Cahier de textes de l'année scolaire 2021-2022 / VANDERPLANCKE P-L / Section OIB du Lycée Ravel 64500 Saint-Jean-de-Luz / Première - HISTOIRE
T2



Histoire
 
 
Première OIB
Industrialisation




CAHIER DE TEXTES DU DEUXIÈME TRIMESTRE


Voir la suite de l'année scolaire
  (second trimestre)

Les cours ont lieu à partir du 7 septembre de 8 H 15 à 9 h 10 ; d'abord en Histoire puis en Géographie (changement prévu : au plus tard fin février) 


Thème 2 : La France et l'Industrialisation : évolutions politiques et sociales
au temps de  l'Europe des Nationalités (1848-1871)

Ambivalence de la démocratisation, Industrialisation, naissance de jeunes états semaines 2 à 6 (10 h)

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Thème II : La France et l'Europe des nationalités - chapitre II


Mardi 19 janvier [8 h 15 - 10 h 05]

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Explicitation du thème 2
Vocabulaire : nationalités, évolutions politiques, évolutions sociales
Reformulation et problématisation : Quel est le rôle de la France en Europe et dans le monde dans le processus de modernisation économique, sociale et politique que l'on
appelle "Industrialisation" ?

L'Industrialisation. Transition d'une économie rurale (domination de la paysannerie et de l'artisanat) à une économie industrielle et ubaine, d'une société traditionnelle respectant la naissance et l'autorité religieuse à une société fondée sur le mérite et la réussite économique, d'un ordre fondé sur le Droit Divin à un gouvernement basé sur la souveraneté nationale ?




Thème 2
CHAPITRE II
La France du Printemps des Peuples à la première guerre franco-allemande

(des illusions de 1848 au désastre de Sedan
 : une République et un Empire)


Lancement
 Une parodie de la Grèce antique par Offenbach dans "La Belle Hélène" (1864)


Né à Cologne en 1819 dans une famille de musiciens, ce sujet du roi de Prusse d'origine juive est un violoncelliste virtuose et un jeune surdoué, élève entre 1833 et 1834 du conservatoire de Paris. Il se convertit au catholicisme pour épouser en 1844 Herminie d'Alcain, fille d'un général carliste, devient par la suite directeur de théâtre et auteur à succès en France, acquérant la nationalité en 1860 sur décision de Napoléon III qui le décore de la légion d'Honneur. Pendant la guerre de 1870 (la futilité de son art, typique de l'insouciance de l'Empire, et ses origines allemandes lui sont alors reprochées) il se réfugie quelques temps à Saint-Sébastien puis travaille en Angleterre et aux États-Unis avant de revenir vivre durablement en France, devenue définitivement sa patrie

aspects modernes de l'oeuvre, reflet d'une légéreté de ton (et de moeurs) propre à Paris
et à certaines élites


Chronologie : deuxième République, Empire libéral puis autoritaire


L'époque est paradoxalement à l'optimisme et à la confiance dans le progrès, malgré les nombreux soubresauts politiques, les épidémies et la misère encore très présentes. Une certaine légéreté domine paradoxalement la vie culturelle (apogée de l'opéra comique : Offenbach et "la vie parisienne") alors qu'une certaine étroitesse d'esprit anime la bourgeoisie, souvent scandalisée par le relâchement des moeurs dans la haute société et parfois bigote.



La France expérimente pour la première fois, dans la durée, des pratiques libérales d'inspiration démocratique : le suffrage universel masculin et la démocratie locale, la liberté de la presse et le droit de grève, mais ces avancées ne se font pas sans retours en arrière ni difficultés. Elle imite pour un temps les formes de la République Américaine puis succombe au Bonapartisme.

1. L'évolution politique : le difficile apprentissage de la Démocratie 
 
  voir le manuel   en ligne

A - La seconde République (1848-1851) : une expérience éphémère, durant lequel les notables ont déçu le Peuple sans parvenir à ramener l'ordre, facilitant involontairement l'ascension de Louis-Napoléon Bonaparte
leçon page 80, documents 2 et 3 page 81


