GOUVERNANCE ET MONDIALISATION

Une
gouvernance
problématique : des institutions
de Bretton Woods
au monde global
du G20..

Les Etats-Unis sont la clef de coûte des institutions censées "réguler" le système-monde entre 1945 et le XXIème Siècle. Même après que le mythe du dollar
"as good as gold" se soit écroulé (abandon en 1973 de la libre convertibilité par Nixon) la monnaie américaine reste longtemps la seule devise universelle et la prépondérance de Wahington au FMI ou à la Banque Mondiale n'est pas remise en cause, tandis que ce sont aussi les Etats-Uniens qui pilotent les accords de libre-échange (acords du GATT puis, à partir de 1994 : OMC).
Après la crise financière de 2008 (transformation du G20 en instance de décision réunissant chefs d'état et de gouvernement des principales puissances) les Etats-Unis sont contestés dans leur leadership (l'Euro ou le Yuan deviennent des monnaies de réserve et d'échanges) alors qu'eux-mêmes sont  tentés par un repli "protectionniste" et essuient le reproche de mener une politique étrangère trop unilatérale.
Leur modèle social et politique est de plus très critiqué dans le contexte de la crise climatique globale...


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Introduction :
Nature satirique du dessin, dont il serait intéressant de savoir quel journal  (Francophone ?)
l'a publié : en fait il s'agit probablement du quotidien genevois "Le Temps"qui est l'un des principaux employeurs de Chappatte.

Auteur  reconnu pour la qualité de ses dessins et le regard attentif qu'il porte sur le problème des pays en développement.
Si l'illustration proposée ici est délibérément caricaturale,  les dessins de Chappatte sont très appréciés aux Etats-Unis, où il est publié et a été souvent récompensé...
Contexte : allusion explicite au "peak oil" : l'addiction au pétrole de notre économie globale, et des Etats-Unis, première économie mondiale depuis 1900, est en effet bien établie.
Problématisation :
Une des principales limites à la Mondialisation n'est-elle pas l'épuisement prévisible des ressources (notamment énergétiques) ? Le leadership états-unien peut-il
perdurer ?



Les limites de la mondialisation




Développement : Caricature de l'Amérique vue comme un homme obèse (il accapare les ressources, propose au monde une société de consommation outrancière) habillé en supporter (car exportant ses sports et divertissements, son mode de vie)  toujours un verre à la main (clin d'oeil à la Trash Food mais aussi, dans le cas présent, au gaspillage du pétrole)
patriote voire dominateur (la marque "USA" sur le polo)  mais égoïste ("Poussez-vous" !)  et seul responsable identifié des malheurs des "petits personnages" incarnant les nations pauvres du Sud (parmi lesquels on reconnaît un mexicain, grâce à son sombrero, des Africains et des Asiatiques) cramponnés au globe... Une mise en accusation sévère des Etats-Unis et une vision misérabiliste du Sud ne rendant pas compte de l'existence des pays émergents.

Conclusion :
Critique.  Parti-pris hostile à la logique prédatrice de la société de consommation nord-américaine de la part de Chappatte, né au Pakistan d'une mère Libanaise et d'un père Suisse, et très sensible aux problèmes du Moyen Orient et du "Sud" . Absence de co-responsables identifiés en dehors du Nord-Américain dont le mode de vie est stigmatisé.
Intérêt : maintien dans l'imaginaire du dualisme Nord-Sud malgré la complexité croissante des flux économiques. Le dessin ne montre pas  que le "Nord" est multipolaire, ni que certaines nations du Tiers Monde sont devenues (grâce à la Mondialisation encouragée par l'Amérique) des puissances, encore moins que des classes moyennes ont émergé
dans les pays du Sud, qui participent de la société de consommadion globale. Il n'évoque nullement la Chine, par exemple : or c'est le principal importateur d'hydrocarbures dans le monde !
Portée : la survenue du  peak  oil ne semble plus imminente aujourd'hui, du fait que les Etats-Unis ont stimulé leur production domestique grâcce à l'expmloitation massive des gaz de schiste et que le recours au pétrole non conventionnel ouvre l'espoir de nouveaux approvisionnements. La demande est de plus en train de se rétracter du fait du ralentissement économique.. néanmoins la question du partage des ressources dans un monde en pleine explosion démographique reste crûciale.

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