LYCEE RAVEL    2015-2016 TSH TERMINALES S

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Chapitre II 
La Chine depuis 1949
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Les échelles de gouvernement

P-L Vanderplancke / cahier de textes - période du 4 au 18 mars 
HISTOIRE - TERMINALES S -
[Le Moyen Orient]     


[Résumé du cours du 04.03] 

CHAPITRE II - suite

Vendredi 4 mars 
[15 h  - 15 h 55]

* Par
l'expression  "P
roche et Moyen-Orient", on désigne habituellement l'Egypte et les pays situés à l'Est de l'Egypte, jusqu'à la péninsule indienne, soit le "Makrech" ou orient des Arabes (par opposition au Maghreb, leur Occident : Afrique du Nord arabo-musulmane). Le terme  Proche-Orient, presque synonyme,  correspond  en gros à l'Asie antérieure (Turquie) et au Levant (Syrie et ses annexes méditerranéennes) mais n'est plus guère employé, même en France, du fait de l'influence de la terminogie anglo-saxonne (Middle East). La limite septentrionale de la région correspond aux frontières des états d'Asie Centrale autrefois soviétiques, qui en sont habituellement exclus, quoique leurs populations ne diffèrent guère  de celles de la région (langues turco-mongoles, pratique de l'islam, etc.). L'Afghanistan et le Pakistan sont en périphérie du Moyen-Orient (dedans ou dehors, selon les points de vue, mais il ne s'agit pas de pays arabes
).

* L'unité de la région est une unité de civilisation. C'est là en effet le coeur du monde arabo-musulman, où se trouvent les lieux saints de l'Islam et d'où est partie la conquête arabe. Même les nombreuses minorités religieuses y vivent la plupart du temps dans une société islamisée dont ils respectent les normes et les habitudes. Cependant, l'aire n'a pas d'unité ethnique (des Arabes, des Perses, des Kurdes, des Turcs, etc. y cohabitent) ni même religieuse (on compte beaucoup plus de minorités non musulmanes qu'au Maghreb : des communautés chrétiennes, juives, yézidites, etc. et l'Islam pratiqué dans la région n'est pas homogène  :  une masse Chiite s'oppose notamment aux Sunnites, majoritaires, et des traditions juridiques différentes coexistetn s'agissant d el'interprétation de la loi coranique, ou charia).

3 - L’exemple  d’un foyer de crises : La "poudrière du Moyen Orient"  
depuis 1914

Reformulation.
Délimitation, unité et diversité de la région.
 

Début du documentaire : Palestine, Histoire d'une Terre 
Un film sur les racines du conflit israelo-arabe

A - Des conflits incessants depuis la première guerre mondiale

A1 La "Révolution arabe" instrumentalisée par la Grande-Bretagne

A2 La domination ottomane et l'influence perse définitivement écartées
Mandats de la SDN, repli Turc sur l'Anatolie malgré la victoire du Kémalisme, rôle d'état-tampon dévolu à l'Iran

A3 Un "Foyer National Juif" implanté en Palestine
En apparence : une réponse favorable donnée par le gouvernement britannique aux revendications Sionistes (Theodor Herzl) mais en fait, un biais pour légitimer les prétentions du Royaume-Uni en "Terre Sainte", et  un moyen de pression sur les Arabes, les colonisateurs jouant tous les minorités contre la masse pour trouver des soutiens locaux (faveu
rs de la France aux Chrétiens du Liban, ou aux Alaouites de Syrie). Revirement de Londres après la répression de la "Grande Révolte Arabe" (1929-1936) : l'immigration juive est freinée puis interdite par les Britanniques (Livre blanc de 1939).


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Vendredi 18 mars
[15 h  - 15 h 55]

[résumé du cours du 18/03]

UNE COMPOSITION SUR LE CONFLIT ISRAELO-ARABE EST DISPONIBLE DANS LE BLOG  etxealaia



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Pas de cours le 17 (conseil de classe)

Semaine 11

Une région dont les ressources sont très convoitées par des prédateurs extérieurs (le pétrole, le gaz) ou par des acteurs locaux (l'eau).

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Une très faible intégration : pas de puissance régionale établie (l'Iran, suspecté par la communauté internationale de course aux armements atomiques n'est pas une nation arabe et est récusée par les Sunnites, l'Egypte ne joue plus le rôle central auquel elle a longtemps prétendu, l'influence de la Turquie reste limitée, les monarchies pétrolières disposent surtout de moyens financiers et sont peu peuplées, mais la présence occidentale est très forte (de nombreuses bases états-uniennes)