Retour sur les causes de la chute de Louis-Philippe et la popularité initiale de la République : la monarchie n'inspire plus aucune confiance, le ralliement autour du drapeau tricolore (grâce à Lamartine qui parvient à convaincre la foule de renoncer au Rouge des Républicains) rassure, l'Église elle-même soutient le nouveau régime (les curés président à la plantation d'arbres de Liberté) et le Gouvernement Provisoire prend des mesures symboliques et populaires (suffrage universel, abolition de l'esclavage). La nouvelle Constitution fonde par ailleurs une IIème République inspirée du modèle américain où Président et Parlement ne peuvent en principe agir l'un contre l'autrel. Mais l'opinion est divisée (la Gauche défend l'égalité et le dirigisme économique, la Droite la Liberté



Fondée dans une unanimité joyeuse mais "de façade" la République est rapidement revenue sur les promesses sociales des révolutionnaires de 1848 ("journées de juin" consécutives à la fermeture des ateliers nationaux). Elle prend la forme d'un régime présidentiel dans lesquel les pouvoirs exécutif et législatif sont bien séparés mais ne se saisit pas de la "question sociale". La droite (qu'on désigne comme étant "le parti de l'Ordre") remporte les élections parlementaires et impose le retour au suffrage censitaire tandis que le président Louis-Napoléon Bonaparte (neveu de Napoléon 1er, fils de Louis, roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine) réclame en vain une révision de la constitution afin de briguer un second mandat. Un coup d'état sanglant (le "crime du 2 décembre") lui permet de renverser le régime et de rétablir le suffrage universel pour obtenir d'être plébiscité puis de rétablir au bout d'un an l'empire héréditaire.  Beaucoup de personnalités républicaines s'exilent, dont certaines demeureront pendant des décennies d'inflexibles voix d'opposition (notamment Victor Hugo qui dénige constamment "Napoléon le petit").



Attentes diverses de la Gauche qui rêve d'un république juste et émancipatrice ("la sociale") et de la Droite qui défend la propriété et la Liberté d'entreprendre : compromis provisoire sur la question des chômeurs et fondation des Ateliers Nationaux pour leur donner un travail aux frais de l'État. Choisi par la Droite comme  candidat à la présidentielle sous prétexte qu'il est "un crétin qu'on mènera" (selon Thiers) Louis-Napoléon Bonaparte (élu grâce à son illustre patronyme) entend se succéder à lui-même et croit obtenir une révision constitutionnelle le lui permettant. Confronté à l'opposition des députés, il se pose habilement en défenseur du suffrage universel face à un parlement réactionnaire, qui s'est discrédité en fermant les Ateliers Nationaux dè sjuin 1848 et en jetant les chefs socialistes en prison et en enrôlant dans la troupe ou en envoyant outre-mer les ouvriers indésirables... Le peuple ne s'oppose pas, pour ces raisons, au coup d'état du 2 décembre 1851 (un "crime" pour Victor Hugo qui déplore l'usage de la force et les morts, condamne moralement Napoléon "le petit" et s'exile pour ne pas avoir à accepter le règne du dirigeant, soutenu par un peuple "scrutinant en masse").






Mardi 25 janvier [8 h 15 - 10 h 05]


B - Le coup d'état de Napoléon et l'Empire autoritaire (1851-1868) : la victoire du bonapartisme (un césarisme justifiant le pouvoir personnel du souverain) et une modernisation spectaculaire (mais une politique et des pratiques de plus en plus ouvertement critiquées par la bourgeoisie traditionnelle)



C - L'effondrement inattendu d'un règne devenu ostensiblement libéral et refondé par un ultime plébiscite, mais reposant en réalité sur le prestige militaire du régime (1868-1870)



    



Mardi 1er février [8 h 15 - 9 h 10]

2. Économie et société entre 1848 et 1871 : La France parmi les puissances en pointe durant
le siècle de l'Industrialisation



document 2 page 124
retour sur la méthode de l'analyse critique
introduction (nature, auteur et contexte : le traité Cobden-Chevalier, un coup d'état douanier ?).
La fin des prohibitions (interdiction de certaines importations anglaises) moyennant des taxes élevées que l'Angleterre accepte malgré sa préférence pour la suppression totale des droits. Des enjeux symboliques pour les deux états. Une oeuvre paradoxalement durable (remise en cause en 1881 seulement)et plutôt profitable aux entreprises françaises, mais très impopulaire en France.

