LYCEE RAVEL  Bas de Page :  2015-2016 TESH TERMINALES ES

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Chapitre I
La Mémoire..
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Les médias dans les crises (en France)

P-L Vanderplancke - chaier de textes du 5 octobre au 10 novembre
HISTOIRE - TERMINALES ES -
[Socialismes en Allemagne]     



CHAPITRE II

Lundi 5 octobre
[14 h 05 - 15 h] 

Semaine 41


INTRODUCTION :
Reformulations

 




DEUX ETUDES DE CAS
A VENIR :

Socialisme et
mouvement ouvrier
(le cas Allemand)


Médias et

Opinion Publique
(en France)



[résumé partiel du cours du 05/10]
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IDEOLOGIES ET OPINIONS EN EUROPE
de la fin du XIXème Siècle à nos jours :
De la "lutte des classes" (Karl Marx) à la "pensée unique" ?

Une Idéologie, c'est un Système.
Ce système produit un discours plus ou moins cohérent (on parle éventuellement de Doctrine et ce peut être le discours d'un parti Politique, voire la "profession de foi" d'un candidat). Dans notre programme, il s'agit d'étudier les idéologies dominantes dans les sociétés européennes à l'époque contemporaine, et les concurences entre elles, en s'intéressant
tout particuliérement au Socialisme ...
Les Opinions sont des jugements.
Fondés sur l'expertise ou sur des préjugés ils ne sont pas étayés par la Science ou la Connaissance proprement dite. Dans notre programme, il s'agit d'étudier les évolutions de l'Opinion publique (qui n'est pas l'avis de la majorité du Public  mais l'état d'un rapport de force idéologique à un instant précis).
La problématique du Chapitre porte sur les rapports entre Idéologies et Opinion.
Autrement dit, il s'agit de réfléchir aux rôles des Médias.
Est-ce que les médias "forgent" l'opinion, ou bien en sont-il le reflet ? (cas exemplaire de l'affaire Dreyfus).
Evolue-t-on au fil du temps vers une "démocratie d'opinion" où les décisions politiques sont prises en fonction des sondages et de la couverture médiatique ? (une des causes suposées de la désaffection à l'égard du personnel politique et de la mauvaise gouvernance des démocraties aujourd'hui).
Les Médias : que sont-ils ?
Des intruments d'information et de communication, animés par des Journalistes... mais pas seulement ! et d'abord préoccupés de leur audience. Ils s'adressent "aux masses" plutôt qu'à des citoyens (le terme vient de "mass media" ; c'est un néologisme anglo-saxon, qui ne s'est imposé universellement qu'au XXème Siècle). Leur priorité est plus souvent le divertissement que l'information.

Une absente
Mardi 6 Octobre
[10 h 30 - 11 h 25] 

Vocabulaire :
Socialisme, Communisme
Syndicalisme
Réforme et Révolution


 
Projection du tableau de Werner :
La proclamation de l'Empire Allemand

Caractère paradoxal des relations avec la France, état-nation rival et modèle : trois conflits franco-allemands, dont deux guerres mondiales, entre 1871 et 1945.

Tableau des événements politiques de 1871 à nos jours.
[résumé partiel du cours du 6/10]

 1 – Socialisme, Communisme et Syndicalisme en Allemagne depuis 1875

Définitions. Rappels de vocabulaire et contextualisation.
Chronologies inversées en ce qui concerne Socialisme et Communisme, selon qu'on les définit comme des idéologies ou des formations partisanes.

A - Une grande nation industrielle passée par bien des vicissitudes.
Une unité allemande récente, une nation encore traumatisée par l'accident Hitlérien et la fragilité des expériences démocratiques contemporaines, des incertitudes territoriales levées tout récemment (après la réunification)... mais un rôle majeur dans l'Industrialisation et une position de puissance mondiale avérée ; une démocratie exemplaire et une économie prospère (depuis les années Cinquante en RFA) au coeur de l'Europe (un des états pionniers dans la formation de l'UE).
B - Un mouvement ouvrier organisé rapidement et fortement
Le Contexte du XIXème Siècle : seconde révolution industrielle, ascension de la puissance allemande, volonté Bismarckienne d'intégrer les ouvriers dans la société du IIème Reich. Interdiction des partis socialistes jusqu'en 1890 mais complaisance envers les syndicats : développement des pratiques réformistes, progrès de la législation...
Mais conviction durable des Marxistes : la Révolution mondiale est inéluctable et  l'Allemagne (ou plus exactement le prolétariat allemand) doit y jouer le premier rôle.
Opposition entre histoire française et histoire allemande : peu de régimes libéraux et démocratiques heureux en Allemagne, législation sociale plus avancée mais droits politiques plus réduits.

