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Quelles évolutions

culturelles en France sous la Vème République ?

 

1°) Des pistes pour aborder en cours l'Histoire des Evolutions Culturelles sous la Vème République :

** Traiter par ce biais de l'Histoire Politique et notamment de l'évolution des institutions.

La question des évolutions culturelles s'inscrit dans le chapitre consacré à l'économie, la société et la culture. Les problématiques les plus évidentes pour les élèves de Terminale ayant subi un cours sur " La France depuis 1945 " et confrontés à une analyse documentaire portant sur les évolutions culturelles de la fin des années 50 à nos jours sont donc, probablement, celles de la massification des pratiques culturelles ou de leur (éventuelle) démocratisation, dans la mesure où de telles interrogations sont explicitement formulées par l'enseignant durant ses leçons. Le risque paraît grand d'obtenir, à partir d'une étude telle que celle posée en juin 2005, un devoir assez superficiel, et au final jugé peu satisfaisant, notamment dans sa première partie, vu la nature du corpus documentaire, qui néglige d'aborder - entre autres - les points essentiels que sont la démocratisation de l'enseignement ou la promotion de la condition féminine, deux questions de cours classiques. Si l'élève en avait les moyens, ne pourrait-il s'intéresser aussi à l'intervention du Politique dans les affaires culturelles, seule donnée à peu près constante et évidente sur la période allant de 1958 à nos jours (alors que ce sont les ruptures qui s'imposent sur le plan des pratiques, avec au moins une césure commode : 1968) ?

Il est évident que la formalisation de notre démarche dans le cadre d'un stage a quelque chose d'un peu artificiel. Nous allons en effet examiner ensemble au cours de cette session d'échange de pratiques quelques uns des moments où, dans nos progressions, évoquer les politiques culturelles peut sembler pertinent, efficace.. et faire " comme si " ces différentes évocations (qui ne sauraient de toute manière s'empiler toutes durant la même année scolaire) pouvaient à coup sûr permettre à l'élève d'améliorer significativement sa performance dans une étude de documents du type de celle donnée en juin 2005. De même, il nous faudra également faire " comme si " ce sujet, ou un sujet lui ressemblant, pouvait tomber à nouveau, dès la session 2006.

//Echanges// En réponse à ceux qui peuvent en douter - fort raisonnablement sans doute, puisque ce n'est pas, en effet, cette étude de documents-ci, sur les " évolutions culturelles " qui, au départ, avait été pressentie, il faut souligner la conformité de l'analyse proposée au regard du programme et des instructions réglementaires concernant l'examen. Gardons-nous de supposer que la forme et le fond de cet exercice relèvent en fait d'une " anomalie " . Ce serait refuser a priori tout effort pour ajuster ses pratiques en fonction des évolutions de l'examen terminal...

Prenons l'exemple du Président de la République, clé de voûte des institutions. Il me semble facile, et éventuellement utile, d'illustrer en cours son rôle primordial en ajoutant au seul commentaire du titre II de la Constitution, celui de ses interventions en matière culturelle, pour souligner tout partivulièrement :

- son rôle éminent dans les institutions, au travers de la politique de prestige menée par les Exécutifs successifs (grands travaux de Pompidou - le musée Beaubourg - Mitterrand - La Grande Bibliothèque - ou Chirac - les Arts Premiers)

- son action dans le " domaine réservé " des relations extérieures. La volonté constante des Présidents successifs d'assumer une politique de grandeur, ou à tout le moins d'indépendance, assurant à la puissance française un rayonnement mondial transparaît clairement dans leur action en matière de politique culturelle (conviction affirmée notamment par de Gaulle et Malraux de ce que la France a, dans le domaine de l'esprit, un rôle particulier à jouer sur la scène internationale, interventions fréquentes de l'Elysée dans le domaine de la politique de l'information : Giscard et la création de la société privée TF1, première télé européenne, suite au démantèlement de l'ORTF, Mitterrand et le lancement de Canal Plus, Chirac et la CII ou son intervention récente, hors du champ de ses attributions légales d'ailleurs, à propos de France O, dont il a annoncé la future diffusion sur la TNT, importance accordée aux " sommets de la Francophonie ", et caetera...).

La politique culturelle du Président prend donc valeur de symbole et permet de démontrer comment, en tant que chef de l'Etat, détenteur de quelques uns des pouvoirs régaliens parmi les plus importants (droit de grâce, commandement des armées, etc..) il reprend à son compte la tradition des rois bâtisseurs. Le parallèle entre une certaine continuité de la politique étrangère de la Vème République et les ambitions du régime en matière culturelle est notable.

On a donc toute une série d'occasions d'aborder la politique culturelle pour illustrer (souvent de manière particulièrement convaincante) des chapitres consacrés à la place de la France dans le monde et aux institutions. Le faire plus systématiquement aiderait les élèves manquant d'à propos ou de culture générale à penser à ce type d'exemplification le jour de l'examen.

Pour lire la suite (fin de la première partie)