 A - Une conjoncture favorable : un libéralisme et une ouverture au monde inspirées par le modèle britannique



^^Napoléon III, perspective économique et sociale^^

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Napoléon III a la chance de voir son règne se situer dans une phase initialement très favorable de la conjoncture (contexte économique estimé d'après l'évolution des prix et des échanges) : la croissance (mesure de la production, en valeur) est soutenue, grâce aux innovations (seconde révolution industrielle basée sur des découvertes scientifiques) et à la modernisation du capitalisme (ébauche de fusion des banques et de l'industrie et premières sociétés anonymes par actions, toutefois plus banales en Allemagne, dont les entreprises sont plus grosses, et qui accorde une importance plus grande à la recherche appliquée, que l'empereur encourage - récompensant par exemple le directeur des usines chimiques de Javel). Un ministre compétent et économe (Achille Fould) et des entrepreneurs ralliés à sa politique (les frères Pereire, banquiers favorables au chemin de fer et au crédit aux particuliers) sans parler de la bienveillance des Britanniques permettent à Napoléon de tenter la mise en pratique d'un libéralisme teinté de progressisme, qu'il impose à la bourgeoisie conservatrice, prudente et protectionniste, ennemie de la "vile multitude" (les saint-simoniens, dont l'empereur fait partie, visent au bonheur de l'humanité et prétendent l'atteindre par le progrès des sciences et techniques et la liberté du commerce, dont tout un chacun est de leur point de vue censé profiter - les patrons étant invités à se montrer "paternels" envers leurs ouvriers). 

B - Impérialisme et urbanisme : l'essor économique, colonial et urbanistique au service de la propagande du régime impérial
document 2 page 107, texte B page 110, dossier pages 112-113

L'Haussmannisation de Paris est le symbole le plus spectaculaire de la volonté de l'empire d'inscrire dans le paysage la réussite de sa politique économique (mais il y a aussi, outre la constitution d'un réseau de chemin de fer en toile d'araignée national, à partir de la capitale, le drainage de régions humides comme les Landes de Gascogne et la Sologne ou l'édification de digues contre les inondations, en Camargue notamment, sans oublier des aménagements touristiques prestigieux tels que ceux des ville balnéaires créées à Arcachon et Biarritz). L'urbanisme impérial encourage la spéculation immobilière et impose un style clinquant, "bâtard opulent de tous les styles" pour citer Émile Zola, très critique des hauteurs de façade, mais encore des règles d'hygiène. Les grandes avenues tracées au cordeau réduisent les chances de rééditer avec succès les journées des barricades et autres révolutions nées sur le pavé parisien, d'autant que la bourgeoisie, avide de faire construire de beaux hôtels particuliers, déloge ce faisant nombre d'ouvriers du centre de Paris.


Quelques aventures militaires ultra-marines sont censées établir le prestige retrouvé de la France (victorieuse de la Russie en 1856 dans la guerre de Crimée, menée avec les Britanniques contre les empiétements du tsar en Méditerranée, et de l'Autriche en Italie, dont Nice et la Savoie sont détachés en 1860). Napoléon III entend laver définitivement l'affront subi en 1815 (Congrès de Vienne). Ces conquêtes sont susceptibles, en outre, de procurer des ressources et des clientèles à l'économie nationale. Désireux de s'implanter en Asie et dans le Pacifique, Napoléon III fait occuper la Nouvelle-Calédonie dès 1853 puis des archipels en Polynésie et la Cochinchine (Sud du Vietnam) ; il encourage par ailleurs  l'action de Faidherbe, nommé gouverneur du Sénégal, qui fonde le port de Dakar et le corps des tirailleurs sénégalais (recrutés en réalité dans toute l'Afrique française). La France s'implante encore sur les côtes de Guinée (1859) et du Gabon (1862) et à Djibouti. Napoléon III esquisse un protectorat sur Madagascar, renforce les liens avec la Tunisie.

En Algérie, qu'il a d'abord perçue comme "un boulet" mais que la Seconde République avait découpé en départements sans réussir à surmonter l'hostilité des indigènes, il entend défendre les intérêts des autochtones et n'encourage guère l'émigration. Rêvant en 1866 de faire de la Méditerranée un lac "presque français" il imagine la création d'un "royaume arabe" dont le centre serait Bagdad et se montre, comme en Italie,  en Allemagne et dans les Balkans, sensible au principe des nationalités. Au même moment, il suscite la création d'un empire du Mexique pour faire pièce à l'omnipotence des États-Unis, ravagés par la guerre de sécession (1861-1865).