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du Moyen Orient

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UN COURS COMPLET A TELECHARGER ICI  
B - Un enjeu entre impérialismes concurrents et idéologies rivales
- Les impérialismes coloniaux européens pèsent de longue date sur le monde arabo-musulman. Ce sont essentiellement la France et la Grande-Bretagne qui, aux XIXème et XXème Siècle, mettent en tutelle cette région. Au Moyen-Orient, les Britanniques dominent mais la France a quelques solides points d'appui périphériques (Djibouti, la Syrie et le Liban, reçus en tant que territoires sous mandat de la SDN.. et une base navale à Alexandrie). Français et Britanniques se partagent le pétrole du Moyen Orient au lendemain de la première guerre mondiale et restent les puissances dominantes jusqu'en 1945.
- Les Etats-Unis tentent de succéder à l'Europe après 1945. Il soutiennent le régime mis en place par la dynastie des Seoud, qui a évincé en 1932 la dynastie des chérifs de La Mecque (les Hachémites : placés par la suite par leurs protecteurs anglais sur les trônes d'Irak et de Jordanie). L'Arabie Soudite fonde sa légitimité sur une pratique très rigoriste de l'Islam : le Wahhabisme (une branche de l'Islam sunnite paticuliérement radicale, qui prône une intérprétation littérale du Coran et le retour aux sources pures des premiers croyants : c'est l'un des courants du salafisme). Ce régime théocratique opposé à la modernité et à la mixité est soutenu par les Etats-Unis moyennant la fourniture de pétrole à bon prix (accords du Quincy  négociés directement par  Roosevelt en 1945).
- La Guerre Froide permet à l'URSS d'apparaître comme le soutien des états arabes hostiles à Israël, fondé en 1948 et protégé par les Etats-Unis. Mais les Soviétiques se rapprochent seulement des pays arabes laïcs et ne profitent nullement de la montée de l' Islamisme, qui conteste par les armes leur intervention en Afghanistan ("coup de Kaboul" de 1979 et enlisement militaire jusqu'en 1989) et provoque par ailleurs la révolution iranienne de 1979, très hostile aux valeurs occidentales et au "Grand Satan" américain  (Le régime monarchique iranien s'effondre et l'ayatollah Khomeiny prend le pouvoir en tant que "guide suprême" de la révolution islamique). Pour contenir les ambitions de l'Iran (qui convoite la direction des lieux saints au nom du Chiisme et incite au séparatisme les 40% d'Irakiens d'obédience chiite) on encourage le dictateur irakien Saddam Hussein (ostensiblement laïc, et perçu comme un rempart arabe contre les Perses et et les Religieux, mais soutenu par les Sunnites) à déclarer la guerre à la république islamique d'Iran. Il est notamment soutenu par l'URSS, la France et les Etats-Unis ! Mais, face à une ennemi trois fois plus peuplé, ses armées s'enlisent dans un conflit sanglant, parfois qualifié de "première" guerre du Golfe (1980-1988) et conclu par une paix sans gloire ramenant les deux parties sur leur frontière initiale.
C - Un point toujours chaud dans les relations internationales malgré l'omnipotence apparente des Etats-Unis depuis les années 90
- Ruiné par la guerre contre l'Iran, Saddam Hussein s'est endetté auprès des pétromonarchies et tente d'obtenir de celles-ci qu'elles effacent tout ou partie de leurs créances ou consentent au moins à réduire leur production pétrolière pour valoriser la production irakienne. Ni l'Arabie Saoudite ni le Koweit, dont par ailleurs l'état irakien a toujours nié la légitimité historique, n'y consentent. Aussi Saddam décide-t-il d'annexer le Koweit, sans que les Etats-Unis ne lui aient signalé leur opposition à ce projet. Une coalition de 34 pays se forme pourtant suite à l'invasion du Koweit, condamnée (presque) unanimement. Les Irakiens sont vaincus et contraints de se retirer au terme de la "seconde (?) guerre du Golfe" en 1990-91, mais : Saddam conserve le pouvoir, l'Irak met le feu aux champs pétroliers du Koweit ce qui déclenche une catastrophe écologique... et l'opinion publique arabe exige que les puissances, qui ont su s'unir contre l'Irak, règlent la question palestinienne (L'OLP a commis l'erreur s'appuyer les revendicatins de Saddam). Or, les accords d'Oslo initiés en 1991 débouchent sur de maigres fruits (le reconnaisance d'une Autorité Palestinienne) et l'amorce d'une entente entre Yasser Arafat et le premier ministre israélien Yithzakh Rabin suscite l'assassinat de ce dernier en 1995.. Depuis lors le processus de paix semble avoir avorté.
- L'Iran, fâché avec les Etats-Unis  depuis l'affaire de la prise d'otages de l'ambassade de Téhéran (1980-81) mais neutre durant la guerre du Golfe de 1990-91, s'oppose par hostilité envers Israël au processus de paix et  fait peser sur la libre circulation des hydrocarbures une menace qui lui vaut d'être diplomatiquement isolé, d'autant que sa politique nucléaire est condamnée par la communauté internationale. Soutenant les Kurdes et les Chiites en Irak, envahi par les Etats-Unis de George W Bush en 2003 et débarassé du dictateur Saddam Hussein,  mais en proie à de terribles tensions intérieures depuis lors, l'Iran parvient  à renforcer son influence régionale à l'aube du XXIème siècle (contrôle du Hezbollah libanais, alliance avec le régime Syrien) et à faire accepter son programme atomique civil (accords de 2016 avec l'UE et les Etats-Unis) apparaissant aux occidentaux comme un allié potentiel contre les mouvements terroristes sunnites fondamentalistes les plus dangereux : Al Qaida (d'origine saoudienne, l'organisation a frappé à New York le 11 septembre 2001) ou Daesh (EIL, un pseudo-califat proclamé en 2014 au Syrie et en Irak, qui a notamment planifié les attaques du 13 novembre 2015 à Paris) tandis que le financement des prédicateurs salafistes par les pétromonarchies sunnites (Qatar, Arabie Saoudite) et le laxisme des autorités turques sont décriés.

Jeudi 31 mars
[17 h 05  - 18 h]
PREPARATION DS 4HG
voir le sujet et un corrigé rapide (au format pdf) :  cliquez ICI
Une correction plus complète est à disposition dans le Blog etxealaia