LES CONTRAINTES PESANT SUR LE DEVELOPPEMENT

Les BESOINS sont croissants !
Se développer, c'est en effet réduire les inégalités - en tout cas nourrir, fournir en eau et en énergie une proportion croissante sinon la totalité de la population... autrement dit marquer des progrès qualitatifs.
Mais, dans le contexte actuel, il faut aussi, dans le même temps, faire face à une augmentation des effectifs sans précédent, car la Transition démographique n'est pas achevée . Donc faire des progrès quantitatifs considérables.

Il faut retenir trois faits :
1°) Jamais dans l'Histoire, on a compté autant d'êtres humains (plus de 7 milliards) ni assisté à une croissance plus soutenue de la population (9 milliards vers 2050 ?) !
2°) L'explosion démographique actuellement observable, globalement très spectaculaire (exponentielle) est d'autre part très mal répartie. Les pays du Nord (et la Chine) sont dans la phase post-transitionnelle ou Nouveau Régime Démographique tandis que le Sud est dans la phase transitionnelle. C'est du, pour l'essentiel, à une différence de structure de la population [voir les pyramides des âges de la page 43].
Adultes et vieux sont beaucoup plus nombreux que les jeunes dans les pays du Nord, alors que les Jeunes sont majoritaires dans le Sud. Puisque beaucoup de jeunes femmes en âge de procréer constituent la poulation de cette région du monde - paradoxalement la plus pauvre et la moins développée - elle a un fort taux de natalité, même si le mouvement frein est amorcé quasiment partout.
3°) Une convergence démographique paraît devoir se produire. Aucun pays n'échappant plus à la baisse universelle de la fécondité, la population mondiale va finir (croit-on) par se stabiliser mécaniquement. Un "palier" est attendu d'ici la fin du Siècle. La plupart des démographes s'accordent sur ce scénario mais on discute encore du niveau exact de la future stabilisation des effectifs et de sa date (10 à 15 milliards d'êtres humains vers 2100). Selon ces projections optimistes, les régimes démographiques deviendraient à terme homogènes, car tous les continents seraient sous le régime post-transitionnel.

 
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Les RESSOURCES sont surexploitées.
Dire qu'il y a trop d'hommes ou parler de surpopulation n'a pas grand sens. C'est l'adéquation entre le nombre et les ressources qui compte.
L'Humanité consomme actuellement beaucoup plus de ressources qu'il n'est possible à la nature de reconstituer (eau de nappes fossiles, pétrole, etc.). Il faudra donc changer radicalement nos modes de vie pour économiser les ressources non renouvelables, sous peine de les épuiser totalement. Cette obligation s'imposerait, même si l'on renonçait à réduire la pauvreté dans le monde ! Et c'est d'autant plus urgent que le Sud croît rapidement et a tendance à imiter les comportements du Nord (en matière alimentaire, notamment).
On estime qu'il faudrait presque trois planètes comme la Terre pour que tous les êtres humains vivent comme des Français, et cinq - au minimum - si tous adoptaient la façon de consommer des Etats-Uniens ! C'est bien entendu impossible
[voir les illustrations du document 4 de la page 39].

Une exigence de DURABILITE s'impose.
On appelle Développement Durable (en Anglais, on dit "soutenable") le processus qui permettrait d'améliorer les conditions de vie de la population tout en étant économe des ressources, de manière à ne pas nuire aux générations futures. Il repose sur trois "piliers" : économique, social et environnemental et doit assurer un développement tout à la fois équitable (juste, conciliant économie et société) vivable 
(conciliant environnement et société) et viable (conciliant environnement et économie).