 

Mardi 1er février [9 h 10 - 10 h 05]

Travaux-dirigés n°3 - TD 3H

La France de Napoléon III face aux unités allemande et italienne
un tableau permettant de construire un plan chronologico-thématique

LES UNITÉS ALLEMANDE ET ITALIENNE
MISE EN RELATION AVEC LA SITUATION POLITIQUE FRANCAISE




Mardi 8 février [8 h 15 - 8 h 45]

C - Une France encore largement rurale mais devenue globalement très prospère, des ouvriers de plus en plus nombreux mais encore paupérisés, souvent exclus et brimés (malgré l'octroi du droit de coalition en 1864 et quelques initiatives d'inspiration paternaliste)


Un salariat encore embryonnaire ^^ (et des payes "à la semaine" voire à la tâche payées en numéraires)

La question sociale reste posée en dépit des ambitions de Napoléon III (auteur, dans sa jeunesse, d'un pamphlet sur "l'extinction du paupérisme") et le retournement de la conjoncture suscite, à la fin du règne, une hausse des faillites (notamment celle des frères Pereire, banquiers et entrepreneurs proches du trône) et du chômage et des protestations ouvrières nombreuses, au moment même où le droit de coalition leur a été reconnu.



La France n'en est pas moins entrée dans la modernité (son réseau ferroviaire atteint un apogée) et participe aux côtés de l'empire britannique au développement d'une économie capitaliste mondialisée (les colonies fournissant matières premières, et parfois débouchés, dans le cas de l'Inde anglaise importatrice de textiles britanniques, à l'Europe) et à la révolution des transports (inauguration du canal de Suez en 1869).



Mardi 8 février [8 h 45 - 10 h 05]


Travaux-dirigés n°4 - TD 4H

La France de Napoléon III face aux unités allemande et italienne
la rédaction d'une introduction, d'un développement et d'une conclusion

CHRONOLOGIE INDICATIVE
manuel pp 130-131

1849 La République française envoie une armée à Rome pour interdire à Garibaldi (républicain italien) d'y entrer (il s'agit de défendre le pape)

 (1853-1856) guerre de Crimée conduite par les puissances britannique et française alliées contre la Russie : Napoléon III fait participer au conflit le royaume de Sardaigne et permet que soit posée, devant le Congrès de Paris qui règle la paix, la question italienne et celle des principautés danubiennes (future Roumanie, qui devient province autonome dans l'empire otoman)

1858 Dans un entrevue secrète à Plombières, Napoléon III assure Cavour de son soutien en cas de guerre de libération contre l'Autriche

1858-1859 guerre d'Italie et victoires de Magenta et Solferino des frano-sardes contre les Autrichiens. Annexion de la Lombardie par le Piémont-Sardaigne.

1860 occupation des duchés d'Italie centrale, en pleine révolution patriotique,  par les Piémontais, tanfis que Garibaldi et ses mille "chemises rouges" s'emparent de la Sicile et de Naples et se rallient à la Maison de Savoie. Nice et la Savoie deviennent françaises avec l'accord du Piémont et suite à des plébiscites.

1861 annexion (ratifiée par plébiscites) de tous les territoires occupés par les troupes sardes et les forces de Garibaldi et réunion d'un parlement italien à Turin,, qui proclame Victor-Emmanuel II roi d'Italie

1863 insurrection des Polonais, matée par l'empire russe

1864 guerre contre le Danemark, menée par la Prusse et l'Autriche, afin de séparer du royaume danois les duchés (d epopulation allemande) du Schleswig et de Holstein

1865 entrevue de Biarritz entre Napoléon III et le chancelier prussien Otto von Bismarck, qui promet à demi mots  la Belgique et le Luxembourg à la France en échange de sa neutralité en cas de conflit austro-prussien

1866 guerre entre la Prusse et l'Autriche, écrasée à Sadowa et contrainte d'accepter la dissolution de la Confédération Germanique, qu'elle présidait ; guerre entre l'Italie et l'Autriche ;  Venise est remise à la France, car l'Autriche estime n'avoir pas été vaincu par les Italiens mais seulement par la Prusse ; la France la restitue aussitôt à l'Italie

1867 Napoléon III tente d'acheter le Luxembourg au roi de Hollande mais obtient seulement qu'il devienne un état indépendant et neutre et que la garnison pussienne qui l'occupait en soit retité ; les Français et l'armée du pape battent Garibaldi (qui voulait donner Rome et le Latium au royaume d'Italie) à Mentana