Aucun absent

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Lundi 12 octobre
[14 h 05 - 15 h] 

Semaine 41

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B - Un mouvement ouvrier organisé rapidement et fortement
Le Contexte du XIXème Siècle : seconde révolution industrielle, ascension de la puissance allemande, volonté Bismarckienne d'intégrer les ouvriers dans la société du IIème Reich. Interdiction des partis socialistes jusqu'en 1890 mais complaisance envers les syndicats : développement des pratiques réformistes, progrès de la législation...
Mais conviction durable des Marxistes : la Révolution mondiale est inéluctable et  l'Allemagne (ou plus exactement le prolétariat allemand) doit y jouer le premier rôle.
Opposition entre histoire française et histoire allemande : peu de régimes libéraux et démocratiques heureux en Allemagne, législation sociale plus avancée mais droits politiques plus réduits.

Deux absents
Mardi 13 Octobre
[10 h 30 - 11 h 25] 
ETUDE CRITIQUE : Le programme de Gotha
Introduction :
Nature, Auteurs et Contexte.
Problématique

Aucun absente

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étude critique de document:
Manuel, texte 2 p 135


Parmi les dirigeants socialistes : on peut citer Lassalle (moqué par Marx mais crédité d'avoir inventé la célèbre formule à propos de "la loi d'airain des salaires") Bebel (un des chefs de la fraction la plus fidèle au Marxisme) ou Bernstein (curieusement banquier
chez Rotschild !)..

VOIR
le corrigé plus rédigé

de l'étude

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Le Programme de Gotha est une charte fondatrice pour le premier parti Socialiste en Europe à réaliser l'unification du mouvement ouvrier au plan national. Le congrès de Gotha, convoqué pour réunir pour la première fois tous les courants du Socialisme en Allemagne en un seul parti rassemble 130 délégués pour 25 000 membres seulement, ce qui montre que le mouvement révolutionnaire a de facto un recrutement élitiste à l'origine - en fait les militants de l'ADAV présidée par Lasalle acceptent alors de rejoindre dans le SAP (Parti Socialiste des Travailleurs) les Marxistes comme Liebknecht et Bebel. Ce programme est adopté dans le pays le plus industrialisé d'Europe, qui est en 1875 à la veille de supplanter la Grande-Bretagne et ne sera plus devancé, en 1900, comme puissance économique, que par les seuls Etats-Unis. Les objectifs proclamés sont révolutionnaires - anticapitalistes et  conformes à la doctrine Marxiste - mais le texte recèle des ambiguités dans la méthode (revendicative) et les buts (tentation étatiste voire soutien implicite au jeune état allemand). Le parti socialiste allemand (qui ne prendra officiellement le nom de SPD qu'en 1890) demande en plus de l'égalité devant la Loi (ambition à laquelle se limite les Libéraux) l'égalité des revenus et revendique un rôle pionnier dans l'Internationale : sa définition de la démocratie n'est pas celle des partis "bourgeois".
1875 est la date commémorée par le SPD comme celle de ses origines et a été retenue comme la borne initiale du programme ; mais l'unité allemande date de 1871, et les premières organisations socialistes sont plus anciennes encore (l'ADAV, premier parti se réclamant du socialisme, est fondé en Prusse en 1863). C'est la crise de 1873 qui, paraissant donner raison à Marx et Engels, convainc les Socialistes allemands de la nécessité de s'unir pour recueillir le pouvoir politique qui, suivant l'approche "scientifique" du Marxisme, ne peut leur échapper à moyen terme...
Lundi 2 novembre
[14 h 05 - 15 h] 

Semaine 45

[trace écrite du cours du 02/11]




Manuel  : doc 3 p 136 (encadrement des ouvriers par le parti, qui soutient les grévistes par le biais de syndicats de masse dont il contrôle la direction et qui sont groupés en confédération depuis 1892, fournit des services aux ouvriers - coopératives, mutuelles, etc. - et organise leurs loisirs). Un million d'adhérents  (la moitié des ouvriers allemands) sont encartés en 1914. Après la guerre : concurrence entre le SPD et le KPD. mais maintien d'un fort encadrement de la classe ouvrière.
doc  p 137 (pratique du culte de la personnalité aux profits des fondateurs du Socialisme,et  internationalisme révolutionnaire).

