Prise de notes

Leçon du Lundi 10 mai 2021 et TD 28


spécialité H.G.G.S.P.
 
 



CHAPITRE XI
Analyser les rapports entres États et Religion


reprise des cours en demi-jauge à partir du 3 mai

- Deux conceptions différentes de la séparation de l'État et de la religion ?
SUITE

l'empereur "byzantin" acclamé par le peuple et proclamé par l'armée, qui le hisse sur un bouclier, est bel et bien un empereur romain (c'est son véritable titre) en même temps que le "basileus" (synonyme de roi, en Grec) chrétien et couronné par le patriarche mais "auréolé" comme lui, de la faveur divine et en quelque sorte élu par les anges...

B  Les rapports entre l'État et la foi dans les traditions orthodoxes et musulmanes
Deux exemples de l'influence de la Religion sur la vie de l'état ; une sécularisation contemporaine malgré tout spectaculaire, quoique contestée 





compte-rendu en ligne et en direct des Travaux-Dirigés
TD n°28 [11 h 15 - 12 h 20]

Vérification des acquis (cours des Jeudi et Vendredi précédents)

La sécularisation est un processus de libération, lié à l'éloignement par rapport aux règles dictées (à la société, mais aussi à l'État, ce qui est le sujet du cours) par la religion dominante (à l'origine, on distingue dans le christianisme les clercs séculiers, qui vivent "dans le siècle" au milieu des laïcs, des réguliers, moines et moniales notamment, coupés du monde et soumis à des règles contraignantes, et la séculrisation des biens de l'Église est synonyme de confiscation). La législation des états musulmans n'est pas la loi islamique coutumière (charia, dont l'interprétation - d'ailleurs basée sur plusieurs jurisprudences - est soumise à la sagesse de cadis) mais est fonction de règles édictées par ces états aux ères contemporaine et moderne,  même si certains états assument de s'inspirer de la tradition islamique voire réintroduisent dans leurs constitution et/ou leur loi la possibilité d'une ingérence religieuse dans l'application du Droit. Sur ce plan , la Turquie, modèle de l'état laïc de civilisation musulmane, est gouverné par un président dont le parti prône ouvertement le retour à une conception religieuse de la nation et de l'état.

Reformulation par l'équipe 1.

[Angie, Eustachio]

Compte rendu sous forme d'exposés par les élèves présents, à l'attention des élèves "en distanciel" ; reprise par le professeur.


Le déroulement du cours.
Jalon 35

B1 Le contexte géopolitique : des civilisations imbriquées dans l'espace, des conceptions proches ?

réponse (équipe 2)

[Thelma]



B2 - Un pouvoir suprême incarné en un seul homme ?
réponse (équipe 3)
[Louna]



SCHÉMA RÉCAPITULATIF DES CONCEPTIONS
SÉPARANT OCCIDENT ET ORIENT
à propos de la relation entre l'état et la religion


En Orient, empereur et patriarche sont contraints moralement de s'entraider, leur pouvoir étant de source spirituelle ; en Occident, l'empereur est seulement en charge du gouvernement, encore que son devoir de prince chrétien soit d'aider ses sujets à gagner leur Salut, et le pape est en charge du pouvoir spirituel, bien que, par ailleurs, il soit un prince gouvernant une partie de l'Italie.
L'opposition entre les deux modèles (Occident/Orient) s'esquisse bien avant la concrétisation du schisme en 1054 (séparation des églises catholique et orthodoxe). 

La rivalité entre les deux pouvoirs (spirituel et temporel) va se cristalliser  dans l'Europe médiévale autour de la nomination des évêques, élus, à l'origine, par les fidèles, puis investis religieusement par leurs pairs. Rois et empereurs se sont arrogés la nomination des évêques, mais le pape entend pouvoir la contester en leur donnant ou non sa confirmation par le bais de l'investiture.  En France, la bonne entente initiale avec la monarchie puis le renforcement considérable de l'autorité des Capétiens (qui sont les protecteurs naturels des états pontificaux et les héritiers de la première monarchie catholique, mais nullement les vassaux de Rome) conduisent le pape à céder devant les prétentions du "fils aîné de l'Église". Ailleurs, dans l'Empire notamment, cette querelle s'envenime et le pape prétend en outre recevoir l'hommage des rois.

La France se distingue par son gallicanisme (tendance à l'indépendance de l'église nationale par rapport au siège de Rome) mais demeure dans le giron de l'église catholique romaine, le roi ayant obtenu que le pape lui accorde de nommer les évêques. Au XXème siècle, le pape accepte par ailleurs de cautionner le ralliement des catholiques français à la République, malgré l'anticléricalisme de ses dirigeants et la loi de 1905 (une attitude conciliante qui contraste avec son intransigeance vis à vis du royaume d'Italie, qui ne cesse qu'après l'accord négocié par Mussolini !)


Présentation du point suivant reportée

(Les formes de la sécularisation et de la laïcité : des évolutions parallèles mais non convergentes, différentes selon la nature des états)
 exposé anticipant sur la partie C (l'exemple nord-américain) 


[Julen, Sofia et Samuel]