1870 la France, provoquée par la dépêche d'Ems forgée par Bismarck, entre en guerre contre la Prusse mais  est vaincue à Sedan ; le France retire les troupes qu'elle avait à Rome : les Italiens prennent la ville et en  font  leur capitale (après Florence, promue à cette fonction en 1865)

1871 le roi de Prusse est proclamé empereur allemand à Versailles



VACANCES DE PRINTEMPS
DU 11 AU  28 FÉVRIER




Thème II : La Troisième République avant 1914,
l'enracinement d'une démocratie - chapitre III





Mardi 1er mars [8 h 15 - 10 h 05]


Thème 3
CHAPITRE III
La République de 1870 à 1913
(modèle parlementaire, conquêtes coloniales et Tour Eiffel : un apogée ?)




1 - Une naissance difficile mais un pacte politique plutôt rapide, quoique paradoxal

A - Le traumatisme de la défaite et de l'occupation



"Boule de Suif", un film de 1945 inspiré de la nouvelle de Maupassant
écrite en 1879 et publiée l'année suivante, qui raconte l'occupation de Rouen par les Prussiens  devant laquelle fuient une dizaine de voyageurs; (un chef d'oeuvre littéraire qui donne lieu à plusieurs adaptations audiovisuelles, dont celle de Christian Jacque (qu'une version américaine du récit avait précédé : "la chevauchée fantastique" de John Ford, sortie en 1939) - extrait : 25 à 32




La défaite de Sedan (1er septembre 1870 : échec de l'offensive de Mac Mahon pour délivrer Metz assiégée, et capture honteuse de Napoléon III par l'ennemi) a pour conséquence directe l'invasion et l'occupation de la moitié Nord de la France. Seuls les départements du Pas-de Calais et du Nord échappent à la présence des Allemands (grâce à la petite armée commandée par Faidherbe, postée sur la Somme). Chanzy et Bourbaki défendent le front de la Loire et y tentent de vaines contre-offensives. Mais les occupants sont confrontés à la colère du peuple, qui s'estime trahi par le  Second Empire et s'en prend aux soldats allemands isolés (francs-tireurs) tandis que les envahisseurs, furieux de la longue résistance française, se laissent aller à des représailles très dures (prise d'otages).


 
A Paris, encerclée par les Prussiens, Gambetta organise d'abord la lutte au nom du gouvernement républicain provisoire dit "gouvernement de défense nationale" mais ce dernier finit par déléguer Adolphe Thiers auprès de Bismarck, pour négocier puis signer un armistice (le 28 janvier). La population parisienne, humiliée, décide de continuer le combat et proclame une commune révolutionnaire décidée à refuser la défaite, en l'absence de nombreux bourgeois, repliés en masse à la campagne. Le mythe d'une population humble (ouvrière et socialiste, à Paris) mais patriote, qui aurait été trahie par les possédants hypocrites et les élites, lâches et égoïstes, est déve
loppé sous la plume de Maupassant... et rencontre un écho certain en 1945 (notamment dans ce film).





Lundi 8 mars [8 h 15 - 9 h 10]


B - La répression de la Commune et l'échec des velléïtés de restauration monarchique
Les élections législatives de 1871 (organisée avec la complaisance de l'occupant) donnent au pays une très large majorité royaliste (400 députés sur 645) soucieuse de faire la paix au plus vite. Installé à Versailles, le gouvernement présidé par Thiers (élu dans 26 départements et incarnation de la ligne modérée et pacifiste majoritaire en Province) obtient que l'armée française puisse succéder à l'ennemi pour faire le siège de Paris, aux mains des "communards". La "semaine sanglante" (21-28 mai) donne lieu à une véritable guerre civile qui débouche sur des milliers d'exécutions sommaires (jusqu'au 30 mai, dans la capitale) puis à des arrestations et des déportations nombreuses (celle de Louise Michel, notamment).