Schéma des institutions de Weimar : critique de la fragilité des institutions et du mode de scrutin proportionnel

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C3 - 1933 - 1945 : L'éclipse hitlérienne
Les Nazis se débarassent très rapidement du KPD (accusé d'avoir commandité l'incendie du Reichstag et interdit avant tous les autres partis). Les députés du SPD sont donc les seuls à refuser de voter les pleins pouvoirs au Chancelier Hitler en 1933, mais le Parti, affaibli de longue date par la concurrence de la gauche radicale (Communistes et dissidents) est bien incapable d'empêcher l'installation de la dictature. Sous le IIIème Reich,  les militants du KPD et du SPD (
"rouges") entrent en résistance, conservent même une influence dans les centres urbains industrialisés et à Berlin, quoique durement réprimés par la Gestapo ;  ils pourront éventuellement fraterniser dans les camps...  mais les directions de chacun des partis - en partie décapitées (62 députés socialistes assassinés, 57 communistes) ne se réconcilient nullement.

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VACANCES D'AUTOMNE DU 16 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE

C - Des Socialistes divisés face à une série de catastrophes : la guerre, la révolution russe,  la crise de la République de Weimar et le IIIème Reich (1914-1945)

C1 - La Grande Guerre : la consommation d'une rupture dramatique. 

Dès la relégalisation du "parti ouvrier socialiste d'Allemagne" (abrogation des lois antisocialistes de 1878, en 1890) deux tendances s'affrontent au sein du parti SPD, qui gagne en influence auprès de sorganisations syndicales et du peuple ouvrier. Un nouveau programme - plus révolutionnaire que celui de Gotha - est approuvé par le congrès réuni à Erfurt en 1892 mais il ne fait pas l'unanimité, même si l'unité du Parti est maintenue. Ce programme n'est d'ailleurs pas sans nuance malgré son orthodoxie marxiste apparente.
Alors que les syndicats sont associés à l'effort de guerre (loi de 1916 sur le service patriotique) et que la plupart des cadres du SPD se montrent bellicites et patriotes,  une minorité révolutionnaire refuse la guerre et souhaite profiter des circonstances pour faire la révolution : ce sont  les Spartakistes, qui, encouragés par le succès de la révolution russe de 1917, proclament la république socialiste allemande en 1918 et fondent le Parti Communiste (KPD). Mais la révolte est noyée dans le sang par le gouvernement provisoire dirigé par le SPD (Ebert) et les milices de droite (corps francs) paradoxalement alliés contre les Spartakistes (dont les chefs, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht, sont partisans comme Lénine d'une révolution radicale pour mettre à bas le capitalisme mais désireux de s'appuyer sur les masses et non, comme les Bolchéviques, sur une petite armée secrète, sont assassinés).

C2 - La République de Weimar (1918 - 1933) :  l'impossible rapprochement.
La République démocratique censée succéder heureusement au "Kaiserreich" est impopulaire car elle naît dans la défaite, et rompt délibérément avec l'histoire allemande en délaissant Berlin (symbole du militarisme Prussien mais aussi, paradoxalement, ville "rouge") avant de s'engluer dans la crise économique après le retrait des capitaux états-uniens en 1929. Le SPD gouverne ou plus souvent se contente de soutenir un gouvernement sans y participer, vivotant au sein de la "coalition de Weimar", hétéroclite - et comprenant notamment le zentrum catholique et modéré - tandis que le KPD milite contre le régime parlementaire, comme l'extrême-droite par ailleurs, et pour des motifs opposés. Communistes et Socialistes demeurent  par conséquent
définitivement irréconciliables : si le SPD au pouvoir dans les premiers mois de la République crée un Ministère du Travail (en 1919)  l'Etat légifère peu en ce domaine, favorisant au contraire concertation et conventions collectives, et s'accommodant de facto du capitalisme tout en encourageant la co-participation (ou cogestion) syndicale. Le SPD contrôle d'ailleurs une série de syndicats, dont le très puissant DMV (syndicat des métallurgistes, premier de tous les syndicats allemands depuis sa fondation en 1891 aux années Trente et à l'origine de l'actuel IG Metall) et milite pour la réforme du capitalisme. Le KPD, résolument révolutionnaire,  est mis en tutelle par Moscou : Staline et l'Internationale Communiste l'affaiblissent involontairement en lui imposant une organisation en cellules au niveau des entreprises (1925) puis en l'invitant à pratiquer la lutte "classe contre classe" (1928) qui empêche l'union des gauches - le SPD étant stigmatisé comme le parti des social-traîtres - face au péril nationaliste. Même la mobilisation de ses milices dans les combats de rue contre les SA dessert finalement le KPD, qui fait davantage peur aux Bourgeois que les nationaux-socialistes. Après 1933, l'échec du KPD provoquera un changement de stratégie des Partis Communistes dans les autres pays européens (tactique de "Fronts Populaires" et slogan de la "main tendue").

