Nombre et vieillissement: l'exemple français...
prise de notes

La trace écrite vaut corrigé des exercices contenus dans le Formulaire n°1

I - Des contrastes de densité importants

A - Une
"diagonale du vide" prenant en écharpe le territoire

Encore appelée parfois, par dérision, la diagonale "aride", elle prend en écharpe "l'hexagone", délimitant un espace de faible peuplement compris entre deux lignes imaginaires: la première est tracée entre Charleville-Mézières et Bayonne (ou Hendaye) et la deuxième entre Thionville et Perpignan.
Ces territoires de la "France médiane" sont  moins dynamiques, sur le plan économique, que les régions de la France du Nord-Ouest et de l'Est. Moins denses, ils perdent de plus des habitants (soldes migratoire et naturel négatifs). 
On considère parfois que le piémont pyrénéen quoique partiellement victime d'un effet aspirant de la part de Toulouse, et la région toulousaine elle-même, constituent un secteur moins "aride" (moins vide),  plus dynamique et moins vieillissant que le reste de la France médiane... et on les sort de la diagonale pour ces motifs.
Les agglomérations de Troyes et Clermont-Ferrand sont les autres principales "oasis" de cette France globalement sous-urbanisée et peu attractive, mais pourtant verte et ne présentant pas d'obstacles très importants à sa mise en valeur (le Massif Central n'est pas une montagne inhospitalière, le climat n'est en rien "aride").

B - Une population mal répartie mais nombreuse et relativement dynamique

La France compte environ 67 millions d'habitants, ce qui en fait la deuxième nation la plus peuplée de l'UE après l'Allemagne, et l'une des plus dynamiques puisque une française en âge de procréer a en moyenne 1,9 enfants.
Cet indice de fécondité est élevé par rapport aux autres pays européens (sauf la Grande-Bretagne, qui a un indice comparable) ce qui soutient la natalité et contribue pour les 2/3 à l'accroissement annuel de la population (le dernier tiers est assuré par l'immigration, moins déterminante en France qu'elle ne l'est dans les pays voisins, qui comptent souvent plus de décés que de naissances à l'année : Italie, Allemagne, Espagne, etc.).
Mais le peuplement est discontinu, à tel point qu'un géographe a pu évoquer en 1947 "Paris et le désert français" (ce qui était bien sûr très exagéré mais visait à souligner l'écart entre Paris, près de 12 millions d'habitants avec ses périphéries aujourd'hui, et les autres grandes villes, qui peinent à atteindre le seuil du million d'âmes).
En fait : la population se répartit ainsi : "un peuplement périphérique et deux noyaux de peuplement (Paris et Lyon) reliés par des pédoncules denses aux frontières et aux littoraux" (d'après Hervé le Bras)..



C - Des outremers très divers

Les DROM connaissent des peuplements tout aussi contrastés que le territoire métropolitain. Ce sont essentiellement des îles souffrant d'une forte émigration, dont l'intérieur est vide et les côtes sont plus chargées, leur densité moyenne étant supérieure à celle de la France européenne. La Guyane fait exception : continentale, largement inhabitée, très impactée par l'immigration (ce dernier trait est vrai aussi dans le cas de Mayotte). 


II - Un vieillissement inégalement marqué dans l'espace

A - Des" cratères de basse pression" qui vieillissent et se vident

La Lorraine et ses marges (Ardennes, Vosges) et le Massif Central, dans la diagonale du vide, ont une population âgée, enregistrant par conséquent peu de naisssances.
Ce sont aussi des régions répulsives, créant peu d'emplois, dont le solde migratoire est négatif : on parle de cratères de basse pression pour les désigner. Moins âgées mais répulsives elles aussi :la Guadeloupe et la Martinique.


B - Des régions attractives aux yeux des jeunes séniors

Les littoraux de l'Ouest et du Sud, y compris ceux de la Corse, connaissent un vieillissement accéléré en raison de la séduction qu'ils exercent auprès des populations retraitées et aisées venant d'ailleurs pour s'y installer voire pour y retourner (on caractérise cette attraction sous le nom d'héliotropisme).
Voir carte 2 page 185 : Arcachon, la côte charentaise, Nice...


C- Quelques secteurs dynamiques échappant au veillissement général

Le recul de la mortalité, favorable au progrès de l'espérance de vie, est inégal selon les régions, comme aussi l'ampleur de la réduction des naissances, même si elle est attestée partout.

Voir graphique 3 page 185.


Si des régions plutôt jeunes et dont le taux de natalité est encore soutenu ont une population stable ou qui commence à décliner en raison de départs très supérieurs aux arrivées (Nord du pays : Haute-Normandie et départements du Nord et du Pas-de-Calais, mais également Antilles) d'autres bénéficient d'apports extérieurs majoritairement jeunes.Un U dynamique et attractif se dessine de la Bretagne aux Pyrénées et de Toulouse  à la Côte-d'Azur, remontant jusqu'à la Savoie et au Lyonnais.

L'accroissement naturel ce sont les naissances moins les décès observés sur un territoire (ou dans une population).
TAN = TN-TM (taux donné "pour mille" habitants)

Le solde migratoire ce sont les entrées moins les sorties.
SM = E-S (en nombre)


SECONDES 15

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