La "troisième restauration"
n'est pas souhaitée par Thiers, chef du gouvernement en  1870-71, au reste évincé pour cette raison, mais elle aurait pu avoir lieu sans l'entêtement du comte de Chambord, dit Henri V, qui refuse le drapeau blanc. Légitimistes (partisans des descendants directs de Charles X, dernier roi de la branche aînée des Bourbons) et orléanistes (préférant le dynastie des Orléans, issue du roi bourgeois Louis-Philippe) s'accordent alors pour attendre le moment propice d'offir la couronne au comte de Paris. Ce dernier ayant reconnu Chambord (lequel n'a pas d'enfant et pourrait le désigner comme héritier) comme prétendant légitime, il lui faut attendre le décès de son cousin. Mais les succès électoraux inattendus des Républicains, majoritaires à la chambre des députés dès 1877, font avorter le projet et contraignent le Président, Patrice de Mac Mahon - pourtant un monarchiste convaincu - à nommer enfin un chef de gouvernement effectivement républicain
.



C - Un régime né "par défaut" mais devenu populaire et suscitant des ralliements aussi inattendus que rapides
La République, née en 1870, a du accepter la défaite de la France (mais c'est Napoléon qui en est rendu responsable) puis s'imposer au prix de troubles civils graves. Elle doit encore subir la perte de 20% du potentiel industriel et minier national, du fait de l'annexion de l'Alsace (sauf Belfort)  et d'une partie de la Lorraine (région de Metz et minerai de fer de Briey : actuel département de la Moselle) cédées au Traité de Francfort contre l'avis des habitants (signé le 10 mai 1871, le traité prévoit notamment la capitulation de Paris, ce que "la Commune" refuse) et le paiement de très lourdes réparations à l'Empire Allemand (proclamé à Versailles le 18 janvier 1871, au profit du roi de Prusse).  Des versements réalisés par anticipation permettent aux Français de se libérer de l'occupation, odieuse à l'opinion : elle prend fin en septembre 1873. Thiers quitte alors la direction du pays, s'étant, au grand dam des députés royalistes, prononcé en faveur d'une République conservatrice.



Le régime rassure les propriétaires, grands et petits, et notamment ceux des campagnes, en ramenant l'ordre et en réprimant les "partageux" (l'autre nom donné aux "Rouges" suspects de collectivisme). Il démontre dès 1874 qu'un pouvoir exécutif fort n'est pas indispensable au bon fonctionnement du pays puis que les Républicains, immanquablement majoritaires à partir de 1877, peuvent se montrer plus réalistes que l'héritier du trône, en s'appropriant les emblèmes prestigieux de la Révolution ("La Marseillaise" redevient hymne national en 1879) et du Premier Empire. Une opposition de Droite subsiste cependant, pour laquelle la République est "une catin" bien que l'Église et le pape lui-même acceptent de reconnaître publiquement la légitimité du régime dès les années 1890, espérant, grâce au vote des fidèles ralliés, voir le gouvernement tomber aux mains d'un parti catholique conservateur...  perspective qui ne se réalisera pas en raison des clivages nés de l'Affaire Dreyfus et de la loi dite "de séparation" de 1905.





Lundi 8 mars [9 h 10 - 10 h 05]

2 - Des lois et un projet politique entendus comme des exemples universels

A - L'ambition d'être une puissance mondiale (participant à la mission civilisatrice que l'Europe s'assigne à elle-même et au partage des ressources globales)
extrait du documentaire "Berlin 1885 : le partage de l'Afrique"
(extrait de la 21.00 à 24.12 )
et texte 4 page 213



cliquez sur le planisphère ^^pour accéder^^ au manuel en ligne


B - L'affirmation durable de grands principes libéraux et démocratiques censés incarner la République



AGENDA ERASMUS+ DES PREMIÈRES OIB

échanges transnationaux

dans le cadre du projet eVe+ QUINTESSENCE (forces de la Nature et énergie):
Mobilité entrante courant avril 2022
Voyage d'étude vers la Roumanie fin mai 2022 (2 à 4 élèves au plus)
Voyage vers la Lettonie (6 élèves au plus) l'an prochain

dans le cadre du projet E+L.o.L (Terre de Légendes) :
Mobilité entrante à l'automne prochain
puis voyage vers la Roumanie l'année scolaire prochaine (2 à 4 élèves au plus)


CONCOURS DE DESSIN


arrêt des notes le 11 mars






Lundi 15 mars [8 h 15 - 9 h 10]

C - Une réinterprétation de l'Histoire de France, assimilant la Révolution de 1789 aux valeurs de la République et entretenant la nostalgie de "la ligne bleue des Vosges"


13 heures
dont évaluation 1 heure 20

 Thème 3 : La Grande Guerre
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cours de Géographie
de Mars à Mai


Géographie : thèmes 1 et 2 laissés au professeur espagnol


VDP 2021