent dans le luxe et les plaisirs.
Le pape (ou souverain ponife) est l'évêque de Rome mais aussi le chef (spitituel) de la Chrétienté tout entière. Son poids politique est  grand malgré la faiblesse apparente de ses moyens : car si le Saint-Siège ne règne que sur Rome et ses alentours (la Romagne) où il s'efforce de maintenir son autorité sur les grandes familles nobles comme les Sforza ou les Farnese, le Pape nomme tous les évêques et peut se faire prier pour désigner les favoris du roi ou de l'empereur, comme les élever ou non à la pourpre cardinalice. 
En 1492 décède Innocent VIII. Son successeur est une bonne illustration de deux grands maux frappant les sommets de l'Eglise : le népotisme et la simonie. Le pape Alexandre VI (cardinal Rodrigo Borgia) doit en effet toute sa carrière à son oncle maternel, le pape Calixte III (1455-1458). Il "achète" son élection en corrompant ses collègues cardinaux, nomme ses deux fils à des postes importants (Juan est gonfalonier : chef de l'armée et Cesare évêque de Pampeleune dès 1490 puis cardinal). Sa fille Lucrèce, soupçonnée d'inceste avec Cesare, est une princesse mariée plusieurs fois au grè des alliances recherchées par son père ; elle assure même la régence du Saint-Siège en son absence en dépit de la prévention de l'Eglise contre les femmes ! 
Les Borgias font scandale par leurs origines (espagnoles et marranes : Alexandre VI favorise d'ailleurs l'Espagne en procéant en 1494 au partage du monde, que l'Eglise avait jusque là réservé au Portigal) ) leur cruauté et leurs débauches, réelles ou supposées : Alexandre VI prend pour maîtresse Giulia Farnese, dont il nomme "le petit" frère cardinal (à 25 ans). On le soupçonne d'empoisonnement contre ses ennemis.
La réputation de son fils Cesare est plus encore sulfureuse ; il aurait été l'amant de sa soeur, l'assassin de son frère Juan dont il aurait jeté le cadavre dans le Tibre ! Il renonce en 1498 au titre de cardinal pour devenir homme de guerre et obtient du roi de France Louis XII le titre de duc de Valentinois. Il sert de modèle au "Prince" de Machiavel, fait étrangler ses ennemis au cours d'un banquet en 1502.

B - Les premiers "protestants" : Luther ouvre le temps des réformes
point de passage pp 140-141

Le pape Alexandre, soucieux de rénover la basilique Saint-Pierre promet en 1498 le pardon, des pêchés en échange de dons : ces "indulgences" (que ses successeurs pratiquent également) déclenchent la colère de nombreux chrétiens et inspirent à Luther sa protestation publique.
Luther est un moine originaire de Saxe qui critique les indulgences comme la vénération des reliques, alors qu'elles sont une source de revenus importante pour l'Eglise,et refuse de croire au salut par les oeuvres. Sommé de renoncer à répandre ses erreurs (ses "95 thèse"s affichées à Wittenberg en 1517) Luther préfère rompre avec le pape et tente en vain (Confession d'Augsbourg en 1530) de convaincre l'empereur Charles Quint d'adhérer à ses idées. Les paysans allemands se révoltent en son nom mais il les désapprouve, préférant soutenir ceux de sprinces qui se sont associés à sa protestation (et en profitent pour confisquer les biens de l'Eglise catholqiue) .

C - La division définitive de la Chrétienté occidentale
carte 1 page 146, tableau 3 page 147

Deux Allemagne naissent de la Paix d'Augsbourg, compromis décidé par Charles Quint en 1555, lequel contraint les sujets de son empire à suivre la religions de leur prince. La contre-réforme catholique permet de maintenir dans l'obédience romaine l'Europe du centre et du sud, mais aussi la Pologne. En France, le picard Calvin fonde une religion  réformée qui essaime à Genève, en Hollande et en Ecosse mais reste très minoritaire dans son pays d'origine. Elle est "tolérée" par le roi à partir de 1598 (édit de Nantes par Henri IV). Henri VIII d'Angleterre rompt avec Rome pour fonder une réligion nationale autonome en Grande-Bretagne : c'est l'Anglicanisme.