Aucun absent

Mardi 3 Novembre
[10 h 30 - 11 h 25] 
[résumés du cours du 03/11]



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LE CONTEXTE DE L'APRES GUERRE
Gouvernement commun de l'Allemagne mis en oeuvre en 1945(Yalta) mais 4 secteurs d'occupation (Postdam). Création de la Bizone par les Anglo-Saxons en 1946, annonciatrice de la "déchirure" de 1947-48 (Trizone, blocus de Berlin).
RFA puis RDA proclamées en 1949, anomalie de la situaion berlinoise (mais pas de mur avant... 1961 !)
Dès 1953, émeutes ouvrières (!) contre le régime pro-soviétique à l'Est, atlantisme des Sociaux Démocrates à l'Ouest
D - De 1945 à nos jours : Une Allemagne divisée puis réunifiée, mais deux gauches  toujours hostiles l'une à l'autre
D1 - 1945 - 1949 : La résurrection des partis politiques
SPD et KPD sont restaurés mais le KPD absorbe les Socialistes dans la zone Soviétique, tandis que le SPD et la CDU deviennent les deux forces principales à l'Ouest (bizone puis trizone : proclamation de la RFA en 1949).  Progressivement, le SPD va accepter le "modèle rhénan" (mis en oeuvre initialement par les Chrétiens-démocrates) qui, grâce à ce consensus, s'implantera durablement  en Allemagne occidentale.

D2 - 1949 - 1990 :  L'impact de la Guerre Froide
A l'Ouest :
Marginalisation relative du SPD jusqu'à son ralliement au capitalisme (Congrès de Bad Godesberg en 1959). Victoire électorale de 69 et présence à la chancellerie jusqu'en 1982 : Willy Brandt et Helmut Schmidt (l'Ostpolitik puis le rapprochement avec la France). Réformisme et anticommunisme réaffirmé du SPD, consensus avec les Chrétiens-Démocrates sur l'économie sociale de marché.....

A l'Est :
Fusion du SPD est-allemand dans le KPD et fondation du SED (tactique du salami). Mais échec rapide de la RDA (dictature du parti unique rejetée par les ouvriers Berlinois le 17 juin 1953) et solution désespérée du "mur de la Honte" construit en 1961 pour "sauver" le régime socialiste


Aucun absent


DISTRIBUTION D'UN COURS PHOTOCOPIE

ETUDE CRITIQUE DE DEUX DOCUMENTS
Le Congrès de Bad Godesberg
Exercice d'après
les documents 2 page 144 et 3 page 145

Nouvelle charte fondatrice (après Gotha et Erfurt). Rupture définitive avec le Communisme perçu comme une menace pour la Liberté. Les années 50 sont marquées par l'agressivité (second blocus de Berlin en 1958) et les succès de l'URSS (Spoutnik, 1957)
 mais aussi par
l'échec de la RDA,
ce qui provoque l'affermissement de l'alliance de la RFA avec l'Ouest (dont le maire est Willy Brandt). Le SPD devient ouvertement atlantiste, rompt avec le Marxisme, et se rallie à l'économie sociale de marché (consensus avec la CDU sur la "cogestion")


Pas de cours en semaine 46 (participation du professeur à un séminaire transnational)

D3 - Depuis 1990 :  L'impossible réunification du socialisme allemand

Réunification allemande en 1989 (par le chancelier chrétien-démocrate Helmut Kohl) mais division maintenue
du Socialisme allemand.
Le SPD, qui  ne parle plus guère que de "social-démocratie" (entendu comme une forme de socialisme réformiste et non marxiste) effectue un virage libéral remarqué sous le chancelier Schröder, mais il ne parvient pas à fédérer toute la gauche, notamment dans les "nouveaux länder" (ex RDA) alors que la CDU s'y implante largement (Madame Merkel, nouveau leader de cette formation vient elle-même de l'Est).
L'ancien parti unique SED survit sous le nom de PDS et  s'implante à l'Ouest, puis intègre la coalition

"Die Linke"
 
constituée sous l'impulsion d'Oskar Lafontaine, transfuge du SPD qu'il juge trop "à droite".
Ce nouveau mouvement, plus radical que le SPD, le concurrence sans jamais le soutenir au second tour, contrairement aux usages français - où la  bipolarité Droite/Gauche assure au PS les voix du PCF ou de la Gauche radicale pour combattre le camp du Centre-Droit. Le SPD est affaibi.... mais il reste le second mouvement politique du pays, qu'il gouverne aujourd'hui dans le cadre d'une grande coalition avec la CDU.




Vocabulaire : L'Ostalgie
Pour réviser le chapitre : voir la fiche de révision  p 151 ou s'inspirer de la rubrique "objectif bac" pp 154 à 157